Cette chronique culturelle est un article invité rédigé par Floriane du blog Winds in the East.
Des univers de super-héros, je pense que Batman est mon favori. J’adore l’atmosphère sombre et réaliste qui s’en dégage, sans pour autant sacrifier le côté déjanté de certains comics. Dans ce nouveau volet de The Art of Gaming, je vous propose un fan art du Pingouin dans sa version Gotham.
Le Pingouin : un personnage ambigu et sous-estimé
Pour être honnête, je ne suis pas admirative du personnage de Batman, lui-même, mais de toute la palette d’antagonistes qu’il doit affronter. Ils sont très originaux, et passionnants à leur façon. Naturellement, le plus populaire d’entre eux est le Joker, et je l’apprécie énormément moi-même. Il m’a particulièrement marqué dans le film Batman (1989), ou plus récemment, dans les jeux Arkham.
Malgré tout, mon méchant préféré est Oswald Chesterfield Cobblepot, alias le Pingouin. L’identité aux connotations aristocratiques contraste complètement avec le surnom un peu trivial qui lui est donné, et cela représente parfaitement la dualité de ce personnage.
Le titre de cet article rend hommage à un comic de Gregg Hurwitz et Szymon Kudranski, que je vous conseille fortement, et dont est issue cette citation :
« Les pingouins ne peuvent pas voler. Ils sont maladroits sur la terre. Lents. Mal coordonnés. Alors, ils s’adaptent. Ils font avec ce qu’ils ont. Exploitent leurs points forts. De tous les oiseaux, ils nagent le plus vite. Plongent le plus profond. Leur plumage à deux tonalités les camoufle de haut en bas. Beaucoup trouvent l’amour et s’accouplent pour la vie. Ils ne sont jamais seuls. Lorsqu’on les pousse à se battre, leurs attaques sont rapides et décisives…. et j’ai juré qu’un jour, les miennes le seraient aussi. »
Le Pingouin a un style soigné et raffiné, qui contraste avec ses déformations physiques et son tempérament impulsif, presque bestial. C’est un personnage à la fois impitoyable et profondément seul, triste et torturé.
Les différents visages du Pingouin
Plusieurs adaptations lui rendent honneur, à commencer par le dessin animé de 1992, la prestation de Danny DeVito dans Batman : le défi, et bien sûr son apparition dans des jeux vidéos comme les Arkham, ou Batman : The Telltale Series. C’est pourquoi j’ai décidé de les incorporer dans ce dessin, qui est avant tout un portrait de Robin Lord Taylor.
J’adore sa prestation dans Gotham, et je crois que c’est aussi le cas de Eric, qui m’a gentiment soufflé l’idée de cet article ! Je pense qu’il a révolutionné le rôle du Pingouin, l’a rendu plus moderne, plus humain, plus accessible, tout en restant fidèle à l’esprit du personnage. En outre, il interprète parfaitement les excès d’Oswald, sans jamais sombrer dans le ridicule.
Ce dessin a été réalisé au crayon, bien que les contours et certains traits aient été remplis aux feutres. J’espère sincèrement qu’il vous plaira, et accessoirement, qu’il attisera votre curiosité envers ce personnage passionnant !
11 Responses
Un grand merci à toi Floriane pour cet article qui présente à merveille le personnage du Pingouin, un personnage ô combien charismatique mais tellement sous-estimé ! Les performances de Robin Lord Taylor dans la peau d’Oswald Cobblepot arrivent à donner une seconde vie à ce vilain qui ne l’est pas tant que ça, à l’image de tous les méchants figurant dans la mythologie de Batman. Encore bravo ! Grosses bises !
Merci à toi, Eric, de m’avoir invité ici, et de m’avoir soufflé l’idée. 🙂
Bravo Floriane !! Chui pas un amateur d’art mais je suis épaté par ton travail ! Je ne connais pas trop la série Gotham mais c’est vrai que Mr Eric nous en a pas mal parlé va falloir que je remédie ça 😉
PS: les détails du dessin sont bluffants, j’aime bien les cheveux blancs du personnage.
Wahou, merci beaucoup. Ca fait plaisir à lire !
J’aime bien Batman, mais c’est vrai que ce sont les vilains qui me plaisent le plus. Le pingouin, délègue plus le sale boulot à ses hommes de main, habillé en tenue chic et son physique, qui font penser à un pingouin de par la couleur et sa façon de se déplacer. Ce sont surtout ces dialogues, il parle comme une personne de la haute société avec le ton qui va avec, tout en médisant de la cruauté. Tous les vilains sont emblématiques, du fait, qu’ils sont tous aussi différents les uns des autres. Ce que je retiens tout de même dans cet univers, c’est qu’ils ont tous une certaine classe dans la tenue de leurs dialogues, j’ai envie de dire on maîtrise l’ironie à son plus haut point. On ne tombe jamais dans le vulgaire. C’est un des aspect qui me séduit dans cet univers sombre
Je suis parfaitement d’accord avec toi. Un univers très mature, bien qu’ils soit aussi dédié à la jeunesse.
C’est vrai que si on me demandait de parler de Batman je penserai tout de suite au Joker à la rigueur à Double face mais le Pingouin ne me viendrait pas de suite à l’esprit, à tord… D’ailleurs j’ai beaucoup aimé la citation du comic de Gregg Hurwitz et Szymon Kudranski. Elle résume parfaitement le personnage. Il faut absolument que je trouve un moment pour regarder Gotham ! En tout cas l’article est super intéressant.
Merci pour ton commentaire ! Je suis ravie que l’article parvienne à attiser ta curiosité, à l’égard du Pingouin.
Hello! Je ne suis pas trop fan des adaptions mode « série » surtout lorsqu’il s’agit de DC mais en tout cas, super coup de crayon 🙂
Bravo l’artiste, à bientôt.
Johanna
Je te remercie ! A très bientôt.