Klaus : l’esprit et la magie de Noël restent intacts grâce à Netflix

Critique de Klaus, film d'animation réalisé par Sergio Pablos pour le compte de Netflix. Klaus, un vrai coup de cœur !

À l’heure où l’immense majorité des films de Noël semblent tout droit sortis d’un mystérieux four à micro-ondes, Netflix nous montre qu’en dépit des apparences, il est capable de mettre les petits plats dans les grands ! Par une nuit glacée, tandis que notre fille daignait enfin dormir sans rouspéter, ma compagne et moi-même, blottis l’un contre l’autre sous un délicieux plaid 100 % coton, eurent l’audace de retirer nos vêtements… euh… de lancer le premier film venu, perle rare perdue au beau milieu de l’insipide catalogue de Netflix (j’exagère, évidemment). Ce film, ce fut Klaus, œuvre de Sergio Pablos, animateur et scénariste qui a créé la géniale franchise Moi, moche et méchant — il a aussi bossé avec Disney sur Tarzan et Le Bossu de Notre-Dame. Bref, dans cette critique de Klaus, je vais vous dire pourquoi ce film m’a fait chialer (de bonheur, la plupart du temps) et pourquoi il est exceptionnel.

Netflix et Sergio Pablos ressuscitent l’animation en 2D pour Noël !

Tandis que plus personne n’accorde d’importance à la 2D, Netflix marque les esprits avec Klaus, film d’animation qui relance littéralement la machine, et le fait de toute beauté. Le dessin à la main revient sur les devants de la scène, sublimé par une gestion de la lumière par ordinateur magnifiquement orchestrée et un travail de synchronisation d’orfèvre. Klaus réalise ce qu’aucun autre film n’a osé faire depuis belle lurette : redorer le blason d’une technique ancestrale tout en y ajoutant une sérieuse touche de modernité. Cette modernité, on la retrouve notamment dans le coup de crayon très avant-gardiste des dessinateurs qui n’hésitent pas à exubérer les formes, quitte parfois à faire un peu dans l’abstraction ou le géométrisme  (je vous rassure, Klaus reste un film d’animation).

Les deux compères en pleine distribution de cadeaux !

Klaus est aussi un film de Noël innovant dans la mesure où il prend des risques scénaristiques. Tandis que l’animation est on ne peut plus vivante et astucieusement caricaturale, l’histoire qui est développée dans le film est d’une rare puissance ; c’est une sorte de compromis entre l’ancien et le nouveau (je ne parle pas du Testament hein). Le réalisateur enchaîne les initiatives brillantes et audacieuses : en plus de déconstruire le mythe du Père Noël et de repenser ses origines, Segio Pablos nous rappelle ce qu’est l’esprit de Noël, le vrai de vrai, loin des clichés grotesques habituels et de l’hypocrisie générale qui ont transformé cette fête en une piètre machine à consommer et à s’abrutir (avec du champagne ça passe toujours mieux). Le film nous incite constamment à nous questionner sur la notion de privilège, explore des thèmes tels que l’amour et le désespoir. C’est emprisonné dans une spirale d’émotions toutes plus fortes les unes que les autres que le spectateur est contraint de tirer des leçons, leçons qui lui font inévitablement penser à sa propre vie. Et cela revient à allumer une étincelle surnaturelle qui fait vibrer son corps, et son âme. Vous l’aurez compris, je parle de mon ressenti personnel. Et de celui de Sawyer !

Critique de Klaus : un magnifique film pour petits et grands

Et pourtant, le postulat de départ de Klaus est simple : nous expliquer comment le Père Noël a fini par le devenir. La réponse à cette question se trouve dans un village austère niché au sommet d’une montagne lugubre. Le héros, Jesper, un jeune facteur égoïste et vaniteux, y est envoyé par son père. Ce dernier doit distribuer six-mille lettres dans ce trou paumé, sous peine d’être renié par les siens. Malheureusement, le village est le terrain de bataille de deux familles qui n’ont de cesse de se quereller, ce qui met à mal toute vie sociale. Où est le rapport avec le Père Noël ? Je ne vous le dirai pas dans cette critique de Klaus, car c’est justement ce qui rend le film inoubliable, et tellement merveilleux. 

Ce qui est sûr, c’est que Klaus est un film de Noël à ne manquer sous aucun prétexte. La qualité de sa narration, ses animations somptueuses, l’écriture de ses personnages et la quantité incroyable d’émotions qui émanent de ce long métrage jusqu’à la scène finale font de Klaus un chef-d’œuvre. Seul bémol : vous allez sûrement chialer plus d’une fois, alors préparez votre budget Kleenex. Joyeux Noël !

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12 réponses

  1. Je crois que j’ai dû voir une bande annonce avec Klaus, qui disait justement que c’était le réalisateur de moi, moche et méchant. D’ailleurs moi, moche et méchant, ça a l’air vraiment drôle, ils ont caricaturé Lionel Richie, au premier coup d’œil je l’ai reconnu…Alors je ne doute pas que Klaus doit être bien a regarder.

    Je ne suis pas fan de la 3D dans les dessins animés tout court, la sauce ne prend pas, la 3D ne rend pas bien du tout, dans les mangas c’est vraiment pas terrible. Les mangas sont en 2D et parfois ils mettent des effets par exemple de vaisseaux mais ça le fait pas du tout et les dessins animés en 3D c’est juste immonde…fin la plupart. Quand je vois ce que les enfants doivent regarder, c’est juste des niaiseries, la différence entre ce que nous on regardait et eux mais bon c’est une question de violence etc…du coup cela devient plat. Heureusement qu’il y a des chaines avec des mangas.

    C’est pas super vieux, c’est les daltons qui passaient sur France 3, d’une durée de 10 minutes max un épisode, c’est vraiment bien fait et marrant comme tout, j’en ai regardé un paquet, c’est vraiment une bonne idée d’avoir réalisé ça, en mettant en scène uniquement les daltons avec Joe hyper énervé et rantanplan, le chien le plus stupide de l’ouest, ça pour un enfant c’est pas mauvais.

    Je commence à visionner Alien 3, j’ai ma réponse dans le 1er la culotte de Sigourney Weaver est aussi petite parce que le budget était réduit, elle a dû enfiler celle d’un enfant. Dans le 2 et le début du 3, la taille de sa culotte est normale, le premier Alien a eu du succès, plus de sous pour s’acheter des sous vêtements. Houlà mais je vois qu’il y a Alien 4 et 5….Ah mince je ne peux voir que les 3 premiers pour le moment. C’est bien réalisé en tout cas, le 2 est vraiment pas mal du tout. En tout cas je sais qui joindre en cas d’invasion Aliens, même à 70ans , elle est encore magnifique cette femme.

    1. Si tu n’as pas encore vu Moi, moche et méchant, je te le recommande il est vraiment sympa, tout comme la suite d’ailleurs ! Clairement, hier j’ai revu des épisodes de Saint Seiya (l’arc du sanctuaire) et franchement c’était mythique, bien mieux que la toute nouvelle version. La 3D ne peut pas fonctionner pour tout, même si Disney s’en sort bien avec ses dernières productions.

      Ah MDR je savais pas pour Les Daltons. C’est sûr que toi et moi on a grandi avec Tom Sawyer, Uncle Berry Finn, Tintin et Milou, Les Razmoket, Titeuf etc. Les générations changent. Sur France 5 pour les petits il y a des programmes pour enfants qui passent.

      Alien c’est pas trop ma sauce. Par contre quand ils se battent contre des Predators ça j’aime XD

  2. Superbe article, j’aime quand tu écris comme ça ! Je te promets que je regarderai Klaus avec mes enfants on va essayer de faire ça ce weekend. La bande annonce a l’air fun ! En plus en effet les films d’animation occidentaux en 2D ça ne court plus les rues….

  3. Moi, je vais me régaler à Noël entre ces anim, mon chat et mon foie gras ???? Merci pour l’info et bonnes fêtes de fin d’année à tous. Bisouxxx de Mamijo ???

  4. Une bien jolie critique pour ce film qui le mérite. Klaus fait le tour de force de dénoncer la mentalité actuelle sans devenir une caricature facile ou trop vue. Et surtout, il a bien mieux saisi ce qu’est l’esprit de Noël que bien des comédies naïves de cette période. J’ai aussi beaucoup aimé l’animation !

  5. Je vous rejoins tout à fait, j’ai aussi adoré Klaus, d’ailleurs je m’y suis retrouvée embarquée bien plus que je ne le pensais, avec même le coeur un peu serré par moments. Le film dégage de vraies émotions, l’animation est très jolie et féérique par moments, et les thèmes sont abordés à la fois avec finesse mais aussi pertinence. Tant sur le deuil, le mythe de Noël ou le consumérisme…c’était intelligent et très bien fait.

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