Alors que le printemps pointait le bout de son nez, j’ai dû attendre la nuit pour me plonger dans le noir total et me mettre dans l’ambiance ténébreuse de KARMA: The Dark World. Ce premier jeu indépendant développé par POLLARD STUDIO LLC s’annonçait sombre et particulièrement énigmatique… Alors, vaut-il le coup qu’on s’y attarde ? Rivalise-t-il avec les jeux des grands studios ? Suis-je vraiment qui je pense être ? Découvrez les réponses à ces questions dans ce test de KARMA: The Dark World effectué sur PS5, rien que pour vous ! Nous remercions l’éditeur du jeu, Wired Productions, pour nous avoir confié une clé.
Test de KARMA: The Dark World, ouvrez votre esprit…
Commençons par nous pencher sur l’histoire de KARMA: The Dark World, car c’est l’un des plus gros points forts du jeu. Le pitch ? Un amnésique se réveille sur son lit d’hôpital et cherche des réponses sur son identité et sur ce qui l’a conduit ici. Bien que le concept ne soit pas novateur à première vue, la plongée dans son inconscient s’annonce des plus troublantes. Dans un royaume composé d’eau, vous allez déambuler jusqu’à voir certains objets du quotidien apparaître à travers une substance noire visqueuse. En interagissant avec ces items, vous serez projeté dans un souvenir… qui n’est pas toujours le vôtre !

Vous me suivez toujours ? Tant mieux, car les choses se compliquent ! Vous incarnez un enquêteur du Bureau des Pensées, qui est chargé de résoudre des affaires en récoltant des indices, mais aussi en pénétrant dans l’esprit des suspects pour revivre leurs derniers instants. Cependant, être plusieurs à la fois dans un même esprit peut s’avérer dangereux, et la confusion (voire la folie) vous guette ! Sans trop en révéler pour éviter de vous spoiler, sachez que dans ce jeu vidéo, vous serez confronté à de nombreuses interrogations, tant éthiques qu’existentielles. La force de KARMA: The Dark World réside dans l’écriture incroyablement complexe de son scénario. Mais ne vous inquiétez pas, chaque élément découvert vous permettra de relier les pièces du puzzle et de reconstruire une suite logique. Ce que j’ai vraiment aimé, c’est cette capacité qu’a eue le jeu à me surprendre tout en me donnant assez d’éléments de réflexion pour ne jamais me perdre dans l’histoire.

David Lynch, sors de ce corps bon sang !
Le deuxième atout majeur de KARMA: The Dark World, c’est son ambiance. Après tout, que serait une histoire aussi capillotractée sans une atmosphère captivante ? Lors de mon test de KARMA: The Dark World sur PS5, j’ai eu la chance d’évoluer dans des décors sublimes, tout droit sortis de Twin Peaks, mais en perpétuelle transformation. La folie de vos personnages influence leur perception du monde, et par conséquent, le monde lui-même. Typiquement, une porte ouverte à un instant donné peut mener à une toute autre pièce si vous l’empruntez plus tard. En vérité, le parallèle entre un personnage qui se perd mentalement et physiquement n’a jamais été aussi intense.

Visuellement, le jeu est une franche réussite. Quand bien même certains moments sont plus aboutis que d’autres, j’avoue être resté bouche bée devant la construction et l’habillage de certaines pièces. Le travail sur les décors, les textures et les jeux de lumière est ultra-soigné et souligne à la perfection cette œuvre (sur)réaliste. Mention spéciale au design des monstres : le bestiaire est original, et est composé de créatures uniques qui nous rappellent parfois Silent Hill, ou qui du moins s’en inspirent de loin.

Quant aux personnages principaux, ils bénéficient tous d’une psychologie approfondie. J’ai pris un immense plaisir à explorer leur esprit, à la manière du film d’horreur The Cell (les milléniaux s’en souviendront !). Cette plongée dans leur inconscient m’a fait vivre des moments de frayeur, de tendresse ou encore de colère. L’ensemble du jeu baigne d’ailleurs dans une atmosphère dystopique, avec une esthétique rétro-futuriste sublimée par une bande-son impeccablement choisie.
Un cerveau entre les mains
Côté gameplay, on touche peut-être au point faible du jeu. KARMA: The Dark World est un jeu à la première personne qui reprend beaucoup de codes des jeux d’horreur du même type. Sans être mauvais, il n’apporte rien de particulièrement innovant sur ce plan. Vous explorez des lieux, trouvez des objets (qu’il vous faut parfois reconstituer), et résolvez des énigmes… Classique. Ces phases peuvent paraître un peu plates, et les déplacements manquent parfois de fluidité. Je ne sais pas si c’est un ressenti personnel ou si les fans du genre n’y verront aucun inconvénient… Je pense que cela dépendra des joueurs.

Cependant, l’intérêt du gameplay s’intensifie lorsque vous plongez dans la psyché d’un suspect : vous prenez alors le contrôle d’un autre personnage. Cela modifie l’ambiance, les problématiques et même les ennemis auxquels vous êtes confronté ! Et là où le jeu m’a surpris, c’est dans son évolution. Même si le gameplay de base reste le même, chaque personnage possède ses propres spécificités et une manière différente de se défendre contre les monstres. Par exemple, certains d’entre eux privilégient le hide and seek, tandis que d’autres utilisent la capture photographique à la Project Zero… Plus on avance dans le jeu, plus notre expérience de joueur se façonne différemment.

Enfin, étant une œuvre psychédélique, le jeu du studio basé à Shanghai, en Chine, nous réserve aussi des séquences assorties d’un gameplay radicalement différent et d’un style graphique totalement revisité. Bref, sans trop en dire, préparez-vous à vivre des moments complètement WTF, comme j’en ai rencontré lors de mon test de KARMA: The Dark World.
KARMA: The Dark World est un ovni vidéoludique qui mérite pleinement sa place dans le paysage actuel. Frais sur de nombreux points, intriguant, sombre et mystérieux, il m’a époustouflé par son étonnante capacité à me surprendre sans cesse au fil de l’intrigue. Malgré quelques faiblesses, notamment dans son gameplay, l’expérience globale fut… eh bien, une véritable expérience unique en soi. J’applaudis sincèrement le studio pour cette pépite vidéoludique et lui souhaite d’aller loin dans son parcours !
La note de la rédaction
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Gameplay - 6/10
6/10
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Durée de vie - 5/10
5/10
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Graphismes - 8/10
8/10
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Scénario - 10/10
10/10
Les plus et les moins
✔︎ Son scénario aux petits oignons.
✔︎ Son ambiance de fou !
✔︎ Ses nombreux moments WTF.
✘ Son gameplay (parfois) trop basique.
✘ Sa durée de vie, un peu courte...
4 réponses
Il dure combien de temps alors ? ^^
Alors j’ai fait Twin Mirror, Dying light 2. J’ai pris aussi Dead island 2, The Quarry, The devil in me.
Quelque fois qu’on ne croirait pas quand je met en commentaire que je vais le prendre et y jouer, même si ça fait un baille, je les fais vraiment.
Bon ben, il a l’air sympathique, comme il a l’air de ne pas avoir une grosse durée de vie, je me le prendrai….à un moment ^^
Par exemple Dying light 2, faut pas croire que je ne fais que l’histoire principale, j’ai fait un max de quête secondaire, j’ai fait tous les moulins,etc etc, j’ai pas fait la totale mais j’en suis pas loin. On peut vite dépasser les 100h sur le jeu….
Hello, il dure environ 6 heures je pense.
Waw, t’as pris tous les jeux que j’ai testé !! Ben je te dirais éclate toi, c’est vraiment des bons jeux !
Dying light 2 est super long effectivement, je me suis éclaté aussi sur les missions secondaires.
Eh beh super test monsieur Arnaud ! Vous avez l’art de nous dénicher des pépites sur JSUG !
Je rejoins Stéphane : la durée de vie du jeu est si faible que ça ? Je sais pas pourquoi mais j’ai le sentiment que c’est un jeu qui aurait pu être réalisé par Hideo Kojima 😂
Il me plaît bien dans tous les cas !
Merci Bruno !
Ouais il dure environ 6 heures, c’est court mais intense !
J’avoue c’est une petite pépite, un vrai ovni qui fait du bien.