Cette année, on ne vous promet pas un tapis rouge : on vous ouvre plutôt les portes d’un drôle de prétoire. À l’audience : une poignée de jeux vidéo qui nous ont fait rire comme des idiots, transpirer comme des athlètes, sursauter comme des chatons, et qui, parfois, nous ont mis KO émotionnellement parlant. Des expériences qui n’ont parfois rien à voir entre elles, mais c’est justement pour cela qu’on les aime ! L’année nous a baladés du grand n’importe quoi au grand vertige, sans prévenir, et souvent sans mode d’emploi… Les JSUG Awards 2025 sont là pour récompenser ces expériences uniques en leur genre !
Alors une fois de plus, Arnaud, Coline, Eric, Léanna, Pierre-Yves et même Olivia, ont chacun dégainé au moins un jeu par catégorie (parfois par coup de cœur, parfois par traumatisme ludique) avant de se retrouver pour désigner celui qui a mis tout le monde d’accord. Prêt à découvrir la sélection des meilleurs jeux de l’année de JSUG, une sélection au ressenti, à la sueur, aux frissons voire même aux (toutes) petites obsessions ? Bien, alors allons-y.
Le jeu qui nous a fait marrer : Guilty as Sock!
Disponible sur PC et Mac au prix de 5,50 €.

Un party game judiciaire complètement barré ! Développé par le studio français Demon Max, Guilty as Sock! vous incite à affronter vos amis dans un tribunal… tout en incarnant des chaussettes ! Le jeu accepte entre trois et neuf joueurs, et vous permet d’interpréter sept rôles différents (juge, procureur, avocat de la défense, témoin, journaliste, juré ou huissier de justice). Sauf qu’ici, on ne veut pas d’affaires barbantes… Entre accusations absurdes, contre-arguments loufoques et procès endiablés, tout est fait pour que le chaos règne en maître dans la salle d’audience ! Au milieu de tout ce bazar, parviendrez-vous à vous montrer plus excentrique que les autres pour que justice soit rendue ? – Léanna
Le jeu qui nous a fait chialer : Wednesdays
Disponible sur PC et Mac au prix de 9,99 €.

Honnêtement, c’est rare qu’un jeu me tire une vraie larme… Mais j’ai été touchée en plein cœur par la narration de Wednesdays, sa manière douce et intelligente de parler de sujets extrêmement lourds. À travers les souvenirs de Timothée, on reconstruit son parcours de vie, on lève le tabou des violences sexuelles sur mineurs et de l’inceste, et ce sans jamais montrer de scènes explicites… Tout réside dans les mots, les silences, les métaphores, un message qui atteint sa cible avec une précision juste folle. J’y ai joué ce printemps mais certaines scènes sont toujours vives dans ma mémoire, pour leur poésie et les émotions qu’elles m’ont procurées. Il y a du génie dans la façon dont ce jeu est orchestré, rythmé, raconté, et je voulais vraiment le mettre à l’honneur dans les JSUG Awards ! – Coline
Le jeu qui nous a fait flipper : Tormented Souls 2
Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 44,90 €.

Si je devais choisir un titre que j’ai réellement parcouru, manette en tension et cœur sur le point de démissionner… ce serait Tormented Souls 2. L’ambiance du jeu est un concentré de glauque pur : un couvent où les nonnes semblent avoir signé un pacte avec quelque chose qui n’a rien de saint, des démons qui apparaissent dans votre dos comme si c’était normal, et des couloirs dans lesquels même votre propre écho peut vous faire paniquer… On retrouve ici l’héritage des premiers Resident Evil, et une vibe rétro assumée : caméras fixes, éclairage stressant, puzzles retors… et bien sûr des jump scares qui, même s’ils sont classiques, continuent à vous faire sursauter comme si c’était la première fois. Tormented Souls 2 nous rappelle qu’on n’a pas besoin de réinventer la peur pour la rendre efficace… Une bonne atmosphère, quelques idées savamment exécutées, et voilà que les joueurs d’hier comme d’aujourd’hui redécouvrent le plaisir de serrer les dents. – Arnaud
Le jeu qui nous a fait b****r : Dying Light: The Beast
Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 69,99 €.

Bah, comment dire… tout est littéralement dans le titre. Et puis surtout : Kyle Crane. Parce que oui, monsieur revient. Treize ans de captivité en labo, treize ans à se faire triturer par des scientifiques et à survivre entre deux hordes de zombies… mais ouais, le gars ressort comme s’il avait passé une décennie à faire des burpees au soleil. Comme quoi, le crossfit, c’est comme le vélo : ça ne s’oublie pas. Résultat ? Kyle débarque avec un charisme à faire froncer les sourcils à n’importe quel joueur, quel que soit son genre. Le mec a ce mélange parfait entre survivant torturé, charmeur à la voix grave, et brute bestiale prête à exploser n’importe quelle porte (ainsi que ton rythme cardiaque !) juste en te regardant. Sexy ? Oui. Irrésistible ? Aussi. Le genre de personnage qui te fait dire : « Okay, je joue pour l’histoire… mais pas que. » Bref, Dying Light: The Beast mérite cet Award haut la main. Et Kyle Crane, lui, mérite qu’on hydrate la salle tout entière. – Arnaud
Le jeu qui nous a fait cogiter : Hyper Light Breaker
Disponible sur PC au prix de 29,99 €.

Traditionnellement, nous mettons des jeux de réflexion dans cette catégorie, mais pas aujourd’hui ! Aujourd’hui, il s’agit de parler d’un jeu qui m’a retourné le cerveau en raison de son design : Hyper Light Breaker. Il s’agit d’un roguelite mêlant open world et inspiration des Souls-like. Ça vous parait compliqué à mélanger ? C’est bien normal, c’est parce que ça l’est. C’était un projet ambitieux, et j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir à la raison pour laquelle ce jeu vidéo ne fonctionnait pas… D’ailleurs, je rappelle que j’ai même pondu un dossier entier d’analyse GD après que mes ruminations m’ont presque donné un PTSD ! Le jeu avait pourtant un vrai potentiel, mais l’ambition du titre et les temps incertains en auront eu raison. Le studio a en effet décidé d’en finir avec le projet… – Pierre-Yves
Le jeu qui nous a fait suer : Battlefield 6
Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 79,99 €.

Si je devais mesurer mon taux de sueur à l’échelle d’un seul jeu cette année, Battlefield 6 exploserait clairement tous les compteurs ! Ce n’est pas seulement parce que le gunplay est chirurgical et que chaque balle semble peser trois kilos de stress : c’est surtout parce que le jeu ne laisse jamais souffler… Entre les immeubles qui s’effondrent, les chars qui redessinent la map en temps réel et les hélicos qui hurlent juste au-dessus de ma tête, j’ai passé mon temps à recalculer mes trajets, un peu à la manière d’un GPS tout affolé… Et puis, il y a la fameuse destructibilité des décors, qui fait toujours sauter mon couvert au pire moment possible… Bref, si vous avez envie de travailler vos réflexes et votre système nerveux, jouez à Battlefield 6, car c’est vraiment de la balle ! – Eric
Le jeu qui nous a fait siffler : Herdling
Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 23,79 €.

Je vais profiter de mettre en avant ce jeu suisse, qui est nommé aux Swiss Game Awards et qui propose un voyage haut en couleurs avec un troupeau de charmantes créatures appelées calicornes. Si j’ai adoré les décors, l’atmosphère, l’ode à la nature et la bouffée d’air frais proposés par ce titre, j’ai surtout été absolument conquise par la musique qui nous accompagne tout au long du jeu ! Composée par Joel Schoch et jouée par tout un orchestre, cette bande-son fait partie des atouts majeurs de Herdling et elle mérite qu’on y prête une oreille sans plus tarder ! – Coline
Le jeu qui nous a fait crier : Commandos Origins
Disponible sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series au prix de 59,99 €.

Dans la vie, il est de bons jeux qui vous font hurler, alors même qu’ils sont juste excellents. Cette année, pour moi, c’était Commandos: Origins. Il s’agit d’un jeu vidéo formidable à l’équilibrage frôlant la perfection. Sauf que voilà, il s’agit d’un jeu d’infiltration extrêmement punitif, alors que moi, je suis un bourrin dans l’âme. J’ai donc passé des heures à essayer de faire exactement ce que le jeu ne veut pas que l’on fasse : dézinguer tous les ennemis sans trop me cacher… La tête de mule que je suis n’a jamais voulu se plier au crédo du ninja ! J’ai donc perdu mon sang-froid, ma voix et ma volonté de vivre dès… le tutoriel. Bref, il serait sûrement sage à l’avenir que j’évite les jeux de stratégie en temps réel pour le bien de ma santé mentale. – Pierre-Yves
Le jeu qui nous a fait rêvasser : Ghost of Yōtei
Disponible sur PS5 au prix de 79,99 €.

Ghost of Yōtei est le seul jeu de l’année qui a réussi à me faire lâcher la manette juste pour… regarder tomber la neige. Sucker Punch n’a pas seulement déplacé le Fantôme au pied du mont Yōtei : le studio a transformé chaque colline gelée, chaque village battu par le vent, en carte postale vidéoludique où je me suis surpris à flâner au lieu de rusher la quête suivante. Entre deux duels au katana, je me suis retrouvé à pêcher, à ranimer un feu de camp en soufflant dans la DualSense, à gratter quelques notes de shamisen comme si le temps pouvait attendre… Le scénario de vengeance reste classique, oui, mais la mise en scène et la DA de Ghost of Yōtei ont cet étrange et rare pouvoir de vous décrocher du réel pendant une heure, sans même que vous vous en rendiez compte. – Eric
Le jeu qui nous a fait smartphoner : Is This Seat Taken?
Disponible sur Android, iOS, PC, Mac, Linux et Nintendo Switch au prix de 9,99 €.

Qui aurait cru qu’un jeu de réflexion où vous devez placer des petites formes à la bonne place, selon leurs préférences, pourrait se révéler à ce point addictif ? Le titre, développé par l’équipe belgo-espagnole de Poti Poti Studio, dispose de nombreuses cordes à son arc. Une mécanique ludique originale, des graphismes super mignons, et un scénario à la fois intéressant et tout en légèreté via l’histoire de Nat, l’apprenti acteur. En bref, Is This Seat Taken? est vraiment un jeu super chouette à tester, quel que soit le support ! Et pour cette catégorie, je souhaiterais également décerner une mention honorable au jeu Slender Threads, du studio argentin Blyts. Un très bon Point’n Click horrifique ! – Léanna
Le jeu qui vous a fait voter : Hollow Knight: Silksong
Disponible sur PC, Mac, PS5, Xbox Series et Nintendo Switch 2 au prix de 19,99 €.

Cette année, petite nouveauté, vous avez aussi eu le droit de participer aux JSUG Awards ! Eh oui, la communauté JSUG a pu voter pour son jeu préféré sur notre Instagram. Les avis étaient déchirés mais c’est finalement Silksong qui l’a emporté, la suite donc de Hollow Knight, que l’on ne présente plus… Et puisque nous parlons là du prix de la communauté, c’est à Camille, gameuse invétérée, immense fan de la licence, et abonnée fidèle de notre compte Instagram, que je donne la parole : « Quand Silksong est enfin sorti, j’ai passé une semaine non-stop, telle l’énorme geekos que je suis, à poncer le jeu tous les jours ! Tout y est : le gameplay, l’environnement, le level design… La musique surtout, est exceptionnelle. C’est un travail de génie qui rajoute une vraie immersion au jeu. Par contre, il faut accepter de perdre encore et encore… C’est un jeu à la fois punitif et fair-play. » En bref, une petite pépite. Ben oui, nos lecteurs et lectrices ont du goût ! – Olivia
Le jeu qui fait l’unanimité : Clair Obscur: Expedition 33
Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series au prix de 49,99 €.

On vit dans une époque où tout le monde note tout, très fort, très vite… et où personne n’est jamais vraiment d’accord sur rien. Sauf, apparemment, sur Clair Obscur: Expedition 33 ! Voir un JRPG français flirter avec les sommets de Metacritic, aussi bien côté joueurs que presse, a quelque chose d’assez irréel. Même Coline a accepté (non sans mal) de se prosterner devant le premier jeu vidéo de Sandfall Interactive, c’est vous dire ! Bref, Clair Obscur: Expedition 33 coche réellement toutes les cases : une écriture ciselée, un univers à la fois gothique et lumineux tout simplement incroyable, des combats au tour par tour dopés aux réflexes, un système de Pictos et de Luminas vraiment brillant, etc. Mais ce qui est surtout fascinant avec ce jeu, c’est la façon dont il réconcilie des gens qui, d’habitude, fuient le tour par tour comme la peste et se retrouvent à parler de « chef-d’œuvre » dans les commentaires… Quand un titre réussit à ce point à aligner les planètes, la presse, les joueurs, les réfractaires et même les chats, on finit par arrêter de chipoter et par admettre que Clair Obscur: Expedition 33 fait tout simplement partie des grands. – Eric
Si 2025 avait un thème, ce serait probablement celui-là : l’intensité. En effet, 2025 est une année qui nous aura fait passer du fou rire au silence, des larmes aux cris… N’est-ce pas ce que l’on attend précisément du jeu vidéo ? Et puis, bien sûr, il y a ces rares moments où, pour une fois, la Team JSUG ne part pas en débat de trois heures (quoique) : Clair Obscur: Expedition 33 a réussi l’exploit de réunir tout le monde, des amoureux du tour par tour aux allergiques chroniques, en rappelant qu’un grand jeu peut être à la fois spectaculaire, intelligent, accessible et obsédant. Voilà pourquoi il repart avec le JSUG Award du jeu de l’année. À vous maintenant : c’est lequel, le jeu vidéo « qui vous a retourné » en 2025 ?







