En rentrant de la Gamescom (qui a décidément été une mine d’or pour nous en termes de repérages), je t’avais parlé de 30 Birds, qui nous avait tapé dans l’œil. Et cette petite pépite co-produite entre autres par ARTE France et la RTBF est désormais disponible sur PC et Mac, et même sur Nintendo Switch ! Nous avons eu la chance d’en obtenir une clé, et je suis ravie de boucler mon année JSUG avec ce test de 30 Birds (avant le traditionnel Top 5 annuel des jeux indé, bien sûr). Merci à toute l’équipe du jeu pour sa confiance, c’est parti pour Cité Lanterne et son festival inoubliable !
Zig se rend à Cité Lanterne et se retrouve dans une enquête de la plus haute importance lorsque Simurgh, la déesse oiseau, est enlevée. Sa mission : réunir 30 oiseaux, à travers toute la cité, pour sauver Simurgh et ainsi déjouer les plans du Savant. Il lui faudra alors explorer les différentes lanternes qui composent la Cité, négocier avec les habitants et déployer un éventail de compétences assez impressionnant pour parvenir à ses fins !
Test de 30 Birds : une aventure haute en couleur
Avant de parler des inspirations du jeu, la première chose que j’ai envie d’aborder dans ce test de 30 Birds, c’est la variété de gameplay qui t’attend. J’avoue qu’en démarrant le jeu, le chiffre 30 me semblait assez intimidant, et l’idée de reproduire trente fois le même type d’action ne m’enchantait pas plus que ça. Je profite donc tout de suite de dissiper cette impression : 30 Birds propose une expérience de jeu extrêmement variée.
En effet, le jeu n’est pas du tout découpé en trente chapitres, ni même en séquences successives ; c’est au gré de tes explorations que tu vas tomber sur ces fameux oiseaux, et leur rendre différents types de services pour qu’ils se mettent à ta disposition. Il faudra parfois réunir des objets, parfois les sauver de situations délicates, faire des mini-jeux ou trouver le bon chemin pour les rejoindre, bref, aucun risque de s’ennuyer sur les quelques heures de jeu proposées par ce titre.
Je dois dire que j’ai beaucoup aimé cette flexibilité que 30 Birds attend de son public. À mesure qu’on progresse dans la Cité et qu’on navigue entre les différentes lanternes, on va se retrouver dans tout un tas de situations insolites, parfois absurdes, et toujours divertissantes. Toute cette vie et cette cohabitation de personnages incongrus donnent un aspect réellement foisonnant à l’univers du jeu. On se prend un shoot de couleurs, de sons, d’ambiances et de rencontres, et on ne voit pas le temps passer !
Et un univers visuel qui suit le mouvement !
L’atout qu’on devine d’emblée quand on jette un œil à la bande-annonce, c’est évidemment la direction artistique du jeu. C’est bien simple : ce titre est magnifique. J’ai vraiment adoré son identité visuelle tout à fait unique et marquée, ses couleurs vives en accord parfait avec le fourmillement de l’histoire, et ses dessins inspirés des miniatures persanes. Une autre excellente idée, bien sûr, ce sont les lanternes qui servent de cadre à la Cité et qui permettent tout un jeu de 2D/3D qui m’a rappelé les grandes heures de FEZ. Attention toutefois à ne pas faire d’amalgame qui desservirait le jeu : contrairement à ce dernier, 30 Birds n’est pas pensé comme un casse-tête qui nous demanderait de tordre notre cerveau pour jouer avec les perspectives. La rotation des lanternes a une utilité pour certains puzzles, mais on reste sur une expérience de jeu avant tout narrative et esthétique !
La question du son prend également une place importante dans ce jeu : la bande-son, entre électro, ska et reggae, rajoute une touche d’originalité à l’ensemble, et on nous demande à plusieurs reprises de manipuler des instruments de musique loufoques pour progresser dans l’intrigue. Tu l’auras compris, ce test de 30 Birds m’a emmenée dans une démarche artistique très marquée, à la jonction de différentes influences, et dans une générosité visuelle, sonore et narrative qui m’a ravie.
Si je devais relever un point négatif, je dirais qu’en tant que grande amatrice de jeux à énigmes, je n’ai pas rencontré de grande difficulté pendant ma partie. Les seuls accrocs que j’ai eus tenaient plutôt dans le suivi de certaines quêtes : malgré la présence d’un téléphone portable qui sert notamment à consulter les objectifs en cours, j’ai eu parfois du mal à me repérer, à me souvenir de l’emplacement de mon interlocuteur ou à reconstituer les instructions de certaines missions. En vrai, je m’attendais peut-être à ce que l’aspect purement puzzle soit davantage exploité, mais si l’on prend ce jeu comme une balade psychédélique à travers un univers fascinant, le contrat est assurément rempli !
En bref, j’ai vraiment passé un excellent moment dans ce test de 30 Birds et je pense que les images du jeu me resteront longtemps en tête. La proposition artistique est placée sous le signe de l’abondance : beaucoup de couleurs, d’inspirations, beaucoup d’oiseaux à trouver et aider, une énorme variété dans les énigmes, et même un mini-jeu de cartes (d’ailleurs très sympathique) pour prolonger le plaisir. Un beau projet belge qui sort des sentiers battus et propose une expérience dépaysante et festive pour cette fin d’année !
Les plus et les moins ✔︎ La direction artistique à tomber. ✘ Le suivi des quêtes un peu maigre.La note de la rédaction
✔︎ Riche en contenu et très varié !
✔︎ Belle proposition indé.
✘ Difficulté modérée !
6 Responses
Comment passer d’un excellent test (neon blood) à un autre excellent test (30 birds) ? En lisant JSUG bien sur !!
Vraiment les amis vous régalez. C’est cool que l’un des deux tests a une fin heureuse, c’est vrai que 30 birds a l’air vraiment très joli !
En plus tu ne nous en dis pas trop, donc beaucoup de surprises en réserve pour ceux qui n’y ont pas joué j’imagine. Je vais me le prendre pour Noël ^^
Roh merci !!! Oui, j’étais toute impatiente de tester ce jeu et je suis bien contente qu’il m’ait plu 🙂 Eric a eu une tâche moins aisée pour son test !
Ah oui, je me souviens, c’était y a pas longtemps ^^. C’est une production belge, ce sont déjà les rois des casino en ligne.
Cela a l’air différent des autres jeux, on sent une grande diversité dans les couleurs, les multiples personnages et la façon de faire des mini-jeux.
Mais comment veux-tu que je le fasse, est-ce que tu te rends compte du nombre de jeux qui vont sortir, de ceux que je n’ai pas encore fait. Pour le moment une journée dure toujours 24h, mais vu tout ce que j’ai à faire, il serait temps de passer au 240heures/jour.
Au lieu de ne rien sortir pendant 2ans sur console, y avait rien, et maintenant, c’est de la folie et encore, il est sur switch.J’ai une feuille A4 remplie recto/verso de jeux à prendre. J’ai des jeux à faire jusqu’en 2030.
Oui, c’est tout à fait différent comme petit jeu !
Aaah mais je te comprends tout à fait, je suis dans le même dilemme insoluble 😀 j’ai une bonne centaine de jeux qui attendent que je les installe dans ma bibli steam, et une liste de souhaits qui ne cesse de s’allonger… Il faut arrêter de dormir, c’est la seule solution 😉
Très chouette test Coline ! J’avais entendu parler de 30 birds, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi coloré et éclectique tant dans sa direction artistique que musicale ! Quand on tombe sur des oeuvres aussi variées et originales, ça redonne vraiment envie de replonger dans des pépites en jeu vidéo… Je suis contente de voir qu’il existe toujours des propositions novatrices qui ne ressemblent à rien d’autre !
Ohh coucou Hauntya !! Merci beaucoup 🙂 Oui il est vraiment chouette, et pas très long donc il peut se savourer quasiment en une fois. Je partage tout à fait ton avis, heureusement que les pépites indé trouvent encore le moyen d’être financées, pourvu que ça dure !