Comme toujours, je vais être totalement transparent avec vous : si vous lisez ce test de Battlefield 6 sur PS5 Pro, c’est d’abord la faute de Stephane. Oui, le Stephane, notre plus vieux lecteur, celui qui commente sur JSUG.com depuis plus longtemps que certains ne tiennent une manette ! Après mon test du moniteur AOC AGON PRO AG276QZD2 (vive les noms à rallonge !), il m’a plus ou moins expressément demandé de donner mon avis sur le jeu. J’ai donc pris les armes, calibré mon casque, et me voilà à vous parler de ce nouvel épisode de Battlefield, qui signe un retour en grâce qu’on n’osait plus espérer après la débâcle 2042. Eh oui, cela craint un peu de dire ça, mais la guerre est belle dans BF6 !
Dès les premières heures, le ton est donné : conflit moderne, armes qui claquent, gadgets crédibles, véhicules qui imposent le respect, et surtout une promesse simple mais tenue : faire de chaque partie un champ de bataille vivant, dynamique, où l’on sent le poids du métal… et de nos décisions plus ou moins foireuses. Mon test de Battlefield 6 sur PS5 Pro s’est vite transformé en un marathon de nuits bien trop courtes pour mon vieil âge, à enchaîner les parties « pour la dernière » alors que l’horloge dépassait allègrement les limites du raisonnable. Cela m’a rappelé le bon vieux temps, lorsque je jouais à Battlefield 3 « jusqu’à pas d’heure », et cela m’a fait un bien fou ! Bref, Stephane, ce test est pour toi.
Battlefield 6 : une guerre ultra-réaliste… et étrangement plaisante
Battlefield 6 revient à une guerre moderne assez proche de nos enjeux contemporains. La mise en scène de la campagne assume un certain sérieux, sans sombrer dans le discours moralisateur, et prend même le risque de s’égarer en terrain conspirationniste… Pour le reste, on navigue entre zones urbaines éventrées, ports industriels noyés dans les fumées et campagnes dévastées où chars et hélicoptères redessinent le terrain de bataille en temps réel. Bref, Battlefield 6 ne cherche pas à nous sermonner, mais prend bien le soin d’accorder du poids à ce qui se passe à l’écran : les impacts de balles, les cris lointains, le souffle des explosions, tout concourt à une impression de réalisme rare dans le genre.

Et pourtant, c’est là le paradoxe : ce réalisme à toute épreuve rend la guerre… plaisante à jouer. Non pas parce que Battlefield 6 glorifierait le conflit, mais simplement parce que chaque échange de tirs raconte une sorte de micro-histoire. Le gunplay est d’une précision chirurgicale, les armes ont chacune leur personnalité, et la physique générale fait que l’on sent véritablement la différence lorsqu’on se bat dans un couloir d’immeuble ou en rase campagne. Lors des premières heures de jeu, l’adrénaline prend vite le dessus, et on se surprend à savourer des assauts désespérés, des retraites de dernière seconde, voire des revanches bien senties sur l’escouade qui nous roule dessus depuis plus de dix minutes !
Classes, armes et maps : l’art maîtrisé du chaos organisé
Là où mon test de Battlefield 6 sur PS5 Pro m’a vraiment mis une claque, c’est au niveau de l’équilibrage global. On retrouve un quatuor de classes très lisible, et par-dessus tout remarquablement équilibré. L’assaut avance là où se trouve le danger, l’ingénieur pilote (et répare) les véhicules, le soutien tient la ligne et soigne ses coéquipiers, l’éclaireur surveille le terrain et informe : sur le papier, rien de révolutionnaire, mais manette en mains, tout semble à sa place. Le moindre gadget trouve une utilité dans BF6, aucune arme ne donne l’impression d’être de trop, et perso, je n’ai jamais eu l’impression qu’une classe écrasait les autres. D’ailleurs, même son de cloche en ce qui concerne les véhicules : malgré ma grande maîtrise des tanks, je ne fais pas le poids contre une escouade bien organisée… Bref, la peur de mourir est grande dans BF6, mais aucun combat n’est décidé à l’avance !

Les cartes, elles aussi, reflètent toute l’intelligence de DICE en matière de level design. En effet, il existe toujours plusieurs voies vers un objectif (un flanc à conquérir, un toit à disputer, un tunnel discret à arpenter, etc.). Certaines maps « serrent » volontairement le champ de bataille pour favoriser les combats d’infanterie à moyenne distance, d’autres laissent la place aux véhicules, sans jamais tomber dans le grand vide désincarné qu’on a pu trouver dans le passé. On sent que les développeurs ont joué à leur propre jeu, qu’ils savent très bien où les joueurs vont camper, où les blindés peuvent mener les débats, et comment il est possible de tout rééquilibrer en tirant parti de chaque classe et engin.
Détruire pour mieux jouer : la destructibilité comme langage
S’il y a un autre point où Battlefield 6 m’a fait décrocher un sourire de gosse, c’est bien la destructibilité. On connaissait déjà la capacité de la série à faire s’écrouler un immeuble de temps en temps. Sauf qu’ici, on franchit un vrai cap. Les façades se désagrègent, les planchers cèdent, les couvertures volent en éclats, et les cartes évoluent réellement tout au long de la partie ! Toutefois, la destructibilité des bâtiments dans BF6 ne contribue pas seulement au spectacle : c’est avant toute chose un langage de gameplay.

En effet, quoi de mieux que de faire sauter un mur pour ouvrir un nouvel angle de tir ? Pourquoi ne pas détruire le rez-de-chaussée d’un bâtiment pour déloger les snipers qui se cachent à l’étage ? En mode « Conquête », il m’arrive fréquemment de raser une maison entière à l’aide d’un char d’assaut léger pour empêcher l’ennemi d’y tenir une position décisive. En bref, les différents éléments destructibles demandent une vraie adaptation : un coin qui est sûr au début d’une manche ne le sera plus forcément dix minutes plus tard. Résultat : chaque partie a ce petit parfum d’imprévu qu’on attend d’un jeu vidéo Battlefield.
Progression et personnalisation : la carotte bien juteuse
Bon, je me dois d’être honnête avec vous, une grande partie de l’addiction durant mon test de Battlefield 6 venait du système de progression. Battlefield 6 est en effet conçu comme une gigantesque machine à récompenses, avec des armes, des viseurs, des accessoires, des skins de soldats et de véhicules à débloquer dans tous les sens ! La bonne surprise, cela dit, c’est que le jeu évite le piège du grind absurde : en jouant « normalement », sans tryhard outrancier, on débloque régulièrement de nouveaux joujoux, assez vite pour avoir l’impression de progresser, assez lentement pour que ça nous donne envie de revenir.

En ce qui concerne les skins et éléments purement cosmétiques, ceux-ci sont évidemment au cœur d’une monétisation très moderne, battle pass à la clé. En bref, on sent le modèle « jeu-service » à plein nez, avec ses menus chargés, ses onglets qui clignotent, ses packs promotionnels un peu partout. Ce n’est pas du pay-to-win, mais disons que la surcouche commerciale manque parfois de discrétion. J’aurais aimé légèrement plus de sobriété et un peu moins d’incitations déguisées à repasser à la caisse, même si ça reste correct.
Test de Battlefield 6 : que vaut le battle royale REDSEC ?
Bien sûr, je profite de ce test de Battlefield 6 sur PS5 Pro pour vous parler de REDSEC, le mode star qui accompagne le multijoueur traditionnel. Pensé comme un battle royale à part entière, jouable gratuitement et connecté à la progression du jeu principal, le mode REDSEC transpose le gunplay de Battlefield 6 dans des affrontements à grande échelle où la dernière escouade debout rafle la mise. Sur le papier, l’idée est excellente : destruction à foison, véhicules, classes complémentaires, zones qui se referment, le tout sur de vastes cartes hybrides mêlant ville, zones industrielles et campagnes. En pratique, REDSEC est franchement plaisant. Les combats nerveux et la destructibilité donnent des situations qu’on ne voit nulle part ailleurs, et les parties peuvent basculer en quelques secondes sur une action collective bien menée. J’ai adoré ces fins de partie où tout le monde se tasse dans quatre immeubles en ruine, où chaque grenade peut faire s’effondrer un étage entier, où chaque hélico devient à la fois une bénédiction et une cible vivante…

Mais là où le mode déçoit un peu, c’est sur son identité… Forcément, REDSEC emprunte beaucoup aux cadors du genre, jusqu’à reprendre certaines idées de loot ou de cercle de réduction, sans proposer pour l’instant la petite trouvaille qui le rendrait incontournable. C’est un excellent complément, une porte d’entrée parfaite dans l’écosystème du jeu, mais on sent qu’il lui manque encore ce fameux « twist Battlefield » pour s’imposer comme un passage obligé des soirées entre potes. Cela dit, ceci n’est peut-être que partie remise…
Les balles perdues : ce qui fâche malgré tout…
À force de multiplier les parties pour ce test de Battlefield 6 sur PS5 Pro, certains défauts reviennent comme un boomerang. Le premier, assez classique, c’est une campagne solo très dispensable. Elle existe, elle coche les cases, elle permet de se mettre la maniabilité en main, mais elle ne raconte pas grand-chose de mémorable. Le scénario est téléphoné, les personnages peu marquants, les situations vues mille fois : en gros, on sent que le cœur du budget et de l’énergie se trouve ailleurs. Battlefield 6 n’est pas un FPS narratif…

Le second tient à la philosophie « jeu-service » déjà évoquée un peu plus haut. Entre les menus assez chargés, les défis quotidiens, les récompenses saisonnières, les passes premium et les boutiques qui sont amenées à changer assez régulièrement, la surcouche peut franchement fatiguer. Parfois, on finit par passer plus de temps à naviguer dans les interfaces qu’on ne le voudrait, alors que le cœur du jeu (le champ de bataille quoi !) se suffit largement à lui-même. Pour terminer, on ne peut pas totalement ignorer quelques déséquilibres ponctuels : certaines cartes favorisent un peu trop (ou à l’inverse, presque jamais) les véhicules, certaines armes dominent clairement la méta le temps d’un patch, et les nouveaux venus risquent de souffrir au milieu d’une communauté déjà très affûtée. Je dois admettre que Battlefield 6 reste un jeu exigeant, punitif, qui ne fait pas beaucoup d’efforts pour prendre les débutants par la main. Je trouve cela vraiment dommage…
Au terme de ce test de Battlefield 6 sur PS5 Pro, je peux le dire sans détour : Battlefield est, enfin, redevenu une valeur sûre du FPS multijoueur. Le jeu réussit ce mélange rare entre réalisme, spectacle et lisibilité, porté par un level design inspiré, une destructibilité jouissive et un team play qui retrouve toute sa place. On a vraiment du mal à décrocher, et chaque session se transforme en succession d’anecdotes qu’on a envie de raconter aux copains. Cela ne fait aucun doute, Battlefield 6 est l’un des meilleurs jeux de 2025 !
La note de la rédaction
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Contenu - 8.5/10
8.5/10
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Gameplay - 9/10
9/10
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Graphismes - 9/10
9/10
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REDSEC - 7.5/10
7.5/10
Les plus et les moins
✔️ Gameplay ultra-nerveux, réaliste et terriblement addictif !
✔️ Équilibrage réussi des classes, des armes et des véhicules.
✔️ Maps intelligentes favorisant le team play et la destruction.
✔️ Système de progression très motivant, si ce n'est gratifiant !
✔️ Mode REDSEC plutôt fun à jouer, mais à dose raisonnable.
✖️ Campagne solo toujours aussi dispensable et vite oubliée...
✖️ Surcouche « jeu-service » assez envahissante par moments.
✖️ Jeu exigeant et punitif, peu accueillant pour les débutants.










Une réponse
Je me doute que le solo est juste là, pour dire qu’il y en a un .
Le coeur d’un FPS, c’est le jeu en ligne. Je rejoindrai le champs de bataille à un moment donné.
Je vais encore soigner les bléssés comme d’habitude, c’est souvent mon rôle, je suis une véritable infirmière ^^