Une belle journée de juin, j’étais en train de profiter du non-soleil de Belgique et de mon doux syndrome post-traumatique causé par les mini-jeux de Mario Party VI: Rebirth. En pleine réflexion existentielle, j’attendais un évènement, un signe divin s’il le fallait, n’importe quoi pour oublier la chasse aux Chocobos et les séances de squat de Tifa. C’est là que le céleste Eric m’a contacté, il avait une surprise pour moi. Mon sang d’aventurier n’a fait qu’un tour, et j’ai naturellement immédiatement accepté. C’est donc parti pour un test de KAKU: Ancient Seal ; un grand merci au studio BINGOBELL pour sa confiance !
La question : tout est bon dans le cochon ?
Imaginez, vous lancez le jeu, et là commence une scène complètement décontextualisée où il y a un animal chelou, et un vieux barbu qui gueule on ne sait quoi sur un jeune homme mal endimanché. Non, je ne décris pas une émission de Cyril Hanouna, mais bien l’introduction du jeu que je teste pour vous aujourd’hui. C’est ainsi qu’a commencé mon test de KAKU: Ancient Seal. Le jeu fait le choix de nous plonger directement dans l’action sans plus de cérémonie. Et vous me direz, finalement, ce n’est pas plus mal !
À l’heure actuelle, je dois avouer que je n’ai toujours pas bien saisi certains pans de l’histoire du jeu. Je sais que Kaku, notre avatar, semble avoir faim puisqu’il course un petit cochon rose qui, après avoir failli se faire bouffer, décide de mettre toute considération de survie de côté et de devenir ami avec son bourreau. Ce cochon, c’est Piggy, et Piggy est un cochon magique, fidèle compagnon de Kaku pour une grande partie du jeu. Du reste, l’histoire est classique, vous êtes l’élu, vous devez sauver le monde, voilà, voilà…
Après l’introduction mouvementée, le jeu commence par des petites missions tutorielles, histoire qu’on ait une idée d’où on met les pieds. Les graphismes sont mignons, et font tout de suite penser à des jeux de plateformes comme Yooka-Laylee, et consorts. Il convient de préciser que le jeu a été en accès anticipé pendant quelque temps, et que sa sortie en tant que jeu complet date du 12 juillet. Dans l’accès anticipé, on apprenait alors à sauter, à attaquer, à esquiver, à sprinter, à gérer sa barre d’endurance, à lock les ennemis, à récolter des ressources, à crafter de l’équipement et des munitions élémentaires pour notre lance-pierre, à mettre des points de talent dans un arbre de compétences plutôt velu, à faire des super-attaques chargées, à réaliser des combos, à cuisiner et à paramétrer la suite Office 365, etc.
Bon, j’exagère, mais vous commencez à comprendre l’idée. L’accès anticipé de KAKU: Ancient Seal ressemblait à un monstre de Frankenstein du point de vue des mécaniques de jeu. La première impression de jeu de plateformes était en fait un leurre, il s’avère que les développeurs markètent le jeu comme un action-RPG plus proche de Stellar Blade que de Crash Bandicoot. Il y avait une légère dissonance entre les graphismes, les contrôles et le véritable core gameplay du jeu. Cependant, tout ceci a été corrigé de la plus belle des manières, et le jeu final est à tomber par terre.
Test de KAKU: Ancient Seal, dissonant et trébuchant
Sous ses airs de gentil jeu de plateformes se cache un jeu exigeant sur plusieurs plans. Premièrement, la récolte. KAKU: Ancient Seal est un titre assez dirigiste, en ce que tous les objectifs de quête sont représentés sur votre mini-map : aucun risque de se perdre et de tourner en rond pendant des heures sans savoir que faire. Au gré de nos balades, on peut récolter de nombreux composants différents, allant de plantes pour se concocter des objets de soin et d’endurance, à des minéraux servant à améliorer son équipement. La récolte est une part non négligeable du jeu. Sans récolte, impossible de progresser parce que les ennemis deviennent rapidement trop forts. Par rapport à l’accès anticipé, le level design a été entièrement repensé, et la récolte est devenue un véritable plaisir. Toute exploration se trouve immédiatement récompensée !
Les affrontements de début de game sont plutôt simples, on peut bourriner les boutons de la manette sans trop réfléchir, et ça passe. Seulement voilà, avec le temps, certains ennemis plus forts font leur apparition, et c’est ici que la catégorisation du jeu en tant qu’action-RPG a son importance. Les patterns des ennemis sont plutôt variés, même si l’on se retrouve vite devant des swap colors entre les différents mondes du jeu. Grosso modo, on peut dire que ce sont surtout les dégâts qu’ils infligent et qu’ils reçoivent qui importent, mais vous pouvez tout de même légèrement compenser par votre skill.
Une fois que j’ai véritablement pris conscience que je ne jouais pas à un simple jeu de plateformes, j’ai commencé à vraiment m’éclater sur ce test de KAKU: Ancient Seal ! Là où, dans l’accès anticipé, les mécaniques de jeu semblaient parfois aléatoires ou peu cohérentes, la refonte du système de combat et de progression change complètement la donne. Les développeurs ont abattu un sacré boulot. Ce jeu est un exemple de bonnes pratiques de game design et de développement. Le studio BINGOBELL a opté pour l’accès anticipé, et ça a permis de proposer une expérience complète et léchée.
Enchaîner les affrontements éhontément
Les combats constituent le cœur du gameplay du jeu. Votre personnage peut faire différents types de dégâts, à savoir des dégâts purs avec votre arme principale, et des dégâts de fatigue avec votre brassard. Les dégâts de fatigue épuisent la stamina des ennemis et vous permettent de les assommer. Si au début du jeu, cela ne semble pas nécessaire, vers le milieu de game, vous ne pourrez plus vous passer de votre brassard. Les combos sont assez variés et demandent assez de skill pour être plaisants à placer dans les affrontements. Les affrontements dans l’accès anticipé pouvaient se montrer parfois frustrants à cause d’une latence malvenue entre les combos, mais ce problème a complètement été corrigé.
Dans ce test de KAKU: Ancient Seal, j’ai aussi dû composer avec un arbre des talents. De manière générale, celui-ci est plutôt bien pensé : il permet de devenir plus fort tout en débloquant de nouvelles compétences à intervalle régulier. Ces nouvelles compétences apportent des variations bienvenues dans le gameplay, principalement centré sur les combats. L’arbre se divise entre notre arme principale, un lance-pierre (qui était quelque peu useless dans l’accès anticipé, mais qui est juste parfait dans le jeu final), et le brassard. Selon moi, le brassard constitue vraiment un avantage non négligeable par rapport aux autres armes tellement il est puissant.
Vous disposez également d’un pouvoir de transformation. Kaku a hérité des pouvoirs de Saga, une déité du jeu. La jauge de transformation se remplit au fur et à mesure des combats. Une fois transformé, vous pouvez attaquer sans relâche de grands groupes d’ennemis en infligeant à la fois des dégâts de fatigue et directs. Ce pouvoir progresse au fur et à mesure du jeu également lorsque vous trouvez des fragments de stèle. Tout dans KAKU: Ancient Seal donne une impression de progression constante.
Un ajout particulièrement intéressant dans la version finale du jeu réside dans la refonte de la gestion de l’équipement. En explorant, vous trouvez différentes pièces de stuff, sur lesquelles des runes peuvent être serties. Ces runes apportent des avantages parfois surprenants, et présentent des synergies incroyables pour peu que l’on se penche sur l’équilibre de notre stuff. En outre, l’équipement change l’apparence de votre personnage. Ce côté cosmétique est particulièrement agréable.
L’autre point ayant de l’importance dans KAKU: Ancient Seal, ce sont les énigmes. Pour augmenter votre stamina et votre vie, il vous faudra explorer des sanctuaires et résoudre moult puzzles parfois un peu zeldaesques. Il n’existe pas à ce stade, à ma connaissance en tout cas, de possibilité de skip les puzzles. Certains m’ont fait de la résistance, mais sont assez accessibles pour être vaincus en y mettant un peu du sien. Cependant, je pense qu’il est important de préciser que certaines énigmes doivent absolument être résolues pour progresser dans l’histoire. Si les énigmes, ce n’est pas votre truc, vous pourriez en sortir particulièrement frustrés.
En conclusion, ce test de KAKU: Ancient Seal a été une très bonne surprise. Le jeu semble crier de toutes ses forces qu’il est un platformer, mais nous sommes bien sur un action-RPG exigeant du point de vue de la récolte et des combats. Le gameplay est plaisant, on débloque des compétences variées au fur et à mesure de la progression dans le jeu. Quant au côté « jeu d’énigme », ce dernier a tout à fait répondu à mes attentes. Par conséquent, KAKU: Ancient Seal est, de manière générale, une très bonne surprise ! Vous m’en direz des nouvelles. Et au fait, pensez à faire un câlin à Piggy ! Les plus et les moins ✔︎ Un jeu vidéo vraiment très mignon ! ✘ Une progression parfois en dents de scie.La note de la rédaction
✔︎ Des combats plus exigeants qu'ils n'en ont l'air.
✔︎ De magnifiques décors et environnements.
✘ L'histoire parfois décousue.
4 Responses
Je ne connaissais pas ce titre ! En s’appuyant sur youtube, ça devrait aller.
Je le note sur ma liste, il y a de grande chance que je me le prenne, il a plutôt l’air sympa.
J’irai jeter un coup d’oeil en longueur sur des vidéos ^^
Il vaut vraiment le coup ! Les dévs ont fait du super boulot, surtout entre l’accès anticipé et le jeu final !
Salut PY, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas vu ton test avant…. Franchement quelle belle surprise ! S’il sort sur PS5 je le prends day one 😱
Surprenant qu’aucun gros site n’a publié de test sur ce jeu. JSUG à jamais les best 👍
Probablement parce que le système de test était un peu étrange avec le jeu, beaucoup de rédactions ont eu du mal à tester la version finale du jeu. On a dû mettre à jour notre article parce qu’on a eu le même problème, et j’ai testé le jeu deux fois haha. C’est probablement pour ça que tu ne l’as pas vu passer.
Merci pour ton commentaire Bruno !