G2, ou le moteur d’un marché de l’eSport grandissant en Europe

La team eSport G2 grandit vite et compte bien dépasser les géants asiatiques FunPlus Phoenix et SK Telekom T1.

Ils s’appellent Caps, Jankos, Mikyx, Perk et Wunder. Cinq pseudos. Cinq joueurs qui rêvent de devenir les rois de League of Legends. Après un cru 2019 qui les voit presque tout rafler sur la scène internationale, 2020 pourrait bien être l’année de tous les records. À l’image de son jeu de référence League of Legends, la team européenne G2 grandit à la vitesse de la lumière et compte bien enfin dépasser les géants asiatiques FunPlus Phoenix et SK Telekom T1.

Le show G2 Esports

Lorsque le panneau d’affichage de l’AccorHotels Arena annonce le résultat de la demi-finale des championnats du monde 2019 de League of Legends, alias LOL, l’univers eSport vit une petite révolution. La meilleure équipe de tous les temps vient de tomber. Les Sud-Coréens SK Telekom T1, titrés à trois reprises en 2013, 2015 et 2016, s’inclinent 3-1 face aux Européens de G2. Un score qui symbolise la saison exceptionnelle d’une team de talents menée par son leader PerkZ. Segment de Printemps, Mid Season Invitational, Segment d’été, Rift Rivals, aucune compétition ne résiste au quintet G2 en 2019. Cependant, le Grand Chelem leur échappe de peu en perdant la finale des Mondiaux face aux Chinois de FunPlus Phoenix. Ce n’est que partie remise !

Équipe type du League of Legends European Championship

Coup double pour G2. Non seulement les trophées s’enchaînent en 2019, mais les cinq membres font partie de l’équipe type pour le segment d’été du championnat européen de LOL. Wunder est le Top Laner. Celui qui sait tout faire. Et, généralement, mieux que tout le monde. En première ligne, il est toujours disponible pour se sacrifier pour ses coéquipiers. En midlane, Caps impressionne par une vigilance hors du commun et une mécanique infaillible sur les tireurs adverses. En parfait coéquipier, il intervient au bon moment pour appuyer le reste de la team sur les lignes du milieu et du haut. Support d’exception, Mikyx est le gardien de la team. Les yeux de G2 sur l’ensemble de la carte. Si un fight s’engage, il aura toujours un temps d’avance pour proposer une ouverture. Jankos est le métronome du quintet. Il impressionne ses pairs par son timing, sa créativité et son agressivité. Enfin, PerkZ a été élu meilleur joueur européen. En bon capitaine, il est le cerveau de la team. Sa compréhension du jeu en fait un joueur versatile, capable d’alterner le Mid et l’AD Carry avec agilité et succès.

L’Europe et le monde à l’heure de League of Legends

Si l’eSport est en avance en Asie en termes de popularité, le phénomène explose aussi en Europe. Près de 600 000 personnes ont voulu assister au Mondial parisien en 2019, mettant le site de la billetterie hors d’usage en quelques minutes. Pas moins de 20 000 chanceux étaient présents dans les gradins de Bercy pour admirer les exploits de G2. L’audience a battu des records avec une moyenne de 21,8 millions de viewers à la minute pour un pic d’audience atteignant les 44 millions simultanés. Événement diffusé en 16 langues sur 20 plateformes différentes, présentation des équipes à la Tour Eiffel, une mallette Louis Vuitton créée pour contenir la coupe des champions du monde sont autant de faits qui montrent l’ampleur du phénomène sur le vieux continent. Mercedes, Adidas, BMW ou encore McDonald’s sponsorisent aujourd’hui les compétitions de jeux vidéo. Au niveau planétaire, Riot Games, la chaîne officielle de LOL sur Twitch, dépasse les 100 millions d’heures de visionnage par an. Une audience dépassant toutes les espérances, qui attire logiquement les bookmakers et qui multiplie les offres de paris sur l’eSport comme LOL mais aussi CS:Go ou Dota 2. Cent millions, un chiffre qui revient puisqu’il s’agit aussi du nombre de joueurs mensuels de League of Legends. Le secteur est en plein boom et devrait rapporter 10 milliards de dollars d’ici à 2030.

L’eSport vise les JO, G2 également

Tournois internationaux, classements, ligues, équipes type…. L’univers des membres de G2 est devenu, au fil des années, un sport presque comme les autres. Les coaches, les préparateurs physiques ou encore les managers dessinent une structure désormais professionnelle. Les gamers pros sont considérés comme des sportifs au même titre que les plus grandes stars du foot ou du basket. À tel point que l’eSport revendique une place parmi les Jeux Olympiques d’été. Si le comité international olympique est à l’écoute, les JO 2024 se feront sans LOL. Un premier refus qui n’empêche pas les membres de G2 Esports de rêver à représenter leurs pays respectifs en 2028. L’ambition de ces gamers n’a pas de limite. Surtout quand ils savent que leurs ennemis sud-coréens et chinois pourront être médaillés lors des jeux asiatiques d’Hangzhou en 2022. League of Legends, Hearthstone — le jeu de cartes le plus célèbre de la planète —, Starcraft II ou encore Pro Evolution Soccer sont les premiers représentants eSports d’une révolution sportive qui a commencé lors de l’édition 2018 dans un rôle de démonstration. Cette dynamique n’a rien de surprenante pour ce secteur devenu sport numéro un en Corée du Sud.

En 2020, G2 Esports visera le titre suprême lors des Championnats du Monde organisés en Chine. Une revanche qui s’annonce corsée car il faudra cette fois faire face à l’obstacle FunPlus Phoenix sur leurs propres terres. Dans le même temps, les e-games continueront de se développer en Europe. Une évolution inéluctable dans le monde des jeux vidéo qui pèsera 200 milliards de dollars à l’horizon 2023.

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2 réponses

  1. A un moment donné, je pensais que tu parlais chinois comme P-Y, tout ce monde mais alors je connais pas du tout et je ne les connaîtrai jamais.

    Pour moi l’e-sport n’est plus un plaisir de jouer à un jeu vidéo mais une overdose. Devoir s’entraîner sur un jeu pour être le meilleur, ne faire que ça pendant des heures et tous les jours. C’est surement le salaire qu’ils gagnent , qui les motivent. S’acharner sur un seul jeu encore et encore.

    Le jeu vidéo n’est pas une discipline faite pour les jeux olympique, ce n’est pas un sport.

    Que l’e-sport fasse ses propres show, événements. Tous ça parce que c’est une mode et que ça attirent des millions de personnes ennuyeuses. Toujours l’argent, les gens ne vivent que pour ça.

    Aucun intérêt à regarder des gens jouer à un jeu vidéo. C’est une nouvelle mode, tant mieux pour ceux que ça intéressent.

    Un pro en jeu vidéo, c’est la personne qui sait jouer à tous les jeux en mode hardcore sans artifice, et ceux-là doivent pas être nombreux. C’est facile d’être bon sur un seul jeu.

    Le truc marrant, ce serait de se mesurer sur un jeu à une équipe pro. Faire des challenges comme ça de temps en temps mais ils auraient trop peur de perdre

  2. C’est bien que l’europe pointe le bout de son nez !

    Ceci dit voir de l’E Sport aux JO j’y crois moyen, il existe déjà beaucoup de vrais sports qui n’ont pas la chance d’y être. Ils auraient certes du succès en terme d’audience mais je ne sais pas si le CIO est prêt à changer la donne.

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