Les araignées sont des bêtes étranges qui ont le don de nous sortir de notre torpeur en nous plongeant dans l’horreur, alors même qu’elles sont censées être synonymes de bonheur. Quand j’en vois une, je fais tout ce qu’un vrai homme ferait ! Je pousse un cri suraigu (de guerre naturellement… hum, hum !) et je tente une capture tout en récitant mon mantra « Sielsortjsuimor, sielsortjsuimor ». Ces simagrées ne pouvaient plus durer, j’ai donc demandé une solution à Eric. « Mon ami, voici de quoi t’offrir du répit ». Un code pour un jeu ? Hmm, à voir. C’est parti pour une preview de Starship Troopers: Extermination, actuellement disponible en accès anticipé sur PC (Windows), et à terme sur les consoles Xbox ! Merci à l’éditeur Offworld Industries pour sa confiance !
Preview de Starship Troopers: Extermination d’un propos
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas Starship Troopers, il s’agit d’une franchise qui a fait ses débuts au cinéma en 1997. Le premier film castait Casper Van Dien et Denise Richards dans des rôles de militaires interplanétaires. Ils partaient à la guerre contre des « envahisseurs » extraterrestres sobrement appelés « arachnides ». Le premier film était tout simplement génial, en ce qu’il critiquait fort adroitement l’hypocrisie de la propagande militaire, voire sociétale, américaine.
Ainsi, on se trouve dans un monde qui fait un peu penser à Animal Farm de George Orwell, où le fonctionnement de la société est rythmé par les hauts faits de ses armées. Dès le départ, le spectateur est bombardé de propagande se faisant l’écho du nazisme du XXème siècle, le tout mélangé à l’obsession des États-Unis pour les héros et la guerre. Paul Verhoeven, le réalisateur, a frappé adroitement là où ça fait mal. Les soldats sont glorifiés, pour ensuite être massacrés comme du vulgaire bétail ; le film rejoue le traumatisme de la guerre du Vietnam d’une fort belle manière. Mais qu’en est-il du jeu ?
Eh bien, malheureusement, l’orientation du gameplay du jeu ne laisse pas de place à ce genre de considérations. Starship Troopers: Extermination est un FPS en ligne collaboratif jouable à seize joueurs. Comme le dit Karim Debbache dans son épisode 11 sur Les Affranchis, il est souvent difficile de faire un film anti-gangster, parce que les spectateurs finissent toujours par ressentir une forme d’empathie pour les personnages à l’écran. Il en va de même pour les jeux de guerre, dans lesquels il est difficile de faire adopter une perspective anti-guerre, puisque le gameplay oblige, la violence doit être un minimum fun. Personnellement, jamais avant The Last of Us Part II n’avais-je ressenti qu’un jeu rendait la violence détestable. Ainsi, l’univers de Starship Troopers perd son propos acerbe et toute sa dimension critique.
Les affrontements représentent, la plupart du temps, une manière facile de mettre de l’enjeu dans un jeu. Bien que je sois un peu déçu de la direction prise dans ce test, j’ai tout de même apprécié faire cette preview de Starship Troopers: Extermination. Le feeling des combats est particulièrement jouissif et nostalgique, puisque l’on retrouve cette impression d’être submergé par les arachnides, de participer à une vraie confrontation intergalactique.
Combats intergalactiques et arachnicide de masse
Starship Troopers: Extermination est actuellement en accès anticipé et n’est pas trop mal fichu. Les graphismes sont passables, et les parties à seize joueurs fonctionnent plutôt bien, mais il est nécessaire d’avoir une bonne connexion pour pouvoir vraiment profiter du jeu. C’est pourquoi utiliser un VPN pour Xbox pourra être une bonne idée à l’avenir pour bénéficier du meilleur débit possible. En effet, si les processus en arrière plan affectant la CPU ne sont pas liés à des surchauffes de processeur, c’est nécessairement la connexion Internet qui sera mise en cause. La bonne nouvelle sur PC, c’est qu’il est tout à fait possible de régler les chutes de FPS. Mais pas sur les consoles Xbox Series (malgré leur haut niveau de performances) !
Dans le jeu, d’un point de vue technique, on subit de temps à autre des freezes et des chutes de framerate, surtout en fin de game, puisque les joueurs et joueuses se retrouvent pris d’assaut par des centaines d’ennemis. C’est d’un chaos sans nom et, de ce point de vue, ça colle tout à fait aux massacres et à l’urgence que l’on voyait dans les films de la franchise.
Le principe est assez simple : le jeu vous propose différentes classes, à savoir assaut, support et défense. Chaque classe dispose de sa propre capacité. Les soldats d’assaut sont extrêmement mobiles et disposent d’un jetpack, les supports peuvent soigner leurs alliés et les ressusciter en moins d’une seconde, et les soldats de défense peuvent faire pop des petites forteresses pour empêcher les arachnides de passer. Au fur et à mesure des parties, on gagne de l’expérience et on peut progresser dans les classes respectives, qui ont ainsi accès à de nouvelles armes, grenades ou autres équipements.
Comme mentionné précédemment, ce titre ne propose pour l’instant que du PVE dans différents modes de jeu plutôt classiques : recherche et destruction, protection de points d’intérêt (principalement des bases), récolte de ressources, etc. La touche d’originalité réside dans un système de construction à la Fortnite qui est assez jouissif. Au fil des affrontements, notre équipe acquiert des ressources, ressources qui sont ensuite utilisées pour construire une base d’opérations que l’on finit généralement par devoir défendre.
On peut en effet construire des murs, des bunkers, des stations de recharge de munitions, installer d’énormes tourelles de défense, bref, on a vraiment l’impression d’avoir sa propre base. Pour le moment, il y a quelques maps disponibles relativement sympathiques, et dont certains joueurs connaissent déjà chaque recoin.
Et là, on arrive à ce qui fait véritablement le sel du jeu : la communauté. Pour l’instant, la commu de Starship Troopers: Extermination est assez bienveillante et fun. Tout le monde parle comme des soldats et utilise du vocabulaire militaire, en tout cas, pour une frange de la communauté encore nostalgique de la franchise. Personnellement, je ne parle pas pendant que je joue, mais les meilleures parties que j’ai disputées étaient celles où mon équipe communiquait beaucoup en mode roleplay.
Le jeu dispose de plusieurs modes de difficulté, ce qui permet d’apprivoiser les mécaniques de jeu et les différentes maps disponibles. Le mode facile nécessite de savoir prendre les commandes de base en main, il est possible de partir de son côté et de dézinguer des mobs à tour de bras. Une fois que l’on arrive en normal, il devient indispensable pour l’équipe de se coordonner et de savoir quoi faire. Ici, impossible de faire bande à part ; c’est souvent synonyme de défaite pour tout le monde…
Le mode normal voit apparaitre des modificateurs aléatoires, comme des arachnides avec plus de PV, plus rapides ou encore des phénomènes météo du style tempête de sable. Le mode difficile est du coup assez exigeant, et demande une bonne connaissance du jeu, et idéalement, une forme de communication avec ses équipiers pour faire face à tous les ennemis du bestiaire basé sur les monstres de la franchise. On a bien sûr les bébés arachnides et les arachnides classiques, mais également les bombardiers, les Gunners ou encore les Tigers, qui sont des grosses bestioles bien dégueulasses et tanky. Les modes normal et difficile requièrent de connaitre parfaitement les ennemis et de réagir au quart de tour quand un monstre spécial apparait.
À SURVEILLER DE PRÈS !
En conclusion, j’ai beaucoup aimé faire une preview de Starship Troopers: Extermination, même si l’on s’écarte un peu du matériau d’origine. Les affrontements sont jouissifs, le jeu présente une belle progression dans la difficulté, et les modes de jeu, bien que classiques, font très bien le taf. J’ai l’impression que ce jeu s’adresse avant tout aux adeptes de la franchise, donc si ce n’est pas votre cas, dépêchez-vous d’aller regarder Starship Troopers, ça vaut le détour !
6 Responses
Je ne suis pas chez Microsoft donc ^^
Comment ça tu ne communiques pas avec les autres joueurs, mais tu vas les faire perdre. Je fais comme toi, disons qu’on sait ce qu’on doit faire dans un jeu, on est capable de tenir la brèche tout seul donc voilà ^^
Et bien figures-toi qu’hier en ramassant des touffes de poils de mon chat en main, je n’avais pas vu qu’il y en avait une dedans, quand elle a bougé dans ma main, et ben je te dis pas la sale sensation que j’ai eue et oui on crie comme une fille ^^ la loose et pourtant elles ont plus peur que nous.
Mon chat est un super chasseur d’araignée, en générale elles n’ont plus beaucoup de pattes ^^
En plus c’est le moment qu’elles rentrent dans les maisons……
Un lapin armé d’une gatling me ferait moins peur , je ne sais pas pourquoi…
C’est assez incroyable ici, j’ai tellement d’araignée chez moi que je pourrais facilement faire un élevage. Enfin, on dit que quand on a des araignées chez soi, c’est que la maison est saine. Pas de souci, tout est sain xD
« Starship, arrête de Starshiper », je valide tellement ce jeu de mot XD, je suis fan
Fun fact, c’est un jeu de mots qu’on a trouvé avec ma compagne en brainstormant un titre haha
Mais attends je savais même pas que ce jeu existe !! Comment ça se fait ? Y a trop de sorties on passe à côté de trop de choses !
Starship Troopers je me rappelle très bien de ce film !! C’était trop bien ! Ah ah je vois que tu aimes bien les araignées toi aussi LOL
Du coup je me suis maté le trailer du film ça a bien vieilli 😅 Et ça nous rajeunit pas…
Eh bien je n’aurais pas su qu’il existait non plus si je n’étais pas sur TikTok. C’est en scrollant que j’ai vu des extraits, puis je suis tombé sur le compte du studio, et bam, ça a fait des chocapics.
Oui, Starship Troopers a bien vieilli, mais ça reste golden pour moi, il fait vraiment partie de mon top 3 en termes de films !