N’étant pas un grand fan de la franchise Assassin’s Creed, j’ai néanmoins été tenté, un dimanche pluvieux et maussade, de tester leur nouvelle saga déclinée sous le nom de « Chronicles ». Après m’être amusé comme un petit fou sur le tout premier titre « China », j’ai sauté de joie à la sortie du second opus nommé « India ». Mais qu’en est-il vraiment ?
Une esthétique superbe
C’est ce qui m’a attiré en premier lieu quand j’ai découvert cette nouvelle série. En effet, sous un aspect plus indé, Ubisoft nous livre un jeu avec des graphismes en 2.5D mêlant simplicité et esthétisme. Les mouvements de notre personnage à cagoule, habit emblématique des assassins, sont gracieux et réalistes. Les décors sont soignés et truffés de petits détails, nous immergeant immédiatement dans une ambiance indienne digne des plus grands films de Bollywood (dommage qu’un karaoké n’ait pas été prévu !).
Tout comme dans le premier opus, les cinématiques d’Assassin’s Creed India sont composées de magnifiques dessins légèrement animés, démarquant vraiment la saga « Chronicles » de la série originelle. Pour finir, le travail sur la bande-son est vraiment très bien orchestré et renforce l’atmosphère à la fois douce et oppressante du jeu.
Mais saute, purée ! Saute !
L’un des problèmes qui vient rapidement nous frapper est la jouabilité. Je n’avais pas remarqué ce point négatif dans China, mais dans ce titre j’ai été souvent confronté à un gameplay hasardeux. J’avais parfois l’impression que même les commandes les plus simples répondaient avec un temps de retard. Lors d’une élimination furtive, par exemple, malgré le fait d’appuyer sur les bonnes touches au bon moment, le personnage se met à donner un coup de sabre dans le vide, alertant aussitôt les gardes de ma présence. Parfois, durant certaines phases de plate-forme, il est arrivé que la commande « saut » ne soit validée que trois fois sur quatre, au bon vouloir du personnage. Cette jouabilité approximative m’a valu pas mal de coups de gueule et d’énervement, surtout quand cela se produit à la fin d’une longue séquence. De plus, notre héros apprend au fur et à mesure du jeu de nouvelles techniques, seulement là encore il y a problème : les tutoriaux ! Trop succincts, jamais vraiment détaillés, on se perd un peu à comprendre comment fonctionnent certaines actions, et on met à l’écart celles qui sont à la limite du compréhensible. Du coup, on passe à côté du bel éventail de possibilités qui nous est offert et on s’en tient aux actions basiques vite ennuyeuses.
Cours Forrest, cours !
Tout comme dans le titre précédent, le jeu est composé de séquences d’infiltration et de plate-forme mais encore une fois des points négatifs se révèlent dans ce nouvel opus. Premièrement, les phases de voltige, si précieuses à la franchise des Assassin’s Creed, sont quelque peu entachées par le fait que les deux tiers du temps, elles soient chronométrées ! Il faut donc sans cesse sprinter comme un fou, s’agripper sur des corniches qui se désagrègent, et sauter sans réfléchir (en espérant que la touche réponde). En tant que joueur chevronné, je peux dire que j’aime le challenge et j’apprécie prendre des coups de chaud sur certains passages, mais là, c’est beaucoup trop récurrent pour que cela soit fun et agréable. Heureusement qu’il y a des checkpoints assez régulièrement sinon le jeu serait vite passé par la fenêtre (je ne sais pas comment étant donné qu’il n’existe qu’en version numérique, mais bon…) ! Deuxièmement, lors des phases d’infiltration, nous avions la possibilité dans China de pouvoir passer tout en douceur sans se faire repérer ou d’utiliser la force quand la situation était trop difficile. Eh bien oublions tout ça dans India. En effet, passés les premiers niveaux, de nouveaux types d’ennemis font leur apparition et devinez quoi ? On ne peut pas les tuer en mode furtif ! Finies donc les multiples possibilités pour atteindre notre but, le joueur n’a pas d’autre choix que de se faire tout petit et de trouver la seule et unique stratégie prévue par les développeurs pour pouvoir passer à la prochaine étape. Frustration et répétitivité sont donc à prévoir…
J’ai acheté ce jeu pensant partir sur une valeur sûre tant le premier m’avait conquis, mais je dois avouer que j’ai été très déçu par cet Assassin’s Creed India. L’ambiance, l’histoire et la magie sont toujours là mais de trop nombreux défauts sont venus ternir le plaisir de jouer, et c’est là tout le problème. Mon conseil serait donc de passer votre chemin sur ce titre, et de vous offrir uniquement le merveilleux Assassin’s Creed China et ses décors de rêve.
Les plus et les moins ✔︎ Une direction artistique très agréable ✘ Un gameplay instable et hasardeux.La note de la rédaction
✔︎ Des graphismes vivifiants et colorés.
✘ Des séquences de jeu trop scriptées.
✘ Les tutoriaux, pas assez détaillés.
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2 Responses
Je suis assez fan de la franchise Assassin’s Creed, et ces nouveaux épisodes me tentaient bien, ne serait-ce que pour leur originalité (graphismes, autres pays…). Au vu du test, j’attendrai de le prendre en occasion, si jamais je le trouve x)
Salut Nut ! Merci de t’être abonné à notre blog 😉 Oui, notre rédacteur Arnaud ne le recommande pas vraiment. Par contre, Assassin’s Creed China est un bon jeu qu’il faut essayer.