Death Stranding est un jeu dont on a beaucoup entendu parler et qui a suscité beaucoup de curiosité de la part des médias, et pour cause, on retrouve des noms assez inhabituels dans un jeu vidéo, tels que Mads Mikkelsen, Léa Seydoux, Guillermo del Toro, Nicolas Winding Refn ou encore Norman Reedus. Mais au-delà de son casting haut de gamme, c’est Kojima Productions qui résonne le plus. Les papas de l’incroyable saga des Metal Gear ont toujours su se faire remarquer par leurs expériences vidéoludiques toujours particulières. Serait-ce également le cas de leur nouveau jeu ? Merci à Sony pour sa confiance inébranlable, laquelle a rendu possible ce test de Death Stranding, une exclusivité PS4 !
Test de Death Stranding : une histoire riche et originale
L’aventure se déroule dans un monde post-apocalyptique. Sujet amplement exploité dans notre culture sous différents angles (domination technologique, guerre, cataclysme…), il est ici question d’un événement surnaturel (aka le Death Stranding), qui a balayé la majeure partie de la population, qui tente désormais de vivre dans des abris pour se protéger des créatures qui hantent notre planète.
Nous incarnons Sam (merveilleusement interprété par Norman Reedus – le Daryl de The Walking Dead), un livreur en territoire hostile (et accessoirement fils de la présidente des États-Unis) qui va avoir pour mission de relier ces stations entre elles afin de reconstituer un semblant de civilisation. L’univers dans lequel nous évoluons est extrêmement riche et ne manque pas de s’attarder sur des détails (d’ailleurs, si vous êtes du genre à zapper les cinématiques, alors passez votre route !). Étant donné que ces cinématiques donnent des informations cruciales au fur et à mesure du déroulement de l’histoire, vous ne manquerez pas d’être surpris, enchantés, voire angoissés en découvrant le monde étrange qui vous entoure. Nous avons droit ici à des spectacles oniriques tout aussi magnifiques que dérangeants. En outre, une grande part de l’expérience est attribuée au développement psychologique des personnages (qu’ils soient principaux ou secondaires).
Des graphismes et une ambiance incroyables
Lors de ce test de Death Stranding, je dois dire que j’ai été vraiment stupéfait à la vue des premières images, car le travail de motion-capture effectué sur l’ensemble des acteurs est saisissant de réalisme. Sentiment certainement amplifié par le choix de l’homme au visage si marqué qu’est Norman Reedus (on peut dire que ce mec a vraiment « de la gueule »). Le mouvement des personnages et leur attitude générale sont si bien travaillés qu’il m’est arrivé (pendant certains longs passages cinématiques) d’oublier que j’étais en train de jouer à un jeu vidéo, et pas en train de regarder une série. Au niveau des décors, j’avoue avoir été moins conquis. Je pense que c’est dû en grande partie à leur côté vide (certes, c’est vrai que c’est l’apocalypse, mais bon) et surtout par la sensation de répétition, car même si la map est grande, j’ai tout de même l’impression que tout finit par se ressembler. Néanmoins, je pèse mes mots, car l’ensemble est tout de même soigné et magnifique ; c’est juste qu’en comparaison des détails accordés aux personnages, je suis un peu moins emballé.
L’ambiance quant à elle est vraiment excellente ! J’ai ressenti tout au long du jeu un mix entre un sentiment d’angoisse, d’anéantissement et d’espoir (un mélange émotionnel détonnant me direz-vous !). L’histoire, tintée de drame, mêlée à la confusion des personnages et à la lourdeur des tâches à accomplir dans ce monde hostile, met vraiment le joueur dans un état second. Petit aparté également pour ces beaux moments de balade à travers la nature qui sont sublimés par une bande-son incroyable, composée de nombreux morceaux tous plus merveilleux les uns que les autres.
Un gameplay audacieux, mais répétitif
Allez, il est temps de s’attaquer au cœur du problème : le gameplay. C’est le point qui a freiné de nombreux joueurs, et à ce que j’ai pu lire ou entendre, il en divise également plus d’un. Le principe de base du jeu est simple : il faut livrer des marchandises d’un point A à un point B. Le hic, c’est que les parcours se font majoritairement à pied, donc préparez-vous à avoir de longs passages où vous ne faites que marcher (pour les fanas de Skyrim, ça devrait aller). Mais ce n’est pas là le plus compliqué… La vraie difficulté vient du matériel que vous devez transporter, car pour le coup, le studio a joué la carte du « réalisme ». Oubliez Lara Croft qui vous porte cinq artefacts et trois shotguns dans un sac à dos grand comme un mouchoir de poche, ici, chaque objet que vous portez est accroché à différentes parties du corps de Sam. Ainsi, plus vous portez de poids, plus votre randonnée se ralentit, et suivant comment vous répartissez les charges, votre équilibre peut s’en trouver perturbé. Même si le principe est assez inédit, j’avoue que cette partie m’a beaucoup déplu. La gestion des sacs, la lourdeur des déplacements, les trébuchements intempestifs du perso… J’avais pour le coup vraiment l’impression de galérer comme si j’y étais, et ce n’était pas très plaisant. De plus, le jeu durant environ 50/60 heures, j’ai trouvé qu’il y avait un manque de variété dans les missions, et j’ai eu assez rapidement une impression de faire des tâches répétitives. Sur la deuxième partie du jeu, il y a quand même des évolutions (phases de combat ou même d’infiltration) mais celles-ci ne sont que d’un intérêt très moyen et d’un gameplay assez limité.
Autre particularité, pour le moins surprenante, notre héros porte… un bébé ! Eh oui messieurs, c’est le futur maintenant, la gestation nous est aussi possible ! Bon, blague (pas drôle) à part, Sam est relié à un bébé qui vit dans une sorte de couveuse mécanique (je vous laisserai découvrir le comment du pourquoi par vous-même). Son rôle ? Nous prévenir de l’arrivée des entités qui veulent nous anéantir. Une sorte de radar à monstre vivant quoi… Cependant, l’enfant est connecté à vous en permanence, et outre les visions qu’il impose à Sam à de nombreuses reprises, il va falloir faire attention à lui et surtout faire en sorte de ne pas trop trébucher, sinon… il se met à hurler dans le haut-parleur de votre manette ! Ma patience envers les enfants étant proche de zéro (généralement quand je vois plus de deux bébés dans le tram, je fais une crise d’angoisse), j’avoue avoir trouvé ce principe du jeu abominable. Surtout que pour réussir à le calmer, il faut littéralement le bercer avec votre manette… Point positif, ça formera tous les papas et mamans en devenir !
Dernier point original que j’aimerais mettre en évidence dans ce test de Death Stranding, et pour le coup vraiment sympathique (outre le fait que notre personnage ne puisse pas vraiment mourir) : la communauté en ligne. En effet, lors de votre aventure solo, il y a un détail assez cool : c’est l’entraide! Comment ça se concrétise ? Et bien vous avez la possibilité de construire sur votre parcours des structures pour vous aider à atteindre des endroits difficiles, et vous pouvez les laisser en place pour les autres joueurs ! Ainsi, on se retrouve des fois avec des échelles, des cordes d’escalade, voire des ponts, gentiment mis en place pour nous faciliter la tâche. Un petit coup de pression sur le pavé tactile enverra un « like » au joueur qui l’a construit ! Sympa les copains !
Pour conclure ce test de Death Stranding, je dirais que le nouveau jeu d’Hideo Kojima est un titre correct. L’ambiance, l’histoire, les graphismes sont tellement bons que l’aventure va vous marquer comme peu de jeux ont réussi à le faire. Cependant, côté gameplay, j’avoue personnellement ne pas avoir vraiment été en pleine extase, et parfois même m’être clairement ennuyé. C’est un jeu très complet, il y a énormément de choses à découvrir et différentes phases de jeu à explorer (je ne peux pas toutes les aborder dans ce test), mais ce qui est sûr, c’est que je recommande à tout le monde de l’essayer. C’est typiquement un jeu qui se vit en tant que joueur et qui divisera les avis suivant la sensibilité de chacun. En gros, c’est un jeu made in Kojima.
Les plus et les moins ✔︎ L'ambiance particulière. ✘ Gameplay répétitif, peu agréable.La note de la rédaction
✔︎ L'histoire très intense !
✔︎ La richesse de l'univers !
✔︎ Les graphismes superbes.
✘ Des longueurs en veux-tu, en voilà.
✘ Le bébé ! Pourquoi un bébé ??!
9 Responses
Les mondes ouverts, c’est la problématique comment réussir à les remplir sans répétitivité, pour le moment cela semble impossible. Je ferai comme assassin’s creed , jouer à petite dose et parcimonie pour ne pas avoir une overdose du jeu.
Je prends note « couper le haut parleur de la manette » et y a pas moyen de couper le cordon ? snif ^^
Il a un gros souci avec les longueurs, déjà le cas sur Metal Gear Solid, cinématiques sur cinématiques….30 minutes ce sont écoulées, on peut y jouer « chouette », de bonnes qualités mais bon…trop long, seul Metal Gear Solid 3 avait le juste milieu et c’est pour cela qu’avec la jungle, il est mon préféré de la série mais si j’ai beaucoup aimé les bonnes idées implantées dans le 1er épisode…enfin c’est du Kojima.
Un point amusant et intéressant, les autres joueurs qui laissent des échelles et cordes, ça c’est pas mal, d’ici à ce que je le prenne, le paysage sera recouvert d’échelles lol.
Haha, oui je sais pas trop comment ils vont gérer le flot de constructions laissées par les autres joueurs, sinon ça peut vite être le bordel ^^
J’ai fait le jeu et je rejoins ta note, je lui aurais mis 15/20. Par moment on a envie de lâcher le jeu mais quand on fait l’histoire en ligne droite, là le jeu vaut le coup. J’en ressors que le jeu est vraiment bon,beau, une histoire très bonne aussi. Les défauts du jeu, trop de commande inutile, trop de longueur qui est son pire défaut depuis toujours dans les cinématiques. Maintenant le jeu est top, on ne s’ennuie pas , on peut dire qu’il a du talent ce gars. Il fallait y jouer pour se faire un avis et les personnes qui en disent du mal, sont à côté de la plaque.C’est un univers unique.
Hmmmm c’est un jeu qui divise. Mais dans l’ensemble j’ai lu beaucoup d’avis très favorables. Le gameplay est lourd mais ça ajoute au réalisme, comme si tu ressentais la pression infligée sur les épaules du « transporteur » (enfin j’utilise cette metaphore parce que j’imagine que c’est le sentiment qu’ont cherché à créer les dévs).
Je pense que c’est la dernière exclu que nous avons droit sur PS4. Ghost of Tsushima et TLOU2 je les vois que sortir sur PS5 enfin j’espère comme ça j’ai le temps de finir tous mes jeux en cours !
Oui, c’est un bon jeu dans l’ensemble, mais la lourdeur du gameplay m’a pas mal coupé l’envie d’avancer à plein de moments. Sentiment mitigé quoi !
Un jeu d’ambiance à découvrir quand le prix sera descendu !
Exact !
Merci pour cet avis très complet. Honnêtement, je ne compte pas jouer à DT pour l’instant, mais bien sûr, le jeu m’intrigue énormément. Les graphismes et l’histoire ont l’air palpitant, mais je pense ne pas réussir à me faire à cet open world et surtout au gameplay. Par contre, il y a vraiment des joueurs qui zappent les cinématiques, y compris la première fois qu’ils font un jeu ? D: Quant à Skyrim, c’était beaucoup de marche, mais on avait aussi un cheval digne de spider-man, et énormément (peut-être trop) de points de téléportation, ahah.
Death Stranding continue à beaucoup m’intriguer tant il a l’air original et pas mal unique sur bien des points. L’aspect communauté m’intrigue aussi, tout comme le scénario. Je pense vraiment y jouer un de ces jours, même si je m’attends à tout ce que ne me plaise pas.C’est ça qui me fascine dans le jeu video, comment certains arrivent vraiment à créer des expériences uniques. Ca a l’air d’être le cas ici,…mais je vais aussi criser face au bébé je pense! Merci pour ce test qui permet enfin de se faire une idée plus précise du jeu, avec ses hauts et ses bas.