Je surveillais la sortie de Bye Sweet Carole depuis quelques mois déjà, charmée par la beauté de la bande-annonce qui annonçait un dessin à l’ancienne, un univers onirique et des petites touches d’horreur pour agrémenter le tout. Qu’on s’entende, je ne suis pas friande de jump scares et de sueurs froides, mais j’avais l’intuition que ce jeu-ci serait dans mes cordes. Alors lorsqu’Eric a annoncé qu’on avait reçu une clé pour le tester, j’étais ravie de pouvoir m’y coller ! Un grand merci à Maximum Entertainment pour la confiance, et navrée de rendre ma copie plus d’un mois après la sortie du jeu… Allez, embarque avec moi dans ce test de Bye Sweet Carole, et viens voir si le cauchemar en vaut la chandelle !
De quoi parle ce jeu vidéo signé Chris Darill ?
À l’orphelinat de Bunny Hall, en Angleterre, la jeune Lana recherche désespérément Carole, sa meilleure amie portée disparue depuis plusieurs jours. Mais les murs de cet orphelinat renferment bien des secrets, et de sombres présences pourraient bien se cacher dans les ombres… Entre rêve et réalité, entre alliés et ennemis, Lana doit garder le cap dans ce cauchemar qui prend corps autour d’elle si elle ne veut pas tomber dans la folie.

Ce jeu vidéo est signé Chris Darril, déjà connu notamment pour la série des Remothered. Passionné de cinéma et de jeux vidéo, cet homme aux multiples casquettes ne cache pas son amour pour les jeux d’horreur et pour les films Disney à l’ancienne, et c’est la fusion de ces deux démarches qui est à l’origine de Bye Sweet Carole. Attends-toi donc à de belles cinématiques, à un univers inquiétant et à pas mal de créatures aux yeux rouges !
Test de Bye Sweet Carole : aussi beau que prévu
Très franchement, j’avais beau m’attendre à un bel objet vidéoludique depuis la bande-annonce, je n’ai pas du tout été déçue du résultat. Le travail d’animation est sublime, de même que le soin apporté au chara design et aux différents décors. On est exactement dans cette ambiance des vieux Disney, avec des méchants très méchants et des petits animaux qu’on a envie de papouiller. Chaque chapitre est l’opportunité de découvrir de nouveaux lieux, de nouveaux personnages, et c’est un régal pour les yeux de bout en bout !

De la même manière, je veux faire une mention spéciale à la musique dans ce test de Bye Sweet Carole, parce que Luca Balboni a fait un travail remarquable, parfaitement aligné avec l’esthétique du jeu et là aussi, exactement dans l’esprit des films d’animation qui ont servi d’inspiration à ce projet. Franchement, ça vaut la peine de tester ce jeu juste pour la claque visuelle et sonore qu’il propose !
Le scénario à tiroirs de Bye Sweet Carole
Mais au-delà de l’enveloppe, je souhaiterais aussi mettre en avant l’histoire qui se déploie progressivement dans Bye Sweet Carole. Parce que si le scénario démarre de façon assez classique, avec des ingrédients que l’on a déjà croisés assez souvent (d’ailleurs, existe-t-il meilleur décor qu’un orphelinat pour créer une ambiance sinistre ?), je ne m’attendais pas à une telle abondance de thèmes et d’idées sur l’ensemble de ma partie.

On va parler condition de la femme, émancipation, mais aussi deuil, sortie de l’enfance, société, harcèlement, différence, folie… Il faut laisser un peu de temps au jeu pour installer tous ces discours, ce qui peut sembler déroutant dans les premières heures (qui nous abreuvent de bribes de scénario sans qu’on n’arrive vraiment à les relier). Mais les derniers chapitres nous donnent bien plus de réponses que ce que j’escomptais, et proposent ainsi une expérience globale très solide, avec des twists, des émotions et des messages forts.
Gameplay : monotonie, quand tu nous tiens !
Si tu as déjà lu quelques tests de Bye Sweet Carole, tu as probablement entendu parler du gameplay, qui ne fait pas l’unanimité. Et honnêtement, je comprends les réserves, car c’est à mon sens le petit point faible du jeu… Et pourtant, là aussi, les idées foisonnent : on commence avec du Point’n Click assez traditionnel, et la succession de chapitres nous fait passer par des phases bien différentes, comme de la danse, du combat ou de l’infiltration.

Sur le papier, cela est une super démarche et j’aime beaucoup les jeux qui refusent de s’enfermer dans un cadre trop strict (pas pour rien que je me suis spécialisée dans les jeux indé). Par exemple, j’ai été agréablement surprise quand Lana a découvert qu’elle pouvait se transformer en lapin (nous permettant ainsi d’accéder à des endroits exigus et de sauter, notamment), et quand elle a été rejointe par un renfort (nous faisant gérer deux personnages, en basculant entre les deux). Mais au niveau de l’exécution, l’ensemble reste malheureusement un peu rigide et monotone, et je ne peux pas dire qu’on s’amuse beaucoup dans les passages de danse ou de combat.

Cela dit, on est clairement sur un jeu narratif, qui ne prétend pas révolutionner le game design et qui propose une histoire et une esthétique avant toute chose, et je trouverais franchement dommage de se laisser dissuader par une manipulation un peu maladroite. Alors oui, si tu recherches des dessins animés à l’ancienne et un jeu exigeant, pars plutôt sur Cuphead. Mais si tu as envie de découvrir cette histoire, de te plonger dans cette atmosphère inquiétante et de découvrir la richesse de l’univers construit par Little Sewing Machine, je t’assure que le gameplay n’est pas un obstacle à cette immersion. Il est juste « okay » et c’est peut-être ce qui m’a empêché d’avoir un franc coup de cœur pour ce titre, mais l’expérience n’en reste pas moins riche, généreuse et envoûtante.
En conclusion, ce test de Bye Sweet Carole s’est très bien déroulé pour moi : si l’on fait abstraction du gameplay un tantinet rigide, le jeu nous propose un contenu mémorable, unique et réalisé avec passion. J’ai adoré l’atmosphère toute particulière de ce titre, le mélange d’idées, la façon dont le scénario s’étoffe petit à petit, les messages véhiculés et la générosité globale des propositions artistiques et narratives. Je n’ose imaginer le travail colossal qu’il a fallu déployer pour mener ce projet à terme, et je salue vraiment l’équipe de Little Sewing Machine pour le résultat final ! Si tu es avant tout sensible aux histoires ambitieuses et aux atmosphères prenantes, et si la bande-annonce a réveillé ta fibre nostalgique, alors laisse-toi tenter et viens me dire ce que tu en auras pensé !
La note de la rédaction
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Direction artistique - 9/10
9/10
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Durée de vie - 7/10
7/10
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Gameplay - 5/10
5/10
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Scénario - 9/10
9/10
Les plus et les moins
✔️ Une direction artistique mémorable !
✔️ Un scénario ambitieux et généreux.
✔️ 7-8 heures pour l'histoire principale.
✖️ Le gameplay un peu trop rigide...
✖️ Quelques longueurs à mi-parcours.










Une réponse
J’avais déjà donné mon avis sur le jeu, comme je l’ai fait.
Sur l’histoire je trouve qu’on s’y perd trop, des sujets par forçément en cohérence avec la fin du jeu où tout s’explique et devient classique, sachant qu’elle présente probablement une « suite » à ce jeu.
Le gameplay est surtout trop punissable pour les trophées, la moindre erreur et tu peux recommencer, sinon sans la recherche de trophées, ça va, mais pas toujours évident de se cacher avec les séances avec les « méchants », on a vite ripé avec la touche.
Le jeu m’a tout de suite fait pensé à un disney. Visuellement c’est très beau à part quelques séances cinématiques un peu en dessous niveau qualité….je n’ai pas trop compris pourquoi d’ailleurs….
Le jeu n’est pas mauvais en gommant certaines choses et en ajoutant d’autre, cela pourrait devenir très intéressant.
La musique colle très bien, surtout celle du début, même unique et prenante.
Je peux comprendre que le jeu soit contreversé sur certains points: la danse inutile ou alors faut changer le gameplay et mettre des thèmes musicaux plus intense.
Sinon le personnage qui l’aide, c’est sa peluche ^^
Un jeu qui n’est pas mauvais sans être excellent, à réfléchir avant d’acheter.
J’ai presque finit Absolum qui est aussi un jeu indé, là par contre ceux qui aime le genre, il est excellent à tout niveau.