Il y a quelques mois, je trainais sur TikTok de manière tout à fait saine vers 1 ou 2 heures du matin, et entre deux vidéos de fendaison de buches (oui, ça existe, eh oui, cela fait partie des contenus que je consomme), je suis tombé sur un extrait d’un jeu de Sabotage Studio. Naturellement, j’ai directement liké la vidéo, qui s’est ensuite perdue dans les limbes de mon historique. Ensuite, entre deux vidéos de simulation de tour de contrôle aérienne (oui, la réponse est également oui…), je suis retombé sur un extrait du jeu de ce développeur. C’était le destin, ou peut-être les flots stochastiques de l’insondable algorithme TikTokien… Bref, c’est parti pour un test de Sea of Stars sur PS5 !
Test de Sea of Stars : promesse de lune et de soleil
Tout commence dans un petit village d’irréductibles solsticiens, à ne pas confondre avec les coachs stoïciens, qui sont des jeunes cadres dynamiques qui prônent la dégustation en pleine conscience de raisins secs en entreprise. Ce village voit naitre aux solstices d’été et d’hiver des enfants marqués par la destinée : les Guerriers du Solstice. L’histoire commence avec l’entrainement de Valère et de Zale, respectivement la moine lunaire et le guerrier des lames solaires : nos avatars. Le jeu vous offre la possibilité de choisir Valère ou Zale comme chef d’équipe, ce qui ne change à priori rien à l’histoire. J’ai personnellement choisi Valère, parce qu’elle a des cheveux bleus et un gros bâton vénère.
Les Guerriers du Solstice ont pour rôle de purifier le monde en combattant des monstres appelés « hôtes », comme celui du malheur, de l’effroi ou du tourment. Est-ce que je vous ai dit qu’il s’agissait des méchants ? J’aurais peut-être dû le préciser, parce que je n’étais moi-même pas sûr… Ganondorf, le Joker, Bowser, Robotnik, le Nemesis, tant de méchants qui avaient l’air si gentils. On ne peut plus faire confiance à personne… L’histoire et l’univers du jeu font un peu penser aux premiers Final Fantasy et, pour mon plus grand bonheur, à Secret of Evermore sur SNES, avec un savant mélange des genres, mais je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler.
Hôtez-moi d’un doute s’il vous plaît !
Ce test de Sea of Stars sur PS5 m’a fait retomber en enfance, tant les influences rétro sont là. Premièrement, le style graphique est somptueux. Les graphismes en pixel art, qu’il s’agisse des personnages ou des décors, nous font voyager dans un monde dont l’hétéroclisme flirte avec le côté carnavalesque de la série des Final Fantasy. Souvent, dans les RPG au tour par tour, les animations laissent à désirer, et ce qui frappe dans le titre de Sabotage Studio, c’est justement le soin apporté à celles-ci.
Tous les personnages et tous les ennemis disposent d’animations propres pour toutes leurs attaques et capacités, ce qui s’avère plutôt malin, puisque cela permet de donner une impression de variété au gameplay, alors que dans les faits, beaucoup d’ennemis ont une palette de coups plutôt limitée. Tous nos personnages peuvent lancer des sorts et utiliser des attaques spéciales. Cerise sur le gâteau, chaque personnage dispose d’une attaque ultime dont l’animation nous en envoie plein les mirettes.
D’aucuns pourraient penser que le tour par tour est aujourd’hui dépassé, idée soutenue par l’orientation de certaines franchises, par exemple, l’évolution du tour par tour de Final Fantasy VII en pause dynamique dans le remake. Eh bien, ce n’est pas du tout ce que j’ai ressenti lors de ce test de Sea of Stars. En effet, Sabotage Studio a eu l’excellente idée de dynamiser les affrontements en proposant un système basé sur des appuis synchronisés, qui fait penser à la roue du jugement dans la franchise des Shadow Hearts de Sacnoth lancée au début des années 2000. Il est ainsi possible de se défendre en appuyant sur au moment exact où les attaques ennemies nous touchent, et de renforcer nos capacités, toujours par appui synchronisé. Cette fonctionnalité, qui ne paie pas de mine, change toute la dynamique des combats.
Les combats sont dans l’ensemble assez simples avec un système de faiblesses et de résistances qui deviennent visibles avec les bons équipements. Chose particulièrement intéressante également, il est possible d’acheter des « reliques », qui sont en réalité des options permettant de faciliter l’appropriation de certaines mécaniques de jeu, voire de rendre le jeu plus facile en réduisant les dégâts subis, etc. J’ai trouvé ce système original, puisque les reliques sont intégrées directement au gameplay et à la diégèse du jeu sans devoir passer par le menu des options. C’est une stratégie de conception intelligente qui favorise l’accessibilité. Le jeu est bienveillant du début à la fin, et cela se sent. Il rejoint ainsi la tendance d’un game design basée sur des valeurs sociétales (le value-sensitive design identifié par des chercheurs comme Paul Cairns) plutôt qu’une perspective purement techniciste. Bref, les développeurs ont fait du très bon travail sur tous les plans.
Ce test de Sea of Stars s’est révélé très agréable. La direction artistique est à tomber, les musiques FF-like sont souvent très entrainantes. Le titre se tient particulièrement bien du point de vue du gameplay, avec une ambiance résolument rétro, mais dotée de ce qu’il faut de modernité pour que les joueurs et joueuses d’aujourd’hui apprécient. Sea of Stars est disponible au prix de 35 € sur PlayStation, prix tout à fait justifié (pas très élevé même) au vu de sa qualité technique et de sa durée de vie d’une trentaine d’heures. Les plus et les moins ✔︎ Du pixel art somptueux ! ✘ Je cherche toujours un point négatif.La note de la rédaction
✔︎ De très belles animations !
✔︎ Du tour par tour dynamique !
4 Responses
C’est pas mal du tout, mais je passe mon tour ^^, n’aimant pas le tour par tour ^^
Cela m’aurait bien plus si c’était avec un personnage unique ou qu’on puisse choisir parmis une roue de plusieurs personnages a s’adapter à chaque situation.
Oui, le tour par tour, ça ne fait pas l’unanimité parmi les joueurs, c’est assez spécifique comme genre de jeu.
Je ne vois pas trop ce que tu veux dire par roue de personnages, tu aurais un exemple ? 😀
Magnifique ! Un bon petit RPG à l’ancienne, comme on en faisait avant ! Apparemment Sea of Stars se déroule dans le même univers qu’un autre du jeu du studio (The Messenger). C’est un jeu de plateforme…
Oh, je ne savais pas pour l’univers fictionnel ! Je vais aller jeter un œil à l’autre jeu !