Le Seigneur des Anneaux Gollum, vilain petit canard de la next-gen

Notre test du Seigneur des Anneaux : Gollum sur PlayStation 5, véritable jeu de la désillusion sur console next-gen...

Mon « précieux » nouveau test est là ! Bon, il fallait bien que je la fasse, celle-là… Grand fan de la saga Le Seigneur des Anneaux, quelle ne fut pas ma joie d’apprendre qu’un jeu allait sortir sur l’infâme et charismatique personnage de Gollum. Après une petite attente (le titre avait été annoncé en 2019), j’ai enfin pu mettre mes mains dessus (le jeu, pas Gollum… beurk !). Merci au studio Daedalic Entertainment et à l’éditeur Nacon de nous avoir envoyé leur nouveau bébé pour réaliser ce test du Seigneur des Anneaux : Gollum.

Le Seigneur des Anneaux : Gollum, ou l’œil de Sauron

Comme vous vous en doutez au vu du nom du jeu, vous incarnez l’étrange créature qu’est Gollum. Les scénaristes ont choisi d’ancrer l’histoire du Seigneur des Anneaux : Gollum entre le moment où ce dernier a découvert l’anneau et la période du début de la trilogie.

Gollum, un personnage perché, au sens propre comme au figuré…

Après une cinématique montrant un interrogatoire mené par Gandalf, nous sommes transportés dans un flashback, dans la peau de notre cher Gollum emprisonné dans la forteresse de Barad-dûr. Vous allez donc devoir mener la belle vie d’esclave, entre gestion de tâches ingrates (s’occuper du bétail, récolter les dogtags sur les cadavres des ouvriers) et harcèlement moral (les orques et nos compagnons de cellule nous mènent la vie dure). Évidemment, notre « héros » planifie également son évasion et va chercher à tisser des alliances afin de réussir à sortir de cet enfer.

Attention, Gollum est dur en affaires, il ne rigole pas !

Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est le combat mental entre Gollum et Sméagol qui intervient à plusieurs moments du jeu. En effet, si vous connaissez un peu l’univers de la saga, vous savez que Gollum est un être très perturbé par un conflit entre les deux personnalités qui l’habitent. Ainsi, que ce soit dans certaines interactions avec des personnages ou certains moments particuliers, vous avez le choix de répondre en utilisant l’une ou l’autre des personnalités. Ce choix, parfois forcé, pourra avoir une influence sur l’histoire du jeu. Quelle que soit votre décision, vous entrerez dans une phase de débat avec l’autre personnalité. Avec des réponses à choix multiples, vous allez devoir convaincre Gollum ou Sméagol que la décision prise est la bonne. Ces phases-là sont vraiment intéressantes car elles nous permettent de rentrer profondément dans la psyché de la créature. Et croyez-moi, c’est un sacré bordel ! L’histoire, qui est divisée en dix chapitres, évolue donc à mesure de vos choix et vous amène dans des décors variés et des intrigues différentes.

Vous êtes plutôt Gollum ou Sméagol ?

En lançant le jeu, je dois vous avouer que j’ai été assez déçu par le rendu visuel. Peut-être était-ce accentué par le fait que je venais de passer cinquante heures sur le sublime Hogwart’s Legacy, mais c’est sûr qu’il n’y pas de comparaison graphique possible entre les deux. Malgré la diversité des lieux que vous allez traverser (prison, domaine des elfes, cavernes, montagnes), je dois dire que l’esthétisme des décors n’a pas été très soigné. Les jeux de lumières sont quasi-inexistants, les formes des paysages sont un peu trop cubiques et les textures font penser aux premiers jeux PS3… Le personnage principal, lui non plus, n’a pas eu le droit à un joli traitement. Visage chelou, mouvements du corps très figés… Et je ne vous parle même pas de l’aspect répugnant des personnages secondaires que l’on dirait sorti tout droit d’un jeu de PS2. Pour finir, j’ai également envie de me plaindre par rapport au design du jeu. Que ce soit les menus, les phases de choix (comme dans mon screen du dessus) ou encore les interactions : même constat, c’est d’une pauvreté désastreuse. Honnêtement, avec une franchise qui pèse aussi cher et une récente série sur Amazon Prime aux visuels ultra-propres, cela a été pour moi une véritable déception de constater que les graphismes du jeu sont aussi cheap.

Gollum face à la pauvreté des décors du jeu vidéo qui lui est dédié…

Qu’est-ce qu’il fait ? Stupide Hobbit joufflu !

Pour l’instant, vous devez vous dire en lisant ce test du Seigneur des Anneaux Gollum : « Okay, l’histoire est cool, mais les graphismes pas top, le jeu s’en sort pas trop mal alors ? ». Eh bien non, nous n’avons pas encore fait le tour du jeu dans ce test du Seigneur des Anneaux : Gollum. À présent, parlons du gameplay, probablement le principal point noir du jeu. Il faut savoir que le titre repose sur deux mécaniques de gameplay majeures : plateforme et infiltration. Autant vous dire que ni l’un, ni l’autre, ne tient la route !

Ceci est une photo de moi, après avoir recommencé le même saut une cinquantaine de fois.

J’étais pourtant content de pouvoir enfin mettre la main sur un jeu de plateforme à l’ancienne ; c’est vrai que le genre à plutôt disparu et que les seuls survivants sont malheureusement souvent trop enfantins pour m’intéresser. Par contre, la clé de la réussite d’un jeu de ce genre est à 90 % basée sur le côté jouissif du gameplay. Ici, je dois vous avouer que je n’ai pas joui… mais alors pas du tout. D’une part, le jeu est truffé de bugs, il existe même des walkthroughs en ligne qui expliquent comment les outrepasser. Le studio a d’ailleurs récemment adressé une lettre d’excuses aux joueurs en disant qu’un patch correctif allait sortir très prochainement. D’autre part, le gameplay est très rigide et répétitif. Gollum ne dispose pas d’énormément d’actions (il peut simplement courir, sauter et escalader), ce qui rend le tout vraiment basique. Les sauts s’avèrent souvent approximatifs, les touches réagissent mal une fois sur trois et les moyens d’atteindre certaines surfaces sont ultra-directifs (si le jeu a décidé que vous ne pouvez pas emprunter un chemin en particulier, il faudra utiliser un autre accès pour atteindre votre objectif). C’est donc avec beaucoup de frustration que j’ai évolué dans des parcours abracadabrantesques, recommençant en boucle aux mêmes checkpoints parce que Gollum ne voulait pas faire ce que je lui demandais de faire. Aussi, il y a pas mal de moments où l’on ne comprend pas où il faut aller. Le pointeur nous indique l’étape finale à atteindre mais pas le chemin à prendre. Notre « héros » est pourtant doté d’un « instinct » qui lui permet de savoir par où il doit passer, mais cette fonction est inutile la plupart du temps car elle ne s’active que par moment.

Heureusement que l’histoire du Seigneur des Anneaux : Gollum est sympathique !

Côté infiltration, le jeu s’en sort un peu mieux. Disons surtout qu’on est moins gêné par les bugs ! Cette phase, moindre par rapport à la plateforme, est néanmoins d’un ennui mortel. Déjà, elle n’a rien de révolutionnaire, il s’agit simplement de se cacher dans les herbes et de laisser passer les gardes, et dans de rares moments d’attaquer un ennemi par derrière. Ces passages sont eux aussi très scriptés et souvent sans intérêt. Le seul « bon élément » que j’ai trouvé dans ce désastre, c’est d’utiliser les bugs à mon avantage : rusher en courant (même si la jauge d’endurance est ridiculement petite) pour activer les prochains checkpoints sans avoir à attendre 2 heures que le garde finisse sa ronde.


Pour conclure ce test du Seigneur des Anneaux : Gollum sur PlayStation 5, vous aurez certainement compris que le titre de Daedalic Entertainment ne mérite pas les éloges. S’il y a tout de même assez d’éléments positifs pour que les fans comme moi s’évertuent à le finir, c’est avec beaucoup de frustration et d’énervement que je suis venu à bout de l’aventure. Certains confrères ont d’ailleurs donné au Seigneur des Anneaux : Gollum le titre de pire jeu de l’année, et même si j’ai apprécié certains des aspects proposés dans le jeu, en toute sincérité, je ne suis pas sûr d’avoir envie de les contredire…

La note de la rédaction
  • Gameplay - 3/10
    3/10
  • Durée de vie - 6/10
    6/10
  • Graphismes - 3/10
    3/10
  • Scénario - 7/10
    7/10

Les plus et les moins

✔︎ Le scénario plutôt sympathique.
✔︎ Le plaisir de se plonger dans l'univers de la saga.
✔︎ Les bonus : artworks et bande son !

✘ Le gameplay approximatif et dirigiste.
✘ Les nombreux bugs sur la version de sortie.
✘ Le criant manque d'originalité.

4.8/10

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7 réponses

  1. La Tolkienienne que je suis aurait les mêmes attentes, merci pour cette superbe analyse qui laisse perplexe. A l’occasion, j’y jouerai mais je préfère toujours relire tout depuis le Silmarillon pour me replonger dans ce monde merveilleux. Merci pour ce bel article et salut à tous avec bisouxxx de MiJo

  2. On ne critique pas la Playstation 2 non mais ^^

    Dommage alors, un simple jeu de plateforme soigné, même basique, ça l’aurait fait.

    Moi j’aime bien le personnage de Gollum , je ne savais pas qu’ils étaient deux dans la tête.

    Je sens qu’il va débarquer très vite sur le Playstation plus et en promo à moins de 10 euros comme les jeux qui font un flop.

    Snif alors

    1. Haha, pardon pardon !!! Pour moi aussi, la Playstation 2 c’est le Graal ♥. C’est juste qu’au niveau graphique, j’attendais mieux d’un jeu de Ps5. Oui, c’est sûr qu’il va être sur le PS+, pas besoin de te précipiter.

  3. Très bon test comme sait les faire JSUG, et qui répond à toutes les questions que les joueurs comme moi se posent ^^.

    Bon, je vais faire l’impasse dessus, c’est vraiment dommage parce qu’avec une licence comme Lord of the Rings on pourrait vraiment faire un jeu de ouf (au moins dans la même veine qu’Hogwarts Legacy puisque tu le cites dans ton test). J’espère que ce jour viendra perso.

  4. Aïe, c’est vraiment dommage car pourtant ils auraient pu faire quelque chose de chouette avec ce jeu, comme tu le montres avec la partie histoire et la dualité Gollum/Smeagol. Mais ça sentait quand même le jeu bien cassé à des années lumières et ton test le prouve bien objectivement et avec des arguments.

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