Nobody Wants to Die : un polar rétro-futuriste incroyable sur PS5 !

Alors que la chaleur de l’été bat son plein, j’ai eu le plaisir de trouver un peu de fraîcheur en me plongeant dans le test de Nobody Wants to Die sur PS5. Développé par Critical Hit Games et édité par Plaion, ce tout premier jeu du studio polonais a toutes les ambitions d’un grand. Mais qu’en est-il vraiment ? Foirage ? Manque de maturité ? Erreur de débutant ? Ou au contraire grande réussite ? Découvrez dans cette critique comment ce petit jeu indépendant m’a complètement… conquis ! Un grand merci à l’éditeur pour sa confiance !

Nobody Wants to Die : en quête d’enquêtes !

Tout d’abord, je dois saluer les scénaristes pour leur extraordinaire travail. L’histoire se déroule dans un monde futuriste dystopique où la mort n’existe plus. Enfin… La mort est bel et bien présente, mais dans cette société, les gens ont la possibilité de changer de corps une fois que le leur n’est plus viable. Un peu à la manière d’Altered Carbon, les humains du futur n’ont donc plus réellement peur de mourir, car la solution du transfert leur permet de vivre éternellement. Cependant, comme dans toutes les sociétés, il y a des problèmes de différences sociales. Les riches peuvent s’offrir un (voire plusieurs) corps quand ça leur chante, tandis que les démunis doivent cotiser toute leur vie pour s’offrir un corps « bas de gamme » qui leur permettra de survivre un tant soit peu. Dans cet univers où les inégalités sont légion, nous incarnons James Kara, un enquêteur qui a frôlé la mort lors de sa précédente mission et qui a été mis sur la touche pendant plusieurs mois.

Pas encore bien synchronisé avec son nouveau corps et ayant une fâcheuse tendance à lever le coude quand les situations deviennent difficiles, James est dans un état physique et mental assez approximatif. Envoyé sur une mission simple pour analyser une scène de suicide, il va découvrir une histoire bien plus complexe et lever le voile sur des travers politiques que personne n’osait effleurer. L’histoire est donc pleine de rebondissements et de choix cruciaux à faire qui vont influencer le cours de l’enquête. Lui et sa partenaire vont se retrouver embourbés dans un véritable nid de guêpes, et les joueurs devront faire des choix judicieux sous peine de voir l’enquête capoter. Aussi, je tiens à saluer le super travail qui a été fait sur les dialogues. Qu’il s’agisse de simples interactions entre les deux héros ou de réflexions philosophiques sur la vie, la société et la mort, attendez-vous à assister à des échanges poignants qui vous feront réfléchir sur notre monde actuel et sur ce qu’il pourrait devenir.

L’Inspecteur Gadget du futur !

Une histoire bien écrite, c’est très bien, mais vous vous demandez sûrement ce qu’il se passe du côté des manettes. Là encore, félicitations au studio ! Tout d’abord, il faut savoir que Nobody Wants to Die est en vue interne, un choix particulier pour ce genre mais finalement redoutablement efficace car celui-ci permet une immersion totale. Outre les passages de dialogues, l’objectif principal du jeu est d’enquêter sur des scènes de meurtre. Pour ce faire, vous avez à disposition de nombreux gadgets qui vont vous aider à y voir plus clair. Le principal d’entre eux est un bracelet qui vous permet de « remonter le temps » de manière holographique lorsque vous tombez sur des points d’ancrage (une blessure, des traces de sang, un impact dans le mur…).

Vous avez aussi une lampe UV qui fait apparaître des détails invisibles à l’œil nu et un capteur qui analyse les trajectoires des balles. Avec tout ça, vous allez devoir passer au peigne fin tous les recoins des décors, guidé par votre coéquipière dans l’oreillette. Le but est de récolter un maximum d’indices qu’il faudra réussir à placer dans le bon ordre pour faire vos déductions. Un peu à la manière de la chambre mentale d’Alan Wake 2, mais avec la liberté de partir sur n’importe quelle théorie ! Inventif, varié, captivant, Nobody Wants to Die est un vrai bonbon vidéoludique pour tous les fans de romans noirs.

La magnifique dystopie de Critical Hit Games

On le sait tous, les jeux indépendants pêchent souvent par leur qualité graphique. Avec une couverture façon dessin, je dois avouer que je m’attendais à ce que mon test de Nobody Wants to Die ne fasse pas exception à la règle. Là encore, félicitations à Critical Hit Games, car le jeu est vraiment magnifique. Les décors intérieurs sont époustouflants et ceux extérieurs sont vertigineux. Fidèle à l’âge d’or des films policiers, on retrouve beaucoup de jeux d’ombres, de contrastes élevés et d’effets de lumières créant une véritable atmosphère noire et inquiétante.

Pour moi, la cerise sur le gâteau réside dans l’inventivité générale du game design. En effet, le parti pris a été de faire un monde futuriste mais dans une esthétique des années 1930. L’ensemble des objets, même les plus technologiques, ont donc un aspect rétro, tout comme la décoration, les véhicules et même les tenues vestimentaires. C’est vraiment très original d’être plongé dans cet univers qui mélange avec brio tous les éléments d’une époque bien marquée à ceux d’un monde futuriste. Nobody Wants to Die est vraiment le mix parfait entre polar à l’ancienne et science-fiction.

Pour conclure ce test de Nobody Wants to Die, vous l’aurez compris, le jeu a été pour moi une claque absolument inattendue ! Addictif, bien pensé et original, j’ai été conquis par ce jeu dès les premiers instants et captivé jusqu’à la dernière seconde. Une superbe réussite pour un premier jeu qui n’a pas du tout à rougir devant les grosses productions ! Alors, si comme moi, vous cherchez à échapper à la canicule, foncez prendre un grand bol d’air frais avec ce titre qui s’est avéré parfait du début jusqu’à la fin !