L’industrie vidéoludique à la loupe : la naissance des jeux vidéo

Fonctionnement de l'industrie vidéoludique en plusieurs chapitres ! Premier chapitre : l'histoire du jeu vidéo.

Les jeux vidéo, c’est quoi ? Le marché du jeu vidéo, il fonctionne comment ? Et quelle est la place du jeu vidéo parmi les formes de production culturelle ? Et au niveau public, ça marche comment le jeu vidéo ? Et de toute manière, quel rôle cette industrie joue-t-elle dans nos économies ? Vous l’aurez compris, de nombreuses questions se posent quand il s’agit de notre média préféré ! La plupart sont d’une étonnante complexité, même pour les acteurs du secteur. Afin d’éviter de vous causer une overdose de facts et d’informations, nous traiterons les thèmes qui entourent l’industrie vidéoludique dans différents articles. Le premier chapitre de ce grand dossier sera dédié à l’histoire du jeu vidéo.

Industrie vidéoludique
Spacewar !

Aujourd’hui, on commence doucement. On va commencer avec les bases, histoire de ne pas vous effrayer tout de suite : la naissance des jeux vidéo et de l’industrie qui les entoure ! Pour les débuts du jeu vidéo, personne ne semble être d’accord. Certains posent la naissance de ce média avec Spacewar! en 1962, d’autres avec Pong en 1972, d’autres encore choisissent Bertie the Brain en 1950 comme point de départ, bref, l’histoire n’est pas quelque chose de fixé dans le temps comme on pourrait le penser, mais bien une construction sociale.

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Le temps de grignoter le marché…

En revanche, concernant les lieux de naissance de l’industrie vidéoludique grand public, on semble être arrivé à un consensus. Les trois marchés fondateurs sont les États-Unis, le Japon et l’Europe. Les deux premiers ont eu une place de choix au niveau mondial. En effet, ce sont les deux acteurs principaux qui ont véritablement donné forme à l’industrie vidéoludique. Le marché international étant l’objectif final, c’est grâce à une conjoncture avantageuse et à une politique d’exportation forte que les premiers consoliers sont parvenus à s’imposer. Quant à l’Europe, à l’exception de certaines success-stories comme Ubisoft, on ne compte que peu d’acteurs notables ayant véritablement structuré le marché mondial. Cette zone géographique représente donc principalement un marché de la consommation. En gros, on n’était pas particulièrement créatif, mais on était balèze quand il fallait dépenser des sous.

L’industrie vidéoludique : stimuli-stimula

Au fur et à mesure, le marché du jeu vidéo a évolué. Mais quel a été le moteur de cette évolution ? Eh bien, il semblerait que les explications soient multiples. Premièrement, cela semble assez clair, mais le progrès technologique est étroitement lié aux modifications du marché vidéoludique. La loi de Moore, par exemple, postule que la puissance des ordinateurs connait une croissance exponentielle tous les 18 mois, ce qui conduit alors à des changements fréquents dans l’industrie vidéoludique, celle-ci étant, comme je viens de le dire, étroitement liée au progrès de la technologie. Ce besoin de technologie entraine de lourdes dépenses pour les consoliers et développeurs de jeux vidéo. En effet, innover dans le domaine implique un besoin d’investissement important en termes de Recherche et Développement. Cet état de fait représente à la fois un obstacle et un moteur d’expansion.

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Technoloception !

Obstacle parce que la nécessité de garder le progrès technologique en mouvement constant ferme en partie le marché à de possibles nouveaux acteurs économiques. Les nouvelles architectures techniques des consoles, par exemple, demandent des équipes de plus en plus importantes pour développer de nouveaux jeux, ce qui implique de facto un besoin énorme de capitalisation. Il suffit de jeter un œil au budget de développement du jeu Destiny, sorti en 2014, pour s’en rendre compte. Ce titre AAA a nécessité un investissement de 500 millions de dollars. Inutile de préciser que cette somme est assez difficile à réunir pour les petits studios. À l’exception des gros éditeurs et studios de développement, les acteurs économiques disposant d’un tel capital sont rares.

Et c’est sur cette dynamique que s’est formé le marché vidéoludique mondial : un marché avec peu d’acteurs puissants qui donnent le ton pour tous les autres, en somme, un oligopole. Difficile dans ces conditions pour les studios indépendants de se lancer sans se faire écraser comme des mouches. À moins de passer par un éditeur, le financement d’un jeu sur console est presque mission impossible, surtout lorsque l’on voit le montant des royalties qui doivent être versés aux consoliers afin de pouvoir vendre un jeu sur une console donnée. Cette fermeture partielle du marché entraine une situation industrielle et économique stationnaire, avec toujours les mêmes acteurs qui raflent le pactole.

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Money, money, money !

Mais d’un autre côté, ce progrès technologique constant a également assuré le renouvèlement périodique des jeux vidéo. En effet, avec des machines de plus en plus puissantes, forte est la nécessité d’en tirer profit pour aller toujours plus loin et pour marquer l’esprit des joueurs. Sur un marché où la compétition fait foi, il faut toujours faire mieux que ses concurrents. En effet, le jeu vidéo est ce que l’on appelle une œuvre d’expérience, c’est-à-dire que son succès dépendra de la réception et de la consommation des joueurs. Dans un tel contexte, la stratégie est de compter sur la qualité, et non sur la quantité de titres mis à disposition, bien que ce ne fut pas toujours le cas. Il suffit de repenser au grand krach vidéoludique de 1983, causé par une production d’un nombre impressionnant de titres à la qualité plus que discutable sur Atari, ce qui a mené à une crise incroyable. Certains historiens du jeu vidéo affirment même que cette crise a failli entrainer la fin du jeu vidéo, purement et simplement.

Impossible donc aujourd’hui de ne pas toujours aller plus loin, frapper plus fort et de ne pas envoyer toujours davantage de pâté crème au foie de tardigrade dans les petites mirettes des joueurs. Le renouvèlement technologique implique donc le renouvèlement vidéoludique. Cependant, même si tout le monde est désireux d’innover et de se démarquer par rapport aux concurrents, le financement gargantuesque nécessaire a un autre effet pervers.

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Il y en a beaucoup hein ! Source : theodysseyonline.com.

Pour rentrer dans ses frais, il faut vendre, vendre et encore vendre. Déchirées entre l’envie d’innover et de fournir des expériences inoubliables, et la nécessité de produire des jeux qui se vendront à coup sûr, les entreprises dans le domaine ne prennent pas toujours des risques. En effet, quand on sait qu’un échec commercial pourrait entrainer la faillite de certains acteurs économiques, on comprend mieux les raisons qui poussent les studios de développement à tenter de capitaliser sur des franchises ou des concepts qui marchent. Dans une économie qui relève par bien des aspects d’un star-system, la tentation, voire la nécessité, de se reposer sur des acquis se fait grande. Pas étonnant que l’on bouffe une quantité astronomique de Call of Duty et autres licences porteuses. En gros, on innove techniquement, mais pas trop non plus. Et, au grand dam de nos portefeuilles, mais pour le bonheur de nos mirettes et mimines de gameurs, les générations de consoles s’enchainent à un rythme un poiluchon rapide par rapport à notre pouvoir d’achat.

Quand les CD et la console ne faisaient qu’un

De nos jours, nous nous plaignons souvent de devoir fréquemment changer de console afin de pouvoir jouer à de nouveaux jeux. Eh bien, lorsque l’on jette un œil aux débuts du jeu vidéo, il semblerait que l’on ne soit pas tant à plaindre que cela. En des temps reculés, il n’existait pas de CD ou de cartouche, hardware et software ne faisaient qu’un, les jeux étaient directement intégrés dans la console. Ainsi, quand on achetait une console, on était coincé avec le ou les mêmes jeux dès le départ. C’est seulement en 1976 que l’on a commencé à imaginer un concept basé sur des cartouches interchangeables. À l’époque, vous vous en doutez bien, il s’agissait d’une véritable révolution !

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Que de souvenirs…

Alors commence la vente de consoles qui se vantent de proposer un catalogue de jeux toujours plus étendu. Atari, comme dit plus haut, proposait un catalogue faramineux, mais à la qualité discutable, ce qui conduira au fameux krach. En 1978, Nintendo fait sa première apparition sur le marché japonais, avec Computer Othello. En 1983, l’entreprise japonaise sort la Famicom, la NES chez nous et aux U.S., qui s’est vendue à plus de 60 millions d’exemplaires. Mais ce ne sera pas le plus gros succès de Nintendo, étant donné que leur Game Boy, sorti en 1989, se vendra à 118 millions d’exemplaires.

Bref, Nintendo enchaine les succès, ce qui a bien sûr propulsé l’entreprise à un rang particulièrement avantageux. Cumulant les casquettes de consolier, éditeur et de développeur de jeux vidéo, Nintendo a toujours pu contrôler les sorties sur ses consoles de très près. Ce contrôle a permis d’assurer la qualité des titres et de ne pas sombrer comme Atari. En outre, sa place de choix sur le marché a également rendu possible l’évolution technique de ses machines. Grâce à un capital énorme, Nintendo a pu investir dans la R&D. Prenons la Wii par exemple. Celle-ci est sortie tout droit de l’esprit des créateurs de jeux vidéo. Pour l’anecdote, les wiimotes ont été développées grâce à des accéléromètres d’airbag, qui ont été adaptés à la console. L’histoire de Nintendo illustre parfaitement le lien entre la forte capitalisation d’un acteur économique dans l’industrie vidéoludique et les progrès technologiques. Nintendo est l’une de ces success-stories qui font rêver, une victoire dont la visibilité est mondiale !

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Tout le monde y a déjà joué, non ?

À la lumière de l’histoire de Nintendo, on comprend mieux la structure de l’industrie vidéoludique et les raisons qui font que le marché fonctionne comme il fonctionne. Certains acteurs ont acquis une solide réputation et une place incroyablement avantageuse, et en ont profité pour véritablement structurer le marché à l’échelle mondiale. Grâce à leur capital, ils disposent d’un pouvoir immense sur les autres acteurs économiques. Cependant, c’était sans compter sur de profondes modifications dans la structure même de ce marché. Aujourd’hui, l’industrie vidéoludique connait des changements impressionnants, notamment en raison de l’apparition des smartphones. Mais, comme je l’ai dit en début d’article, le sujet est complexe. La suite au prochain épisode !

Sources :

  • Benghozi Pierre-Jean et Philippe Chantepie, Jeux vidéo : l’industrie culturelle du XXIe siècle ?, Paris, DEPS Ministère de la Culture, Les Presses de Sciences Po, coll. « Questions de culture », 2017 ;
  • Cario Erwan (2011), Start ! La grande histoire des jeux vidéo, Paris, Éditions de La Martinière, 205 pages ;
  • Gilbert Ben, Why Activision is spending $500 million on Destiny?, 2014, en ligne ;
  • Lejade Olivier, La fabrique des jeux vidéo, au cœur du gameplay, Paris, Éditions de La Martinière, 200 pages, 2013.

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16 Responses

  1. J’ai moins de temps qu’avant pour parcourir les blogs, mais c’est toujours un énorme plaisir de revenir par ici ! Très beau travail une fois de plus, vous êtes tous au top 🙂

  2. Eh ben, c’est une bonne idée de raconter tout le cheminement. On se rend mieux compte. C’est pour ça que je dis que Nintendo, on peut les critiquer sur certains points, mais c’est une marque qui reste de qualité. Même si les gens râlent, c’est toujours du Mario, Zelda et compagnie, jusqu’à présent je n’ai jamais joué à un jeu de plateforme supérieure à Mario Bros. Leurs exclus resteront toujours nickel.
    Il n’y a que Mario Kart qui a réussi à être égalé, mais il a fallu la Playstation 3 et Modnation racer pour le faire. Après les moyens oui et non, celui qui maitrise la 2D, tu peux faire des jeux énormes et plus amusants que des jeux AAA. Je ne suis pas persuadé qu’il faille courir à la technique(technologie de plus en plus impressionnante. Je pense qu’il faudrait stopper de construire une console tous les 5ans, c’était le rythme avant. Et que les grosses boîtes commencent à regarder les petits indépendants et les aides à développer leur projet. Quand on voit la Playstation 3 le catalogue est bon et celui de la Playstation 4, on n’est pas loin de la catastrophe. Quand je vois ce à quoi je jouais sur Playstation 2 et même Playstation (1). Niveau plaisir du jeu on régresse à fond la caisse. Je peux te citer plein de bons titres sur Playstation et Playstation 2, que sur Ps3 et Ps4 tu vas sentir le vent souffler. J’exagère le ton bien entendu…il y a des pépites mais beaucoup plus rares que sur Ps2. Le jeu vidéo part un peu trop dans tous les sens, que cela en devient difficile de savoir ce qu’il faudrait vraiment faire. Quand on y réfléchit c’est devenu un sacré bordel. Ce que je ferais c’est un bon en arrière, reprendre tous les anciens bons titres, soit tu leur fais une refonte graphique, tu améliores ce qui n’était pas terrible, comme le gameplay etc., tu y mets éventuellement de nouveaux ingrédients quand ceux-ci valent la peine. Je trouve qu’il faudrait stopper les jeux que l’ont produit maintenant et redonner des couleurs aux anciens jeux en leur faisant vivre une nouvelle histoire. Quand je vois Medievil, c’est là que tu te dis, c’est une bonne idée mais pourquoi refaire juste le 1 et le 2 alors qu’un tout nouvel épisode aurait été tellement mieux, parce que les gens sont trop jeunes pour connaitre ce jeu et alors on s’en fout qu’ils n’aient pas connu ça. Nous anciens joueurs on nous oublie complément. On ne pense plus à nous. Nous avons connu ce jeu et combien d’entre nous vieux joueurs désiraient à l’époque avoir entre les mains un 3ème volet de sir Daniel Fortesque. Malheureusement l’explication est en haut et pourtant il était en projet Medievil 3.

  3. Quel commentaire, mon bon Stephane !
    Personnellement, mon avis diverge un peu du tien. J’ai aussi parfois l’impression que les jeux se perdent et que, d’un point de vue qualitatif, c’était mieux avant. Cependant, je pense que cela relève d’avantage de la nostalgie que d’autre chose, pour ma part en tout cas.
    Je trouve qu’il y a pas mal de titre qui sont vraiment pas mal.
    Par contre, je te rejoins concernant Medievil, j’aimerais tellement avoir une suite !

    1. J’aurais dû aérer mon texte désolé Mdr ^^ J’ai eu peur qu’il prenne un courant d’air !

      Franchement sur une année si tu as 10 titres qui valent le détour, c’est beaucoup, sans compter les jeux indépendants et je parle d’un jeu qui t’a mis la patate quand tu y as joué ! Beaucoup sont bien faits, c’est joli, c’est un monde vaste mais s’y amuse-t-on réellement ou faisons-nous une partie du jeu machinalement. Et là je t’assure donnes-moi 10 titres sur l’année incontournable. Suis certains que tu n’y arriveras pas, je ne compte pas les jeux PC, uniquement Playstation 4. Même un jeu comme horizon zéro down, il lui manque quelque chose.

      On est d’accord qu’un bon jeu, c’est un jeu auquel on y revient, où on ne s’ennuie pas et on s’est y jouer longtemps tant en heure qu’en année et pour toi avoir ce genre de jeux là, tu dois revenir en arrière, c’est là que la majorité des jeux se trouvent. Bien sûr il y en a encore de nos jours : Mario Bros en est un.

      Avant les jeux étaient plus courts et c’est peut-être la raison pour laquelle on s’en souvient. Déjà du temps du micro-ordinateur Amiga les jeux étaient addictifs, de nos jours peu de jeux le sont encore. C’est surtout cela qu’on a perdu avec la montée en puissance des consoles. C’est magnifique tout ce que tu veux, les histoires sont parfois pas mal, mais fais-tu souvent waouh je me suis bien amusé, ce jeu-là c’est de la bombe?

      Je dis qu’on est devenu des machines à acheter, à se poser devant l’écran et à jouer et à se contenter de peu. Cela peut paraître rigolo mais quand je jouais aux lemmings(oui Oh ça va c’est très bien les lemmings Oh No !) ou à logical, pinball dreams où j’y jouais régulièrement et toujours avec le même plaisir. En fait je me rends compte qu’Alex a peut-être raison sur le fait de vouloir des jeux courts. Des jeux trop longs sont plus dure à combler (le vide).

      Revenir à des jeux plus courts et intenses ne serait pas si mal. C’est d’ailleurs pour cela que les gens sont accros aux jeux en ligne car ce sont toujours les mêmes parties, du principe que tu aimes le jeu, tu ne te lasseras jamais de faire les mêmes maps . En fait le jeu en ligne, les parties sont plus courts mais intenses voila où se trouve l’addiction. Il faudrait réussir à réimplanter cela dans les jeux en solo.

      1. Un courant d’air xD !

        Eh bien, personnellement, je suis beaucoup plus enthousiaste face aux jeux sortis sur PS3 et au line-up PS4. J’ai joué à beaucoup de titres que j’ai adorés, mais vraiment adorés ! Du genre : The Last of US (mon jeu préféré d’entre les préférés), ou Hellblade : Senua’s Sacrifice, ce jeu est une merveille !

        Cependant, je suis d’accord avec toi, ce n’est pas un jeu vers lequel on revient volontiers sans cesse. Mais je pense que c’est davantage dû au genre du jeu et à ses objectifs.

        Le secteur du jeu vidéo a connu nombre de mutations, surtout dans les approches. Au départ, la partie narrative des jeux vidéo n’était pas particulièrement développée. Aujourd’hui, par contre, on se trouve face à beaucoup d’intrigues de plus en plus complexes. Certains jeux ne sont plus seulement des jeux, mais sont basés sur des récits. Difficile d’avoir envie de revenir encore et toujours à la même histoire. Personnellement, quand j’ai lu un livre une fois, je n’ai pas forcément envie d’y revenir encore et toujours, pareil pour les films, à quelques exceptions près. Super Mario Bros était un jeu très orienté arcade, comme beaucoup de titres à ce moment-là. Sur PS1 et PS2 j’ai aussi de très bons souvenirs, c’est certains. Mais pareil, je ne rejouais pas sans cesse au même jeu, simplement parce qu’il n’y avait plus la découverte de l’histoire.

        Du coup, si tu veux retrouver un peu ces anciennes sensations, tu devrais peut-être te tourner vers des jeux plus arcade, qui sont axés sur la rejouabilité. En gros, je ne pense pas que le secteur devienne mauvais, juste qu’il change, et que nous autres anciens gameurs n’aimons pas trop que l’on bouleverse nos vieilles habitudes =)

        1. Oui c’est vrai c’est ce que je me disais, c’est comme les livres. Maintenant ce sont plus des histoires, à par quelques exceptions on n’y revient pas une fois terminé, et comme je prends trop ce genre de jeux….. Sauf pour les livres, je sais les relire ^^ , même si je connais l’histoire. Tu as entièrement raison, c’est la conclusion que je m’étais faite ^^

  4. Un excellent dossier ! Ca faisait longtemps d’ailleurs. Je me souviens du dossier de Joanne sur le veganisme, celui d’Eric sur le porno (lol) et sur l’eSport aux JO. Vous êtes vraiment tous très bons. On apprend toujours plein de trucs quand on vous lit. Par exemple, l’anecdote sur les wiimotes est excellente. Pareil, c’est bien que tu fasses référence à la loi de Moore, ça me rappelle les cours d’éco au lycée où je me faisais radicalement chier LOL.

    Je pense que de nos jours, les joueurs on a pas à se plaindre. L’offre répond largement à la demande, il y en a pour tous les goûts comme on dit. Peut-être que je fais erreur mais je trouve que la concurrence est « saine » dans la mesure où y a beaucoup d’acteurs impliqués. Et puis dans tout marché y forcément un « retour de bâton ». Prenons Ubisoft par exemple, qui a pendant longtemps pigeonné sa clientèle, qui était à deux doigts de se faire bouffer par Vivendi. Ils ont été dos au mur ces abrutis et ils ont compris (un peu trop tardivement) qu’il fallait qu’ils reviennent à la base de ce qui a fait leur succès : des jeux riches, qualitatifs, avec de vrais efforts créatifs derrière. Je suis certain que c’est Assassins Creed Origins qui les a sauvé. Apparemment, Far Cry 5 est pas mal non plus…

    Tant qu’y aura beaucoup d’acteurs, mêmes des tous petits, c’est pas grave. L’important c’est qu’il y ait pas de monopole. À ce moment là ça sera vraiment la merde.

    1. Merci pour ton commentaire !
      Je suis plutôt d’accord avec toi concernant l’offre.
      Concernant la concurrence, personnellement, ce système ne m’a jamais convenu, mais c’est vraiment à titre personnel. Je trouve que, même si cela mène à des innovations incroyables de temps à autre, cela bride la créativité de nombre de personnes (et de studios ici) tout simplement à cause de la peur de l’échec commercial et personnel. Un système coopératif serait tellement plus productif !
      Aujourd’hui, la concurrence dans le milieu du jv a changé de pôle, comme je l’expliquerai dans mon prochain dossier, ce qui a aidé à modifier l’oligopole qui a longtemps fait foi dans cette industrie. Du coup, on pourrait dire que la concurrence s’est « assainie » pour reprendre le terme que tu as utilisé, étant donné que cela a ouvert la porte à plein de nouveaux acteurs. Cependant, comme dans tout, cela a également amené son lot de dérives.

      Il faut vraiment que je joue à Assassin’s Creed Origins… Par contre, Far Cry 5 ne me parle pas tant que ça, aucune idée de pourquoi oO.

  5. Le jeu vidéo privilégie donc la qualité à la quantité… Quand est-ce que le cinéma fait pareil, avant de connaître lui aussi une grosse crise ? Blague à part, l’article aborde des points intéressants, et complexes, sans doute ; mais que tu parviens à rendre abordables. Je pense que voir l’envers du décor va permettre d’envisager le monde vidéoludique sous un autre angle. Merci !

    1. Content que l’article t’ait plu !

      Oui, le sujet est assez complexe, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je vais traiter le sujet en plusieurs articles. Pour ne rien arranger, ce marché est rempli de paradoxes et d’incohérences ! Du coup, on se retrouve aussi avec l’effet inverse où on a une nuée de copycats qui tentent de capitaliser sur des genres qui fonctionnent bien, mais avec une qualité bien moindre (étant donné qu’ils font ça avec un budget bien inférieur). Bref, c’est compliqué :p

      Pour le cinéma, il est déjà bien implanté, malheureusement pour toi, il ne connaîtra probablement pas la même crise :p.

  6. Après un article d’une telle qualité, ça me fait un peu mal de balanceer trivialement un : « ça défonce cette intro ». Mais bon, ça défonce cette intro.
    Hâte de lire la suite.

  7. Super article, très bien écrit, fluide et approfondi en même temps ! J’ai déjà lu le livre « Start, la grande histoire des jeux vidéos » mais je ne me lasse pas de redécouvrir la naissance des jeux vidéos et leur évolution, je trouve que c’est tout simplement passionnant. Je vais donc suivre tes articles avec grand plaisir, surtout que tu y abordes aspects supplémentaires qui font mouche, entre le côté mercantile ou l’évolution des consoles au fil du temps. Il y a de quoi faire, et à découvrir !

    1. Merci pour ton commentaire !
      J’ai une belle étagère avec plein de livres, thèses et articles sur les jeux vidéo.
      Je te conseille vraiment l’ouvrage « La fabrique des jeux vidéo, au cœur du gameplay » d’Olivier Lejade ! Ce livre est vraiment passionnant et permet de découvrir diverses perspectives sur le jeu vidéo.
      Je suis content que mon article plaise !

      1. Le bouquin est dispo dans ma bibliothèque, je vais pouvoir y jeter un coup d’oeil avec plaisir 🙂 en attendant ton prochain article sur l’histoire du jeu vidéo !

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