Hello les gameurs et gameuses ! Votre chroniqueur préféré est enfin revenu d’entre les morts et il a bien l’intention de vous effrayer. Cela faisait un moment qu’Eric n’avait pas sorti sa planche Ouija afin d’invoquer mon humble et mystique avis pour un jeu vidéo horrifique. Mais c’est maintenant chose faite puisque je vous présente mon test de Remothered: Broken Porcelain sur PS4, un jeu qui m’a bien fait hurler… de peur, ou d’énervement ? Lisez bien jusqu’au bout pour le découvrir ! Merci à Modus Games pour l’envoi d’une version presse du jeu.
Remothered: Broken Porcelain, un saucisson bien ficelé !
Lorsque Stormind Games avait développé le premier Remothered (jeu qui a remporté un JSUG Award en 2018), j’avoue que la surprise avait été transcendante. Univers, personnages, histoire : c’était vraiment une belle réussite qui m’a totalement fait tomber amoureux de la franchise. J’attendais donc avec impatience la suite de ce petit bijou horrifique et de ce côté-là, je n’ai pas été déçu. D’entrée de jeu, nous avons droit à un petit récapitulatif qui nous permet de bien nous remettre dans l’ambiance et de nous replonger dans l’histoire complexe du premier opus.
À ma grande surprise, Remothered: Broken Porcelain n’est pas qu’une suite… C’est aussi une préquelle ! D’ailleurs, on ne joue pas avec Rosemary Reed mais avec Jennifer, une adolescente confuse et rebelle, internée dans un hôpital psychiatrique. Le lien avec l’histoire du premier soft se dévoile évidemment au fur et à mesure que les minutes s’écoulent et des allers-retours entre passé et futur viennent astucieusement nous éclairer pour mieux comprendre toute la trame. Comme dans Remothered: Tormented Father, attendez-vous donc à assister à une histoire belle et complexe, avec des personnages à la psychologie très travaillée.
Stress, lies and videotapes…
À l’instar de la majestueuse maison dans laquelle on évoluait dans le premier Remothered, cette « suite » a su trouver, avec cette idée d’hôpital psychiatrique, un pendant tout aussi glauque. J’ai vraiment beaucoup apprécié l’ambiance générale du jeu, à la fois sombre et malaisante. Les jeux de lumières marchent parfaitement, les décors sont inquiétants et les ennemis nous mettent vraiment en stress. Pour moi, c’est le trio gagnant de tout bon survival-horror.
Dans Remothered: Broken Porcelain, la psychologie de notre héroïne est fragile. On a droit à des passages calmes contrebalancés de moments bien plus sombres et angoissants où on n’a de cesse d’être poursuivi par nos assaillants (notre seule option pour leur échapper, nous cacher !). Cette alternance est efficace ; elle permet au joueur de se relâcher et de faire tomber son niveau de panique.
Dans le cœur de l’horreur : le gameplay !
Entrons maintenant dans le vif du sujet… la jouabilité ! Eh bien, mes chers lecteurs, je vais être totalement franc avec vous, elle est épouvantable ! Déjà, je vous avoue que je n’étais pas convaincu à 100 % du gameplay du premier opus, mais là, c’est vraiment une autre histoire. Tout (et je dis bien tout) est à revoir, que ce soit dans les déplacements approximatifs, les QTE vraiment hasardeux, les commandes qui semblent ne répondre qu’une fois sur deux… C’est abominable ! Tellement agaçant par moment que j’ai pensé arrêter définitivement le jeu et le jeter par la fenêtre.
Je me demande comment un studio peut sortir un jeu dans un tel état ; c’est tout simplement aberrant. Outre les problèmes de déplacement, d’action et de fuite, il y a un manque de cohésion dans la logique du jeu. Par exemple, la caisse de compétences : durant tout le jeu, on ramasse des clés permettant de déverrouiller des aptitudes pour notre personnage… Eh bien figurez-vous qu’il n’y a que deux moments dans tout le jeu où vous y avez accès (dont un à cinq minutes de la fin). WTF ? Et je ne vous parle même pas du « super-pouvoir » de l’héroïne qui consiste à se transformer en mite afin de s’infiltrer dans des endroits étroits (avec je vous le rappelle, un gameplay grotesque), tout ça de façon chronométrée… En bref, le gameplay de Remothered: Broken Porcelain est une vraie déception.
Pour faire le point sur ce nouvel opus de la saga Remothered, Broken Porcelain est une superbe suite/préquelle tant pour son histoire divinement bien écrite que pour son ambiance sombre et inquiétante. Par contre (et c’est aussi pour ça que je suis autant remonté), le gameplay est totalement à revoir et il faut vraiment du courage pour rester zen lors de certaines phases d’action. J’espère très honnêtement que Stormind Games saura prendre en considération les nombreuses remarques des joueurs et chroniqueurs afin de ne jamais répéter une telle erreur.
Les plus et les moins ✔︎ L'histoire, l'univers, l'ambiance ! ✘ La jouabilité.La note de la rédaction
✔︎ La psychologie des personnages !
✘ La jouabilité.
✘ La jouabilité.
3 Responses
Je me demandais ce qu’il valait, je le voyais sur le store en version physique où j’achète mes jeux. Là, c’est embêtant, le jeu est bien mais le jouabilité est affreuse. Une mise à jour pourrait-elle sauver l’histoire?
Déjà l’autre, tu avais mentionné que le gameplay n’était pas top. C’est long comme jeu cet épisode ?
Un gameplay moyen, ça passerait chez moi mais pourri au point de s’énerver, je préfère éviter.
Oui j’avoue que ça rebute pas mal et c’est vraiment dommage car l’histoire et l’ambiance sont super !
J’ai ce jeu (et le premier opus, je ne savais pas qu’il avait été dans JSUG Awards de 2018) dans ma pile de jeux d’horreur qui me font de l’oeil tellement l’ambiance et la psychologie ont juste l’air top. Je suis plutôt patiente niveau gameplay, mais si là c’est une horreur à ce point… C’est juste vraiment, vraiment dommage, car le jeu a l’air d’une perle. Faudra que je m’achète le premier jeu avant de tenter celui-là de toute façon, mais là ton test me laisse mitigé, j’hésite à lui laisser sa chance… C’est dingue que les développeurs aient pu le sortir avec une maniabilité aussi nulle. Et pourtant, il a l’air d’avoir une ambiance juste phénoménale. C’est d’autant plus dommage que la licence semble très prometteuse et semble rendre hommage à Clock Tower dans son esprit.