Jeux vidéo et environnement : monde virtuel, pollution réelle…

Les jeux vidéo polluent à chaque étape de la chaîne de production. Peut-on limiter leur impact sur l'environnement ?

Depuis la nuit des temps, les jeux vidéo utilisent les préoccupations environnementales comme pièce maîtresse de leur scénario. Par exemple, les jeux de Will Wright — fondateur des licences Les Sims et Sim City —, ont toujours été le reflet des grandes problématiques écologiques. Dans les années 1990, au Japon, Final Fantasy VII nous rappelait même que la question environnementale avait une réelle importance dans les jeux vidéo bien que son traitement fut très maladroit. En effet, faire exploser une usine de production d’énergie (la Shinra Electric Power Company) est un acte invraisemblable et malavisé, bien qu’il n’en reste pas moins hautement symbolique ! Plus récemment, des jeux comme Unravel ont utilisé la pollution comme élément de décor et de gameplay… et comme prétexte à un monde rongé par l’égoïsme et la cupidité du genre humain. Toutefois, si les jeux vidéo semblent développer une approche systémique de ces graves problèmes que sont la pollution et le dérèglement climatique, derrière la beauté et la véracité de certains messages abordés dans notre média virtuel préféré se cache une vérité imparable et bien réelle : les jeux vidéo polluent, et tous ceux qui s’adonnent à cette pratique le font certainement sans le savoir.

Les acteurs du jeu vidéo se fichent des préoccupations écologiques

Nous sommes au mois de décembre de l’année 1982. Suite au succès phénoménal du dernier film de Spielberg, le jeu vidéo éponyme E.T. l’Extra-Terrestre sort sur Atari 2600. Sans le savoir, Atari vient de lancer le pire jeu d’action-aventure de l’histoire de l’industrie. Les critiques sont terribles, les ventes désastreuses. C’est un échec total. Que faire pour oublier cette cuisante désillusion ? Enterrer le million de cartouches invendues dans une décharge, cela va de soi… Trente-sept ans plus tard, elles sont toujours là, telles quelles, intactes, et nocives. Car oui, de telles cartouches, composées de circuits imprimés renfermés dans un boîtier en plastique, ne se décomposent pas, ou du moins très lentement (au bout de mille ans en moyenne). Fortement concentrées en polychlorobiphényles ou PCB, les cartouches (tout comme nos CD et DVD aujourd’hui) sont riches en composants synthétiques se rapprochant des hydrocarbures, des composants qui sont toxiques, écotoxiques mais aussi reprotoxiques (comprenez par là qu’ils sont cancérigènes). Cerise sur le gâteau, les PCB sont très difficiles à recycler… Bien sûr, dans les années 1980, on n’avait que faire du recyclage.

Jeux vidéo et écologie sont incompatibles
Dans une décharge d’Alamogordo, au Nouveau-Mexique, se cache l’un des pires secrets d’Atari…

Mais là où il existe d’ores et déjà un paradoxe évident, c’est qu’en 2019, à l’heure où la mise en place d’actions collectives urgentes pour combattre le changement climatique est une nécessité, il n’existe pas de filière de recyclage valorisée pour les jeux vidéo. Certes, il existe un recyclage de la culture vidéoludique (via la revente de consoles et de jeux dans des vide-greniers ou par l’intermédiaire de magasins spécialisés), mais en soi, il semble impossible de dissoudre les composants qui sont utilisés pour fabriquer des jeux vidéo, tout comme il est impossible de valoriser les déchets qui en découlent. En outre, que faire quand on sait que l’intégralité du processus de création d’un jeu vidéo est polluant ?

L’industrie du jeu vidéo embrasse le capitalisme de masse

Dans un précédent dossier, mon collègue Pierre-Yves vous a expliqué à quel point l’industrie du jeu vidéo est une industrie capitaliste. Si les développeurs et éditeurs de jeux vidéo pouvaient choisir un slogan, ce ne serait sûrement pas « Join the green side », mais plutôt « Let’s make millions of dollars baby ». Ce n’est une surprise pour personne, les jeux vidéo produisent à foison et les joueurs eux-mêmes, emprisonnés dans une spirale sans fin, surconsomment ce média. Pour rappel, en France, en 2018, 1 200 jeux vidéo ont été conçus contre 830 en 2017, soit une hausse monumentale de 43 %. Pas étonnant quand on sait que FIFA 18 fut le bien culturel le plus vendu dans l’Hexagone, loin devant le dernier bouquin de Guillaume Musso, Un appartement à Paris ! Or, il est important de se rappeler que le succès de l’industrie vidéoludique implique la fabrication de milliards de consoles, cartouches, CD, boîtiers, documents papier et autres figurines, des objets qui sont majoritairement non recyclables, ou qui nécessitent des moyens colossaux pour qu’ils le soient. Ma vision paraîtra probablement simpliste, mais nous sommes ici confrontés à un problème majeur : capitalisme et écologie sont deux concepts diamétralement opposés, ils sont donc incompatibles.

Quelle est l’empreinte du jeu vidéo sur l’environnement ?

Pendant des décennies, l’industrie du jeu vidéo a été incroyablement dépendante du plastique. Outre les nombreux composants et matériaux nécessaires à la création d’un jeu en version physique, d’autres ressources doivent être employées pour l’acheminer à bon port. Afin d’être livré au client, le jeu doit être emballé, ce qui engendre une consommation supplémentaire en matière de papier/carton, sans compter que le véhicule utilisé par le transporteur — à moins qu’il ne soit doté d’un moteur 100 % électrique,  — aura recours à un carburant ou combustible liquide polluant. Bien sûr, je ne préfère pas insister sur l’empreinte environnementale très marquée des moteurs électriques, la production de batteries et leur recyclage provoquant également beaucoup de problèmes d’ordre écologique.

Un bilan carbone inquiétant pour l’industrie vidéoludique

En octobre 2018, des chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL), qui n’est autre que le Département de l’Énergie du bureau scientifique de l’Université de Californie, ont évalué la consommation électrique et les émissions carbone de l’ensemble du secteur du jeu vidéo. Leur constat est sans équivoque : jouer aux jeux vidéo a un réel impact sur l’empreinte carbone des ménages. Vous pensiez sauver le monde dans vos jeux vidéo respectifs ? En vérité, c’est plutôt le phénomène inverse qui se produit : les joueurs détruisent la planète à petit feu, sans forcément en avoir conscience.

« […] Le Lawrence Berkeley National Laboratory estime que chaque année, rien qu’aux USA, l’industrie du jeu vidéo est émettrice de pas moins de 12 millions de tonnes de CO2. »

Concrètement, la nature du matériel utilisé impliquerait un excédent de consommation électrique plus ou moins important. En effet, le rapport du LBNL tente de mesurer l’empreinte carbone du jeu vidéo en fonction des différents supports utilisés : consoles de jeux, PC, ordinateurs portables, tablettes ou encore smartphones. D’après les chercheurs, l’activité mondiale liée au jeu vidéo réquisitionnerait l’équivalent de vingt-cinq centrales thermiques, ce qui représente dix réacteurs nucléaires. Toutefois, il est important de noter que le coût carbone est tributaire du lieu de production d’électricité. Par exemple, en France, l’intensité carbone de l’électricité est faible pour la simple et bonne raison que le nucléaire est considéré comme non-émetteur de carbone (reste qu’il est responsable de la pollution radioactive, bien plus grave, les problèmes sanitaires causés par des accidents dans les centrales nucléaires ayant montré à quel point ils pouvaient contaminer la biodiversité sur de très larges superficies et augmenter la mortalité animale, ainsi que la contamination des réserves d’eau)… En Californie, uniquement 30 % de la production électrique est issue de sources à bas carbone. Malgré tout, à partir de ces données, le LBNL estime que chaque année, rien qu’aux USA, l’industrie du jeu vidéo est émettrice de pas moins de 12 millions de tonnes de CO2. Pour vous aider à comprendre ce que cela représente, il s’agit du poids de CO2 émis par les voitures de 2,3 millions de particuliers !

Les consoles plus vertes que les ordinateurs

La pollution technologique est là et bien là. Les jeux vidéo polluent à chaque étape de la chaîne de production, et pas qu’un peu. Fabrication d’un disque, d’un lecteur, d’un écran, d’une manette, de casques… Tout cela pollue énormément. Par exemple, le PC dernier cri sur lequel vous envisagez de faire tourner Final Fantasy VII Remake nécessite 240 kilogrammes de combustibles fossiles, 22 kilogrammes de produits chimiques et même 1,5 tonne d’eau. Oui, vous avez bien lu. Un seul PC ! En outre, il faut aussi se remémorer que les supports utilisés pour jouer aux jeux vidéo polluent eux aussi par nature. Ainsi, un téléviseur dernière génération émet 54 kilogrammes de CO2 au cours de son cycle de vie, c’est plus qu’un ordinateur portable orienté gaming, qui émet 43 kilogrammes de CO2. Enfin, les consoles de jeux récentes émettent quant à elles 21 kilogrammes de CO2.

Dossier : l'impact environnemental du jeu vidéo

Au regard des informations exposées plus haut, une conclusion peut d’ores et déjà être tirée : en matière de consommation énergétique, pour jouer plus « responsable », il faut certainement jouer sur console… En parlant de consoles justement, en marge de l’E3 2019, Ariane Dumont, Content Manager pour le site Papernest.com, m’avait contacté en personne pour me proposer une infographie collant parfaitement avec le thème de ce dossier. On y apprend que pour un jeu PS3 pesant 8,8 Go, la fabrication de la version dématérialisée sollicite 27,53 kilogrammes de CO2 contre « seulement » 20,82 kilogrammes de CO2 pour la version physique. Malgré tout, quand on sait qu’à l’image des jeux mobiles (qui représenteront la moitié du marché mondial des jeux à l’horizon 2020), les jeux vidéo digitaux sont exempts de frais d’expédition et sont sans déchets, faut-il nécessairement opérer un virage vers le jeu vidéo dématérialisé, quitte à définitivement abandonner le jeu physique ?

Jeu vidéo physique, ou jeu vidéo dématérialisé ?

Adopter les jeux vidéo dématérialisés peut-il résoudre les problèmes environnementaux inhérents à l’industrie vidéoludique ? Pas sûr ! Il faut avouer que depuis des années, la dématérialisation est au centre de la politique des constructeurs. Avec le dématérialisé, plus besoin d’imprimer de manuels, plus besoin de boîtiers physiques, plus besoin de CD… Or, derrière les beaux discours se cache une vérité tout autre : le téléchargement de jeux vidéo n’est pas écologique. L’infographie mise au point par Ariane Dumont est en partie basée sur une étude menée par le Journal of Industrial Ecology, laquelle montre très clairement qu’entre jeu vidéo physique et jeu vidéo dématérialisé, le gagnant n’est pas celui que l’on croit. S’il est évident que les jeux dématérialisés peuvent résoudre une grande partie des problèmes qu’impliquent les jeux physiques en matière de pollution, les premiers en génèrent également d’autres. Nous revoilà au point de départ.

Jeu vidéo en streaming : le début de la fin ?

Le jeu dématérialisé entraîne une autre forme de pollution, la pollution liée à internet, que l’on retrouve également dans le jeu vidéo en streaming. Google avec Stadia, mais aussi Microsoft, Sony et Apple comptent tous s’y mettre, surenchérissant volontiers un service qui paraît attractif sur le papier, sauf quand il est question de respect de l’environnement. Le jeu vidéo en streaming nous promet d’accéder à une partie de jeu vidéo depuis n’importe quel écran, par le biais d’une connexion internet. Dans le cas de Google Stadia, l’objectif est clair : en faisant l’étalage d’une résolution 8K — ce qui est infiniment supérieur à la Full HD —, le géant californien souhaite convertir les joueurs PC et smartphone en joueurs qui consomment les jeux vidéo sur une grande télévision. Il faut dire que ces derniers doivent généralement se contenter de petits écrans. Or, le jeu en streaming est particulièrement inquiétant pour l’environnement. Il l’est même beaucoup plus que les jeux vidéo physiques.


LE SAVIEZ-VOUS ?

Dans les autres industries liées au jeu, des changements radicaux ont d’ores et déjà été opérés. Cela est par exemple le cas de l’industrie des jeux de hasard. Ainsi, au cours de la dernière décennie, face à l’augmentation croissante du nombre de joueurs en ligne, bon nombre d’établissements terrestres ont fermé leurs portes. Les casinos en dur consomment beaucoup d’énergie, mais les casinos en ligne (qui représentent 35 % du secteur iGaming) semblent lentement résoudre ce problème. En se servant des technologies de pointe, les opérateurs parviennent à enrayer les difficultés liées aux jeux de casino physiques de manière partielle. Jouer au blackjack en ligne, cela nécessite moins de ressources que de jouer à GTA V en version dématérialisée, le jeu de Rockstar Games pesant plus de 64 Go.


Tandis que Google prétexte avoir atteint la neutralité carbone depuis au moins une décennie (en 2017, la firme de la Silicon Valley aurait massivement investi dans les énergies renouvelables afin de subvenir à 100 % de sa consommation d’électricité), nous savons qu’en matière d’environnement, les coûts de fabrication d’une console ne sont qu’un infime détail. En effet, ce qui coûte — et ce qui consomme —, le plus, c’est la fabrication et l’utilisation du grand écran. Une heure de jeu sur un écran Full HD reviendrait à se servir de quatre à cinq PC simultanément !

En outre, Françoise Berthoud, ingénieure au CNRS et fondatrice d’Écoinfo, site qui revendique une informatique écoresponsable, prévient que même si l’on dématérialise une console, « il faudra son équivalent dans les data centers ». En effet, les constructeurs seront contraints d’exploiter une quantité exceptionnelle de ressources informatiques pour faire fonctionner le streaming. On peut donc imaginer le pire lorsque le jeu vidéo en streaming viendra à se démocratiser : le jeu vidéo en streaming, tout comme la vidéo en streaming, est dépendant de câbles qui relient un ou plusieurs réseaux les uns les autres. Mais étant donné que les câbles ne peuvent pas absorber une quantité illimitée de flux, à moins d’inventer un nouveau modèle, il faudra en rajouter. Bien souvent, afin de répondre aux attentes des utilisateurs consommateurs de streaming, il est nécessaire de passer par des liaisons sous-marines, lesquelles utilisent du cuivre, du germanium ainsi que d’autres métaux critiques. D’ailleurs, d’ici à 2021, le réseau de câbles sous-marins devrait hériter de 281 000 kilomètres de câbles supplémentaires (coût de l’opération : 6,7 milliards de dollars ; vivons-nous réellement dans le même monde ?). Sans surprise, parmi les firmes adeptes de l’exploitation de telles liaisons, on trouve Microsoft, et Google, le dernier ayant l’ambition de relier la France à la Virginie dès 2020.

Comment limiter son impact sur l’environnement en tant que gameur ?

Vous l’aurez compris, l’ensemble des acteurs du jeu vidéo, qu’ils soient constructeurs, développeurs, éditeurs ou joueurs, sont à leur échelle responsables des conséquences environnementales liées au jeu. Si le monde a déjà atteint le point de non-retour en matière de changement climatique, on peut toujours essayer de limiter la casse. Les constructeurs et développeurs doivent à tout prix troquer les énergies habituelles pour de l’électricité verte. Nous savons très bien que les plus grosses firmes ont les moyens de le faire. Il suffit simplement d’un petit peu de bonne volonté. Quant aux entreprises de taille modeste, si elles ne peuvent pas avoir recours aux énergies renouvelables, elles peuvent compenser les émissions de CO2 générées par leurs activités en plantant des arbres par exemple (comme le fait JSUG depuis plus d’un an). Et quand on est joueur, que faire ? Clairement, capter le CO2 ou diminuer les émissions de CO2 à la source s’avèrera plus compliqué. C’est donc nos habitudes de consommation qu’il faudra changer : jouer sur des écrans de taille modeste (smartphones ou ordinateurs portables) ou bien s’orienter vers des consoles moins énergivores pouvant se passer de télévision, ce qui est actuellement le cas de la Nintendo Switch, à titre d’exemple. Reste que si l’on voulait réellement sauver la planète, c’est une mesure plus drastique qu’il faudrait prendre : arrêter de jouer aux jeux vidéo tout court. En vous sentez-vous capables ? Je le conçois, voilà une question qui fâche, et qui clôt ce dossier de la meilleure des manières, car elle montre à quel point le problème est particulièrement complexe…


Sources :

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17 réponses

      1. Ah ah, mais tu sais en fait je partage et soutiens parce que c’est top qualité (eh non, ce n’est pas pour tes beaux yeux ou la chevelure luxuriante de P-Y). Donc, en fait, c’est plutôt à ta team et toi de vous remerciez vous-mêmes pour ce que vous faîtes. ^^

  1. Si les jeux vidéos n’existaient pas, je ferais du sport à temps plein, du foot, du basket mais encore là on peut dire pour produire un ballon, on pollue. Il y a des moyens, des solutions qui ne vont pas assez vite pour être mise en place, parce que certains n’ont pas très envie de le faire. Faut bien se dire que les pays développés….ça polluent à mort. C’est mon point de vue, on arrêterait d’envoyer des fusées sur la lune, d’envoyez des satellites etc, parce que on s’en fou de savoir si une autre planète est habitable, de toute façon on ne saura jamais s’y rendre, pourquoi faire tout se bazar qui pollue notre ciel, avec leur tonne de carburant, pour avoir quoi 1200 chaines à la tv qu’on en a rien à secouer, qu’on se contente de regarder le ciel avec un télescope et puis c’est tout. Déjà rien que ça, cela ferait une chose positive pour la planète.

    Et comment que ça pollue les connexions, télécharger et maintenant y a plus que ça. Maintenant sur le net, tu as des moteurs de recherche non polluant, une amie m’avait dit de ne plus passer par Google quand on doit rechercher quelque chose parce que cela pollue.

    Sauvez la planète c’est facile, on arrête tout maintenant. On ferme tout , on met les glaciers dans un congélateur et voilà ^^. J’ai entendu dire qu’ils essayaient de trouver un moyen « comment refroidir …fin pour que les glaciers ne fondent plus si vite.

    Maintenant je reste toujours dubitatif parce que on te dit oui en 1910 il avait fait aussi chaud, on a battu le record en 2019 mais bon ça veut dire qu’à cette époque il faisait aussi chaud et pourtant la pollution devait être moindre non ? Je me demande quand même si ce ne serait pas un cycle que la planète subit dû qu’elle tourne peut-être plus vite, ou qu’elle se reproche du soleil ou s’en éloigne. Après tout, avant les continents n’étaient pas collés les uns aux autres.

    On dit que l’eau un jour va manquer mais comment veux-tu puisqu’elle recouvre les 3/4 de la planète, et avec la pluie, comment veux-tu que cela diminue. L’eau va envahir les terres mais ça c’est logique puisque ça le fait depuis la nuit des temps, bien sûr que les continents vont encore changer de forme.
    Puis je me dis aussi à force de construire des bâtiments et à être trop nombreux, la planète va devenir tellement lourde, qu’on risque de tomber dans l’espace un peu plus bas mdrrrr. On ne sait jamais lol ^^

    J’avais vu ça les cassettes de jeux qu’on avait enfuit, en plus ça vaut une mine d’or.

    1. Oui, je suis assez d’accord avec toi (au passage j’aime bien tes exemples qui sont toujours drôles à lire XD). Oui au lieu de Google tu peux utiliser Ecosia par exemple. Après, c’est comme toute chose dans la vie, tu peux faire confiance en ce genre d’alternatives avec le plus grand des scepticismes ou bien aveuglément. Green Peace par exemple, serait pas très « clean » : elle servirait de société-écran à des actionnaires magouilleux et des hommes politiques qui veulent juste obtenir un siège au Parlement Européen.

      Au sujet du manque d’eau, en fait le problème c’est l’accès à l’eau potable à cause de la sécheresse ou de l’absence d’équipements pour puiser l’eau ou la rendre potable. Plus d’1 milliard de personnes sont affectées par ce problème. À cause du réchauffement climatique, l’eau se « déplace » : elle s’évapore à un endroit pour tomber en trop grande quantité dans un autre sous une forme liquide. Enfin c’est une question ultra-vaste… Certainement que la Terre est entrée dans un nouveau cycle ! Mais la fonte des glaciers aux deux extrémités du globe, ce n’est pas bon du tout, surtout au pôle Nord, car il joue le rôle de régulateur des températures atmosphériques.

  2. Je suis assez dubitatif quand à l’ère et la promotion du tout streaming qui est en effet la pire catastrophe écologique avec l’utilisation intensive de serveurs qui produisent à eux seuls énormément de CO2 mais aussi de chaleur résiduelle, qu’il faut maintenir à l’aide de systèmes de climatisation, systèmes qui sont également extrêmement énergivores même si des progrès énormes ont été faits à leur niveau.

    Au final on sera obligés de revenir à des solutions d’équipements à domicile car le tout streaming ne supportera pas la demande en serveurs distants.

    Le progrès permet d’atteindre une limite, puis de trouver un solution pour s’en affranchir. Ici la solution sera un retour aux équipements individuels.

    1. Complètement ! Les jeux vidéo streamés seront en effet la pire catastrophe écologique possible et inimaginable ! Ta phrase est très juste : « Le progrès permet d’atteindre une limite, puis de trouver une solution pour s’en affranchir ». On dirait la citation d’un philosophe XD. La solution que tu évoques me paraît en effet la bonne et la seule acceptable.

  3. Je rentre de vacances et bim ! Deux articles qui me semblent passionnant ! Le 1er ne m’a pas déçu ! C’est un excellent dossier Eric important et très bien de ta part de sensibiliser les joueurs à la cause environnementale car tout le monde a sa part de responsabilité dans le processus.

    Moi je pense que le streaming est une très mauvaise idée et j’achète mes jeux en version physique dans 90 % des cas. De toute façon c’est impossible d’adopter une démarche parfaite car dans tous les cas nous finirons par polluer d’une manière ou d’une autre. L’homme a créé une société où pour produire il faut obligatoirement détruire… Mais peut-on vraiment retourner à nos racines ? N’est-il pas trop tard ?

    1. Réflexion intéressante, et qu’il faut même obligatoirement se poser ! Peut-être que quand le point critique sera atteint, l’humanité n’aura d’autre choix que de revenir en arrière, d’accepter de tout détruire pour tout reconstruire à nouveau, avec un oeil plus lucide, plus bienveillant et plus respectueux de la planète !

  4. Merci pour cet article très intéressant et détaillé Eric. Je me demandais aussi comment on pouvait faire, avec nos moyens, pour limiter la casse. J’avais entendu dire que le service streaming de Netflix était extrêmement coûteux en matière d’écologie, et ça ne m’étonne donc pas que le jeu vidéo streaming le soit tout autant. Je préfère aussi le côté boîtier physique, qui semble un peu réduire la casse, mais aucune solution n’est parfaite. On pensait aussi que les livres numériques allaient être plus écologiques que les bouquins papier, mais au final c’est pareil que le dilemme jeu vidéo dématérialisé / physique. Mêmes problèmes, quel que soit le divertissement.
    Il est clair que le capitalisme ne fera pas de bien tant qu’il domine, en tout cas, et que cela nuit à l’écologue. Après, c’est à nous de faire ce qu’on peut pour réduire nos habitudes, petit à petit, et trouver des compromis qui en valent la peine, même si imparfaits. Tu m’as bien éclairée sur le sujet sur divers aspects. C’est certain que nos divertissements polluent, mais il est difficile d’y renoncer, puisqu’ils sont aussi souvent une manière de se réfugier de la société actuelle ou une façon de trouver des messages plus engagés vis à vis de la société.

    1. Merci 😉 ! Alors pour moins polluer, il faut déjà privilégier les jeux en version physique, et ne pas céder aux appels du jeu en streaming ! Cela dit, en effet, aucune solution n’est parfaite comme tu le dis très bien. Je suis heureux de t’avoir appris quelques petites choses dans ce dossier. Bien évidemment, l’objectif ici n’est pas de promouvoir la fin de toute pratique vidéoludique mais plutôt de sensibiliser sur le problème et de proposer des alternatives pour jouer de manière plus eco-friendly !

  5. Merci à toi pour ce dossier éclairant. Tes conclusions sont édifiantes et tout à fait vraies. Il faut regarder le problème en face.

    Une autre piste est aussi de ne pas aller dans la surenchère hardware. Par exemple, rester sur des jeux indépendants, des jeux 2D, ou encore de l’émulation. Se fait-on objectivement plus plaisir aujourd’hui qu’il y a 20 ou 30 ans sur les jeux ? Personnellement, jouant depuis les années 80, je dois dire qu’au contraire, je suis de plus en plus blasé. Plus je joue, plus je réalise qu’il s’agit d’un plaisir immédiat, ambiguë, et que ce temps n’est pas mis à profit.

    Que j’étais naïf, espérant à la fin des années 90s qu’avec l’arrivée des cartes 3D on pourrait se fixer sur une spec. hardware et s’y tenir.

    Bon, AMHA, il y a un problème plus général avec notre consommation numérique : certes, les technologies ouvrent des perspectives proprement hallucinantes mais… offrent aussi une superbe camisole numérique et un moyen de se détacher des problématiques réelles ! (et de les aggraver : mise en concurrence de tous contre tous, culte de l’instantanéité…)

    Est-ce qu’on rigole ou on pleure en comparant le nb de personnes dans les manifs et le nb de personnes connectées à Steam ?

    Voili voilou. Ample sujet. Et je suis assez étonné de lire ton dossier ici car en général, toute critique esquissée à l’encontre de JV attire l’artillerie lourde des gamers.

    1. Merci pour ton commentaire intelligent et bienveillant Rob ! Je suis d’accord en tous points avec ce que tu as écrit. En effet, il serait probablement bon de limiter notre consommation de jeux « gourmands ». Et nous savons tous à quel point les consoles de la génération actuelle sont énergivores (même si c’est aussi du côté de nos habitudes qu’il y a quelque chose à faire : arrêter de jouer pendant les heures de pointe, stopper la connexion continue à internet lorsqu’on joue offline, ne pas mettre une console en veille toute une nuit quand cela n’est pas nécessaire etc.).

      Et clairement ! Tu as tout à fait raison quand tu dis que de nos jours, malgré les innovations technologiques, on ne s’amuse pas autant que pendant le bon vieux temps ! La recherche de la performance, l’instantanéité, la surconsommation et les campagnes marketing qui nous poussent à céder à nos moindres petits caprices n’aident pas…

      « Est-ce qu’on rigole ou on pleure en comparant le nb de personnes dans les manifs et le nb de personnes connectées à Steam ? » => on en pleure, c’est tellement triste…

      Merci pour ton commentaire encore une fois, cela fait plaisir de lire un commentaire comme le tiens ! Je te souhaite un excellent début de semaine (peut-être sur JSUG, qui sait ? ^^).

  6. Il est important d’être certain qu’une émission donnée dans l’atmosphère produit des risques pour l’environnement, sinon certains opérateurs économiques pourraient être amenés à supporter des pénalités injustes, avec le préjudice qui en résulte pour la société.

    À l’inverse, le fait de ne pas anticiper la production de ces polluants ou de ne pas en atténuer les effets peut avoir des conséquences très graves pour la santé humaine et l’environnement.

    En ce sens, il est important que nous agissions de manière rationnelle face à ce problème, même si nous n’avons pas une connaissance absolue et détaillée des conséquences qu’il entraîne (il suffit de connaître l’essentiel).

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