L’intégration en école de Game Design, mode d’emploi

La rentrée des classes approche. Johanna donne des conseils précieux aux futurs Game Designers en herbe !

Alors que les geeks affrontent la canicule à coup de ventilateur, la rentrée approche tout de même à grand pas les amis ! Il est donc temps de vous remettre sur les rails en Game Design ! Qui veut reprendre le chemin de l’école ? Un petit goût scolaire vous est proposé dans cet article : l’intégration en école de Game Design. Et c’est une connaisseuse qui vous parle, sachez-le ! Prêts ? Allons-y.

Une école de Game Design pour qui ? 

Pour celui ou celle qui déborde d’énergie (oui, il va t’en falloir pour affronter des nuits blanches à programmer, hé hé). Non, plus sérieusement, intégrer une école de jeu vidéo est loin d’être de tout repos ! Il va falloir en faire des concessions ! En commençant par ton nombre d’heures sur Dofus. Donc oublie ton abonnement et garde tes sous pour tes logiciels. Intégrer une école de Game Design demande donc de l’énergie mais surtout, une créativité, une imagination et un esprit de synthèse. Et encore, je rétrécie la liste des critères ! L’étude dans le jeu vidéo produit sa classe à elle toute seule. Cette « matière » ne peut être rangée dans le domaine de la créativité ou de l’informatique, non, elle est unique en son genre ! Être Game Designer demande d’être d’une polyvalence extrême.

Attention, ne te décourage pas en voyant ton programme ! Oui, tu vas tâter de la programmation, surtout en première année. Mais tu auras plusieurs matières qui te permettront de savoir laquelle te correspond le plus (3D, Game Concept, Level Design etc…) En somme, si tu sens au plus profond de tes tripes que tu as des idées à vendre et à revendre par dessus le marché, si ta culture du jeu vidéo est pertinente et est tout simplement l’un de tes plus gros bagages culturels, si la mécanique d’un jeu t’obsède et au mieux, si tu as déjà réalisé des concepts de jeu juste pour ton plaisir personnel, alors tu as choisi le bon domaine. Plus bas, une vidéo très sympathique qui donne plus de sens à mes propos.

L’Esprit d’équipe tu adopteras

Eh oui ! Si tu veux survivre en Game Design et apprendre ce qu’est travailler en studio, il va falloir te forger de patience et de capacités oratoires. En effet, en Game Design tout le monde met la main à la pâte ! Tu seras donc dans l’obligation de travailler, ici, c’est pas la FAC ! La plupart du temps, non, que dis-je, constamment, tu vas travailler en groupe et chacun aura son rôle bien distinct : un qui programme, l’autre qui dessine, plusieurs sur le concept… Bref tu as compris le truc ? Si un des membres préfère se la couler douce sur Fortnite, c’est tout un navire qui flanche mon capitaine !

De l’organisation tu feras

Si tu t’es toujours payé la tête des demoiselles et de leur TO DO LIST mon cher, il est temps pour toi de passer également à la casserole ! Les mots POST et IT étaient pour toi à ce jour liés à la liste de courses de maman chérie ? Erreur, ton meilleur outil sera ce bout de papier et n’hésite pas à le prendre de différentes couleurs ! Lors de ma première année, mon mur en était tout tapissé. N’hésitez pas entre groupe à utiliser des outils d’organisation (Trello), pour savoir qui fait quoi et quel jour. Google Drive nous a aussi sauvé la vie plus d’une fois. Très pratique pour partager des dossiers et surtout pour produire vos plus beaux slides à la Power Point (oui, oui, tu devras en faire toutes les semaines).

Élargir tes horizons en Game Design

Au sein de ta section, tu vas avoir la chance de découvrir des personnes exceptionnelles ou pas, d’horizons différents. N’hésite pas à apprendre de tous ! Ne reste pas sur tes acquis, tu pourras toujours apprendre de l’autre ! Et le plus beau dans tout cela ? C’est aussi de partager son savoir ! Alors si au bout de six mois tu te découvres un talent particulier dans une matière, partage-le et ne t’en vante pas en le gardant pour toi ! Dans le cas contraire, tu ne te feras que des ennemis… J’en connais un qui a fini au studio, certes doué mais prétentieux à ras bord, son chihuahua en fond d’écran était son seul ami. You know what I mean?

Ne t’arrête jamais !

En école de Game Design, ce qui est important, c’est le plaisir de créer. Ne t’arrête donc pas aux portes de l’école ! Développe des projets rien que pour toi ou entre amis ! Tu gagneras en compétence et ça ne fera que décupler tes capacités de création. Inscris toi aux Game Jams, des thèmes sont imposés et tu dois former une équipe afin de développer un prototype de jeu vidéo en un temps record.

Conseil d’amie : va vite apprendre les bases de Unity et du langage C#.

Les premiers mois en Game Design

Tes premiers pas ne vont pas se baser sur de la simple théorie bien que, tu auras tout de même des heures accordées à cette dernière qui se montreront plus que pertinentes selon l’intervenant et ses méthodes. Par exemple, en dehors de mes heures théoriques basées en Game Design, nous avions également un cours d’analyse du jeu vidéo. L’intervenant avait une méthode particulière de nous mettre en confrontation lors de mini-débats, ce qui était très ludique et passionnant à la fois. Encore un cours qui va accentuer ton art oratoire.

Qui plus est, tu vas pouvoir apprendre les véritables mécaniques du jeu vidéo à travers les jeux de plateau. Eh oui ! Cela pourrait en étonner plus d’un mais développer un jeu de plateau te permettra de développer ta logique et tout simplement la mécanique générale de ton futur jeu 2.0. Au final, à l’école, on te fera comprendre qu’il faut s’intéresser et goûter à tout pour tenir sur pied la descendance de notre univers virtuel préféré.

Le petit mot de la fin ?

En somme, des exemples comme ceux-là, je pourrais en fournir des tonnes… Malgré l’organisation de mon ancienne école, je suis fière de dire que c’est grâce à elle que j’ai réalisé où je devais aller. J’ai rencontré des gens incroyables. Des gens qui m’ont percé à jour après 22 ans à vivre dans un univers que je ne comprenais pas. C’est aussi ça, être en Game Design, c’est être enfin accepté tel que l’on est vraiment. Malgré la charge de travail, c’est un domaine qui ouvre la porte à toute personne ayant cette niaque de créer à volonté et ne cessera jamais de rêver. On peut être sans doute traité de geek ou d’attardé ; certes, je suis fiancée à l’un d’entre eux et c’est comme si j’avais scellé à ce jour un pacte avec ce monde qui me rend heureuse chaque jour : le plaisir de vivre de sa passion.

PSST… Vous savez quoi ?

Des anciens camarades de classe ont développé ce petit bijou, Star’Shoot, disponible sur Steam !!! Je suis fière de leur donner un petit coup de main côté communication. Si vous aimez les Shoot’em up sauce rétro, n’hésitez pas. Et pour terminer, voici quelques guides non intergalactiques pour vous aider, je l’espère, dans votre future quête 2.0 :

PARTAGER SUR :

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
Email

Publications suggérées

11 réponses

  1. Un article de Johanna ça se fête, et encore plus quand il est à ce point qualitatif ! Merci de nous partager ton univers. Perso, je n’y connais absolument rien à l’univers de la programmation ou du game design mais en lisant ton article c’est comme si j’était à l’école avec toi XD.

    J’imagine que ce métier est difficile… Tu ne dois pas compter tes heures. Et ta créativité doit toujours être au summum. J’espère que beaucoup de jeunes personnes tomberont sur ton article car on y trouve des conseils vraiment concrets et y a rien de tel que les expériences dans le vif du sujet pour se faire une idée.

    1. Bonjour Bruno ! Eh oui, je me fais de plus en plus rare chez JSUG ! J’ai deux activités en plus du journal qui me prennent tout mon temps 🙂

      Comme tu l’as si bien dit, non, on ne compte même plus les heures ! Même quand tu prends des vacances, ça se transforme en « bon je fais un petit truc en deux-deux qui te prend cinq jours ». Au plaisir de te lire Bruno !

      Johanna

  2. Je passe par ce biais pour poser une question à Johanna sur la formation de Game Design. Mon fils compte s’orienter dans cette voie après le Bac S, et j’aimerais connaître les meilleures filières/écoles à suivre pour son projet. Merci encore.

    1. Mon premier emploi a été dans une boite de casual gaming (prizee.com). Et je n’ai jamais suivi un cursus gaming. Et pas mal de personnes étaient dans mon cas dans l’entreprise. De solide bases en programmation et/ou graphisme/3D peuvent suffirent. A mon avis le plus important – et parfois cela passe avant le diplôme – c’est le portfolio… Tu as par exemple une école d’ingénieur l’IMAC à marne la vallée ou tu fais du multimédia et grâce à tes stages tu peux t’orienter vers le gaming et si le secteur est bouché tu peux toujours faire autre chose…. Ce qui est sur, si ton fils à un beau portfolio en plus de ses diplômes il trouvera plus facilement un emploi, dans les domaines qui demandent de la créativité le portfolio est quasi obligatoire 😉

      1. Bonjour Alex, une école en Game Design t’apprend, d’ordre normal, toutes les bases du monde du JV. Certes, il est bien d’avoir déjà des capacités et continuer sans diplôme mais je pense qu’un cursus est INDISPENSABLE à l’heure actuelle pour travailler. Il faut acquérir des bases solides concernant différents logiciels et surtout l’esprit de groupe que beaucoup de personnes n’ont pas en arrivant à l’école.

        Johanna

    2. Bonjour Princecranoir, il faut savoir que les filières en JV coûtent très chères ! Il faut compter 8 000 euros l’année sur 3 ans. Néanmoins, vous pouvez trouver des facultés à moins de 200 euros l’année, en général c’est un master, il faut donc passer par l’informatique ou équivalent pour y arriver. J’ai une liste complète des écoles de la France entière si ça vous intéresse.

      Concernant Lyon, je vous conseille vivement l’école Aries ! Très réputée, les intervenants et le directeur sont de véritables passionnés. Je vous déconseille à TOUT PRIX BELLECOUR ECOLE. Aucune organisation, cette école marche au son des pièces qui tombent dans leur coffre fort ! Cette année, ils ont virés des élèves qui, soit disant, ne se mettaient pas assez en avant ! Inadmissible ! Je reste à votre disposition.

      Johanna

  3. Cet article est passionnant et instructif ! Je trouve ça fascinant de voir les coulisses, l’autre côté, de ceux qui créent les jeux vidéos… je ne doutais pas que le milieu était exigeant, mais tu montres bien que c’est le cas, et qu’il faut connaître beaucoup de choses, a priori rébarbatives, avant d’entrer dans le coeur de la passion. Merci pour cette approche « de l’intérieur » très intéressante, qui montre aussi qu’il faut savoir garder un esprit d’équipe…c’est le travail de nombreuses personnes derrière un jeu.

  4. Et oui c’est uniquement pour les personnes vraiment passionnées et motivées. Il faut avoir soif de connaissance et s’intéresser à tout. C’est comme les cours en informatique dans les hautes écoles, les gens croient que c’est facile, ils pensent qu’ils vont se la couler douce et en seconde ils se font recaler, même en 1ère année. Si la fibre n’est pas en toi, c’est inutile, sauf si elle sommeille. C’est pour ça que je regarde à 90% la fin de mes jeux quand toutes les personnes qui ont travaillé dessus défilent, c’est une sorte de respect que j’ai toujours en terminant un jeu, et en plus certaines fins, chez des studios que je n’ai plus en tête ont fait des choses vraiment plaisantes en guise de générique de fins. Je me souviens s’une toute en photo et on voit toutes les personnes. C’est du sacrifice un job comme ça, comme d’autres boulots aussi. Cela vaut pour tout dans la vie, il vaut mieux s’entraider et deux têtes valent toujours mieux qu’une, c’est du partage et le partage permet d’avoir des souvenirs. Star’shoot c’est vraiment pas mal du tout, effectivement on retrouve vraiment un shoot’en up comme on faisait avant. Pas besoin de ventilateur, je me mets dans le congélateur pour passer la nuit au frais.

Laisser un commentaire

Je suis un gameur.com utilise des cookies. En poursuivant votre navigation sur ce site web, vous acceptez leur utilisation. Plus d’informations

Conformément au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et à la loi nationale en vigueur, vous êtes informés que vos données font l'objet de traitements. Pour plus d'informations, vous êtes invité à consulter les mentions légales et conditions d'utilisation du site, qui déterminent notamment quelles données sont collectées et traitées, dans quelles finalités (dont des activités de marketing et de prospection), qui en sont les destinataires et quelle est la durée de conservation. Les droits dont vous disposez ainsi que les modalités d'exercice de ceux-ci y sont également exposés.

Fermer