Test de Sniper Elite: Resistance, un jeu qui tape dans le mille ?

L’année 2025 a commencé, entraînant avec elle son lot de nouveaux titres tous aussi excitants les uns que les autres. Alors que j’ai encore les idées fraîches et une vision affûtée, j’ai pu mettre mes doigts sur la gâchette du tout dernier opus de la saga Sniper Elite ! Pour ceux qui ne la connaissent pas, Sniper Elite est une série de jeux vidéo de tir à la troisième personne développée par Rebellion Developments. La franchise est surtout connue pour son gameplay axé sur le tir de précision et sa célèbre Kill Cam en rayon X, qui montre les dégâts infligés aux organes et aux os des ennemis. Figurez-vous qu’en janvier dernier est sorti un nouveau jeu de la licence ! Voici mon test de Sniper Elite: Resistance sur PS5, réalisé à partir d’un code que nous a gentiment offert Maximum Entertainment.

Suite ou spin-off ? Telle est la question !

Dans Sniper Elite: Resistance, nous sommes replongés dans l’univers du cinquième titre de la saga, c’est-à-dire la Seconde Guerre mondiale. Les événements de Resistance se déroulent donc en parallèle à ceux de Sniper Elite 5, mais avec une perspective différente. Au lieu d’incarner Karl Fairburne, le protagoniste habituel de la série, nous prenons le contrôle de Harry Hawker, un tireur d’élite de la Special Operations Executive britannique, envoyé en France pour soutenir la Résistance française contre l’occupation nazie. Cette approche offre une nouvelle perspective sur la lutte contre les forces nazies en France, tout en conservant les mécaniques de jeu emblématiques de la série, comme par exemple l’infiltration, les tirs à longue distance et les exécutions au ralenti.

De plus, le mode « Invasion de l’Axe », introduit dans Sniper Elite 5, fait son retour dans Resistance, permettant aux joueurs d’envahir la campagne d’un autre joueur en tant que sniper de l’Axe, ajoutant une dimension supplémentaire au défi. Ainsi, bien que Sniper Elite: Resistance propose une nouvelle narration et un protagoniste différent, il s’inscrit dans la continuité de l’univers de Sniper Elite 5, enrichissant l’histoire globale de la série.

Test de Sniper Elite: Resistance, c’est beau la France !

Si on s’attaque aux graphismes, on peut vite voir que, malheureusement, le jeu ne tient pas la comparaison avec ses concurrents. Peut-être que le fait de ne pas être en mode FPS ajoute un petit côté old school, mais c’est vrai que, par moments, certaines animations piquent un peu les yeux. Loin de la beauté de Sniper: Ghost Warrior Contracts 2, on peut quand même apprécier le travail sur les décors, notamment les belles bâtisses qui sont si emblématiques de notre cher pays, redécorées, et un peu détruites, par les vilains nazis. Mais là où mon test de Sniper Elite: Resistance a viré à la catastrophe, c’est à la vue des personnages (y compris les principaux). Effectivement, les textures sont-ultra lisses, les expressions faciales grossières, et je ne vous parle même pas du jeu d’acteur.

C’est vraiment dommage, car le jeu est bien, l’histoire prenante, la tension présente, mais j’avoue que cette esthétique foireuse m’a sortie de l’ambiance à plein de moments. Par ailleurs, l’animation et la gestuelle des cibles laissent parfois à désirer, on a vraiment l’impression d’être face à des bots. Bon, comme ce sont des bots nazis, on apprécie quand même de leur exploser la cervelle, mais je pense qu’un travail sur leurs déplacements et réactions aurait été bienvenu. Pour le mode « Campagne », petite déception aussi de ne pas avoir de vraies cinématiques, mais plutôt des briefs avec des images d’objets (plans, photos des cibles, dossiers, etc.) qui me font penser aux modes solos des premiers Call of Duty: Modern Warfare.

À vos ordres, mon colonel !

En ce qui concerne les missions, là, je dois dire que j’ai été ravi. Chaque campagne se compose d’une quête principale dont la variété est telle qu’on ne s’ennuie pas. Mais là où le jeu est vraiment bon, c’est sur les quêtes annexes. En effet, sur votre map, vous allez voir des missions secondaires qui vont vous permettre de gagner pas mal de points de compétences d’une part, mais également venir étoffer l’histoire principale. Que ce soit du sabotage, de la recherche d’informations, ou encore du vol de documents, j’ai vraiment apprécié toutes les quêtes proposées, parfois même plus que la mission principale ! De plus, on note également la présence de missions d’assassinat. Ces dernières demeurent aussi facultatives, mais particulièrement jouissives, car elles ne sont pas « scriptées », laissant aux joueurs de nombreuses possibilités de réalisation.

Vous pouvez simplement utiliser votre sniper et buter la cible à travers la fenêtre si vous repérez et apprenez par cœur son parcours, mais vous avez aussi la possibilité d’être plus sournois et de vous infiltrer dans sa résidence et d’empoisonner son verre façon Hitman. Sincèrement, le subtil mélange de ces diverses quêtes, allié à la recherche de trésors et de documents compromettants, ont fait que chacune des campagnes a été, en ce qui me concerne, un véritable bonheur en termes d’exploration et d’élaboration de stratégies.

Une formule 3-en-1 qui marche

En termes de gameplay, ce test de Sniper Elite: Resistance m’a confirmé que le nouvel opus est proche des précédents. Le jeu repose donc sur un mariage parfait d’infiltration, de plateforme et de phases de tir.

Infiltration : être discret est vraiment la clé pour réussir plus facilement vos missions et éviter que tous les SS soient à vos trousses. Heureusement, le jeu offre de nombreuses mécaniques permettant de s’infiltrer de manière invisible et, par moments, d’effectuer des silent kills pour éliminer les gardes. Même si le jeu n’est pas révolutionnaire dans le genre, j’ai particulièrement apprécié ces phases qui offrent un bon niveau de difficulté.

Plateforme : sur l’ensemble des maps, l’exploration est mise à l’honneur. Si vous le souhaitez, vous pouvez tout bêtement aller d’un point A à un point B, mais ce que j’ai trouvé le plus intéressant, c’est de me promener dans les vastes décors de nos belles régions françaises. Escalade, saut, utilisation des tyroliennes, tous les éléments d’un jeu de plateforme sont présents pour vous aider à atteindre des sommets (pratique pour utiliser votre sniper de manière plus silencieuse).

Tir : la franchise est bien sûr connue pour son réalisme dans la manipulation des armes. Votre atout majeur : le sniper ! La maîtrise de l’arme est assez particulière pour ceux qui ne connaissent pas la saga. Il va falloir vous armer… de patience, pour réussir vos coups. Vérifiez bien aussi la customisation de votre sniper avant de démarrer la mission, car les différents éléments à modifier ou retirer ont une importance capitale.

Pour conclure, je dirais que Sniper Elite: Resistance est un bon jeu que j’ai apprécié découvrir et explorer. Même si je préfère de loin le FPS, le fait d’être en troisième personne rend les phases d’exploration et d’infiltration vraiment plus jouables. Pour moi, le seul point noir reste les graphismes qui, en comparaison avec des monstres tels que Call of Duty ou Sniper: Ghost Warrior Contracts, sont vraiment en-dessous de ce qu’on voit actuellement dans le monde du jeu vidéo. Je vous recommande malgré tout le jeu !