Pourquoi il n’y aura pas d’eSport aux JO de 2024

L'eSport aux Jeux Olympiques ? C'est une blague c'est cela ? Je suis radicalement contre et je vous explique pourquoi.

De l’eSport aux JO ? Mais arrêtez donc de rêvasser deux secondes amis gameurs. Il n’y a pas la moindre chance que cela arrive (que l’on me pende à une corde si le contraire se produit) ! Il faut dire que depuis que ce charmant Tony Estanguet – triple médaillé d’or aux Jeux Olympiques et co-président du comité de canditature de Paris 2024 –, a déclaré être « ouvert au phénomène eSport », toute la communauté du gaming est en émoi. Sauf qu’il est grand temps qu’elle redescende sur terre. Dans ce dossier mensuel, je prends position contre l’eSport aux JO de 2024 et je ne m’en cache pas. Je vais vous expliquer pourquoi l’eSport n’a assurément pas sa place aux Jeux Olympiques et vous constaterez que j’ai de nombreux arguments à faire valoir. Alors ouvrez grand vos yeux ! Et mémorisez l’information !

Avant de fantasmer sur l’eSport, définissons ce qu’est un sport

Counter-Strike, Overwatch, Dota 2 et League of Legends cohabitent avec l’athlétisme, le triathlon et la boxe… N’y a-t-il pas un problème quelque part ? Car moi, quand j’essaie de me représenter cette combinaison aussi bien inédite que loufoque, subitement, j’ai les sourcils qui se mettent à friser tous seuls ! Alors d’accord, je conçois que la définition du sport est vaste. Malgré tout, elle reste basée sur un principe qui est pourtant simple à comprendre. Il s’agit avant tout d’une activité physique. Regardez, même la Charte Européenne du Sport le dit : « On entend par sport toutes formes d’activités physiques et sportives qui ont pour objectif l’expression ou l’amélioration de la condition physique ou psychique ». Vous voyez, c’est le législateur qui le dit. Qui dit sport, dit activité physique. C’est simple pourtant !

Pas d'eSport aux JO de 2024
Sport, eSport… Tu saisis pas la nuance ? Tu veux que je te fasse un dessin ? Voilà, t’as compris.

À ce stade de votre lecture, vous devez très certainement vous dire que mes propos sont confus ou contradictoires. C’est vrai, tout comme vous, je suis un gameur. Alors pourquoi ne prendrais-je pas la défense de l’eSport ? La réponse est simple. Certes je pratique les jeux vidéo, mais je fais aussi du sport. Et pour moi, jeux vidéo et sport n’ont strictement rien à voir, ou du moins n’évoluent pas dans la même catégorie. Je pense d’ailleurs être bien placé pour dire cela car j’ai eu la chance d’exercer ces deux disciplines à un niveau quasiment professionnel. En 2005, j’ai participé à plusieurs tournois nationaux sur Tekken 5 ; à l’époque je faisait partie du TOP 10 français. Et surtout, j’ai pratiqué une quinzaine de sports différents depuis mon adolescence. Vice-champion de Maurice du 3 000 mètres steeple dans la catégorie des moins de 19 ans (arrêtez de me prendre de haut, la sélection mauricienne ne fait jamais rigoler aux JO), j’ai aussi collectionné les médailles en basket-ball. Pour terminer, j’ai pratiqué les arts martiaux (Karaté, Win Chang) de manière très sérieuse et intensive. Moralité : quand bien même j’applique la même rigueur, la même détermination, la même concentration et me fixe des objectifs très hauts dans ces deux disciplines, jouer aux jeux vidéo comme un pro et être un athlète professionnel n’ont rien à voir. Car la fatigue physique n’est tout simplement pas la même. Aujourd’hui encore, quand je joue à 3on3 Freestyle avec New Dream Team pour figurer le plus haut possible dans le classement mensuel, je ne ressens pas la même fatigue qu’après une course de 45 minutes ; mon corps est moins sollicité, la gestion de l’effort et l’intensité des mouvements sont incomparables. Il est vrai que certains jeux vidéo pratiqués à haut niveau requièrent du skill, une concentration exceptionnelle, une coordination œil-main exemplaire. Mais cela ne suffit pas à faire de ces jeux un « sport ». Désolé.

Et l’eSport, il a une définition au moins celui-là ?

En règle générale, lorsque je discute avec un gameur pro-eSport, le principal argument qu’il avance pour défendre sa thèse est comme suit : « Les échecs sont reconnus comme discipline olympique, tout comme le billard et la pétanque. Alors pourquoi pas les jeux vidéo ? ». Je répondrais simplement que ce n’est pas moi qui décide quels sports doivent être intégrés aux Jeux Olympiques ! J’irais même jusqu’à dire que si l’eSport venait un jour à figurer aux JO, autant me filer la médaille d’or du meilleur rédacteur web tout de suite ! Voyez-vous, j’exerce ce métier depuis huit ans et je suis capable de rédiger 5 000 mots en à peine 4 heures dans une orthographe parfaite. Pour réussir un tel exploit, croyez-moi, il faut du skill, une concentration exceptionnelle et une coordination œil-main exemplaire, en gros comme dans tout jeu eSport. Plus sérieusement, si l’eSport venait vraiment à entrer aux JO de Paris en 2024, je pense que les artisans de France auraient, à juste titre, le droit de revendiquer que leurs concours soient transformés en disciplines sportives. Y avez-vous déjà pensé ? Ceci est une question sérieuse.

Pas d'eSport aux JO de 2024
Vous pensez que cette image est hors sujet ? Si oui, relisez ce que j’ai écrit…

Transition : nous avons vu plus haut que la définition du sport était large, bien qu’on comprenne immédiatement qu’un sport reste avant toute chose une activité physique. Mais l’eSport, comment le définit-on au juste ? Nous voilà face à un premier problème : il n’y a pas de définition officielle de l’eSport. Grosso modo, l’eSport serait la pratique régulière sur internet ou en mode partagé d’un jeu vidéo multijoueur sur PC ou console. En France d’ailleurs, si l’on veut autoriser l’eSport aux JO de Paris, il faudra revoir la loi du 07 octobre 2016 « Pour une République Numérique » qui, certes, réglemente cette pratique, mais n’accepte pas le terme eSport. En effet, la loi n° 2016-1321 préfère parler de « compétitions de jeux vidéo ». Encore une fois, on ne trouve aucune référence apparente au sport…

T’en connais toi des fédérations eSport ? Moi non.

Je vois tout de suite venir les pro-eSport. « De toute façon Eric, tout ce que tu racontes c’est bidon. Et puis le législateur c’est pas le mieux placé pour fixer un cadre à l’eSport vu qu’il est toujours en retard sur toutes les questions ». D’accord, si c’est comme cela, intéressons-nous plutôt à ce que dit la politique publique du sport. Vous n’êtes pas sans savoir qu’en France, la pratique de tout sport est réglementée par une fédération. Or, que ce soit au niveau national, européen voire même international, il n’existe pas la moindre fédération d’eSport. Voilà une autre raison légitime de refuser l’eSport aux JO de Paris en 2024 puisque seuls les sports organisés sous la tutelle d’une fédération peuvent prétendre à devenir olympiques. À moins bien sûr qu’une institution ne soit rapidement créée !

Pas d'eSport aux JO de 2024
Malgré plusieurs initiatives, l’eSport n’est toujours pas réglementé en France.

Ce qui est marrant, c’est qu’après l’argument pourri qui vise à dénigrer les échecs, le billard et la pétanque dans le seul espoir d’introniser l’eSport aux JO, les pro-eSport aiment balancer une deuxième démonstration. En effet, ils prétendent que l’eSport est proposé par des organisations « reconnues » sous la forme de compétitions obéissant à des règles très précises. Or, ces fameuses organisations « reconnues » sont purement commerciales… et privées qui plus est. Les PC, consoles, tablettes et instruments utilisés par les pro-gameurs lors des compétitions sont la propriété de grands groupes que nous connaissons tous : Samsung, Sony, Microsoft, pour ne citer qu’eux. À tel point que les compétitions eSport n’ouvrent leurs portes qu’aux participants équipés de matériels portant leurs logos respectifs. Rappelons aussi que les compétitions eSport sont souvent payantes ; elles sont donc gérées par des organisations « reconnues » qui le font pour leur intérêt privé. Or, les Jeux Olympiques servent l’intérêt général. Ah, décidément dans le jeu vidéo d’aujourd’hui tout n’est qu’une question de fric !

L’eSport signera l’arrêt de mort du sport

Les gros consommateurs de jeux vidéo que vous êtes s’extasient naturellement à l’idée de voir vos jeux préférés intégrer les prochains JO (ce qui est tout à fait normal), mais par pitié, cessez donc d’être dupes. Les organisations « reconnues » citées plus haut exercent en ce moment même un lobbying agressif pour persuader les dirigeants politiques d’oublier le cœur de leur mission : le combat contre la sédentarité. Car oui, je le répète, dextérité incroyable, rapidité phénoménale, concentration de tous les instants n’ont aucune sorte de valeur lorsque l’athlète que vous revendiquez a les fesses gentiment assises sur un joli pouf grassouillet, le dos droit comme un panneau de signalisation, les yeux globuleux rivés sur un écran. Derrière mes propos brutaux, douloureux et méchants (je vous montre une autre face de moi-même aujourd’hui), j’essaie de vous faire comprendre qu’il ne faut pas céder à cette illusion savamment orchestrée par les constructeurs et éditeurs de jeux eSport, cette illusion qui vous donne l’impression de pratiquer un sport, d’être valorisé par le biais d’une passion, alors qu’il n’en est rien.

Avant de voir l’eSport être reconnu comme discipline sportive, il y a donc un long chemin à parcourir. Il conviendra tout d’abord de définir le sens réel de l’eSport et d’instaurer un cadre légal afin d’éviter certaines dérives (je pense notamment aux jeux trop violents ou porteurs d’un message négatif). Qui plus est, si l’eSport venait réellement à trouver sa place aux JO, il serait également nécessaire d’autoriser d’autres pratiques où le niveau d’exigence sportive et de dépense physique est au moins égal à celui des joueurs en ligne (coucou mes copains pâtissiers, boulangers et pizzaïolos !). Enfin, comme dans tout sport qui se respecte, il sera également impératif de mettre en place des contrôles anti-dopage (comment ça, vous ne saviez-pas que certains joueurs professionnels de Call of Duty consommaient de l’Adderall ?), sans oublier que des fédérations en bonne et due forme devront régir la pratique de l’eSport aux quatre coins du globe. En gros, on n’est pas prêt de voir l’eSport comme discipline olympique avant 2052. Il y a d’ailleurs de fortes chances que le réchauffement climatique nous ait tous éradiqué d’ici là… Sur ce, à bientôt pour de nouvelles aventures vidéoludiques !

PARTAGER SUR :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
Email

Publications suggérées

26 réponses

  1. Très réjouissant tout ça, surtout la conclusion ! 😉
    Sinon oui, je suis globalement d’accord avec toi : qu’il y ait une compétition officielle dédiée à l’eSport c’est très bien, qu’il soit considéré comme discipline olympique, c’est autre chose.
    Mais peut-être faudrait-il remonter aux origines des JO pour y voir plus clair. Après tout, nous parlons bien de « JEUX » non ? C’est capillotracté, je le concède, mais les JO ne sont-ils pas avant tout un moyen d’échange culturelle ? Certes, il n’y aurait là aucune promotion de l’effort « physique », cependant, tout le reste y est comme tu le dis si bien ! Si cela implique alors l’ajout d’épreuves culinaires, pourquoi pas ?
    J’extrapole bien entendu. Mais je reste persuadé qu’il y a quelque chose à faire. Peut-être que l’on pourrait dériver l’aspect « Olympique » à d’autres domaines. L’important finalement, qu’est-ce ? Les performances sportives « brutes » ou le fait de se faire affronter divers nations pacifiquement dans un esprit de fraternité et de fair-play ? À méditer 🙂

    Et je ne suis absolument pas pro-eSport ou je ne sais quoi, je trouve juste la question intéressante, je pense qu’elle mérite que l’on s’y penche davantage !

    1. Salut Raph’ !

      Je ne suis pas un expert mais il me semble bien que les jeux olympiques existaient déjà sous l’Antiquité. Parmi les sports en vigueur il y avait des courses hippiques mais aussi des épreuves gymniques, donc essentiellement sportives. Oui, tout à fait, les JO prônent l’unité des peuples ! Tu soulèves un point très intéressant mais je reste convaincu que les Jeux Olympiques doivent être réservés aux performances sportives « brutes » justement, des épreuves purement sportives qui opposent les nations du monde entier. Comme le disent certains des lecteurs plus bas, quitte à voir de l’eSport aux JO, autant créer des eJO. Mais que l’eSport n’empiète pas sur le vrai sport bordel de merde !!! Merci beaucoup pour ton commentaire l’ami ! 😉

  2. En même temps il faudrait arrêter de déplacer les JO à travers le globe pour construire des vestiges dignes des ruines nazi.

    Athènes = JO
    Séoul = eJO

    C’est simple, économique, écologique et a peu près justifié historiquement (surtout pour le premier).

    Très bon article 😉

    1. Très bien résumé Grégory et je suis on ne peut plus d’accord avec toi ! Tout cet argent gaspillé inutilement dans le seul but d’en mettre plein la vue… Franchement, qu’ils réutilisent les infrastructures existantes et distribuent tout cet argent aux nécessiteux !

  3. Roh la la tu les as taclé bien comme il faut les pro-esport ! 😀

    Un très très beau sujet Eric, et un super dossier franchement. Moi je te remet la médaille d’or du meilleur journaliste JV de l’année. Tu me régales à chaque fois. Il commence à y avoir du niveau avec l’arrivée de la sublime Johanna, P-Y qui est toujours au top et Arnaud qui est beaucoup plus productif qu’avant mais je reste convaincu que tu es un poil au dessus ^^ (je cherche pas à créer une espèce de compétition entre vous ou quoi mais c’est vrai que tu es capable de changer de registre et de ton, quand on te connait bien c’est vrai que c’est surprenant !).

    Pour revenir à l’e-sport et aux JO. Moi je trouve qu’il y strictement aucun rapport entre les deux. Ta métaphore assez dure (« l’athlète que vous revendiquez a les fesses gentiment assises sur un joli pouf grassouillet, le dos droit comme un panneau de signalisation, les yeux globuleux rivés sur un écran ») ben moi je la trouve très juste. C’est l’image que renvoie un pro-gamer malheureusement… Sinon il me semble que tu as soulevé toutes les problématiques. Ah oui ! Y a un autre truc (que tu as rapidement évoqué), c’est les jeux violents. Call of Duty et Counter Strike ce sont des jeux violents et ça sera contraire à l’éthique des JO de diffuser ce genre de contenu. Voilà ^^

    PS : encore bravo pour ce mois de septembre, vous avez grave géré avec des super articles et un contenu méga varié. #TeamJSUG

    1. Dis-moi Bruno, quand tu commentes tu ne fais jamais semblant toi LOL.

      Merci énormément pour tes encouragements. C’est toujours très motivant de te lire. Toute l’équipe travaille dure pour être au top et nous sommes ravis que cela se voit à ce point-là ! Oui, tu as raison, voilà un autre problème qui se pose et corse encore plus le débat : comment juger si un jeu est explicitement (ou implicitement) violent ?

  4. Merci pour ces dossiers mensuels toujours instructifs et passionnants. Je ne savais pas du tout que l’eSport au J.O était rêvé par les gameurs, moi aussi j’aurais tendance à avoir le sourcil qui frise en lisant ça.

  5. Tout d’abord je tiens à te dire que le dossier est excellent et un gros travail de fond se sent en arrière plan. Maintenant as-tu raison difficile à dire.
    Je fais partie comme toi des gens qui ont pratiqué les deux sports et e-sport mais qui reste mitigé sur la question. Quand tu vois l’énorme ambiance de certaines compétitions notamment LoL cela laisse rêveur. Sauf que l’on parle d’insérer l’e-sport au sein des J.O soit une véritable institution avec ses règles. Il y a peut-être également beaucoup de communication politique de la part de Tony Estanguet voulant mettre Paris 2024 comme les jeux avant-gardistes.
    En ce qui concerne le fait que les jeux appartiennent à une grosse entreprise, je ne pense pas que ce soit choquant. Regarde Usain Bolt, les joueurs de foot, les plus grosses stars, tous sont des égéries de grosses marques.
    L’e-sport au J.O n’est pas encore d’actualité mais il ne remplacera jamais le sport. Rien que le football que l’on annonce détruit à cause de : gnagnagna ils sont trop payés, attire toujours autant les foules.
    Il faut juste laisser les choses s’aplanir et laisser les structures s’organiser.

    1. Merci beaucoup pour ton super commentaire Clément. J’apprécie ton retour ! Je suis quasiment d’accord avec toi sur tous les points que tu évoques (ce n’est pas étonnant, n’est-ce pas ?). Par contre, si les clubs de foot que tu mentionnes amassent des millions d’euros chaque année et payent leurs joueurs une fortune, ces mêmes joueurs évoluent avec des équipes nationales durant les championnats du monde et les JO. Alors après, c’est sûr qu’il y a toujours tout un tas de sponsors et d’équipementiers mais je trouve que le fait qu’une équipe porte les couleurs d’une nation c’est quand même autre chose ! Or, comment ça va se passer avec l’eSport ? Tu penses qu’ils constitueraient des teams LOL 100 % française, américaine, sud-coréenne ? Il n’y a aucune fédération… Comment feront-ils ? Résultat, comme tu le dis très justement : « Il faut juste laisser les choses s’aplanir et laisser les structures s’organiser. » 😉

  6. Super intéressant, comme d’habitude ! J’avais vaguement entendu parler du débat, c’est clair que la première fois qu’on m’a dit « eSport aux JO » ça m’a fait rire. Alors je veux bien que le phénomène prend de l’ampleur et qu’on peut le prendre au sérieux, qu’on est loin du temps où les multijoueurs en ligne c’était uniquement des sessions canap’ avec les potes, mais en général le « grand public » met un temps fou à franchir les étapes quand ça parle de jeux vidéo (et on gueule encore suffisamment après les journalistes lambda qui en parlent n’importe comment) et j’étais franchement surprise que la question des eSports aux JO soit déjà en train de se poser. Mais j’ai pas l’impression que ça vienne d’une démarche sincère, les gars ont simplement remarqué l’engouement autour de ces événements et l’argent que ça pourrait rapporter de gagner un public plus « geek » aux JO, et forcément on est tout de suite plus ouverts d’esprit quand ça a un rapport avec le porte-monnaie. Enfin, c’est ce que j’interprète sans avoir creusé la question, je peux me tromper ! Dans tous les cas j’ai de la peine à voir ça comme une bonne idée.

    1. Coucou Coline ! Merci pour ton commentaire ! Oui cela frise le ridicule tu ne trouves pas ? Oui tu as raison, comme le dit un commentaire plus bas, la présidence du comité de canditature de Paris 2024 a tout simplement remarqué le potentiel de l’eSport en matière d’audience mais aussi d’argent. Et quoi de mieux que de promettre des JO dans l’air du temps, modernes et innovants pour accroître l’intérêt d’un tel événement auprès des gens ? Finalement, toi et moi nous pensons la même chose 🙂

  7. Je ne connais pas le sujet aussi bien que toi Éric. Pour moi l’ e-sport n’a pas sa place comme un sport. Je le place dans une catégorie de compétition basée sur l’habilité d’un joueur ça oui, de faire des ligues et tout ce qu’il faut, créer des clubs etc., mais en restant à part où il n’est inclus que le jeu vidéo et le reconnaitre comme un sport électronique. En gros de mieux orchestrer tout cela avec des équipes du monde entier.
    Il est clair que déjà on ne devrait pas payer pour pouvoir participer. L’e-sport n’est qu’une question de gros sous, de pub, marketing, genre de dire tous les jeunes vous pouvez devenir un grand, il vous suffit d’avoir du matériel et en jouant beaucoup vous deviendrez le meilleur et gagnerez beaucoup d’argent.
    C’est vrai qu’ils introduisent n’importe quoi aux J.O.
    À la limite un jeu de voiture avec volant et playseat pourrait se targuer d’être un sport parce que là les bras sont mis à contribution, on sue vraiment, les jambes travaillent aussi, passer les rapports, la concentration, disons que les jeux de voitures sont plus proches. Maintenant à la TV on te diffuse du grand n’importe quoi, que je ne serais pas étonné que l’e-sport serait au J.O parce que les gens ne regardent plus et que les jeux vidéo ramèneraient les plus jeunes devant la TV. Dans les années 80 et 90 disons qu’on regardait encore bien, je me souviens de la dream team en Nba, mais honnêtement qui regarde encore à fond les J.O? plus autant de monde qu’auparavant. J’ai un grand sécateur, je t’empêcherais de faire une bêtise fatale. ^^

    1. Exactement Steph ! L’eSport, c’est du sport électronique. Tu as très bien résumé la chose. Pour moi, même les jeux de simulation automobile n’ont pas leur place aux JO… Les seuls jeux qui pourraient éventuellement postuler à une place aux JO ce sont les jeux de danse : dans ce genre de jeu, tu bouges vraiment ton corps et tu te fatigues jusqu’à l’épuisement (tiens, ça me rappelle Move Fitness sur PS3, je l’ai platiné et j’en avais chié LOL). Ne t’en fais pas ! Je sais me raisonner en temps voulu ! 😉

  8. Le problème de fond est comme toujours l’argent… . L’e-sport au JO c’est vrai que cela serait aberrant, après rien n’empêche de créer des eJO, réservés à l’e-sport. Il existe bien par exemple les X-Games une sorte de championnat du monde des sports extrêmes. A mon sens cela resterait la meilleure solution.
    Les sports aujourd’hui présent aux JO, c’est devenu du gros n’importe quoi ! Je suis passionné et pratiquant de VTT depuis plus de 17ans mais personnellement je trouve la présence du VTT aux JO illogique, tout comme le BMX. Donc pourquoi pas l’e-Sport.

    Comme tu l’expliques dans ton article sport et e-sport sont deux choses différentes. Et je pense que tu aurais pu aussi aborder un aspect qui est le risque qui n’est pas le même.
    Jouer à Steep à un gros niveau en e-sport, n’empêche pas de tenter des sauts, figures de malade, au pire tu fais un mauvais score, dans la « vraie » vie, tu tente en connaissant les risques, et ce n’est pas seulement lié au résultat mais également à ton état de santé. Tenter un gros saut en ski… une erreur peut être grave voir même fatale.
    Ce qui rend l’accessibilité à l’e-Sport différente, et c’est point qui peut faire pencher la balance du côté de l’e-Sport : « Je peux faire pareil chez moi ! Comme les pro à la TV ! Sans même me lever du canapé ! »
    Il suffit qu’un gros sponsor pousse un sport et hop il passe aux JO. Rien n’empêchera à des boites comme Coca, McDO, Microsoft, … de « vendre » l’e-sport au CIO.

    1. Très bien dit Alex ! Oui, l’argent régit tout dans ce monde… Tu as une opinion encore plus radicale que moi sur le sujet à ce que je vois ^^. Personnellement, je pense que VTT et BMX ont leur place aux JO mais je n’ai jamais pratiqué ces sports donc je ne peux pas vraiment juger. Il y a tout de même des choses très illogiques vois-tu : par exemple, intégrer le billard comme sport olympique alors que le surf attend depuis toutes ces années (j’ai aussi fait du surf) ??? Rien n’est logique dans cette affaire.

      Je suis 100 % d’accord avec toi concernant les eJO. Et tu as raison, je n’ai pas abordé la question des risques sur le corps et la santé. J’aurais certainement dû le faire ! À bientôt Alex !

      1. moi si j’ai fait de la compétition en Bmx ^^, avec la herse de départ, tenir en équilibre et enfilade des bosses à toutes vitesses, sport extrêmement dangereux, il faut une condition physique assez importante sur quelques minutes que durent une course tellement cela va vite, et les chutes font bobo.

  9. J’ai lu ton article, quand je l’ai vu sur facebook. A priori, ce n’était pas un sujet qui m’intéressait, mais tu as su le rendre captivant, et ça m’a appris des choses. L’ironie te va bien, également. 😉 Après, on peut supposer que, au contraire de certaines activités, le jeu vidéo sportif permet facilement aux gens de se mesurer les uns aux autres, en solitaire, ou en équipe. C’est d’ailleurs peut-être cela qui les a incités à accepter les échecs, le billard et d’autres jeux du genre ? C’est une réflexion que je me fais, mais dans l’ensemble, je suis d’accord avec toi. Le sport c’est avant tout un effort physique. Si l’on accepte le jeu vidéo, où sera la limite ? Elle sera toujours dépassée. Mais je pense que le billard et autres joyeusetés ont déjà rendu ces limites bien floues.

    1. Merci pour ton commentaire Flo ! Je suis ravi de savoir que tu as apprécié cette lecture, et que tu as surtout appris des choses (c’est le plus important pour nous). Très heureux aussi de savoir que tu es réceptive à ce changement de style. En fonction des sujets je vais essayer de me lâcher un peu plus. Eh bien écoute, je ne suis pas contre le jeu vidéo sportif, bien au contraire. Le concept est sympa de toute façon, et si ça émeut les foules, tant mieux. Mais comme tu le dis, ne mélangeons pas tout, fixons des barrières parce que l’eSport n’a pas sa place aux JO, c’est tout.

  10. Petite anecdote, saviez vous que la poésie était reconnue comme une discipline sportive à part entière quand les JO sont réapparus ?

  11. Bonjour,

    Très bon dossier et très bien écrit. Je suis cependant contre ta vision des choses, l’esport ne fait pas appel aux capacités physiques certes, mais bien mentales et pour ce qui pense qu’on ne parle que de dextérité pour pratiquer l’esport se trompe … On fait bien appel aussi au team play et à l’intelligence de jeux. Ceux qui pense le contraire n’ont jamais joué à LOL ou OW dans une compétition (renommée) avec une équipe.
    Pour ce qui est de ton expérience, excuse moi mais tekken 5 n’a jamais été en première place sur l’esport, je ne pense pas que ton exemple soit le reflet de l’esport actuel. Pour ce qui est de tes 3on3 freestyle, je vais te paraître arrogant (mais on devrait se comprendre du coup 🙂 ) mais …. IL N’Y A PAS d’esport sur ps4 ou xbox one … L’esport c’est sur PC. Pour finir, esport au JO je dis oui, c’est une institution aujourd’hui et qui à une réelle ambition compétitive, bien plus que la pétanque ou les échecs.
    Merci d’avance,

    Cordialement,

    1. Bonjour M’sieur ! Merci pour les compliments 😉

      Tes arguments sont recevables, et c’est très intéressant de lire un avis contraire au miens ! Je te dis donc un grand merci ! je suis un gameur.com est une place de débat et tu es le bienvenue ici (j’espère d’ailleurs te revoir prochainement sur le site). Bon après, cela ne retire en rien ce que je pense de l’eSport aux JO mais je suis ravi de ton intervention malgré tout ! Bon week-end JumpR !

Laisser un commentaire

Je suis un gameur.com utilise des cookies. En poursuivant votre navigation sur ce site web, vous acceptez leur utilisation. Plus d’informations

Conformément au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et à la loi nationale en vigueur, vous êtes informés que vos données font l'objet de traitements. Pour plus d'informations, vous êtes invité à consulter les mentions légales et conditions d'utilisation du site, qui déterminent notamment quelles données sont collectées et traitées, dans quelles finalités (dont des activités de marketing et de prospection), qui en sont les destinataires et quelle est la durée de conservation. Les droits dont vous disposez ainsi que les modalités d'exercice de ceux-ci y sont également exposés.

Fermer