Quand j’ai appris il y a plusieurs mois que mon studio chouchou, Supermassive Games, allait créer un nouveau jeu dans l’univers de l’incroyable Dead by Daylight, j’ai bondi de joie ! Après un peu d’attente et beaucoup d’impatience, The Casting of Frank Stone est enfin arrivé entre mes mains. Sortie le 03 septembre dernier, cette nouvelle bombe vidéoludique m’a plongé directement dans l’ambiance de la Spooky Season (ma saison préférée, vous le savez !). Mais tout ce teasing n’était-il qu’un feu de paille ? La réponse dans mon test de The Casting of Frank Stone sur PlayStation 5 ! Un grand merci à Behaviour Interactive qui nous a envoyé un code du jeu pour pouvoir réaliser cette review !
Test de The Casting of Frank Stone : l’horreur intemporelle
Comme à son habitude, Supermassive Games a su briller par la qualité scénaristique de cette nouvelle aventure. Même si, pour les grands aficionados de l’horreur comme moi, les histoires horrifiques que le studio a développées dans ses précédents jeux étaient souvent inspirées des grands classiques des films d’épouvante (sorcières, serial killers, loups-garous, etc.), celui-ci a toujours su nous surprendre et nous prendre aux tripes. Ici, les développeurs avaient la contrainte de s’inspirer de l’univers du jeu multijoueur Dead by Daylight, et même si l’idée m’avait beaucoup séduit, j’avoue avoir eu un peu peur que ce nouveau jeu ne soit pas à la hauteur des autres. Fort heureusement, je dois bien admettre que ce sentiment s’est vite dissipé dès les premières minutes de jeu.
En effet, on a ici droit à une aventure super originale qui traite d’un tueur en série semant la terreur à travers différentes époques. Bien qu’on puisse penser au dernier titre de The Dark Pictures Anthology: The Devil in Me, l’originalité de The Casting of Frank Stone réside dans le fait que nous suivons différents personnages sur trois périodes temporelles distinctes : 1963, 1980 et 2024. Lors de mon test de The Casting of Frank Stone, j’ai pu constater que l’histoire est beaucoup plus recherchée et étoffée que dans les autres jeux, qui se déroulent généralement sur une à deux journées. Nous avons des personnages à la psychologie bien développée évoluant au fil des années, ce qui donne une forte impression de profondeur et permet aux joueurs de mieux comprendre leur caractère.
Comme à son habitude, Supermassive Games nous offre des héros aux personnalités bien marquées, qui n’hésitent pas à prendre des risques et à s’affirmer auprès des autres. On note aussi la présence de plusieurs personnages secondaires non jouables, qui apparaissent également dans différentes périodes temporelles. L’histoire de Frank Stone est donc originale, complexe et vraiment bien ficelée. On note aussi qu’un bel et grand hommage est fait aux films d’horreur de chacune de ces décennies, que ce soit les chefs-d’œuvre horrifiques des années 1960, les slashers de série B des années 1980 ou encore le renouveau de l’horreur des années 2020. En toute honnêteté, pour un passionné des films du genre tel que moi, c’était un réel plaisir de me glisser dans la peau de ces personnages évoluant dans le contexte de la production d’un véritable film d’horreur.
Retour vers le futur
À travers les suites de l’anthologie The Dark Pictures, on a vu que le gameplay a subi de nombreuses évolutions. Il en va de même pour les opus indépendants comme Until Dawn et The Quarry. Ici encore, plusieurs nouveaux principes de jeu ont été développés.
Tout d’abord, le jeu reprend certains des principes de Dead by Daylight. Les amateurs de ce jeu retrouveront par conséquent des QTE qui apparaissent à certains moments, les obligeant à appuyer sur la bonne touche dans un temps défini par un cercle, avec l’option de réussite parfaite s’ils appuient pile au début de la mini-barre de timing. Ils devront également réparer un grand nombre de machines (disjoncteurs, ascenseurs, générateurs électriques…), exactement comme dans Dead by Daylight, en somme. Ces réparations sont également soumises à des QTE qui peuvent accélérer, ralentir ou stopper l’action.
Ensuite, le jeu fait la part belle à l’exploration. Loin d’être aussi linéaire que dans les premiers jeux du genre, chaque scène vous permet de scruter l’ensemble du décor et de vous en éloigner. Cela s’avère nécessaire car le jeu a évolué un peu à la manière de Resident Evil : vous aurez besoin d’objets pour avancer, de clés pour ouvrir des portes, mais aussi de bien inspecter le décor pour résoudre des énigmes. Les chasseurs de trésors pourront par ailleurs récolter des poupées terrifiantes représentant des tueurs que les fans de Dead by Daylight reconnaîtront, ainsi que des babioles donnant des conseils sur la meilleure façon de résoudre certains de leurs futurs choix.
Enfin, la grande évolution de The Casting of Frank Stone réside dans la salle de montage. Cette option disponible dans les menus avant de commencer chacune de vos parties vous permet de suivre le fil rouge de l’histoire et de voir comment vos nombreux choix l’ont affectée. Le principe, déjà présent dans des jeux comme Detroit: Become Human, est ici plus interactif car vous avez la possibilité de revenir sur certains de vos choix afin de tenter de sauver vos personnages. Bien que cette option soit délicate (car les décisions prises dans le passé affectent les héros dans le présent ou le futur), celle-ci est une véritable révolution pour les adeptes de jeux interactifs !
Mourir seul ou à plusieurs
Depuis The Quarry, Supermassive Games a compris que, même s’il crée des jeux solo, les joueurs apprécient de pouvoir y jouer en co-op. The Casting of Frank Stone intègre ainsi plusieurs options pour ceux qui ne veulent pas (ou qui ont trop peur) de se lancer seuls dans cette histoire :
1. Co-op locale : sur le principe du pass and play, vous jouez avec vos amis directement depuis votre canapé, et des séquences dédiées annoncent à quel joueur passer la manette.
2. Co-op en ligne : similaire au jeu en local, mais avec une connexion à distance. Je vous conseille d’avoir un moyen de communiquer, car chaque décision peut influencer la vie (ou la mort) de vos personnages.
3. Jouer avec vos followers : en connectant le jeu à votre compte Twitch, vos viewers peuvent voter pour vos décisions. C’est une option très sympa, surtout pour les fans de jeux « filmiques ».
La beauté macabre
Enfin, parlons des graphismes. Depuis le début, Supermassive Games impressionne par le réalisme de ses jeux vidéo, que ce soit au niveau des textures, des décors ou des animations des personnages souvent joués par des acteurs connus.
Dans ce nouvel opus, on retrouve toujours des univers frappants de réalisme, avec des jeux de lumière qui plongent immédiatement dans l’ambiance d’un film d’horreur. Le décor principal étant une aciérie, on voit que même si l’esthétique de Dead by Daylight a été reprise, celle-ci a été nettement améliorée. Le moteur graphique ultra-performant de Supermassive Games réussit à donner un aspect plus actuel et réaliste aux décors. Les personnages sont toujours joués par de vrais acteurs, dont les expressions sont capturées numériquement. Cependant, certains mouvements semblent un peu figés et certaines expressions faciales sont un peu trop théâtrales ou exagérées. Mais cela n’enlève rien au plaisir visuel général du jeu, qui, encore une fois, a dépassé mes attentes !
Pour conclure ce test de The Casting of Frank Stone, je dirais que le jeu est une réussite. L’histoire, l’ambiance, les graphismes, le gameplay… tout est vraiment maîtrisé. Supermassive Games s’impose réellement comme le maître des jeux scénarisés interactifs d’horreur, et j’ai hâte de découvrir le nouveau titre de The Dark Pictures Anthology : Directive 8020, ainsi que la refonte graphique d’Until Dawn qui, d’après les premiers trailers, a l’air absolument incroyable. Pour les fans, n’oubliez pas que vous retrouverez bientôt sur grand écran le film tiré du jeu. À bientôt dans les salles obscures !
La note de la rédaction
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Gameplay - 9/10
9/10
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Durée de vie - 8/10
8/10
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Graphismes - 9/10
9/10
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Scénario - 10/10
10/10
Les plus et les moins
✔︎ Scénario original et intéressant.
✔︎ Bonnes évolutions du gameplay !
✔︎ Une parfaite alliance entre deux géants de l'horreur.
✔︎ Les nombreuses options pour jouer avec ses potes !
✘ L'animation des personnages un peu rigide.
4 Responses
Bon…ben… on sait quoi faire ^^.
Vu que j’ai appréçié les autres jeux, même s’ils n’étaient pas parfait, on peut sauter sur celui-çi !
On peut explorer plus, niveau flippage en linéraire, je sursautais parfois, autant se faire une crise cardiaque en explorant mdr. Non mais j’aime bien leur jeux, même si au début et le cas toujours de QT, ils sont quand même divertissant. Je me le prendrai , c’est clair !
Merci pour le test Arnaud
Avec plaisir, vas-y les yeux fermés. J’ai vraiment passé un super moment !!!
En ce moment je n’ai pas trop envie de me faire peur donc je pense pas que je le prendrai dans l’immédiat ^^
Tu l’as beaucoup mieux noté que sur d’autres sites, où certains testeurs ont dit avoir trouvé le jeu « ennuyant ». À quoi cela est du d’après toi ?
Pas envie d’avoir peur ? Pourtant, Halloween approche, c’est la saison parfaite !
J’ai écrit ma critique sans consulter les avis de mes confrères testeurs. J’avoue avoir été surpris de voir qu’ils ne lui avaient pas attribué une aussi bonne note que moi. Pour ma part, j’ai vraiment accroché à l’univers, au scénario et au gameplay.