A Quiet Place: The Road Ahead, ou l’art de jouer en silence…

Halloween approche à grands pas ! La fin de la Spooky Season est proche, mais avant d’entendre Mariah Carey en boucle jusqu’à Noël, je termine ma série des jeux d’horreur de la fin d’année avec l’adaptation de Sans un bruit (A Quiet Place). Inspirée de la saga cinématographique dont le premier film a été réalisé par John Krasinski (Jim de The Office pour les connaisseurs !), l’histoire de ce jeu nous plonge dans un monde envahi par des créatures mystérieuses qui tuent toutes celles et ceux qui font du bruit… littéralement ! Un concept de film d’horreur qui a donc donné naissance à un jeu vidéo, développé par Stormind Games et publié par Saber Interactive ! Mais cette adaptation est-elle réussie ? Enquête dans mon test de A Quiet Place: The Road Ahead, réalisé grâce à une clé presse !

Test de A Quiet Place: The Road Ahead, un scénario original

Pour ceux qui (comme moi) se posaient la question après avoir vu les trois films : non, vous ne jouerez pas avec les héros que vous connaissez. Ici, vous incarnez Alex, une survivante de cette apocalypse terrifiante qui a décimé les trois quarts de l’humanité. Cette jeune femme doit survivre aux assauts des créatures, mais aussi à ceux des humains, qui ont redéfini des règles de vie pour le moins contraignantes. Elle et son amoureux, en quête de provisions, vont se retrouver face à un problème qui coûtera malheureusement la vie à son compagnon. La situation dégénérant rapidement, Alex doit fuir le camp de survivants (et notamment sa belle-mère odieuse) pour rejoindre les forces armées, traversant un monde de plus en plus hostile.

On a affaire à un véritable jeu de survival horror avec de nombreux obstacles. Cette quête personnelle est extrêmement difficile, et la mort est omniprésente. Si vous avez vu les films, vous trouverez que cette histoire originale s’intègre bien à la saga. Les personnages sont attachants et bien travaillés, et l’ambiance générale rappelle beaucoup celle des deux premiers films. J’ai particulièrement apprécié les retours dans le passé, qui permettent non seulement de souffler un peu, mais aussi de mieux comprendre la vie d’Alex et ses relations avec les autres personnages.

Au niveau des graphismes, le jeu s’en sort plutôt bien. On n’est pas sur des personnages ultra-détaillés, mais les décors sont variés et magnifiques. Vous passerez d’un hôpital désaffecté à une forêt, des souterrains ou encore un port ! Tout est soigné, et les créatures sont très fidèles à celles des films.

Le calme absolu, avant la tempête…

Pour ceux qui ne connaissent pas du tout l’univers de Sans un bruit, une petite mise en contexte s’impose. Comme dit plus haut, des créatures ont envahi la Terre, terrassant presque toute l’humanité. Ces monstres sont complètement aveugles, mais leur ouïe est ultra développée, ce qui leur permet d’attaquer tout ce qui fait le moindre bruit. Les survivants doivent donc vivre dans un silence absolu sous peine d’être tués. Dans le jeu, c’est exactement la même chose : chaque bruit peut vous être fatal, et je ne plaisante pas. Un bruit trop fort vous tuera en un coup.

Mais A Quiet Place: The Road Ahead, comment ça fonctionne au juste ?

Tout le gameplay est pensé pour éviter de faire du bruit tout en avançant dans l’aventure.

Les pas : marcher fait du bruit ! Vous devez donc limiter l’impact de vos pas. Votre personnage ne peut pas courir, seulement marcher, et vous disposez de deux niveaux de marche : lent ou très lent. Il vous faut aussi éviter de marcher sur des surfaces bruyantes, comme des feuilles mortes, de la tôle, des objets qui traînent ou des flaques d’eau.

L’exploration : de même, ouvrir des portes, des tiroirs et des placards génère du bruit. Vous devez donc faire preuve de patience et manipuler les objets avec délicatesse. L’ensemble du gameplay repose sur la lenteur et la minutie, ce qui en fait un jeu réservé aux amateurs de stratégie, pas aux fans de grosses scènes d’action.

La santé : bien que vous ne puissiez pas affronter les monstres et qu’ils vous tuent en un coup, les développeurs ont ajouté une barre de santé alternative : les poumons d’Alex ! En effet, notre héroïne est asthmatique, et le stress, la poussière ou l’effort physique peuvent déclencher des crises d’asthme, qui génèrent du bruit fatal. Vous pouvez utiliser des inhalateurs pour l’aider à reprendre son souffle. La jauge de respiration, similaire à une barre de santé, se régénère lorsque vous vous calmez.

Après ces quelques principes, le jeu reprend les codes classiques du survival horror, avec des clés à récupérer, des énigmes à résoudre et des mécanismes à activer. Il y a aussi des phases de jeu où vous devez éviter les créatures, un peu à la manière d’Alien: Isolation, ainsi qu’une phase de shoot qui permet de se défouler sur ces sales bestioles !

Vous n’allez pas repartir les mains vides !

Malgré le sentiment de lenteur du jeu, l’expérience demeure plaisante. Au fil du jeu, vous récupérez différents objets et outils qui facilitent votre progression. Certaines zones, comme celles avec beaucoup de bruit ambiant (pluie, vent, générateurs, chutes d’eau) vous permettent d’agir sans craindre les créatures. Il existe aussi des zones sécurisées où vous pouvez faire tout le bruit que vous voulez. Enfin, vous trouverez des sacs de sable pour recouvrir les surfaces bruyantes et des objets à jeter pour distraire les monstres.

Le jeu est court (environ 5-6 heures pour le finir), ce qui est une bonne chose, car le concept aurait été difficile à maintenir sur une plus longue durée. Il propose plusieurs niveaux de difficulté (je vous déconseille de commencer en mode survivor) et peut donc être plus ou moins indulgent en cas d’erreur. Si vous êtes quelqu’un de téméraire, sachez que vous pouvez activer le micro de votre manette, lequel captera votre propre volume sonore et l’ajoutera au jeu. Un excellent moyen de vous immerger dans l’univers des films !

Pour conclure ce test de A Quiet Place: The Road Ahead, je dirais que l’expérience de jeu est très bien conçue, et que le concept fonctionne et permet de jouer dans un cadre très original. J’avoue avoir été tendu à de nombreux moments ! Cependant, cette tension constante et la délicatesse demandée peuvent parfois devenir un peu excessives… Cela reste tout de même une adaptation réussie de la saga, et même si vous n’avez pas vu les films, cela ne posera aucun problème pour comprendre l’histoire globale du jeu.