Gotham, la série sur la genèse de Batman que les fans méritaient

Que vous soyez ou non fan de Batman, Gotham est une série que vous ne pouvez manquer. On vous explique pourquoi.

En 2016, on vit un petit peu à l’époque des réadaptations de comics en séries télévisées. The FlashArrow, Daredevil… Il y en a tellement qu’on a du mal à toutes s’en rappeler. Et c’est bien là le cœur du problème : nous autres téléphiles nous ennuyons très vite. Et jusqu’à preuve du contraire, les séries de super-héros finissent toutes par se ressembler – c’est particulièrement le cas de celles diffusées sur CW Television Network par exemple. Elles sont indigestes, ennuyantes, insipides, agaçantes. Puis vint Gotham. En tant que grand fan de l’homme chauve-souris, j’attendais la série de Bruno Heller au tournant, presque persuadé que nous aurions droit au réchauffé scénaristique habituel. Eh bien non. Gotham est une série sur l’univers de Batman, mais sans le moindre super-héros ou super-méchant. Tournée à la façon d’un drame mêlant action et enquête policière, cette réadaptation m’a comblé d’entrée et j’explique dans le suivant article pourquoi elle arrive aujourd’hui à émerveiller aussi bien les fans… que les profanes !

Jamais Gotham City n’a été aussi fascinante

Gotham City
Gotham est reconstituée de manière sensationnelle dans la série.

On l’oublie souvent mais ce qui fait le charme de Batman, c’est avant tout la ville dans laquelle le justicier masqué a décidé de combattre le crime. Rarement cette dernière nous aura semblé aussi emblématique et réaliste que dans Gotham. La plupart des films qui ont été produits autour de Batman m’ont toujours laissé circonspect. Ceux de Tim Burton étaient forcément en total décalage avec l’esprit du comic à cause de leur ambiance punk rock que je trouve de mauvais goût. Quant à Christopher Nolan, il a certes fait beaucoup mieux, mais son interprétation de Gotham est encore une fois erronée : Gotham n’est pas censée être une pâle copie de Manhattan. Le modernisme urbain typique de la trilogie Dark Night ne m’a jamais convaincu. Gotham, qui n’est qu’une série télévisée, est donc loin devant en matière d’esthétisme. La direction photographique est capable de rivaliser avec n’importe quel film du box-office. L’atmosphère créée par Bruno Heller et son équipe est bluffante : l’ambiance est sombre à souhait, les rues sont poisseuses, l’architecture des bâtiments a ce côté délabré qui nous laisse à penser qu’on est bel et bien à Gotham.

Un scénario bien huilé, évolutif et surprenant

Le synopsis de la première saison de Gotham est simple mais respecte à la lettre les codes de l’oeuvre originale. Le jeune Bruce Wayne perd ses parents alors qu’ils sont abattus à coups de pistolet par un homme cagoulé. Tandis que l’on pourrait penser que David Mazouz – un jeune homme talentueux en passant –, occupera vraisemblablement le premier rôle, l’irruption de Ben McKenzie, élément qui déclenche un changement immédiat de point de vue, vient bousculer la hiérarchie. Le héros de Gotham, c’est bel et bien lui : le blondinet qui jouait les beaux gosses romantiques dans Newport Beach. Dans la peau de l’inspecteur Gordon, Ben McKenzie démontre qu’il est un très bon acteur. Le rôle de flic intègre, animé par une volonté sans faille de faire régner la justice, lui sied à merveille. La trame de Gotham ne serait pas aussi convaincante sans ces deux personnages, qui finissent par nouer des liens d’amitié forts au fur et à mesure des épisodes.

Gotham série
Franchement, ces acteurs n’ont-ils pas l’air géniaux ?

Il faut dire que la doublette offre un contraste marquant avec le reste du casting : des policiers, politiciens, hommes d’affaires corrompus jusqu’à la moelle qui sympathisent avec les pires mafieux. Gotham baigne en effet dans la pègre et l’assassinat de Thomas et Martha Wayne va déclencher une guerre sans merci entre les différents gangs, représentés par Carmine Falcone, Salvatore Maroni, Fish Mooney mais aussi l’adulé Oswald Cobblepot, futur Pingouin, qui est devenu en une vingtaine d’épisodes le chouchou des téléspectateurs. L’une des choses que j’apprécie énormément dans Gotham, c’est à quel point les différents éléments du scénario s’imbriquent à la perfection. De plus, le suspense maintenu à la fin de chaque épisode est la porte d’entrée vers des révélations stupéfiantes ! Dans Gotham, on ne s’ennuie jamais, rien n’est prévisible. Et pourtant, tout est parfaitement ficelé.

Un casting de très, très haute volée

Je pense que la recette du succès d’une série est simple : un scénario efficace, un style authentique et un travail fidèle à l’œuvre originale lorsqu’il s’agit d’une réadaptation. Tout cela, Gotham l’a déjà. Mais ce que cette série a de plus, c’est aussi une brochette d’acteurs et d’actrices qui ne font pas dans la demi-mesure. Les choix en matière de casting ont été justes ; et si les comédiens de la série sont dans l’ensemble très bons, la plupart d’entre eux sont tout bonnement excellents. J’ai déjà vanté les mérites de David Mazouz et de Ben McKenzie un peu plus haut, mais que dire de Robin Lord Taylor, anti-héros hyper-touchant et diaboliquement perfide, de Cory Michael Smith, dans le rôle d’un Edward Nygma fascinant et totalement indécis ou encore de la sublime Jada Pinkett Smith, incroyable et méga-sexy ? 

À ce stade de la rédaction de cet article, je m’en veux presque de ne pas évoquer Camren Bicondova (Selina Kyle), Donal Logue (Harvey Bullock), Erin Richards (Barbara Kean) ou encore Sean Pertwee (Alfred Pennyworth). Très sincèrement, tous ces comédiens sont tellement convaincants qu’on finit inévitablement par s’y attacher. S’ils bénéficient forcément de la splendeur et de la personnalité très affirmée des personnages inventés par Bob Kane et Bill Finger dans Batman, tous endossent leur rôle avec brio, et ce même s’ils proviennent d’univers hétéroclites. Aussi loin que je me souvienne, la seule série réunissant un casting à ce point complémentaire et fascinant est Lost.

Une future série télévisée phare ?

Avec un Ben McKenzie révélé sous un nouveau jour dans la peau d’un personnage idéaliste, des méchants sinistres et torturés, son scénario et son travail de l’image qui respectent les codes de la mythologie Batman, son humour noir jamais excessif mais toujours efficace, Gotham a je pense tout pour figurer parmi les meilleures séries criminelles de la décennie actuelle. Elle a en tout cas le potentiel pour rendre les fans du chevalier noir admiratifs. Quant aux petits nouveaux, ils tomberont inévitablement sous le charme de cette réadaptation pertinente et prometteuse. Bref, la saison 2 de Gotham reprend ce soir sur Fox, et j’en tremble d’impatience !

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5 réponses

  1. Bah je trouve que Arrow c’est super sympa moi! Gotham je ne connais pas mais vu la façon dont tu décris cette série ça doit vraiment être super j’irai checker ça!

  2. Tiens, c’est un avis assez différent de ce que j’ai l’habitude de lire sur Gotham. Et assez différent de mon opinion sur la série, je dois l’avouer.

    Mais comme tu as l’air fan, j’ai envie de te demander si tu ne trouves pas que la série aurait été meilleure sans la présence du personnage de Bruce Wayne ? J’arrive pas à m’ôter de la tête à chacune de ses apparitions qu’on est 10-15 ans avant l’apparition du Batman, et que donc, non, voir les vilains être déjà eux-même, ça ne marche pas.

    1. Salut l’ami, et merci de réagir à cet article ! Oui j’ai sûrement du mal à cacher que je suis fan de Gotham. C’est vrai qu’on pourrait se poser la question de l’âge de Bruce Wayne dans la série. Mais personnellement, non, ça ne me choque pas vraiment car l’histoire de Gotham s’est construite bien avant l’émergence de Batman. La saison une est très prenante et logique à mon sens, puisqu’on assiste à la division, puis à la destruction des gangs qui étaient source d’équilibre dans Gotham. Sans eux, c’est un peu le foutoir et c’est ce qu’on commence à voir dans la saison 2. Après, il existe des incohérences : si le Pingouin et Nygma sont de toute façon beaucoup plus vieux que Batman dans le comic, faire rencontrer le futur Batman et Catwoman aussi tôt dans la série c’est un peu bizarre… Mais dans l’ensemble, je trouve Gotham parfaitement en adéquation avec l’univers Batman.

  3. J’adore Gotham, surtout le rythme qu’a cette série on a jamais l’impression de s’ennuyer. Et mon personnage préféré c’est Alfred je le trouve chou, pourtant j’ai 25 ans… lol. Le duo Penguin-Nygma est aussi très sympa j’ai bien aimé les épisodes où on les voyait tous les deux ensemble.

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