Test de la PlayStation 5 Pro, la console haut de gamme de Sony

Annoncée le mardi 10 septembre 2024, la PS5 Pro se présente comme une version plus puissante de la PS5, mais dont le coût est nettement plus élevé (autour de 800 €), ce qui soulève des questions quant à son public cible… Le nouveau modèle de Sony propose des améliorations en matière de graphismes et de fluidité, mais ses bénéfices ne peuvent être pleinement exploités que par les joueurs possédant un téléviseur 4K de grande taille.

Personnellement, mon téléviseur Samsung The Frame QLED me convient très bien. Celui-ci prend en charge le VRR, l’affichage 4K à 120Hz, et possède en plus de cela un mode Jeu permettant de réduire la latence. En clair, j’estime que je dispose de l’outil adapté pour vous proposer ce test de la PlayStation 5 Pro, d’autant plus que tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir un téléviseur OLED à plus de 1 500 € ! La PS5 Pro, un caprice de star ou un achat vraiment indispensable ? Il est évident que la question se pose…

PS5 Pro : un châssis toujours aussi lourd et disgracieux

Pour commencer ce test de la PlayStation 5 Pro, intéressons-nous tout d’abord à l’aspect visuel de la machine. Celle-ci est livrée dans une boîte souple imposante couleur noire, qui fait d’ailleurs exactement la même longueur que celle de la PS4 en son temps. Lorsqu’on déballe le colis, on en sort une autre boîte d’un blanc immaculé, avec le logo PlayStation qui est apposé en son centre. C’est bien évidemment à l’intérieur de cette seconde boîte que se trouvent la PS5 Pro et ses différents accessoires. L’on notera qu’il est bien écrit sur les côtés du contenant que la PS5 Pro est une console vendue sans lecteur de disque.

Qu’on se le dise, la console en elle-même n’a pas un aspect révolutionnaire par rapport à ses prédécesseuses que sont la PS5 standard et la PS5 Slim. Effectivement, la PS5 Pro conserve un design véritablement similaire au modèle de 2020, à la différence près qu’elle embarque des ailettes ajustées visant à assurer un meilleur refroidissement. Les lignes semblent un brin plus sportives, mais dans l’ensemble, je trouve que la PS5 Pro est encore trop volumineuse et pas franchement jolie à regarder. Je ne suis pas fan du revêtement blanc… Ce n’est pas une console que j’exposerais fièrement dans mon salon. D’ailleurs, j’envisage même de lui offrir un relooking pour qu’elle s’adapte à la déco de ma pièce.

Esthétiquement, la PS5 Pro n’entrera donc pas dans les annales. Pour rappel, ce modèle propose 2 To de stockage interne mais n’inclut pas de lecteur de disques. Ce choix est fortement critiqué — et à juste titre —, car les joueurs adeptes du format physique sont obligés d’acheter le lecteur séparément, ce qui fait grimper le coût total. De mon côté, ayant déjà une bonne vingtaine de jeux PS5 en version CD, je ne pouvais pas ne pas acheter de lecteur de disques. Dans tous les cas, quant on considère le prix d’achat global, c’est-à-dire avec les différents accessoires annexes, le positionnement de luxe de la PS5 Pro rend cette console peu attrayante pour le joueur moyen, surtout si l’on considère la PS5 Slim, moins coûteuse et qui reste une option viable pour la plupart des jeux actuels.

Test de la PlayStation 5 Pro : la console la plus puissante du marché ?

Passons maintenant à ce qui nous intéresse vraiment dans ce test de la PS5 Pro : les spécifications techniques de la console. Je vous ai créé un tableau qui résume l’essentiel des informations que vous devez retenir, mais rappelons que grosso modo, la nouvelle version est dotée du nouveau processeur graphique de Sony (62 % plus performant que le précédent), lequel est associé à un système d’upscaling avancé, et du PlayStation Spectral Super Resolution (PSSR), qui repose sur l’intelligence artificielle. Le PSSR, similaire au DLSS de NVIDIA, améliore la netteté des images en utilisant une résolution interne plus basse, permettant des performances optimisées sans sacrifier la qualité visuelle des jeux.

Autrement, lors de mon test de la PS5 Pro, j’en ai profité pour essayer les deux modes tant vantés par le constructeur, à savoir le mode Fidélité Pro et le mode Performance Pro. Ces derniers permettent en effet d’ajuster la qualité des graphismes selon les préférences des joueurs. Le premier vise un rendu graphique plus poussé avec des effets comme le ray tracing et des textures particulièrement détaillées, mais se limite à 30 voire 40 images par seconde, tandis que le second propose une fluidité de 60 FPS avec une reconstruction d’image qui se veut encore meilleure. En gros, à mon humble avis, le mode Performance Pro est plus adapté pour les jeux d’action, jeux de combat et autres jeux de course.

Il va de soi que ces différentes améliorations devraient particulièrement bénéficier à des titres tels que Spider-Man 2 ou le dernier Ratchet & Clank. Toutefois, pour tirer parti du mode Pro sur les jeux de développeurs tiers, ces derniers devront mettre au point des mises à jour exclusives à la PlayStation 5 Pro, ce qui limite la portée des modes Fidélité Pro et Performance Pro pour le moment. En ce qui me concerne, j’ai trouvé les graphismes des jeux auxquels j’ai joué vraiment sublimes sur PS5 Pro. Mais étant directement passé de la PS4 à la PS5 Pro, je ne peux comparer le dernier modèle avec les autres versions.

Le tout nouveau mode PS5 Pro Game Boost, pensé pour optimiser les quelque 8 000 jeux PS4 compatibles, est par contre une réelle aubaine pour les retardataires comme moi !

La PS5 Pro, ou la console mid-gen de Sony vendue en kit

Pour terminer, je ne peux pas occulter le fait qu’avec sa PS5 Pro, Sony fait montre d’une politique commerciale quelque peu malhonnête. Vendue sans lecteur de disques, mais aussi sans socle permettant de poser la console à la verticale, cette machine vous coûtera en moyenne près de 1 000 € si vous décidez d’investir dans les différents accessoires cités. La console seule coûtant quasiment 800 €, on aurait au moins aimé qu’une manette DualSense Edge soit glissée dans le colis. Mais sans grand étonnement, il n’en est rien…