Lorsque Philips a lancé Evnia, j’ai tout de suite accroché à l’idée : des écrans de gaming haut de gamme, mais sans l’esthétique vaisseau spatial RGB qu’on voit partout… Sur le papier, le Philips Evnia 27M2N8500 (de la gamme 8000 Series) coche toutes les cases du moniteur compétitif moderne : une dalle QD-OLED, une définition QHD sur 27 pouces, 360 Hz, une réactivité annoncée à 0,03 ms. En gros, de quoi faire saliver n’importe quel gameur qui passe ses soirées sur un bon FPS nerveux. Mais entre une fiche technique et un écran qui vit sur un bureau, il y a un monde… J’ai utilisé ce modèle comme je le fais avec mes autres moniteurs : sessions eSport, un peu de solo davantage orienté cinéma, et quelques tests sur console. Verdict : c’est une machine impressionnante… mais avec les compromis classiques de l’OLED. Un grand merci au constructeur pour sa confiance lors de ce test !
Philips Evnia 27M2N8500 : un design qui fait du bien au setup
Premier contact, c’est très simple : l’écran Philips Evnia 27M2N8500 a de la gueule ! Le blanc texturé, signature Evnia 8000 Series, change totalement l’ambiance d’un bureau. Et c’est exactement ce que j’attendais de cette gamme en particulier : un moniteur qui passe bien dans une ambiance naturelle et relaxante, que je peux laisser dans un setup « sobre ».

Le pied inspire confiance : il est stable, bien fini, et surtout pratique au quotidien. Hauteur, inclinaison, rotation latérale… tout tombe bien et on trouve vite la position idéale. J’aurais juste aimé un pivot vertical pour certains usages tels que la bureautique, la lecture, etc., bien que la compatibilité VESA 100 x 100 rattrape le coup si vous disposez déjà d’un bras prévu à cet effet. Dans tous les cas, côté look et ergonomie, Philips a clairement compris que gaming ne veut pas forcément dire tuning, et ça, c’est franchement très appréciable.
QD-OLED : le contraste qui rend accro ses utilisateurs !
Une fois ce moniteur Philips allumé, on retrouve ce qui fait la magie de l’OLED : des noirs parfaits et un contraste qui donne du relief à tout. Sur 27 pouces en QHD, l’image est fine, très lisible, et j’ai trouvé le compromis résolution/performances particulièrement pertinent pour du 360 Hz. Pas besoin d’une configuration démesurée comme en 4K, et on profite quand même d’une belle netteté ! Ce qui m’a le plus marqué, ce sont les couleurs : elles « claquent » sans tomber dans le flashy artificiel. Sur un jeu vidéo très coloré, l’image a du peps, sur un titre aux teintes plus sombres, les nuances ressortent naturellement.

Le HDR True Black 400, quant à lui, fait ce qu’on attend d’un OLED : ce n’est pas un HDR « projecteur » qui vous éblouit en pleine journée, mais sur les scènes sombres (ou les jeux bien travaillés en éclairage), c’est là que l’écran sort sa meilleure carte. Les zones d’ombre gardent du détail, les contrastes sont nets, et l’image gagne en profondeur. Que du bon !
360 Hz : là, c’est vraiment pour les gameurs sérieux
C’est évidemment le cœur de ce modèle. Une fois en 360 Hz, le ressenti en jeu compétitif est immédiat : tout paraît plus « connecté » à vos actions ! Les mouvements sont ultra-fluides, l’image reste propre même quand ça tourne vite, et j’ai retrouvé cette sensation très spécifique des écrans eSport : moins d’effort pour suivre l’action, plus de confort pour viser. Sur les FPS rapides (ceux que j’ai ressortis pour les besoins de ce test sont CS2, Valorant, Overwatch, etc.), c’est un vrai plaisir. Pas de traînées gênantes, pas de flou qui vient salir la lecture… Je comprends mieux pourquoi Philips a mis en avant la certification ClearMR 13 000 : il est clair que l’image reste lisible même quand ça s’agite de partout !

Sur console, bonne surprise également, même si je ne vais pas mentir : si vous cherchez le combo console + 4K, le Philips Evnia 27M2N8500 n’est pas la cible. En effet, ici, on est en QHD. Mais grâce aux ports HDMI 2.1, la PS5 et la Xbox Series se branchent sans prise de tête, avec une latence qui reste très basse et une fluidité au rendez-vous quand les jeux proposent un mode 120 Hz. Résultat : si vous êtes joueur console mais que vous voulez un écran rapide, réactif, avec la qualité OLED, ce Philips Evnia 27M2N8500 est une option crédible, à condition bien sûr de vous contenter du QHD, à défaut de profiter de la 4K…
Ambiglow : l’éclairage que j’ai décidé de ne pas couper
Je ne suis pas réellement client du RGB pour faire joli… En revanche, Ambiglow, je trouve cette technologie plutôt bien fichue : l’éclairage suit l’image et ajoute une ambiance sympa sans transformer votre bureau en sapin de Noël (je dis cela parce qu’on est en plein dedans). Le mode Bias Light du Philips Evnia 27M2N8500 mérite également une mention spéciale car sur de longues sessions, ça apporte un confort visuel réel (surtout dans une pièce un peu sombre). C’est typiquement le genre de truc dont on se moque au début… mais qu’on finit par regretter quand on repasse sur un écran « classique ».

Maintenant, il vous faut connaître les quelques limites du Philips Evnia 27M2N8500 car, en effet, on reste sur du QD-OLED, donc il y a deux-trois réalités à accepter. D’abord, ce que l’on appelle le text fringing : sur certains textes, on peut remarquer un léger liseré. En jeu, je n’y pense jamais. En bureautique prolongée, ça peut se voir, surtout selon votre sensibilité et votre mise à l’échelle Windows… La luminosité plein écran peut aussi présenter des défauts car le moniteur préfère un environnement pas trop inondé de lumière. Dans une pièce très lumineuse, l’impact du HDR sera forcément moins spectaculaire… Enfin, les protections anti-burn-in : comme souvent, il y a des routines de maintenance. Cela n’est pas dramatique, mais il faut vivre avec et adopter un usage un minimum intelligent (éviter d’afficher des éléments statiques ultra longtemps à luminosité élevée, par exemple). Bref, ce sont des points à avoir en tête, surtout si vous faites un peu de travail de bureautique. Mon verdict Le Philips Evnia 27M2N8500 est un écran qui assume son ADN : eSport et performance, avec une dalle QD-OLED qui donne une image superbe et une fluidité vraiment haut niveau en 360 Hz. Et j’apprécie particulièrement qu’il réussisse à être très gaming sans tomber dans l'esthétique du gameur caricaturale... Si votre priorité, c’est de jouer vite, propre, avec une image qui fait plaisir à chaque lancement d'un jeu, il a clairement sa place ! Il faudra juste accepter les compromis habituels de l’OLED. Mais si vous êtes pile dans la cible, le plaisir en jeu compense largement !Test du Philips Evnia 27M2N8500








