Le mois dernier, Éric m’a envoyé un message pour me dire qu’il avait un jeu à me faire tester. Enthousiaste, il m’a même dit « ne regarde pas de quel jeu il s’agit, comme ça, ça te fera une surprise ». Immédiatement, mon esprit s’est mis à bouillonner ! De quoi pouvait-il bien s’agir ? C’est probablement un jeu incroyable, indubitablement une pépite au vu du mystère dont il a voilé ce nouveau test, sans aucun doute. Heureux comme un orphelin récemment adopté à Noël, j’ai allumé ma PS4 et je m’apprêtais à déballer mon cadeau. Et là, je me suis rendu compte avec horreur que j’avais été adopté par la belle-mère de Cendrillon, en plus cruelle. Bienvenue pour ce test de 8-Bit Armies, lequel a été réalisé à partir d’une version éditeur généreusement envoyée par Ak&Co PR. Merci à eux !
Test de 8-Bit Armies : la magie de la guerre
Premièrement, il convient de mentionner qu’il s’agit d’un jeu de stratégie, sur console qui plus est : un genre qui ne fait pas partie du tout de mes préférences, parce que j’ai souvent l’impression qu’il s’agit moins d’un jeu de stratégie que d’une course à l’accumulation de ressources pour créer une armée gigantesque, pour ensuite se la jouer rouleau compresseur sans trop regarder ce que l’on attaque. Dans 8-Bit Armies, le scénario semble inexistant. En gros, les devs se sont dits : « Bon, c’est un jeu de stratégie, on va faire deux armées, et elles vont se taper sur la tronche ».
Ce à quoi un testeur a rétorqué : « Mais pourquoi est-ce qu’ils s’affrontent, serait-ce le résultat de querelles intestines qui auraient grignoté peu à peu la confiance des deux parties, les poussant à s’investir dans un conflit meurtrier et patricide ? ». Avec un regard de lundi 6 heures du mat, les devs ont simplement répondu : « Ben heu… C’est la guerre en fait… », réponse équivalant au « C’est magique, ta g***** ! » des pires maitres du jeu de notre histoire.
Donc pas de scénario. Une fois le jeu lancé, une autre chose est claire : Minecraft a infiltré tous les domaines, pire que les chats sur Youtube. En effet, 8-Bit Armies est un jeu doté de graphismes à la Minecraft. Personnellement, je n’ai rien contre l’utilisation de tels graphismes lorsque c’est justifié ou que cela donne une véritable identité au jeu. Mais ici, on se retrouve simplement avec un jeu de stratégie lambda, avec des graphismes pas folichons (il faut dire que j’en ai un peu marre aussi des graphismes à la Minecraft). Pour ne rien arranger, le jeu commence avec un didacticiel atroce. Le jeu vous bombarde de pavés illisibles. En effet, la taille de la police est tellement petite que j’ai eu l’impression de gagner 50 ans en 5 minutes à force de me rapprocher de ma télé en plissant des yeux.
Des contrôles contrôlés…
Par contre, je dois bien reconnaitre que les contrôles ont été bien pensés, même s’il n’y a aucune révolution ici. On utilise et pour accéder, soit au menu de construction des bâtiments, soit à la création de troupes. Pour les troupes, il suffit d’utiliser , ou pour lancer la création d’une unité, qui sera alors automatiquement ajoutée à l’escouade des ronds, des carrés et des triangles.
Les affrontements sont basés sur un système de forces et faiblesses : les trucs qui explosent sont forts contre les machines et les blindés, les balles sont fortes contre les unités d’infanterie, puisque, comme tout le monde le sait, l’être humain est particulièrement résistant à toute forme d’explosif. Bon ici, je chicane, cela permet d’ajouter un peu de stratégie dans les batailles, et ça marche plutôt bien.
En l’absence de scénario, le titre du studio Petroglyph Games est davantage orienté arcade. Le nombre de missions à remplir dans chaque faction n’est pas énorme, mais ces missions voient leur rejouabilité augmentée grâce à des objectifs supplémentaires à remplir lors des missions principales. Réussir la mission en moins de 3 minutes, terminer la mission sans construire une seule unité d’infanterie, détruire les ennemis avec une tasse de café dans une main et un cerf-volant dans l’autre. Bien que ces objectifs secondaires prennent rapidement des allures sisyphéennes et ressemblent parfois à du remplissage bête et méchant, dans une optique « arcade », ils se justifient.
Durant ce test de 8-Bit Armies, j’ai eu beaucoup de mal à dire s’il s’agit d’un bon jeu ou non. Si je devais rester objectif, je dirais qu’il ne s’agit pas d’un mauvais jeu, c’est un jeu plutôt moyen qui fait ce qu’il a à faire et qui utilise des mécaniques bien ancrées dans le domaine des jeux de stratégie de manière efficace. Cependant, si vous n’êtes ni un adepte des jeux de stratégie, ni un nostalgique des Command & Conquer, vous risquez de difficilement accrocher.
Conclusion : ce test de 8-Bit Armies montre que le titre de Petroglyph Games n’est pas un mauvais jeu, mais pas un jeu exceptionnel non plus. Les développeurs ont tablé sur la nostalgie et sur des mécaniques déjà bien huilées, et force est de constater que cela doit fonctionner pour les nostalgiques et les adeptes du genre. Cependant, l’absence de scénario et l’orientation somme toute assez arcade du titre pourraient en désarçonner certains, certains comme moi ! Les plus et les moins ✔︎ Des mécaniques qui fonctionnent bien. ✘ Des graphismes à la Minecraft.La note de la rédaction
✔︎ Un jeu de stratégie plutôt nerveux.
✘ Des objectifs secondaires répétitifs.
✘ Un peu de remplissage quand même...
✘ L’absence d’un scénario.
6 Responses
Ce genre de jeux devient rapidement un bon vieux fouillis quand des centaines d’unités s’engagent dans un combat rapproché… ici on doit observer une sacrée bouillie de pixels !
Je suis pas hyper fan du style minecraft mais je le trouve assez bien utilisé ici et l’ensemble est même assez propre. A voir au rendu dynamique mais les unités sont assez jolies en tout cas !
Le système de création rapide à l’air bien pratique car les menus et sous menus sur console ça devient rapidement ingérable ! Bon point de ce côté là.
Le gameplay à l’air efficace alors je pense que le jeu doit quand même être bien sympa !
A essayer !
Sincèrement, c’est vrai que les contrôles sont bien pensés. Tout va très vite, et on s’y retrouve direct.
Pour ceux qui aiment le genre, je pense que 8-Bit Armies est un bon choix.
Merci pour ton commentaire 🙂
Quel vaurien ce Eric ^^ ! C’est sûr que ce genre de jeux, ça passe ou ça casse. Moi personnellement je suis du même avis que Monsieur-Belette je trouve que le style Minecraft passe bien vu les images de ton test. Après j’avoue que ça doit être bordélique quand t’as des unités d’infanterie trop proches les unes des autres. Je note aussi que ce jeu est à bas prix, ce qui est un bon point.
Il est vrai que le style Minecraft passe bien (mais je fais une overdose). Il y a tellement de jeux qui surfent sur ces graphismes, et j’ai joué à bon nombre d’entre eux :p
Merci pour ton commentaire 😀
Je comprends ce qu’ils ont voulu faire, ils se sont dit tiens on va reprendre le style minecraft étant donné qu’il a fait un carton et on va redonner vie à un ancien jeu de stratégie à la command & conquer, comme ça on aura un double public, c’est un pari risqué. Vu que dans leur genre ni l’un, ni l’autre ne sont mauvais, difficile de juger. Quand je vois les bâtiments qui poussent de terre, cela me fait toujours penser à sim city, que j’aimais bien sur Amiga, créer des routes, amener l’électricité. Celui-ci on dirait la même chose mais en version armée. J’aime encore bien les couleurs. Je ne suis pas fana de minecraft , visuellement on ne peut pas vraiment dire que c’est un point négatif , c’est un style minecraft, moi perso je n’aime pas spécialement mais je trouve qu’ici pour ce petit jeu à l’ancienne, cela reste correct.
Test rempli d’humour, t’aime pas les enfants ou ^^, parfois des mots de vocabulaire que je ne comprends pas toujours , je ne sais pas où tu vas les chercher. ^^
Sim City, c’était le bon temps ! J’ai passé des heures à jouer à ce jeu. Enfin, ce que je préférais, c’était tout péter avec les catastrophes naturelles. C’était vraiment un bon jeu.
C’est vrai que les graphismes sont corrects, mais je fais vraiment une overdose de graphismes à la Minecraft.
Les mots de vocabulaire, je les sors de mon esprit torturé :p.
Merci pour ton commentaire, Stéphane 😀