Daymare: 1998 est un survival-horror old-school mettant en scène plusieurs personnages au fil de différents chapitres. Développé par Invader Studios et Interceptor Entertainment (Rad Rodgers, Duke Nukem, etc.), il est initialement sorti sur PC en 2019 puis sur PlayStation 4 et Xbox One le 28 avril 2020. Ce fut compliqué pour moi de rédiger le test de ce jeu, car je vais devoir vous expliquer pourquoi vous ne devez pas l’acheter… J’ai eu la malchance de le tester sur Xbox One X à partir d’une version commerciale. Bref, voici mon humble test de Daymare: 1998.
Test de Daymare: 1998, le Resident Evil du pauvre
Vous l’aurez compris, je n’ai aucunement aimé le jeu. J’ai pu streamer une partie de l’histoire sur ma chaîne Twitch, et l’avis global reste unanime : c’est bâclé. L’histoire commence sur une cinématique peu rythmée et aux graphismes limités. Les personnages n’ont aucun charisme, les mouvements ne sont pas fluides et les dialogues sans intérêt. Invader Studios et Interceptor Entertainment ne sont pas de gros studios, certes, mais quand même, nous sommes en 2020 !
Pour la petite histoire, en 2018, des programmeurs italiens avaient développé une démo de Resident Evil 2 tout en utilisant la caméra à l’épaule typique de Resident Evil 4. Plus tard, Capcom leur demanda de tout arrêter, car ses équipes travaillaient déjà sur le remake dans leur propre studio. Invité par le studio japonais à Osaka, l’équipe de développeurs repart avec un nouveau projet complet : Daymare: 1998. Mais il ne suffit pas d’une belle histoire pour faire un bon jeu !
R.I.P l’originalité !
Lors de ce test de Daymare: 1998, j’ai commencé l’aventure en tant que membre de l’équipe H.A.D.E.S. (Hexacore Advanced Division for Extraction and Search) sans foi ni loi, chargée de récupérer un échantillon de virus dans un laboratoire où une expérience a mal tourné (le coronavirus, tout ça, tout ça…). Vous verrez tellement de similitudes avec Resident Evil que cela deviendra compliqué de ne pas faire dans la comparaison, tant ce départ fait penser au scénario de Hunk dans Resident Evil 2. De là, vous incarnerez différents protagonistes de l’histoire comme Samuel, un garde forestier pris d’hallucinations ou bien Raven, un autre membre d’H.A.D.E.S. L’idée de base, qui est de tisser un scénario entre ces protagonistes afin de les regrouper, est bonne, mais le rythme et le développement des personnages dans Daymare: 1998 est chaotique. On retrouve bien les codes habituels du survival-horror de l’époque, mais on aurait aimé une prise de risque avec de nouveaux éléments dans une volonté d’hommage et de clins d’œil aux piliers du genre.
Daymare aurait pu être très bon mais…
Il est l’heure d’entrer dans le vif du sujet : pourquoi Daymare est si moyen ? Outre le fait que l’équipe de développement ne soit composée que d’une dizaine de personnes, le jeu est quand même réalisé avec le moteur Unreal Engine 4 qui, je vous le rappelle, fut aussi utilisé pour le développement de l’excellent Final Fantasy 7 Remake. Nous en sommes quand même loin niveau graphismes.
Les déplacements des personnages sont très lourds, ce qui s’avère dérangeant vu que certains zombies ont tendance à être plus vifs. Le système de rechargement des armes n’est pas du tout instinctif : il faut d’abord trouver une arme, puis un chargeur, puis des balles, pour ensuite les combiner dans l’inventaire et enfin recharger. Tout cela en plein fight, comme dans Generation Zero ! Une fois dans votre menu, le jeu ne se met pas en pause et les ennemis continuent de vous attaquer ! Durant mon test de Daymare: 1998, j’ai trouvé énormément d’easter eggs liés à la pop culture, pas toujours en rapport avec le monde de l’horreur, ce qui tend à casser l’immersion déjà peu présente dans le jeu…
En parlant d’immersion…
Comme indiqué précédemment, l’immersion n’est pas vraiment au rendez-vous. Celle-ci est cassée par un gameplay assez lourd et par des ennemis beaucoup trop similaires. Je n’ai croisé qu’une dizaine de designs de zombies différents, et parfois même des jumeaux qui m’attaquaient en même temps. Les cadavres qui jonchent le sol se ressemblent tous, l’animation des zombies qui vous choppe est toujours la même, et les screamers sont souvent bugués derrière une porte. Combien de fois ai-je pu voir le bras du zombie passer à travers la porte avant même de rentrer dans la pièce…
Les développeurs ont tellement voulu rendre hommage à Resident Evil qu’ils en ont trop fait. Cela ressemble à une pâle copie surtout quand on voit certaines énigmes qui existaient déjà, comme celle de la fontaine dans RE1, par exemple. Il faut savoir que des affiliés à la série horrifique de Capcom se sont greffés au projet : Kazuhiro Aoyama (réalisateur de Resident Evil 3: Nemesis), Satoshi Nakai (designer sur Resident Evil: Code Veronica X et Resident Evil Zero) ou encore Yoshiki Okamoto (producteur sur Resident Evil) ainsi que Kenichi Iwao (scénariste sur Resident Evil et réalisateur de Parasite Eve II). Comment ont-ils pu laisser passer autant de défauts sur un sujet qu’ils maîtrisaient ?
Tout n’est pas à jeter dans Daymare: 1998
Daymare aurait pu être un excellent jeu… dans les années 2000. Hormis les nombreux défauts que je viens de citer, les énigmes du jeu sont parfois complexes, et de ce fait, la réussite de celles-ci est encore plus satisfaisante. Ce qui ne devait être au départ qu’une démo gratuite d’un pseudo-remake de Resident Evil 2 a vu le jour sous la forme d’un jeu indépendant. Les développeurs ont au moins eu le mérite d’être allés au bout de leur projet et pour cela, je leur tire mon chapeau ! Peut-être les fans de la première heure de survival-horrors à l’ancienne trouveront-ils leur bonheur dans un jeu qui n’est pas aussi simple que ceux sortis récemment ? La durée de vie est aussi plus longue que dans un Resident Evil, ce qui reste selon moi un point positif ! Vous aurez en moyenne une quinzaine d’heures de jeu si vous prenez le temps de vous stuffer et de visiter les différents lieux proposés.
Les amis, je ne vous cache pas que je ne finirai pas le jeu à 100 %, car le résultat est loin de la hype que j’ai eue en découvrant le trailer. J’ai attendu le jeu sans me spoiler, mais j’aurais peut-être dû… Le jeu n’est pas « mauvais » en soi, il en fait juste trop. Je vois Daymare: 1998 comme un jeu inspiré des grands, mais sans en avoir les moyens, ce qui le dessert fortement. Je remercie mes amis et followers de Twitter qui m’ont fait part de leur avis global sur le jeu, ce qui a permis d’appuyer mes premières impressions. Pour les fans du genre, vous pourrez le trouver aux alentours d’une trentaine d’euros sur les différentes consoles. Maintenant, vous êtes avertis, c’est à vos risques et périls ! Je serais curieuse d’avoir votre avis en commentaire si vous avez testé le jeu, surtout si vous trouvez en contrepartie plus de points positifs que moi. À bientôt ! Les plus et les moins ✔︎ Durée de vie élevée pour un survival-horror. ✘ Graphismes datés.La note de la rédaction
✔︎ Grosse prise de risque !
✔︎ Vive le fan-service !
✔︎ Prix très abordable.
✔︎ Énigmes diverses et souvent complexes.
✘ L'immersion trop peu présente.
✘ L'inventaire trop brouillon.
✘ Arsenal extrêmement limité.
✘ C'est pas fou en vrai...
6 Responses
Je ne connaissais pas mais dans le trailer , on voit de suite que les personnages sont en plastiques et ça c’est pas bon du tout quand ça saute aux yeux comme ça, après l’ambiance n’a pas l’air mauvaise. Même pour les bons jeux, les cinématiques, les passages rapides d’un plan à l’autre. Et puis avec tout ce que tu dis 30 euros ça me parait cher. Pas bête de vouloir imiter , même avec des graphismes moins top, ou le faire dans une sorte de BD en 2D sans aller faire de la 3D. Il faut pas se décourager, regarder ce qui se fait comme jeux indépendants et mixer avec du resident evil.
Il y a plein de sous jeux , imitant le style comme j’ai marqué à Coline, du cold fear etc, on sentait bien que resident evil était passé par là mais en proposant autre chose, sans que ces jeux-là soient parfait en soi, ils étaient pas mauvais sans jamais être un blockbuster pour autant mais ils valaient la peine et le plaisir d’être parcouru.
Entièrement d’accord avec toi mais j’essaye de sortir de ma zone de confort en laissant la chance aux jeux indés de faire palpiter mon cœur. Ce ne fut pas le cas cette fois-ci, tant pis !
Merci pour ce test !
En ce moment ce jeu est bradé et j’ai hésité à la prendre mais ton test vient confirmer ce qui me faisait douter… il y a beaucoup de jeu avec cette thématique donc autant passer du temps sur les meilleurs.
Les graphismes qui font peur c’est peut être voulu pour un survival-horror…
Personnellement de base, je suis plus branchée jeux AAA. Je sais qu’il existe de fabuleuses perles dans le monde de l’indé mais je préfère mettre un prix plus élevé dans un jeu en sachant que le travail derrière est quali la plupart du temps. Je vais sûrement saigner RE3 Remake une fois The Last of Us 2 fini 😀
J’avoue ça donne pas envie tout ça… Et les graphsimes sont dégueu ? Mais il doit y avoir un budget restreint derrière. C’est la seule explication possible.
Oui c’est sûr ! C’est pour ça qu’il ne faut pas oublier que c’est une petite équipe mais bon …