Après l’échec de ma reconversion vers le métier d’éleveur de vaches, j’ai été anéanti. Je marchais sur les cadavres de mes espoirs brisés. J’avais été voué à de grandes choses, mais mes attentes d’un jour (avoir ma ferme avec un couple d’alpagas appelés Justin et Margareth) n’étaient que chimères. La colère qui m’habitait, sourde d’abord, devint fureur et se transforma finalement en une rage opiniâtre. Je n’aurai de cesse de faire payer les ébénistes qui avaient réduit ma destinée agricole à néant, je serai l’artisan de leur extinction. Dernièrement, il était clair pour l’équipe de JSUG que cette écharde m’avait changé au plus profond de ma chair, mon corps meurtri à jamais par les stigmates de mon échec. Il devait y avoir un moyen de rediriger mon courroux, Eric le savait. C’est alors qu’il me proposa d’effectuer un test de God of War: Ragnarök sur PS5. Peut-être cela m’empêcherait-il de me lancer dans une vendetta autodestructrice… Une fois n’est pas coutume, nous disons un grand merci à notre partenaire PlayStation France !
Test de God of War: Ragnarök, ça ne Fenrir personne
Pour celles et ceux qui l’ignorent, God of War est une franchise qui occupe notre paysage vidéoludique depuis 2005. Au départ, les jeux GoW étaient des Beat’em All assez classiques, mais suffisamment jouissifs dans leurs affrontements pour convaincre une bonne partie de la communauté des gameurs.ses. Pourtant, à l’époque, on ne va pas se mentir, Kratos était un peu beauf. C’était un mec vénère qui, parce qu’il a été manipulé et amené à tuer sa famille, s’était rebiffé et avait décidé d’exterminer tous les dieux de l’Olympe. Qu’est-ce que cela aurait été s’il avait croisé des ébénistes incompétents… Aurait-il détruit le monde ? Bref, les premiers opus étaient un peu bas de plafond.
Mais depuis le reboot de God of War, Santa Monica Studio a su donner une seconde jeunesse à la franchise. Les personnages sont beaucoup plus creusés, l’histoire est captivante, le gameplay a été revu et s’avère très solide. God of War: Ragnarök est la suite directe de ce reboot. On vous met toujours dans les bottes de Kratos et de son fils, Atreus. L’histoire est toujours aussi passionnante, avec des revirements de situation plus que sympathiques et une petite vibe The Last of Us 2, où on tente clairement de nous faire ressentir de l’empathie pour les ennemis du Spartiate, ce qui fonctionne parfaitement.
Kratos et Atreus murissent au fur et à mesure de l’histoire, et les thèmes abordés sont nombreux : la parentalité, le contrôle des hommes sur la nature, la souffrance animale, l’affranchissement des enfants par rapport aux parents, bref, ce test de God of War: Ragnarök m’a énormément plu de ce point de vue. Les niveaux de lecture de l’histoire sont multiples et profonds.
Des affrontements à Týr-larigot
Du côté gameplay, Santa Monica Studio nous propose encore quelque chose de solide. Beaucoup s’attendaient à reprendre une claque comme lors du reboot, ce qui n’est pas vraiment le cas ici. God of War: Ragnarök ne révolutionne pas le jeu vidéo, et c’est très bien comme ça. Les combats sont toujours aussi prenants, les armes, accessoires et capacités spéciales s’avèrent très synergiques pour peu que l’on se penche un minimum sur l’optimisation de ses personnages. Je n’en dirai pas trop pour ne pas vous spoiler, mais dans cet opus, on ne joue pas que Kratos, et une attention toute particulière a été portée aux compagnons du coléreux décapillarisé.
J’ai pris beaucoup de plaisir dans ce test de God of War: Ragnarök à farmer des points d’expérience et à faire la chasse au meilleur équipement. Chose intéressante : il est tout à fait possible de débloquer de l’excellent équipement avant d’arriver à la fin de l’histoire principale, ce qui permet d’éviter un écueil dans lequel beaucoup de jeux tombent : la chasse aux armes et armures qui ne servent à rien. Je m’explique. Dans beaucoup de jeux, on vainc le dernier boss, et le endgame consiste à farmer des compos, etc. pour débloquer les armes les plus puissantes. Généralement, celles-ci ne servent pas à grand-chose, vu qu’il n’y a plus d’ennemis majeurs à combattre. Ici, par exemple, avec un peu de technique et de skill, on peut réussir les défis de Muspellheim (des défis en arène) et se retrouver avec une armure qui claque de ouf alors qu’on n’a pas terminé l’histoire principale.
Les quêtes secondaires sont également très qualitatives, même si elles ne sont pas au niveau de celles de The Witcher 3, qui restera sans doute le maître incontesté en la matière. Ces quêtes permettent de farmer de l’XP, de l’équipement, et de découvrir des choses intéressantes sur vos compagnons d’armes. C’est d’ailleurs dans les relations entre les personnages du jeu que ce test de God of War: Ragnarök m’a ravi une fois encore. Les dialogues entre Mimir, Kratos, Atreus et autres personnages sont tout simplement incroyables et viennent systématiquement meubler les déplacements qui, sans cela, seraient ennuyeux à mourir.
Test de God of War: Ragnarök, on en prend plein les Mimirettes
Si on se penche sur le côté technique, maintenant, il est clair que God of War: Ragnarök s’en tire très bien. Les graphismes sont toujours somptueux, les décors sont à couper le souffle, et la bande-son mes aïeux, tout simplement géniale. Cependant, on sent que les équipes du studio ont dû cruncher violemment pour sortir le jeu à la date prévue. D’ailleurs, on a eu une flopée d’articles conseillant aux joueurs d’installer le patch Day One, sous peine d’essuyer quelques revers techniques. Par exemple, on trouve parfois du code dans les textes du jeu, ou on fait face à des petits bugs.
Lors de sa sortie, le jeu se mettait à jour quasi-quotidiennement, ce qui souligne une fois encore une manière un peu malsaine de fonctionner dans l’industrie vidéoludique. On en demande toujours plus aux studios de développement, les budgets ne cessent d’augmenter et la pression pour sortir un jeu à la date prévue est de plus en plus forte. Bref, c’est symptomatique d’une industrie éminemment capitaliste, dans laquelle les travailleurs et travailleuses sont souvent rémunérés à la « passion ». Si le jeu demeure excellent, je ne pouvais pas m’empêcher d’attirer votre attention sur ce genre de pratiques, qui nuisent souvent aux petites mains du jeu vidéo.
En conclusion, ce test de God of War: Ragnarök a été un plaisir de bout en bout avec sa durée de vie d’une cinquantaine d’heures en faisant les quêtes annexes. Le gameplay reste foncièrement le même que dans l’opus précédent, mais ajoute quelques petites mécaniques assez synergiques, qui amènent un petit peu de nouveauté, sans pour autant révolutionner le genre. Les graphismes et la bande-son sont tout simplement somptueux, et l’écriture est fantastique. God of War: Ragnarök fait partie des titres qui me font dire que le jeu vidéo en a encore sous le capot, et que ce média arrive à maturité petit à petit. Si le jeu vous fait envie et que vous voulez soutenir JSUG.com, foncez ! Les plus et les moins ✔︎ La suite tant attendue des aventures de Kratos ! ✘ Certaines interactions un peu longuettes, comme l'escalade...La note de la rédaction
✔︎ Des décors toujours aussi beaux.
✔︎ Un gameplay toujours très équilibré...
✔︎ ... et avec des nouveautés !
✔︎ Incroyable en termes d'options de personnalisation...
✔︎ ... le tout dans un but d'accessibilité !
✘ Les nombreux patchs indispensables qui ont suivi la release.
7 Responses
J’aimais les premiers épisodes, il était énervé et cassait tout, c’était cool. J’aime moins son physique maintenant, ce n’est pas parce qu’on a un enfant qu’on devient gros et lourd….comme certains jeux de mot ici hihi ^^. Là je vais plus tôt attendre d’avoir une PS5 parce que sur PS4 il souffle beaucoup apparemment, à moins que cela aille mieux maintenant, comme j’ai pris Horizon Forbidden West, sur PS4 Fat, il tourne nickel, superbe visuellement. Faut arrêter et les laisser travailler sur leur jeu, sinon on va commencer à avoir des soucis sur des gros titres, les mises à jour pour finir un jeu STOP. Il faut 1 année en plus , qu’on les laisse faire. En même temps , cela montre que Sony est vraiment en galère. Je pense que la PS5 ne se vend pas aussi bien qu’on le prétend…
J’aimais bien les premiers épisodes aussi, mais j’avoue que la nouvelle version de Kratos a tout mon amour haha
Et oui, je te rejoins sur le fait de laisser les devs travailler à un rythme sain 🙂
sinon j’en ai un, attention je t’ai Aloy
LOL les jeux de mot dans tes titres 🤣 T’es vraiment un spécimen mais c’est pour ça qu’on t’aime.
Ton test est super (comme toujours) et m’a l’air très objectif ! Je suis impatient de faire God of War Ragnarök mais sans PS5 ça va être compliqué…
Tu imagines ma frustration ? Tous ces magnifiques jeux qui sortent et pas de console pour y jouer… Sony réveillez-vous !
Haha, content que mes jeux de mots te plaisent xD
Oui, j’imagine bien ta frustration. J’en pouvais plus perso de voir tout le monde parler de la PS5. Pour la petite histoire, la première fois que j’ai mis les mains sur une PS5, c’était chez mon voisin, qui avait un souci avec son compte PSPlus. Du coup, je lui ai fait l’installation, et j’ai pas pu jouer à un jeu xD
Mon avis est un peu plus mitigé que le tien car j’ai trouvé de sérieux problèmes de rythme au sein de la quête principale. Je viens toutefois d’avoir le platine et l’exploration, comme le post-game, m’ont totalement conquise. Le jeu est beau, épique, touchant… Les personnages vont incroyablement me manquer. La fin est assez ouverte, je me demande donc à quoi nous attendre, pour l’avenir.
Bien le bonjour !
C’est vrai qu’il y a des moments assez longuets, notamment lorsque l’on joue Atreus ! Mais de manière générale, je trouve que les thèmes qui sont abordés et que le développement des relations entre les personnages sont très beaux. Cela m’a beaucoup touché, personnellement :=)
Je pense que pour la suite, on va avoir droit à Atreus, mais ce n’est qu’une supposition (j’ai presque le platine, mais je n’aime pas trop la recherche des objets pour avoir des objets, du coup, il me manque 3 trophées :p ). Merci pour ton commentaire !