Test de Tunic sur PC : mystères, surprises et enthousiasme !

Notre test de Tunic sur PC : un jeu indé qui déborde de passion et d'idées originales, comment ne pas être conquis ?

Quand j’ai rejoint l’équipe JSUG et qu’Eric m’a demandé de faire une liste des prochaines sorties qui m’intéressaient, Tunic est le premier jeu que j’ai cité… C’était il y a un peu plus de trois ans, les seules informations que j’avais sur ce jeu tenaient en quatre mots (« Zelda avec un renard »), et tu ne peux pas savoir comme je suis ravie de pouvoir enfin te proposer ce test de Tunic aujourd’hui ! Eh oui, il a fini par sortir il y a un peu plus d’un mois, sur PC, Mac et Xbox, je crois pouvoir dire qu’il a fait beaucoup parler de lui et on va voir ensemble s’il est à la hauteur des attentes que j’avais placées en lui depuis des années ! Nous remercions l’éditeur FINJI et ICO Partners pour la confiance qu’ils nous accordent.

Test de Tunic : mon objectivité est portée disparue

Pour te donner un peu de contexte, Tunic est le bébé d’Andrew Shouldice : eh oui, comme Supraland ou Undertale, Tunic est le travail d’un seul homme (dans sa quasi-totalité), ce qui explique le fait qu’il soit resté en développement pendant sept ans. Comme je te le disais, j’ai d’abord été charmée par le design ouvertement inspiré de Zelda, et par l’aspect très mignon de ce renard, sans toutefois avoir la moindre idée de ce que ce titre allait proposer dans sa version finale. Il y a quelques mois, vaincue par la curiosité, je me suis lancée dans la démo qui était disponible gratuitement… Et je ne te cache pas que j’étais plutôt déçue : l’ensemble me paraissait un peu aride, trop lisse, presque désincarné. Il faut dire que cette démo proposait simplement de se balader sur la map en tuant des ennemis, on n’avait ni cinématique, ni scénario, ni véritable élément de progression. J’ai sagement interrompu l’expérience après quelques dizaines de minutes, en me disant qu’on verrait bien le résultat final mais en ayant au passage revu mes attentes à la baisse, juste au cas où.

tunic jsug
Un début qui peut sembler familier…

Et quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai lancé la version finale du jeu pour ce test de Tunic, il y a un mois ! Le produit fini est radicalement différent de ce que j’avais pu apercevoir, et autant te le dire tout de suite, je suis sur un vrai coup de foudre. Alors comme dans ma chronique de Knights and Bikes, attends-toi à un test de Tunic pas du tout objectif et surtout centré sur des éloges, des louanges et des paillettes partout. C’est bon pour toi ? Alors on y retourne !

Tunic : de quoi ça parle ?

En réalité, tu vas entrer dans ce jeu avec très peu d’informations. Le cadre est familier, tu devrais donc assez rapidement trouver tes premiers repères pour démarrer. Mais ne t’attends pas à ce qu’on te prenne par la main ! Ici, pas de PNJ sympathique qui t’explique comment utiliser le bouclier, le peu de texte que tu trouveras sera en grande partie illisible, il va donc falloir tâtonner, déduire, revenir en arrière et attendre de débloquer quelques maigres indices sur ta route pour enfin avoir une idée globale des mécaniques du jeu.

tunic jeu indé
Regarde-moi la beauté de ces décors !

Au niveau du gameplay, on est sur une bonne dose d’exploration, un peu de combat et quelques boss qui te donneront du fil à retordre : ne te laisse pas amadouer par les graphismes, la difficulté est plutôt corsée, et je suis morte bien plus souvent que ce à quoi je m’attendais ! Pour t’accompagner dans tes voyages, tu vas aussi tenter de reconstituer un livret d’aide dont les pages ont été dispersées sur la map. Il te sera précieux pour comprendre certaines mécaniques cachées, savoir quel chemin emprunter ou apprendre les faiblesses de certains ennemis !

Le livret, cette idée merveilleuse

Puisque j’ai mentionné le livret, autant qu’on s’y attarde tout de suite : c’est un élément formidable de ce jeu, il installe directement un côté insolite et original qui casse l’aspect classique de l’ensemble. Déjà sur un plan esthétique, il est fait avec le plus grand soin, dans un esprit rétro tout à fait charmant et nostalgique. Il s’inspire des vieilles notices des jeux The Legend of Zelda et Zelda II: The Adventure of Link (si tu ne me crois pas, va faire un tour sur l’article de Rock Paper Shotgun qui montre les parallèles en images, c’est passionnant !). Je dois dire que ce souci du détail me plaît énormément, et si d’autres jeux décident de reprendre cette mécanique, je signe immédiatement !

tunic xbox
Le fameux livret, dans toute sa splendeur !

Outre sa réussite visuelle, ce livret propose un vaste jeu de piste très ludique et addictif. Je le disais plus haut, il te faudra trouver les pages une à une (et pas forcément dans l’ordre !) pour en apprendre davantage sur les zones qui t’entourent et sur tes propres capacités. Parfois, une nouvelle page va te faire comprendre une mécanique à laquelle tu avais accès depuis le départ, parfois tu verras la carte d’un endroit que tu n’as pas encore découvert, parfois c’est en comparant les informations de plusieurs pages que tu vas finir par décoder des énigmes, dans tous les cas, tu vas éplucher cette notice jusqu’à épuisement et tu n’auras jamais fini d’y trouver de nouvelles pistes de réflexion.

Tunic : du mystère saupoudré de mystère

Un autre ingrédient essentiel de ce jeu, c’est les innombrables secrets qu’il renferme. Là encore, Tunic n’est pas allé là où je l’attendais, et le résultat est très, très classe. Déjà, l’histoire est un peu mystérieuse, avec certaines cinématiques et certains lieux presque ésotériques qui rompent une fois encore avec l’aspect très classique du départ et qui te font rapidement comprendre que tout va être bien plus touffu que prévu. Et puis, il y a ces aptitudes et des mécaniques que tu comprendras progressivement grâce au livret et à tes propres expériences. Il y a aussi ces salles que tu vas découvrir par hasard et que tu ne sauras pas du tout comment exploiter, et qu’il faudra réussir à retrouver quand tu auras enfin la bonne idée. 

tunic jeu
Un des lieux bien mystérieux dont Tunic a le secret…

Mais ce que je préfère, ce sont les passages secrets savamment dissimulés partout dans le jeu. Et tout ça grâce à une pirouette très maligne : dans ce jeu, tu ne contrôles pas la caméra, et elle te propose toujours le même angle de vue. Sans que tu t’en rendes compte, ça ouvre donc la porte à tout un tas d’angles morts, qui peuvent dissimuler des échelles, des grottes ou des chemins sinueux que tu ne découvriras que par leur autre extrémité. Et quand tu empruntes un de ces passages pour la première fois et qu’il t’amène dans une région que tu pensais connaître par cœur, tu ne peux que jubiler devant tant d’ingéniosité. C’est bien simple : le design de ce jeu me flingue le cerveau en permanence, et j’en redemande (et là aussi, si tu veux creuser la question, je te propose cette interview d’Andrew Shouldice en anglais, ou celle-ci en français). Au passage, j’ai adoré le speedrun commenté qui montre à quel point tout a été pensé pour que les joueurs puissent prendre des chemins de traverse, exploiter différemment les objets et parfois même être récompensés par des cadeaux rares s’ils atteignent certaines zones très tôt dans le jeu. Ce test de Tunic a été un régal !

Petit tour des défauts potentiels de ce test

Je vais quand même tenter de rendre ce test de Tunic un tout petit peu plus fair-play en te parlant des points qui peuvent chiffonner. Le principal souci que j’ai rencontré dans ma partie, c’est la maniabilité du personnage dans les combats : ton petit renard est un peu plus lourd qu’il n’y paraît, son temps de réaction laisse parfois à désirer, et j’aurais vraiment aimé un gameplay plus réactif. Face à la difficulté déjà bien sentie des différents boss du jeu, le côté un peu malhabile du héros en rajoute une couche dont je me serais bien passée, pour être honnête. Il faut aussi dire que je ne cours pas après les jeux qui insistent sur le die and retry, et le tout premier boss a déjà mis mes nerfs à rude épreuve. D’ailleurs, je n’ai pas encore terminé ma partie, je ne peux donc rien te dire sur la fin et j’ai encore quelques gros ennemis à abattre avant de crier victoire… 

Montagne
J’ai enfin battu ce boss, en frôlant la mort !

Un autre reproche qui est régulièrement fait à ce jeu, c’est la difficulté de ce dernier à identifier son public cible : les graphismes hyper mignons semblent s’adresser aux enfants, mais son niveau de difficulté vise un tout autre type de profil et peut vraiment prendre au dépourvu si tu ne te renseignes pas un peu à l’avance. Personnellement, cette dissonance apparente ne me gêne pas du tout, et je trouve au contraire que le mélange lui donne un sacré charme. Mais bon, tu as bien compris que je le défendrai coûte que coûte !


Bref, ce test de Tunic ne devrait laisser aucun doute sur mon verdict : je suis totalement conquise par ce jeu. À chaque niveau, dans chaque choix de design, on devine la passion folle qu’Andrew Shouldice a mise dans ce projet, et je suis tout simplement bluffée par la qualité générale du résultat. Il a l’air très bien parti pour marquer la scène indépendante comme d’autres titres cultes avant lui, et c’est tout ce que je lui souhaite ! Si on ferme les yeux sur les quelques soucis de maniabilité dont je parlais plus haut, tout est appréciable dans Tunic, de son univers coloré à ses musiques envoûtantes, de sa difficulté stimulante à sa multitude de secrets, de son originalité dingue à ses inspirations classiques joliment mises en valeur. C’est une magnifique nouvelle entrée au catalogue de FINJI, qui frappe très fort une fois de plus, après les excellents Night in the Woods et Chicory: A Colorful Tale. De mon côté, je garde bien en tête le nom d’Andrew Shouldice, pour suivre de près la suite de sa carrière, et si tu as déjà joué à Tunic, viens m’en parler dans les commentaires !

La note de la rédaction
  • Direction artistique - 10/10
    10/10
  • Gameplay - 8/10
    8/10
  • Scénario - 9/10
    9/10
  • Durée de vie - 10/10
    10/10

Les plus et les moins

✔︎ Charmant, magnifique, envoûtant.
✔︎ Une inventivité folle dans le design.
✔︎ Un jeu qui ne cesse de te surprendre.
✔︎ Savant mélange d'exploration et d'action.
✔︎ Si tu aimes les jeux de pistes, tu es servi !
✔︎ Les clins d'œil habiles à Zelda !

✘ Petit bémol sur la maniabilité du personnage.

9.3/10

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20 réponses

  1. Je l’avais remarqué mais il n’est pas sur playstation snif et je doute qu’il y débarque re-snif ^^
    J’ai commençé Hob et il est pas mal du tout, même s’il date un peu, il est plaisant à parcourir.

  2. Je vais te faire une confidence Coline, j’attendais ton avis avec impatience avant de me décider sur ce jeu, même si les critiques ont franchement l’air unanimes dans les vidéos et tests que j’ai regardé et lu. En tout cas en lisant ton test je suis content de voir que Tunic est plus qu’un clone de Zelda avec un p’tit renard tout mignon en guise de héros !

  3. Trop top, tes explications, comme toujours et bien sûr ça donne envie d’y jouer. Merciiii ma Coline et gros bisouxxx de MiJo

  4. Bonjour Coline, pourrais-tu m’aider ? J’ai joué à un petit jeu il y a quelques temps mais je ne parviens plus à me souvenir du nom… Il s’agissait de faire couler un cours d’eau le long d’une montagne, sur fond musical tout doux. On pouvait changer le niveau des roches. C’était une espèce de pixel art visuellement. Connais-tu ce jeu ? Bonne soirée ! C.

    1. Tiens, en voilà une excellente question… La mécanique et l’ambiance me fait penser à Old man’s Journey, mais je n’ai rien d’autre qui me vient en tête. Si j’ai une illumination, je te dis ! Et si tu trouves, ça m’intéresse 😀

      1. Merci quand même de m’avoir répondu, je ne perds pas espoir pour autant ! 😉

        Si tu as le temps, va voir Cult of the lamb, ce jeu devrait être énorme ; j’adorerai lire ta chronique dessus. 😉

        Bon jeu !

  5. J’ai commencé cette petite pépite avec beaucoup d’attentes.

    Au début, j’ai été un peu déboussolé car le jeu était trop vendu comme un zelda like. Ici point de villages et de pnj, point de narration textuelle (ou si peu).

    Mais l’attrait du puzzle game/exploration était néanmoins tellement bien amené que j’ai continué mes tribulations allant de découverte de gameplay en lieux mystérieux.

    Puis j’ai arrêté (à environs 1/4 du jeu), par manque de temps vu le niveau de difficulté sur le die & retry.

    Je m’y suis remis la semaine dernière après avoir vu qu’une option permettant d’être invulnérable était activable à n’importe quel moment.

    Alors ok, bien sûr ça enlève la difficulté liée au combats, mais ce n’est plus ce qui me donne du plaisir à jouer.

    Le jeu est donc bien pensé jusque dans toutes ses options, pour que tout le monde y trouve son compte et puisse apprécier la merveille de lvl design et d’aventure qu’est ce petit bijou (vive la 3D isométrique, Landstalker et LBA mes amours ^^) .

    Voilà, je tenais à partager cette information aussi pour souligner cette possibilité offerte, qui, clairement, vu la difficulté aura stoppé bon nombre de joueurs.

    1. Oui très juste, merci beaucoup de souligner ce point !! 🙂 On est d’accord que la difficulté peut être un frein à la découverte de ce petit bijou, donc toutes les options d’accessibilité sont vraiment bienvenues 😀 J’espère que le jeu te plaira jusqu’au bout !

      1. Pour l’instant j’ai fini la « mauvaise fin » (je pense, je me suis pas spoilé).

        Je reprendrai un peu plus tard pour le finir à 100%.

        C’est comme tout,il faut le temps pour tout faire.

        Je suis passé sur FAR (ref mutli test!!)

  6. Quel jeu fantastique! Pour moi de loin le meilleur jeu de cette année. Bravo pour votre test que je trouve bien écrit.

  7. Tunic est disponible sur PS4/5 c’est un jeu super.

    Je l’ai fini après presque 20h de jeu, il m’a tellement plus que je voudrais me mettre au speedrun de Tunic, si quelqu’un si connais pourrait-il me donner des conseil.

    1. C’est vrai qu’il a été porté sur PS4/5 depuis ! 🙂 Ooh, je pense que ça doit être un jeu passionnant à faire en speedrun, vu tout ce que le créateur a mis comme petites surprises pour les joueurs les plus rapides… J’imagine que la vidéo de speedrun commenté que j’ai mis en lien dans l’article peut être un bon point de départ ! 🙂

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