Cette année, on a été gâtés pour la saison d’Halloween ! Et aujourd’hui, on continue sur notre thématique de l’horreur avec le remake tant attendu de Silent Hill 2. Véritable chef-d’œuvre du survival horror de Konami et faisant partie de mon Top 3 des meilleurs jeux du genre, je vous confesse que l’annonce de ce remake m’a carrément donné la gaule. Bon, j’exagère un peu, mais franchement, je n’ai jamais été aussi excité après l’annonce d’un jeu vidéo ! Donc, après une longue attente, je suis enfin en mesure de vous proposer mon test de Silent Hill 2 Remake sur PS5, lequel a été rendu possible grâce à la générosité de l’éditeur, qui nous a confié une clé review. Un grand merci pour sa confiance renouvelée !
Test de Silent Hill 2 Remake : une torture physique et psychologique
S’il y a bien une chose que la franchise Silent Hill n’a à envier à personne, ce sont ses scénarios. Pour ceux qui ne connaissent pas bien la saga (les jeunes gameurs, quoi !), Silent Hill n’est pas seulement un jeu d’horreur avec des monstres à abattre, c’est aussi une aventure dans l’enfer (très) personnel des protagonistes. Ici, on retrouve James, un homme qui a perdu sa femme il y a trois ans des suites d’une longue maladie. Le héros du jeu a reçu une lettre de sa défunte épouse lui demandant de venir la voir dans la ville de Silent Hill, là où ils avaient passé leurs derniers instants ensemble. Évidemment, les choses ne vont pas être aussi simples et notre cher veuf va traverser de nombreuses tortures pour réussir à obtenir des informations sur la provenance de cette lettre et tenter de retrouver, si possible, sa défunte épouse.
Sur son chemin, James va rencontrer une poignée de personnages, tous errant dans les rues de la ville en quête désespérée de réponses aux nombreux malheurs qui leur sont arrivés. À l’instar du jeu original, j’ai vraiment apprécié le développement complexe de la psyché de chacun d’eux, nous amenant à les aimer, à les détester ou même à en avoir peur. Ces individus vont à la fois aider et contrecarrer James dans sa quête de réponses.
Le scénario original du jeu n’a pas été changé, et c’est tant mieux, j’aimerais dire, car il était déjà parfait. On note cependant un bon ajout de dialogues, d’interactions et de réflexions qui viennent donner encore plus de force et d’intensité à l’histoire initiale. Tout comme dans l’original, vous avez des choix qui vont influencer la résolution finale de ce cauchemar. Outre le choix ultime qui vous est proposé, faites donc attention à la manière dont vous vous comportez avec les personnages secondaires durant votre partie, car cela aura un impact direct sur la fin que vous allez obtenir.
Remake de Silent Hill 2 : une ambiance vraiment unique
Ce qui est sûr pour tous ceux qui connaissent la saga des Silent Hill, c’est que les jeux ont une ambiance bien à part. À tel point que celle-ci est devenue une véritable référence dans le genre survival horror, et que beaucoup de studios ont voulu l’imiter, sans succès ! Premièrement, parlons de l’immersion sonore. Primordiale pour se plonger dans cette ambiance cauchemardesque, la bande-son est juste impeccable. Les musiques sont tout simplement sublimes (attention, elles restent vraiment en tête) et nous imprègnent d’un mélange de tristesse, d’inquiétude et d’angoisse. L’ambiance sonore est incroyable, avec ses sons vaporeux qui magnifient le décor autour de nous, des bruits de radio grésillant à l’approche des ennemis nous plongeant dans un stress immédiat, sans bien sûr parler de cette infernale alarme qui se déclenche quand notre personnage passe du côté obscur de Silent Hill. Chaque son et musique a été méticuleusement choisi pour conditionner notre cerveau et le préparer aux scènes que va subir notre pauvre James.
Deuxièmement, parlons de l’ambiance visuelle. Même si l’ambiance sonore était déjà bien maîtrisée dans l’original, ce qui vient nous prendre aux tripes dans ce remake, c’est bien évidemment le bond graphique vertigineux. Je me souviens que même à l’époque, je ne classais pas le jeu de « bien fait », à part pour les cinématiques. D’ailleurs, même s’il y avait eu un beau travail de remastérisation dans The Silent Hill HD Collection sur Xbox 360, on était encore un peu en-dessous de ce que des concurrents comme Resident Evil pouvaient proposer. Le mal est donc maintenant réparé, car dès la scène d’ouverture, on se prend une belle claque visuelle dans la figure. James a été redessiné avec goût (d’ailleurs, il a quelques airs de Leon dans Resident Evil 4) et les personnages secondaires ont eu droit à un bon coup de bistouri, tout comme leurs tenues qui ont été repensées.
Là où c’est le plus marquant, c’est au niveau des ennemis, je serais même plus précis en parlant des boss. Dans l’ancien, j’avoue que ces créatures bizarres étaient tellement pixelisées qu’elles étaient assez informes. Dans ce remake, on voit très bien la folie du bestiaire, le rendant d’autant plus dérangeant ! Aussi, la ville a fait un bond gigantesque en termes de réalisme ! Autrement, finies les ruelles vides et les décors pauvres, nous avons ici droit à de nombreuses textures et ambiances lumineuses nous plongeant dans une atmosphère bizarre et inquiétante, d’autant plus quand on passe dans l’univers sombre. Pour les puristes, rassurez-vous, le brouillard est toujours présent et donne l’impression d’évoluer dans un mauvais rêve duquel on ne souhaite qu’une chose : en sortir !
À grands coups de manette !
Outre l’aspect visuel et le scénario, la plus grande mise à jour de ce remake, c’est bien sûr le soin porté au gameplay. Pour ceux qui ne connaissent pas l’ancien Silent Hill 2, je dois vous dire que la jouabilité était vraiment discutable ! Que ce soit dans les déplacements ou les phases d’action, c’était souvent un calvaire d’avancer dans l’histoire et beaucoup de combats étaient extrêmement difficiles car le gameplay était super rigide et hasardeux. Dans mon test de Silent Hill 2 Remake sur PlayStation 5, j’ai pu constater que tout ça a bien évidemment été revu et c’est avec un plaisir immense que j’ai redécouvert le jeu.
Pour commencer, il faut savoir que plusieurs types de gameplay vous sont proposés au début du jeu, allant de l’archaïque au plus moderne. Ceux qui adoraient le gameplay original peuvent donc retrouver quasiment les mêmes sensations et ceux qui sont habitués à la jouabilité actuelle ne seront pas perturbés. Pour ma part, j’ai choisi un entre-deux et j’ai été très satisfait de mon expérience globale. James est beaucoup plus fluide dans sa façon de se mouvoir, et nous avons maintenant la possibilité d’effectuer des actions plus rythmées qu’à l’époque. La possibilité de changer les caméras est aussi une énorme avancée, rendant le tout bien plus fluide.
Ensuite, les phases d’exploration sont bien plus intéressantes. Avec le choix du niveau de difficulté des énigmes (facile, standard ou avancé) au début de votre partie, vous pouvez adapter le jeu en fonction de vos préférences. Il en va de même pour la difficulté des combats. Les joueurs peuvent donc vraiment avoir une expérience de jeu très différente, adaptée à chaque typologie de gameurs (les brutes et les intellectuels). L’exploration est donc beaucoup plus intéressante que dans le jeu original et surtout beaucoup moins linéaire. La carte de chaque « niveau » est donc cruciale pour vous repérer, surtout quand les décors s’altèrent. Mais j’avoue que, comme beaucoup de joueurs que j’ai pu voir sur Twitch, on passe beaucoup de temps à sortir et à ranger la carte car elle n’apparaît malheureusement pas en bas de l’écran… En termes de recherche d’objets et d’énigmes, on se rapproche beaucoup du gameplay des Resident Evil, les jeux ayant souvent été comparés à l’époque. On doit trouver des clés, réparer des équipements, combiner des objets afin de pouvoir avancer. On retrouve aussi beaucoup de puzzles à reconstruire, certains très logiques, d’autres qui vont vous demander plus de réflexion ou de fouille (ne négligez pas les éléments du décor autour de vous et les documents que vous trouvez).
Pour finir, parlons des phases de combats. Comme évoqué un peu plus haut, dans l’original, c’était vraiment très difficile de tuer les ennemis car le gameplay était trop rigide, mais c’est ce qui donnait au jeu une sensation de difficulté plus intense. Qu’en est-il avec une jouabilité plus moderne ? Déjà, rassurez-vous, le jeu n’est pas simple : certains ennemis de base vont en effet vous en faire voir de toutes les couleurs. Plus coriace que dans mes souvenirs, durant mon test de Silent Hill 2 Remake, le bestiaire m’a poussé à switcher entre mes (peu) nombreuses armes afin de réussir à en venir à bout. Tout comme dans les bons survival horror à l’ancienne, il vous faudra bien mesurer vos attaques, car les balles de vos armes sont très limitées. Pensez à en garder de côté pour les boss ! Aussi, faites attention à bien utiliser les options d’esquive, car les objets de soins sont eux aussi rares, rendant l’expérience générale assez stressante. Si vous ne voulez pas me croire, faites le passage dans la salle de l’hôtel, et on en reparle, d’accord ?
Le gameplay a donc été bien modernisé et, avec toutes les options de jeu possibles, les anciens comme les nouveaux joueurs vont pouvoir profiter d’une excellente expérience !
Avec une durée de jeu doublée par rapport à l’original, Silent Hill 2 Remake est pour moi une parfaite réussite. Tous les éléments d’un bon survival horror sont là : l’ambiance, la musique et le scénario sont absolument géniaux ! Il m’a fallu environ 15 heures pour le finir, et maintenant que je l’ai terminé, je n’ai envie que d’une chose : le refaire en Nouvelle Partie +. La vraie question que je garde en tête, c’est de savoir si Konami va nous faire le privilège de remastériser le mythique Silent Hill 3 et l’incroyable Silent Hill 4: The Room. Je croise les doigts très fort pour que ce soit le cas (Konami, étant donné que je sais que vous allez lire mon test de Silent Hill 2 Remake, entendez-moi, s’il vous plaît !). Bref, j’espère que cette magnifique saga aura également le droit à de nouveaux bébés… à deux têtes, bien sûr ! En attendant, offrez-vous le jeu pour Halloween !
Les plus et les moins ✔︎ Le scénario de ouf, revu et intensifié ! ✘ Pourquoi tant d'attente ?La note de la rédaction
✔︎ La bande sonore entêtante et inquiétante !
✔︎ Un gameplay au goût du jour.
✔︎ Des graphismes actuels et super propres.
4 Responses
Je me doute bien qu’il doit être super. Je l’ai fait à l’époque et je le possède toujours dans sa belle boite. Il était très beau à l’époque, je me souviens qu’on début de l’histoire on se regarde dans le miroir dans un bâtiment , c’est les wc mdr ^^, et en fait ça va être le jeu, et c’était énorme sur une Ps2,parce qu’on va prendre le contrôle du personnage et on se dit ah oué c’est le jeu. L’histoire avec de magnifique scènes cinématiques, et c’est le silent hill le plus long de tous, j’avais mis au moins 20h, et il est pratiquement l’équivalent de resident evil 4 à l’époque.
Je suis plus pour un remake de silent hill 3 et du 4 parce que là , par contre les graphismes étaient inférieur et les deux jeux un peu plus baclés par rapport à Silent Hill 2 alors que je trouvais que le 3 avait quelque chose d’autre dans sa progression. Les seules que je me souviens le moins c’est bien le 3 et le 4, je me rappelle même pas du 4. Silent Hill et Silent Hill 2, là oui et un peu du 3 mais léger.
Des jeux comme ceux-là, on en voudrait plein. On ne va pas se plaindre, on a des bons jeux dans toutes les catégories.
Ouais c’est LE Silent iconique !!! Je suis tellement content d’y jouer avec les graphismes actuels, c’est un pur bonheur !!
Magnifique test Arnaud, on sent à la lecture que tu as poncé le jeu et que tu as kiffé !!
Moi ce que je trouve incroyable dans Silent Hill c’est la qualité du bestiaire (il est super perturbant, mais quand tu comprends la signification de chaque monstre, tout devient plus subtil).
Les infirmières par exemple, qui symbolisent la frustration sexuelle, etc. Les monstres du jeu ont été inspirés des travaux de Francis Bacon… Ça explique le vice, et les formes humanoïdes de chaque monstre.
Sillent hill 2 remake je vais devoir y passer aussi, mais il va me falloir un défibrilateur 🤣
Merci !
Ouais j’avoue que j’avais oublié à quel point il était dérangeant et flippant !
Merci pour la réf de l’artiste, je connaissais pas. Je vais aller explorer son univers.
Ça me faisait penser à du Clive Barker, le cuir en moins !!