À quoi ressemblait votre doudou quand vous étiez petit ? Moi, c’était une sorte de lapin bleu, avec une oreille bien mâchouillée et les yeux qui se disaient bonjour. Quand je le revois aujourd’hui, j’avoue qu’il fait un peu flipper. C’est donc en pensant à lui que je me suis mis dans l’ambiance d’Out of Sight, un jeu d’horreur signé The Gang et édité par Starbreeze Entertainment. Avec une atmosphère mêlant horreur, paranormal, kidnapping et traumatismes d’enfance, cette aventure va vous emmener au-delà de ce que les yeux peuvent voir. Et pour cause : votre personnage principal est une non-voyante ! Mais alors, comment s’en sort-on sans pouvoir voir tous les pièges qui nous entourent ? Réponse dans mon test d’Out of Sight sur PS5 réalisé à partir d’une version presse. C’est parti !
Out of Sight : nounou ou nounours, telle est la question !
Dans cette sombre aventure, vous incarnez Sophie, une jeune enfant franchement pas trop détestable (rare dans les jeux vidéo) qui, malheureusement, a perdu l’usage de ses yeux. On ne sait pas trop pourquoi ni comment ; elle nous est juste présentée avec un bandeau sur les yeux, et mon imagination a fait le reste. J’espère quand même qu’avec tout le mal que je me suis donné dans ce jeu, ce n’est pas juste qu’elle avait oublié de le sortir ! Dès le début du jeu, on retrouve donc Sophie, enfermée dans sa chambre par un adulte qui lui demande de patienter gentiment avant qu’on vienne la chercher… pour un rituel occulte. Sacrée ambiance. Évidemment, la gamine flippe, mais comme elle ne peut rien voir, toute tentative de fuite semble impossible.

C’est alors qu’un truc chelou se produit : un ours en peluche posé dans sa chambre ouvre les yeux et se lie à elle, lui permettant enfin de découvrir le décor qui l’entoure. Quelle aubaine ! Sophie prend donc le nounours dans ses bras et parvient à s’échapper de son lit de fortune pour tenter de fuir une bonne fois pour toutes cette gigantesque maison où elle est retenue prisonnière. Accrochée à sa peluche comme à la prunelle de ses yeux (sans mauvais jeu de mots), elle devra résoudre un bon paquet d’énigmes pour traverser les différentes pièces et rejoindre l’extérieur.
Test d’Out of Sight : les yeux de la peur…
Même si le scénario semble un peu classique pour les fans de jeux d’horreur, le principe de gameplay, lui, brille par son originalité. En effet, tenir Teddy (le nounours) dans ses bras permet à Sophie de « voir » en vue à la première personne. Mais… elle ne peut rien faire d’autre, ses deux mains étant prises. Il va donc falloir poser la peluche pour interagir avec le décor. Et c’est là que ça se complique… Quand vous portez Teddy : vue FPS. Quand vous le posez : caméra à la troisième personne. Il vous faut donc bien choisir où poser Teddy pour voir ce que vous faites, et éviter de sortir de son champ de vision, sinon…

Après quelques ajustements, on s’habitue vite à cette mécanique et on découvre tout le potentiel des casse-têtes hyper bien fichus qu’on devra résoudre tout au long de l’histoire. Autre petit twist : si vous posez Teddy quelque part pour ouvrir une trappe ou une porte, il faut évidemment penser à le récupérer avant de quitter la pièce. Facile ? Que nenni ! Car Sophie ne peut pas grimper en le tenant. Donc si la sortie est en hauteur, il va falloir faire preuve d’ingéniosité. Honnêtement, ce principe aurait pu être bien relou, mais au final, c’est super bien pensé. J’ai pris un vrai plaisir à tester mon cerveau sur tous ces puzzles, et je n’ai jamais râlé sur ce gameplay atypique. Contrairement à A Quiet Place: The Road Ahead, où j’ai parfois eu envie de balancer (silencieusement) ma manette !
Seule contre tous… enfin presque !
Au-delà des énigmes, vous allez évidemment croiser des ennemis. Bah oui, c’est un jeu d’horreur, les potos ! Vous devrez donc éviter la maîtresse des lieux et son homme de main, qui vont vous pourrir la vie à plusieurs reprises. Enfin… « affronter » est un bien grand mot. Disons plutôt : fuir à toutes jambes, vous planquer et prier pour qu’ils ne vous trouvent pas. Ces deux affreux fonctionnent comme Nemesis dans Resident Evil 3 : ils apparaissent à des moments clés, guidés par le son. Il vous faudra donc vous déplacer discrètement, ne pas faire tomber de trucs, éviter de marcher sur du verre, etc.

Et, évidemment, ils n’apparaissent pas toujours quand vous avez Teddy dans les bras. Du coup, vous êtes obligé d’évoluer dans son champ de vision, ce qui augmente la tension… Certains passages sont vraiment ultra bien fichus (et ultra tendus). Par exemple — sans trop spoiler —, il y a un moment où Sophie tombe dans une pièce juste à côté d’un des méchants. Le gars chope Teddy et tente de vous attraper, lançant une course-poursuite avec une caméra fixée sur lui. Frissons garantis !

Et même en dehors des moments scriptés, chaque déplacement est un potentiel piège : éviter les objets bruyants, ramper sous les pièges, etc. Bref, soyez méga discrets… ou vous finirez dans le noir pour de bon.

Heureusement, Sophie ne sera pas complètement seule. Des esprits mystérieux — spoiler alert : les fantômes des enfants sacrifiés avant elle —, vont lui filer un coup de main. Ils lui indiqueront le chemin, la sortiront de certains pièges… mais lui fileront aussi quelques sueurs froides, histoire de garder la tension. Assez espiègles (ce sont des gosses, après tout), ils vous feront parfois des petites crasses. Au point qu’on se demande s’ils sont vraiment des alliés… À vous de vous faire votre opinion.
Le choix de Sophie et puis c’est tout
Difficile de ne pas parler de l’univers visuel du jeu. Les décors, l’ambiance, les graphismes : tout est vraiment super soigné. Alors c’est vrai, on reste dans un style d’horreur assez enfantin qui fait automatiquement penser à celui de Little Nightmares par exemple, mais j’ai été franchement séduit par le design des personnages et par l’ambiance générale.

Pour finir, petit conseil pour les plus courageux : jouez avec un casque ! Le sound design est véritablement l’un des points forts du jeu. Les pas des ennemis, les murmures des esprits, la jauge sonore qui grimpe quand vous bricolez un truc à proximité d’un danger… J’ai vraiment été immergé à fond durant mon test d’Out of Sight.
Pour conclure ce test d’Out of Sight, c’est une vraie bonne surprise ! Un univers original, un gameplay malin, une ambiance bien tendue… que demander de plus ? Avec une durée de vie plutôt courte (4 heures maximum) mais un prix adapté, c’est un excellent petit jeu pour ceux qui aiment les jeux d’horreur « mignons » et bien ficelés. Et franchement… j’espère qu’il y aura une suite un jour. J’ai hâte de me replonger dans cette ambiance, de résoudre de nouveaux puzzles… Et, je l’avoue, je me suis fort attaché à ce petit Teddy. Les plus et les moins ✔️ Jouer à cache-cache avec un nounours, du jamais vu. ✖️ Un peu court, j’en voulais plus… le jeu est addictif.La note de la rédaction
✔️ L’ambiance te colle vraiment la chair de poule !
✔️ Les énigmes te font cogiter sans te faire hurler.
✔️ La pression est là, tout le temps, stress assuré !
2 réponses
Si le nounours est embarqué par l’ennemi, du coup tu te vois toi avancer. C’est pas mal comme jeu !
C’est ce que je me disais en lisant le test au début,cela me fait penser un peu à little nightmares, lui l’épisode 3 va arriver…
Ma pluche, c’était goldorak, j’en avais un grand, mais il était bleu ^^, l’un des seuls jouets que j’ai cassé. Je crois que j’ai dû lui péter la tronche plusieurs fois mdr ^^
Je dois encore faire The quarry et puis maintenant, Alone in the dark, que je comptais me prendre mais bon, il est venu à moi tout seul.
On a vu « ILL », il a l’air toujours aussi bien mais quand on voit l’arme à la main, je le trouve un poil moins beau, bon après il faut voir de près, il est quand même très bien niveau décors, puis on ne montre pas assez le jeu, cela m’inquiète un peu aussi.
Puis Silent Hill mais c’était quoi qu’on a pu télécharger sur la Playstation 5, à un moment donné.
C’était silent hill, après j’ai entendu dire que c’était en format épisodique, et puis ici, c’est Silent hill F, apparemment c’est un jeu entier, vu le prix, c’est sûr.
Sympa ! Jolie découverte, ce jeu me fait penser à un autre titre que vous aviez testé il y a longtemps sur JSUG « Ian’s Eyes », c’est Joanne qui l’avait testé. Je l’avais découverte grâce à son article sur le jeu.
Out of Sight a l’air plus abouti, plus cinématographique aussi. J’aime le concept du changement de perspective c’est malin. Je mets le jeu dans ma wish list 🙂