Test de Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire sur PS5 !

Notre test de Project Zero : Le Masque de l'Éclipse Lunaire ! Que vaut le portage PS5 de ce jeu initialement sorti sur Wii ?

Bouh ! Votre critique de jeux d’horreur préféré (enfin j’espère) revient vous hanter ! Cette fois-ci, je renoue avec un amour de jeunesse : la franchise Project Zero (aussi connue sous le nom de Fatal Frame) développée par Koei Tecmo et Grasshopper Manufacture Inc. En 2008, après avoir passé des heures sur la trilogie originale, quelle ne fut pas ma tristesse lorsque j’appris que le quatrième opus ne sortait que sur… Nintendo Wii ! Bah alors les gars ? Vous avez cru qu’il s’agissait d’une variante de Luigi’s Mansion ? Mais quinze ans après, le mal est enfin réparé avec un portage du jeu sur PlayStation 5 et Xbox Series ! Toutes ces années d’attente et de frustration étaient-elles justifiées ? La réponse dans mon test de Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire. Merci à Koei Tecmo !

Test de Project Zero sur PS5 : un gameplay « cliché » ?

Pour ceux qui ne connaissent pas la franchise Project Zero (honte à vous !), il s’agit d’un survival horror dans la veine des piliers de l’époque comme Resident Evil et Silent Hill. Mais ici, la grande différence, c’est qu’au lieu des créatures ou des zombies, vous affrontez… des fantômes ! Par contre, oubliez les shotguns, les haches et autre armes lourdes, votre seul moyen de défense est… un appareil photo !

Original et jamais vu dans le domaine de l’horreur (à part pour celles et ceux qui se sont faits des frayeurs sur Pokémon Snap), cette camera obscura amène un gameplay inventif, qui vous obligera à non seulement bien cadrer vos prises de vues, mais aussi à jongler entre les différents types de films et d’objectifs. Chacun d’entre eux possède d’ailleurs une capacité unique (choc, ralentissement, charge lourde, etc.). À vous donc de faire jouer toutes vos qualités photographiques afin d’infliger un maximum de dégâts aux méchantes entités qui vous pourchassent !

Charmante maison, dommage qu’il n’y ait pas de piscine !

Alors, vous vous en doutez, même si le gameplay pouvait être efficace à l’époque, on peut dire qu’aujourd’hui il est un peu dépassé. Parfois approximatifs, souvent rigides, certains combats vont vous donner du fil à retordre. D’autant plus que très régulièrement, les esprits vous attaquent dans des endroits exiguës, rendant les déplacements encore plus difficiles. Et c’est sans compter la difficulté pour prendre des photos, dû au grand manque de recul…. Ceci étant dit, j’ai beaucoup apprécié me retrouver à jouer façon « old school », un peu comme quand on refait un ancien jeu. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens !

Côté nouveautés, un mode photographie instantanée a fait son apparition. Au-delà des clichés que vous pouvez prendre avec votre personnage, il est maintenant possible d’immortaliser le moment présent, à l’instant T. Même si cela peut paraître accessoire, il faut quand même noter que ce mode est particulièrement fun et bien fait. Vous avez la possibilité d’influer sur de nombreux paramètres tels que la profondeur de champ, le flou, le grain et vous disposez d’une grande diversité de filtres et d’inserts pour pimper vos photos. À vous la liberté de jouer au photographe de votre photographe (#Inception) !

Quand les fantômes ont le droit d’asile

Pour vous plonger directement dans l’ambiance, dans ce test de Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire, parlons un peu de l’histoire du jeu. Cette fois-ci, nous nous retrouvons dans un magnifique hôpital psychiatrique nippon (tellement classique, mais tellement efficace) où nous allons enquêter sur la sombre histoire de cinq jolies jeunes filles emprisonnées et exploitées à des fins obscures. L’originalité de ce quatrième opus, c’est que vous n’incarnez non pas un, ni deux, mais trois personnages ! Les trois protagonistes se succèdent au fil des chapitres, vous permettant de comprendre toute l’envergure de l’histoire principale en permutant tour à tour dans le passé, le présent et le futur.

Dans Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire, vous vous glissez donc dans la peau de deux des jeunes filles précédemment internées, en quête de vérité, mais aussi de l’inspecteur (premier personnage masculin jouable de la saga) venu à leur secours. Chacun des protagonistes possède une arme bien à lui, laquelle peut être customisée et upgradée. Même si pour les deux filles, la manipulation de l’appareil photo est assez similaire, l’inspecteur dispose lui d’une torche spirituelle (une sorte de lampe de poche capable d’éblouir les fantômes). Cet instrument propose un élément de gameplay légèrement différent, mais tout aussi efficace (voir même plus par moment !).

Un fantôme pris en flag pendant qu’il essaie de dégrafer le soutien gorge de notre héroïne !

À travers une dizaine de chapitres au total, vous allez progressivement démêler l’histoire des trois personnages, ceux-ci étant étrangement liés, jusqu’à un dénouement inattendu ! Même s’il fait écho aux autres titres de la saga, le scénario de Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire est très travaillé ; chaque héros est à la fois intrigant et attachant. 

Le Masque de l’Éclipse Lunaire et le folklore japonais

Quand on joue à un jeu qui date de plus de dix ans, on ne peut pas s’attendre à ce qu’il rivalise avec les graphismes que l’on peut trouver de nos jours. De mon point de vue, le portage marche quand même globalement bien et les personnages principaux ne sont pas trop vilains. Les fantômes, quant à eux, ont un look un peu trop négligé pour réellement faire peur, et c’est bien dommage parce que ça nous sort parfois de l’ambiance. Je me souviens avoir été pétrifié devant les manifestations spirituelles dans les anciens opus de la saga. Mais c’était une autre époque !

Les décors, pour leur part, sont vraiment chouettes. C’est d’autant plus agréable pour les Occidentaux d’être plongés au cœur d’un vieil hôpital japonais. Lumières basses, déco décrépie, instruments médicaux archaïques, tout est là pour nous plonger dans une sensation d’angoisse et de stress constante. La clinique n’est d’ailleurs pas immense, ce qui provoque un léger sentiment de claustrophobie et facilite les déplacements (les personnages étant assez lents dans leurs mouvements). On est loin du village de Project Zero 2, dans lequel je me souviens avoir parcouru des kilomètres à très petite foulée…

La torche spirituelle de l’inspecteur : arme ou symbole de virilité ?

Pour finir, je voulais faire un petit détour sur les costumes déblocables dans le jeu. Dans ce quatrième épisode, chaque personnage a le droit à une diversité de tenues et d’accessoires que vous pouvez gagner en remplissant certaines missions ou en achetant le pack sur le PS Store. Enfin, quand je dis « tenues », le mot est peut-être un peu fort car il s’agit plutôt de « morceaux de tissus ». En effet, le studio a voulu faire plaisir à un certain type de joueurs en parant nos protagonistes de costumes particulièrement dénudés et aguicheurs (à l’exception, bien sûr, de notre cher inspecteur). Même si ces tenues peuvent être « fun » dans l’idée, je trouve qu’elles amènent un décalage un peu trop grand par rapport à l’ambiance générale du jeu. Des options plus sérieuses auraient été les bienvenues car j’avoue ne pas avoir réussi à faire le lien entre l’atmosphère horrifique et pesante, et de jeunes jouvencelles en sous-vêtements ou maillots de bain. Mais rappelons que Koei Tecmo est l’éditeur attitré de jeux tendancieux tels que les Dead or Alive Xtreme.


Pour conclure ce test de Project Zero : Le Masque de l’Éclipse Lunaire, je dirais que j’ai eu énormément de plaisir à jouer à ce titre et à me replonger dans l’univers de la saga. Même si le jeu n’est pas parfait, notamment à cause de son gameplay un peu vieillot, découvrir ce portage a quand même été une belle expérience vidéoludique, surtout quand vous êtes un grand fan des survival horror à l’ancienne comme moi ! Pour tout vous dire, j’ai été tellement triste de l’avoir fini que j’ai de suite eu envie de me prendre le cinquième titre : La Prêtresse des Eaux Noires, sorti en version remasterisée en  2022.

La note de la rédaction
  • Gameplay - 6.5/10
    6.5/10
  • Durée de vie - 8/10
    8/10
  • Graphismes - 6/10
    6/10
  • Scénario - 8/10
    8/10

Les plus et les moins

✔︎ Le plaisir apporté par un jeu rétro.
✔︎ Les décors et l'ambiance pesantes !
✔︎ Le scénario des trois personnages.

✘ Le gameplay sans doute trop à l'ancienne.
✘ Des combats frustrants dûs à des pièces exigües.

7.1/10

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6 Responses

  1. Je me doute qu’il est similaire des anciens opus, mais comme j’aime bien ce jeu et que je l’avais remarqué, bien qu’on en parle pas trop de ce jeu. J’ai terminé la carrière de ma Playstation 2 par Project zero 2 et 3. Je voulais absolument les faire parce que j’aimais bien ce jeu alors que j’avais la xbox360 depuis peu. Je le ferai aussi celui-çi même si je sais à quoi m’attendre, cela ne me dérange pas.

    Je suis sur The callisto protocol et le jeu est vraiment bon, je le trouve un petit poil sous côté, parce que la prison , j’en ai pas traversé des masses comme celle-là. et je suis vers la moitié du jeu mais je ne le trouve pas similaire à Dead Space. Après on va revêrtir une combinaison je pense, peut-être que là évidemment….mais en tout les cas il vaut vraiment la peine d’être joué, même s’il est couloir et pas très long, je le trouve différent des autres, il a quelque chose et visuellement, franchement superbe. En promo 19euros, et hop je l’ai pris, mais il vaut 50euros, la qualité du jeu est là

    1. Salut Stephane, franchement si tu aimais les anciens, tu peux foncer les yeux fermés… Enfin, attention à avoir ton appareil photo à portée de main si jamais un esprit se manifeste !

      Aaaah, je suis content que tu ai testé Calisto, moi j’ai vraiment bien aimé. Les personnages sont cools, l’ambiance aussi et on est pas vraiment sur un plagia de Dead Space, je le vois plus comme un cousin éloigné. Et c’est sûr qu’à ce prix là, fallait pas se gêner !

  2. Salut Arnaud, merci pour ce super test ! 😉 Que vaut Project Zero 5 du coup selon toi ? J’avais même pas capté qu’un remaster était sorti… Ces jeux sont tellement peu médiatisés j’ai l’impression…

    1. Et bien je t’avoue que l’actu de son portage HD m’est aussi passé à côté. Comme j’ai vraiment bien aimé celui-ci, je pense que je vais me le prendre à l’occasion. C’est vrai que c’est dommage qu’ils soient pas aussi médiatisés que certains jeux, je pense qu’ils n’ont pas eu le même succès que les grande franchises de l’époque.

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