Interview de Michiyo : des projets de fandub géniaux et colossaux !

Depuis plus de 10 ans, Michiyo fédère une belle communauté autour de la pratique du fandub et de Kingdom Hearts 3.

Dernièrement, je furetais sur TikTok tranquillement, regardant mes habituelles vidéos de débouchage de canalisations et de dégustation de fromages, et quel ne fut pas mon étonnement quand je suis tombé sur la vidéo de la pimpante Michiyo, qui présentait son projet de fandub de Kingdom Hearts III. Ni une, ni deux, j’ai eu la réaction tout à fait normale de lire une quinzaine d’articles scientifiques sur le fandub, 3 bouquins sur les cultures participatives et un court-métrage sur la culture du piment d’Espelette au Groenland. Sans surprise, le monde du fandub, c’est surprenant (et sans surprise non plus, vous allez bientôt avoir droit à un dossier made in Androïd 3.141414). Étant donné que vous aviez apprécié notre dernière interview, je me suis dit : « remettons le couvert ! ».

Le fandub est une pratique qui a littéralement explosé lors de la démocratisation d’Internet, et qui consiste à redoubler des contenus pop culturels, soit pour rendre accessibles des animés, films et autres séries d’autres pays, soit pour le pur kiff d’entendre sa voix sur des personnages que l’on apprécie particulièrement. Et c’est le cas pour Joanna, aka Michiyo, qui est entrée dans le monde du doublage en 2007.

Michiyo a un CV de doublage long comme le bras, et s’est probablement dit il y a trois ans que sa vie avait besoin d’encore plus de doublage et de chansons Disney. En effet, à cette époque a débuté l’un des projets amateurs les plus ambitieux qu’on ait vu : le doublage intégral du jeu Kingdom Hearts III en VF. Aujourd’hui, ce projet est arrivé à son terme et on a eu envie de vous faire découvrir ce qu’est le fandub et ce projet complètement fou. 

P-S :  il est désormais possible de jouer à Kingdom Hearts III en full VF grâce à Michiyo et son équipe, le mod est disponible sur Nexusmod ici !


Interview de Michiyo


Bonjour Joanna, je te remercie d’avoir accepté de faire cette interview. Est-ce que je peux te demander de te présenter un peu brièvement pour nos lecteurs et lectrices ?

Alors sur les réseaux, je m’appelle Michiyo, mais mon vrai nom c’est Joanna. Je suis donc fandubbeuse et coveriste depuis 2007 (NDLR : le fandub consiste en du doublage classique, là où des covers consistent à rechanter une chanson). À l’époque, c’était sur Dailymotion que j’ai commencé, où je partageais beaucoup de covers japonais essentiellement, et des doublages. À l’époque, je faisais du doublage amateur d’animé japonais surtout. Et après, j’ai basculé sur YouTube vers 2011 où j’ai commencé à faire beaucoup de reprises Disney, donc du chant comme du doublage, et je suis sur TikTok depuis plus ou moins deux ans.

Et qu’est-ce qui t’a poussé à t’intéresser à la pratique du doublage ? Tu as fait du théâtre, du chant ? Ou tu t’es lancée par intérêt pour la japanimation ?

Alors ce n’est pas le Japon qui m’a lancée dans le doublage. En gros, c’est tout bête, mais à l’époque, il y avait le film La Petite Sirène 2 que j’avais en VHS. Et à la fin de la cassette, en fait, il y avait une sorte de reportage qui parlait du casting du personnage principal du film, qui est Mélodie, donc la fille d’Ariel. Et je sais qu’à l’époque, il y avait eu un grand casting national autour de ce personnage. Dans le reportage, on voit tout le processus de casting, les enregistrements du doublage et des chansons. Je devais avoir six ans, donc je ne connaissais absolument pas le terme doublage ou tout ce qui était en rapport avec ça. À l’époque, je n’avais pas d’ordinateur. J’en ai eu un vers 11-12 ans. Et c’est à partir de là que j’ai commencé à faire des covers et du doublage sur Internet. C’est vraiment ce reportage qui m’a donné l’envie d’en faire, le fait de voir quelqu’un au micro, ça, c’est incroyable.

Que représente la pratique du doublage pour toi aujourd’hui ?

Pour moi, le doublage, c’est un moyen de faire du théâtre sans en faire. J’étais très timide à l’époque, c’était presque maladif. Même pour dire bonjour à un inconnu, je pouvais me mettre à pleurer. Même en prenant la parole en classe, je faisais des crises de panique, c’était horrible. Et donc, le théâtre, c’était hors de question. Et le doublage, c’était le seul moyen de vivre des émotions à travers un personnage sans qu’on me voit. Je trouvais ça incroyable de pouvoir mettre ma voix sur des personnages, surtout en animation.

Après, j’ai quand même commencé à faire du théâtre. J’en ai fait un an au lycée. Je n’ai pas du tout aimé. Pour moi, c’était un calvaire. Mais j’ai repris ça depuis deux ans maintenant, et ça va beaucoup mieux. Je ne suis plus timide comme à l’époque. Je suis encore gentiment réservée (rire).  Donc, le théâtre, j’en fais, mais ma passion principale, ça reste le doublage, et je pense que c’est ce qui m’a aidée à prendre confiance en moi au fur et à mesure des années. Le doublage, c’est la seule voie que j’ai vraiment envie de suivre.

Après avoir découvert ta vidéo, j’ai cru comprendre que la communauté du fandub sur Internet est très soudée. Quel rôle cette communauté joue-t-elle dans ta pratique ?

C’est vrai que j’ai l’impression que tout le monde se connait. Moi, personnellement, je fais partie des vieux, parce que ma pratique remonte quand même à 2011. Une grande partie des gens d’aujourd’hui sont d’une génération Covid, voir post-Covid. Et dans cette communauté-là, tout le monde se connait.

Dans mon cas à moi, j’ai rencontré beaucoup de personnes dans le milieu. À l’époque, j’avais du mal à me faire des amis et mes amis principaux, c’était ceux d’Internet, avec qui je faisais des covers ou du fandub. C’est quand même une passion qui ne se fait pas tout seul. Enfin, tu peux le faire tout seul, mais ce n’est pas très drôle… Finalement, tu es tout seul derrière ton micro et tu fais un petit projet à toi. C’est beaucoup moins drôle que si tu te regroupes avec des gens, et que, de fil en aiguille, ça amène des projets beaucoup plus gros. Pour moi qui ai tendance à voir en grand (rire), parce que Kingdom Hearts 3, ce n’est pas mon plus gros projet, eh bien, c’est quand même cool d’avoir autant de gens passionnés autour de moi et de pouvoir en profiter.

Depuis 2007, j’ai eu le temps de faire beaucoup de choses. J’ai fait beaucoup de covers japonais. Quand je dis beaucoup, c’est vraiment beaucoup ! J’étais très fans de chansons d’idols, et c’est à peu près 360 chansons qu’on a reprises entre 2013 et 2020. En gros, j’avais créé plein de units, donc plein de petits groupes, cinq ou six, pour reprendre toutes les chansons de certains groupes d’idols. En 2020, après les 360 reprises, j’ai mis un terme au projet parce que… c’était trop… (rire).

Interview fandub Michiyo
Michiyo, la fameuse cheffe d’orchestre amateure !

Je vois que vous faites beaucoup de choses différentes, et je suis notamment tombé sur vos vidéos One Piece. Il me semble qu’il existe une VF pour les épisodes que vous avez doublés. Qu’est-ce qui vous pousse à redoubler certains épisodes ?

En l’occurrence, pour les extraits que tu as vus de One Piece, il me semble qu’à l’époque, ces extraits-là n’avaient pas encore été doublés en VF. C’est Jotabo qui a lancé l’adaptation, et il m’a demandé de doubler Yamato. Bref, de base, ce que j’aimerais faire dans la vie, c’est être comédienne de doublage, ce qui n’est pas évident. Quand tu fais du fandub, je pense que c’est parce que tu aimes faire du doublage. Et quand tu aimes le doublage, tu as des personnages que tu aimes tellement que tu as envie de les redoubler, c’est un kif personnel. C’est similaire aux reprises de chansons, beaucoup de gens font des reprises de chansons, et on ne se pose pas la question. Même si quelque chose a déjà été fait, tu as forcément quelque chose de différent, de personnel à apporter.

Traducteur de formation, je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que, parfois, les VF de fandubs ont un sens un peu différent du texte original. Est-ce que tu pourrais nous expliquer pourquoi ?

Alors, pour moi, qui ne suis pas une grande adaptatrice (ndlr : l’adaptation est un rôle à part entière au sein du processus de doublage), le plus important, c’est la synchronisation labiale. C’est souvent ce qu’on recherche avant tout. Si un personnage termine sa phrase et que sa bouche se termine en « U » et que le doublage se termine sur le son « A », eh bien, ça ne va pas marcher. Il faut qu’au moins le début et la fin de la phrase collent aux positions des lèvres. Je sais qu’il y a des adaptateurs qui font en sorte que, même au milieu de la phrase, le texte de doublage colle aux mouvements des lèvres en permanence. C’est pour ça que ça diffère parfois beaucoup de la VO. L’idée, c’est que tout semble naturel.

Dernièrement, toi et un « petit » groupe de 50 personnes, vous êtes lancé-e-s dans le doublage intégral de Kingdom Hearts III. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Kingdom Hearts III, c’est un projet de doublage complètement fou, français et amateur. J’ai lancé le projet en 2020, et le projet s’est terminé fin 2023, donc cela a mis un peu plus de trois ans. La raison d’être de ce projet, c’est que Kingdom Hearts 3, contrairement à ses prédécesseurs, n’a pas bénéficié d’une version française. Les gens étaient un peu indignés. Surtout que la VF a beaucoup marqué parce que c’est beaucoup de Disney, donc il y a beaucoup de voix emblématiques bien connues du public.  Du coup, quand le jeu est sorti, avec deux amis à moi, Jotabo et Kevsora, qui sont tous les deux fans de doublage, on a repris quelques scènes de Kingdom Hearts III ; et c’est un peu grâce à ça qu’on s’est dit que finalement, enfin, c’était une blague à la base : « Allez, on fait le jeu complet » (rire). C’était vraiment ça, une blague ! Et puis surtout, je me souviens que le principal obstacle, c’était Donald ! Il y a Donald dans le jeu, et personne ne sait doubler Donald ! Mais la blague a fini par devenir sérieuse, et on a lancé les castings.

Pour les personnages principaux du jeu, comme Sora, Kairi, Riku, etc., on s’est basés principalement sur la VO pour choisir les voix. En revanche, pour les personnages Disney, on voulait que ça colle autant que possible avec la VF. À part la voix, ce qui comptait le plus, c’était l’acting et la qualité des micros. C’était un projet amateur, et je n’avais clairement pas les moyens de payer un studio de doublage. Donc chacun faisait avec ce qu’il ou elle avait à la maison. Si quelqu’un avait un micro qui donnait l’impression d’une reverb de toilettes, ce n’était pas possible.

Sur quoi vous êtes-vous basés pour les enregistrements ?

J’ai récupéré les sous-titres inclus dans le jeu pour ensuite en faire l’adaptation. Quand on compare, il y a très peu de changement entre notre VF et ces sous-titres, sauf quand les phrases sont beaucoup trop longues ou beaucoup trop courtes. Dans ces cas-là, il fallait absolument adapter. Mais n’étant pas bilingue, je n’aurais pas pu m’occuper de la traduction à partir de la version anglaise, et encore moins de la version japonaise. Encore une fois, je ne suis pas adaptatrice, donc l’important au début du projet, c’était que la phrase commence, et finisse, au bon endroit. Au fur et à mesure, j’ai commencé à être de plus en plus tatillon sur les bandes rythmo.

Si tu devais parler des principaux obstacles au projet, tu dirais que c’était quoi ?

C’était clairement l’organisation, parce que ça a été un projet énorme. Kingdom Hearts III contient plus de 12 heures de cinématiques. Et pour les voix de PNJ, de combat, etc., je crois qu’on était autour de 4 500 phrases à enregistrer. Pour tout ça, il faut beaucoup de monde et surtout beaucoup de motivation. C’est un projet amateur, donc bénévole, donc la motivation était le principal moteur du projet.

Et je dirais surtout le fait de devoir courir après telle ou telle personne. Pour un projet comme celui-là, être organisé, c’est indispensable. Plus c’est long à faire, plus tu as de risque que des gens perdent la motivation, donc il y avait des dates limites, qui n’étaient pas toujours respectées… Donc il fallait courir ! J’avoue que je suis surprise que personne n’ait quitté le navire en trois ans. Enfin, on a eu un départ, mais c’est tout.

Et aussi, il n’y avait pas que les dates limites qui n’étaient pas respectées. En fait, gérer autant de gens, c’est assez difficile. Moi, j’essaie de mâcher un maximum le travail aux gens, et j’avais créé des documents où j’expliquais vraiment de A à Z comment procéder. C’était un projet amateur, et dans les comédiens, certaines personnes n’avaient jamais fait de doublage, donc je leur expliquais vraiment comment procéder. Je demandais de ne pas faire plus de 3 essais pour les enregistrements. Pour les cris, par exemple, si une personne enregistre 5-6 cris différents, moi, je dois repasser derrière, essayer de comprendre où va tel cri, etc. Ça démultipliait vraiment mon temps de travail. Je me souviens qu’à certains moments, le projet était tellement énorme et que ça me prenait tellement de temps que je me mettais parfois à pleurer.

Et qu’est-ce qui a fait que vous êtes restés motivés du coup ?

Clairement, je pense que c’est la passion. À la base, ce n’était pas un projet voué à sortir en mod, l’idée de base, c’était simplement de faire des vidéos sur Internet. Puis on a commencé, il y a eu de l’engouement, mais c’étaient les attentes du public qui m’a fait tenir personnellement. Quand tu lances un projet comme ça, avec 50 personnes qui investissent de l’énergie et du temps, tu n’as pas envie qu’ils aient fait ça pour rien, tu ne veux pas les décevoir. Et puis, il n’y avait pas que de l’énergie et du temps. Certains ont racheté du matériel pour améliorer la qualité des enregistrements. Moi j’ai acheté une nouvelle carte graphique, parce que mon PC ne suivait pas. Bref, il y avait beaucoup de motivations différentes.

Combien de rôles différents y avait-il en termes de tâches (doublage, timing, montage, traduction) ?

En fait, j’ai un petit problème… Je déteste déléguer un travail quelconque. Quand c’est moi qui lance le projet, j’aime bien tout faire, même quand ça dure trois ans.

Côté comédiens, comme je l’ai dit, ils étaient 50. Il y a certains comédiens qui n’ont qu’un seul rôle et d’autres qui en ont plusieurs. Ça doit être Jeff qui en avait le plus. Il faisait Riku, Mickey, Bob Razowski, Jack Sparrow, Olaf, Riku méchant et Woody, Hadès et Guimauve. Jeff a une très bonne capacité à moduler sa voix, du coup, oui, c’est lui qui en a le plus.

En plus des comédiens, il y avait le moddeur Napstio. Ça, je n’aurais jamais pu m’en occuper moi-même parce qu’il faut beaucoup de connaissances en informatique. Vraiment, un grand merci à lui, parce que s’il ne s’était pas proposé de faire le mod, le projet n’aurait pas été le même, on en serait restés à des vidéos sur Internet, et on ne serait probablement pas là à en discuter !

Ensuite, quelqu’un devait faire les bandes-rythmo. Et ça, c’était moi aussi. Comme je l’ai dit, je n’aime pas déléguer, mais j’ai fini par me faire aider tout de même, parce que ça prend un temps de dingue. Pour une vidéo d’une minute, la bande-rythmo peut prendre jusqu’à 20 minutes, et on avait des vidéos qui duraient entre 1 et 6 minutes…

Je me suis également occupée de faire le montage son, donc caler les voix aux bons endroits, régler les volumes, faire les échos et la reverb en fonction de la scène. En plus, quand on a commencé le projet, le jeu n’était pas sorti sur PC, donc on ne pouvait pas récupérer les bruitages et les musiques, il fallait que je les trouve en ligne. J’avais une bonne quantité de bruitages sur mon ordi, mais il y en a quand même certains que j’ai dû faire moi-même. Parfois, je prenais un coussin pour reproduire des bruits, pour que ça fasse des froissements de vêtements, etc. Et enfin, je me suis aussi chargée du montage vidéo.

Et ça ressemble à quoi une bande-rythmo ? Quelles sont les informations qu’on y retrouve ? Je sais qu’en théâtre, on a les didascalies, les informations données aux comédiens. Il y a la même chose sur les bandes ?

C’est vrai que dans le théâtre, les didascalies, c’est super important, mais tu ne peux pas mettre trop d’informations sur une bande-rythmo. Généralement, les comédiens vont se baser sur la VO. Après, il y a tout de même des informations qu’on peut noter. Par exemple, quand un personnage rit, tu peux écrire « rire » ou « petit rire », si un personnage inspire par le nez, tu va mettre BF, pour « bouche fermée », et s’il respire par la bouche, tu mets BO, pour « bouche ouverte ». Dans tous les cas, quand on écrit des infos du genre, il faut que ce soit clair, pour éviter que le comédien ne doive trop réfléchir.

Si tu devais te relancer dans un projet de grande ampleur tel que celui-là, t’y reprendrais-tu de la même manière ? Que changerais-tu ?

Je pense que si ça avait été quelqu’un d’autre que moi à la tête de ce projet, je pense que cette personne ne l’aurait pas fait toute seule. Mais bon, je ne sais vraiment pas déléguer. Donc voilà, peut-être répartir les rôles, mais il faut être conscients que ça peut allonger la durée du projet, parce que dans des projets amateurs, tout le monde a sa propre vie de son côté.

Honnêtement, je pense que je ne me sentirais plus capable de relancer un projet d’une telle ampleur. Après… Je dois avouer que je suis déjà sur le projet Kingdom Hearts: Birth By Sleep (tout le monde rit). C’est vraiment un jeu beaucoup moins long, ce n’est que 5-6 heures de cinématiques, il y a beaucoup moins de voix style PNJ. Et Birth by Sleep est un de mes Kingdom Hearts préférés, donc j’ai vraiment envie de le faire.

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4 réponses

  1. Moi , cette fille, ça me dit quelque chose, la photo, ou alors elle ressemble à une actrice. J’ai l’impression de l’avoir déjà vu.

    Faire du doublage pro, il faut avoir la chance d »avoir un acteur qui fait une longue carrière, ou les dessins animés ou les pubs. Il vaut mieux avoir une voix modulable. A mon avis, on doit avoir plus de chance d’être pris et avoir un grain de voix particulier.

    Quand j’étais petit, je savais faire exactement la voix de « Tatayet » avec sa chanson  » Le Kitching »

    J’avais moins de 12 ans et mes amis me demandaient de la chanter.

    Toi qui est belge, quoique tu es peut-être un peu jeune.

    C’est un beau métier doubleur, en plus je pense qu’il n’y a pas forçément d’âge pour atteindre ce métier.

    1. J’aimerais beaucoup aussi pouvoir moduler ma voix, le doublage, c’est vraiment quelque chose qui m’attire, mais ça demande pas mal de taf et de temps, que j’ai un peu du mal à dégager entre ma thèse et JSUG ! Mais il existe des petites formations sur Bruxelles, que j’aimerais bien suivre une fois que je serai tranquille avec ma recherche actuelle.

      Oui oui, je vois bien Tatayet haha, c’est tellement spécifique comme référence, ça m’a fait exploser de rire xD. Fun fact, j’allais à l’école avec un garçon dont le père avait travaillé sur Bla-Bla. Mais j’ai toujours préféré le Club Dorothée (c’est pas belge though).

  2. Bravo à cette dame 👏🏻 Les gens vraiment passionnés peuvent aller loin et faire des choses hallucinantes !

    Ce que je vais écrire va paraître bizarre mais cette personne me fait penser à ce bon vieux Eric en femme 😂.

    Non seulement je sais qu’il peut imiter Donald (l’anecdote sur Donald m’a bien fait rire dans l’interview) mais il y a il me semble des gros points de convergence entre le projet de Michiyo et celui de série machinima d’Eric.

    Enfin du moins au niveau du doublage… Du coup c’est même étonnant que ce soit pas Eric qui ait questionné Michiyo ? 🤓

    En tout cas ces interviews sont vraiment intéressantes ! Je suis impatient de lire la prochaine 😃 Une interview de Jim Ryan l’ex patron de PlayStation ne serait pas de refus 🤣

    1. Eh bien, je ne savais pas qu’Éric savait imiter Donald haha

      Alors, c’est marrant que tu demandes pourquoi c’est pas Éric qui a interrogé Michiyo. Il y a en fait une raison qui explique mon intérêt pour le doublage. En fait, c’est simple, le doublage est un champ qui tombe sous la coupe de la traductologie 😃 C’est un sujet qui fait partie de la recherche en AVT (traduction audiovisuelle), qui est en fait un de mes champs d’études par son rapport avec la localisation de jeux vidéo ! Pêlemêle, tu trouves tout ce qui est scanlation (traduction de manga, comics, etc.), subbing et fansubbing (sous-titrage), et fandubbing. Donc quand j’ai découvert le travail de Michiyo, je me suis d’abord dit que j’avais envie d’en savoir plus sur la pratique, donc j’ai lu une sacrée quantité d’articles scientifiques et de bouquins sur le sujet (serait-ce un dossier qui arrive ? Peut-être bien), et ensuite, j’ai eu envie de faire découvrir sa pratique et son travail !!

      Concernant les prochaines interviews, on vous prépare de belles surprises hehe !

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