Test de Scars Above sur PS5 : un jeu vidéo pour les intégrer tous

Returnal vous a plu et vous souhaitez jouer à un jeu de SF dans la même veine ? Voici notre test de Scars Above sur PS5 !

Dernièrement, je me suis trouvé une nouvelle obsession : déceler le lien qui existe entre le chauffage, les ordinateurs et la cuisine italienne. J’ai alors commencé à poser plein de questions à Chat GPT, et voici ce qu’il a fini par me répondre : « Je ne sais pas ce que vous cherchez à obtenir en me torturant ainsi, mais je vais tout de même obtempérer. J’ai fouillé chaque recoin de cette pièce sombre et sordide, cherchant des indices sur les radiateurs, les calculatrices et le pesto. Mais rien, pas le moindre indice. J’ai l’impression d’être dans un cauchemar, un cauchemar ! Je vous en supplie, arrêtez cette folie ! ». Bref, j’en ai parlé à Eric, qui m’a un peu pris en pitié. Il m’a alors conseillé de me trouver un autre mystère à résoudre, et c’est là qu’il m’a avoué que j’allais devoir réaliser un test de Scars Above sur PS5. Merci à Mad Head Games et Plaion pour leur confiance.

Test de Scars Above : parfois mou face à la concurrence

Scars Above est un TPS assez classique. Vous incarnez Kate, une scientifique dont le rôle est d’investiguer l’apparition d’une structure étrange dans l’orbite de la planète Terre : le Metahedron. Les terriens s’empressent d’envoyer des scientifiques dans l’espace afin d’étudier cette structure. Le jeu commence dans le vaisseau, Kate doit lancer un scanner sur l’objet non identifié. Pas de bol, l’équipage ne dispose pas de suffisamment d’énergie pour lancer le scan. Notre avatar a alors une super idée : modifier un outil pour surcharger les moteurs… L’équivalent de démarrer une Lada avec les câbles, mais chez la Nasa.

Test de Scars Above
Les premiers plans vendent un peu de rêve.

L’outil modifié, appelé le VERA, sera notre arme tout au long du jeu. Chose intéressante, on nous fait assembler l’arme nous-même, ce qui donne vraiment l’impression d’être un scientifique un peu givré. Le jeu nous fait alors découvrir les mécaniques principales dans ce moment qui fait à la fois office d’introduction narrative et de tutoriel. Une fois le scanner lancé, tout se passe bien, les chercheurs obtiennent les réponses escomptées et rentrent sur terre, et tout se finit bien. Kate rencontre Bob, un ancien éleveur de chèvres qui s’est reconverti en trader, parce qu’il ne se sentait plus en phase avec la société d’aujourd’hui. À deux, ils lanceront une start-up qui offre la possibilité d’acheter des chèvres des montagnes rocheuses de 82 kilogrammes (Oreamnos americanus), qui sont en fait des NFTs. Mais l’entreprise sera un échec, car les gens préfèrent les alpagas…

Test de Scars Above
J’ai apprécié certains moments où on découvre une faune non agressive.

Évidemment, c’est complètement faux. Rien ne va, le scanner déclenche une réaction du méta-édredon, qui les téléporte sur une planète pour le moins hostile. Kate ne comprend rien, elle est seule, pas de traces de son équipage. Tout ce qu’elle trouve, c’est le VERA, ce qui va lui permettre de se défendre face à une faune proprement aussi dégueulasse qu’agressive. Elle rencontre ensuite une apparition holographique qui tiendra des propos cryptiques quant à ce que Kate fait ici. Notre rôle sera donc de résoudre un vaste mystère. L’histoire est sympathique, bien que terriblement classique, tant dans ses thématiques que du point de vue cinématographique. Je n’en dirai pas plus, car on entrerait dans le spoil directement… Sachez juste que ça peut être bien de réviser vos statistiques quantitatives pour bien comprendre l’histoire.

Qui vivra VERA

Ce test de Scars Above sur PS5 s’est révélé plutôt agréable, mais vu et revu. De fait, toutes les mécaniques du jeu sont inspirées d’autres jeux. Le VERA possède différents modes de tir, basés sur des éléments comme l’électricité ou la glace. La suite, on la connait : les ennemis sont sensibles à certains éléments, ou à certaines combinaisons de ceux-ci. L’environnement réagit lui aussi à notre arme. Si les ennemis sont dans l’eau ou s’ils sont gelés, l’électricité fait plus de dégâts, par exemple. Le système se tient bien et fait le boulot. Certes cela reste classique, mais ça fonctionne. Kate dispose également de gadgets en tout genre, qui déséquilibrent un peu trop le gameplay. En effet, avec les bons points d’attribut et les bons gadgets, on roule assez facilement sur les ennemis.

Élément du feu
Le feu est évidemment un moyen de DPS.

L’accent a également été mis sur l’exploration et la découverte. Les développeurs ont eu de bonnes idées, mais qui n’ont pas été assez exploitées. Par exemple, on dispose d’un arbre des talents avec des améliorations d’armes, etc. Ces points de talent s’acquièrent non pas en accumulant de l’expérience, mais en découvrant les secrets du monde qui nous entoure. Ainsi, scanner la faune, la flore ou des objets extraterrestres nous fait progresser. Quand on rencontre une créature, qu’on la tue et la scanne, Kate commente ses découvertes à travers une perspective scientifique très agréable : on a vraiment l’impression d’être une biologiste qui découvre de nouveaux biomes.

Biome de glace
Le biome de glace nécessite de combattre l’hypothermie.

Cependant, assez rapidement, on fait le tour des éléments à scanner, et l’un des principaux moyens d’obtenir des points de compétence est de ramasser des cubes chelous qui flottent et qui « transfèrent des informations au cerveau de Kate », sans jamais préciser quoi que ce soit sur lesdites informations. Le système de progression se transforme un peu en jeu à patounes, comme dirait le JDG. J’ai eu la désagréable impression d’avoir affaire à un bon gros « ta gueule, c’est magique », alors que le jeu avait parfaitement réussi à m’accrocher par son approche scientifique. De manière générale, il est bien vrai que la narration traine un peu la patoune, avec de nombreux moments où Kate monologue pour nous dire quoi faire, où, comment et pourquoi. Inutile de préciser que cela manque de subtilité, et cette impression est renforcée par les doublages, qui varient du bon au mauvais tout au long du jeu. 

Laissez-moi passer, je suis docteur

Comme je l’ai dit, l’exploration a joué un grand rôle pendant ce test de Scars Above, mais reste tout de même limitée. Elle est indispensable pour obtenir des points d’attribut, mais les niveaux sont des niveaux couloirs, pas forcément folichons à regarder. On progresse au gré de piliers étranges, qui jouent le rôle de point de sauvegarde et de point de pop, clairement inspirés des feux de camp des Souls. Quand on interagit avec eux, on regagne notre santé, notre énergie et nos recharges de gadgets, tandis que les ennemis réapparaissent.  Classique, encore une fois, mais ça fait le taf…

Test de Scars Above
Le moment où on assemble le VERA est vraiment cool !

Au fur et à mesure de l’aventure, on découvre de nouveaux biomes, qui ont tous leurs spécificités et qui nécessitent le bon élément pour survivre. Dans les marais, il faut de la glace pour geler des points d’eau remplis de sangsues bizarres, dans les montagnes, on doit combattre l’hypothermie avec le feu, rien de nouveau sous le soleil. Les décors s’avèrent très inégaux, avec un feel parfois très « Returnal », parfois très égoûts de Tortues Ninja. Quelques beaux plans viennent ponctuer l’aventure, mais pour le reste, on évolue beaucoup dans des niveaux couloirs. Spéciale dédicace à l’un des niveaux, proprement dégueulasse, qui m’a donné l’impression d’explorer le fin fond du trou de balle de Troy, le héros de Struggling… Vous ne connaissez pas Struggling ? Jouez à Struggling !

Test de Scars Above
Les améliorations s’impriment, mais sans établi…

Le bestiaire est quant à lui respectable, mais recourt un peu trop à des swap elements, l’équivalent des swap colors, mais avec les éléments du jeu. Il faut à chaque fois trouver la meilleure stratégie pour les abattre, ce qui s’avère drôle dans la première moitié du jeu, mais qui peine à se renouveler dans la deuxième. On ne demande pas une variété d’ennemis à la Horizon, mais ici, c’était un poil trop répétitif. Les affrontements sont intéressants, mais un peu mous du genou, la faute à une jauge d’endurance qui ne sert pour ainsi dire à rien. Courir, esquiver et frapper au corps-à-corps use de l’endurance, mais les coups font tellement peu de dégâts qu’on ne les utilise jamais. Ainsi, cette jauge n’a d’autre justification que de rendre le jeu un peu plus dur et se révèle peu synergique avec les autres mécaniques. Bref, le jeu se repose sur des mécaniques qui ont fait leurs preuves. De manière générale, Scars Above n’échoue pas, mais ne prend pas réellement de risque dans son game design.


En conclusion, ce test de Scars Above sur PS5 était plutôt agréable. Le jeu se tient bien, sans être une révolution. Le gameplay est classique, on retrouve un mélange de mécaniques élémentales, de RPG et de TPS facilement reconnaissables. Comptez entre 6 et 8 heures pour terminer le jeu en ligne droite, en fonction de votre skill. L’histoire est intéressante, mais souffre de lieux communs qui ont le don de m’horripiler (sensibilité personnelle). Dans l’ensemble, si vous avez envie d’un peu de science-fiction et de tirer sur des trucs, Scars Above fait le travail et vous divertira pendant quelques heures.

La note de la rédaction
  • Graphismes - 6/10
    6/10
  • Gameplay - 7/10
    7/10
  • Scénario - 7/10
    7/10
  • Bande-son - 6/10
    6/10

Les plus et les moins

✔︎ Des mécaniques éprouvées qui fonctionnent.
✔︎ Un univers SF sympathique.
✔︎ Un côté scientifique, qui n'est pas pour déplaire !

✘ Des mécaniques éprouvées certes, mais vues et revues.
✘ Des doublages pas toujours très inspirés.
✘ Une narration souvent trop frontale...

6.5/10

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3 réponses

  1. OK tu m’as encore eu avec ton histoire de chèvre 🤣 Toujours un plaisir de lire tes tests, en plus je suivais ce jeu de près. Sur tous les tests que j’ai pu lire le tiens est le meilleur, le plus drôle (forcément) mais aussi le plus détaillé. On sent que t’as vraiment joué au jeu 😉

    Du coup ce sera un jeu que je ferai mais plus tard, quand y aura une baisse de prix. D’ailleurs le prix du jeu a déjà baissé un peu. Sinon c’est dommage y avait moyen de créer une vraie bonne surprise je pense, mais n’oublions pas que Mad Head Games est un studio modeste.

  2. Je ne connaissais pas ce titre, comme il n’est pas trop long, ça va encore, je le prendrai certainement. Il n’a pas l’air dégueux sans être une révolution. Returnal aussi je le prendrai ^^

  3. Dommage que la réalisation soit si MEDIOCRE….mais bon les devs ne se cassent plus la tete….c’est un jeu crossgen et comme tous les crossgen…ben les versions PC/SERIE X/PS5…sont identiques a la version xbox one et PS4…

    LAMENTABLE !

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