Le catalogue de Daedalic ne cesse de s’étoffer, et pour preuve, ce dernier vient d’éditer Children of Silentown, paru le 11 janvier 2023 sur PC, Switch, Xbox Series et PS5. Il est évident que ce jeu me faisait de l’œil, puisqu’à première vue, il entre pile dans ma zone de confort. Notre cher Eric a une fois de plus eu du flair, merci infiniment à lui et surtout à Daedalic pour la clé qu’ils nous ont généreusement envoyée, et place tout de suite à ce test de Children of Silentown !
Test de Children of Silentown : de quoi ça parle ?
Bienvenue dans Silentown, un petit village isolé, perdu dans une forêt inquiétante et pleine de dangers. Personne ne franchit les limites du village, de peur d’y croiser les monstres qui rôdent au-delà des clôtures. Mais les enfants sont curieux, et la jeune Lucy ne fait pas exception ! Alors quand de nouvelles disparitions sont constatées, elle décide de ne pas rester sans rien faire, et de mener sa propre enquête…
Le décor est posé, place au jeu ! Il s’agit d’un Point’n Click traditionnel, parsemé d’énigmes et de puzzles à résoudre pour faire progresser l’histoire. Tu l’as compris, tu contrôles Lucy dans son quotidien et dans son investigation. Pour pimenter un peu le gameplay, tu vas débloquer progressivement des capacités bien particulières qui t’aideront à lever le voile sur ces disparitions et sur le monde qui t’entoure.
Laisse-toi hanter par ces regards vides !
Je vais attaquer ce test de Children of Silentown par ce qui saute immédiatement aux yeux : l’esthétique très originale de ce jeu. Les Point’n Click reposent beaucoup sur la beauté de la direction artistique, si tu veux mon avis, et ici le style visuel est vraiment réussi. J’aime beaucoup cet effet de dessin à la main, les choix de couleurs qui renforcent l’aspect mystérieux du village et surtout ces personnages à la Tim Burton, avec leurs grands yeux blancs et leurs visages très peu expressifs qui participent également à l’ambiance étrange et un peu glauque. Petite mention spéciale aux cauchemars et aux autres cinématiques, un vrai régal visuel à chaque fois !
Ne sois pas pour autant biaisé par l’étiquette « horreur » qu’on peut trouver dans la description du jeu : pas de sueurs froides à prévoir, on est vraiment sur un puzzle game essentiellement narratif et pas destiné à stresser les joueurs. Mais pour ce qui est d’alimenter le côté bizarre et sombre de ce village, les développeurs ont fait un très beau boulot, entre les musiques, les visuels et le scénario qui insiste sur les incohérences que Lucy va rencontrer. L’histoire se concentre notamment sur la notion de peur de l’inconnu et sur l’ignorance, des thèmes plutôt bien exploités à travers le jeu.
Children of Silentown : une enquête très linéaire
J’ai déjà eu l’occasion de t’en parler, je suis friande de jeux d’enquête et de jeux narratifs en général. Malheureusement, lors de mon test de Children of Silentown, si j’ai aimé l’ambiance et la direction artistique, j’ai par contre été un peu moins emballée par le scénario en lui-même, qui est pourtant un élément central de ce jeu. Pour être plus précise, j’ai trouvé l’amorce vraiment efficace, j’avais envie de comprendre ce qui se cachait autour de ce village, et il y a des éléments de la fin qui fonctionnent bien. Mais je reste sur ma faim par rapport à l’histoire dans son ensemble, j’aurais aimé aller un poil plus loin et le développement de l’intrigue souffre de quelques longueurs. Attention, rien de dramatique, mais peut-être un manque de punch qui aurait pu transformer ce test de Children of Silentown en une expérience mémorable.
Au niveau du gameplay, tout est relativement classique. La petite originalité vient des pouvoirs que Lucy développe en apprenant des chants : elle pourra ainsi comprendre les motivations profondes des autres personnages, ou trouver des éléments dissimulés dans le décor, et chaque utilisation de ces pouvoirs sera précédée d’un petit puzzle à résoudre. L’idée est chouette, la difficulté reste tout à fait raisonnable et là aussi, on aurait probablement pu aller un peu plus loin, mais ça rajoute déjà un peu de variété à l’expérience de jeu. L’histoire en elle-même est totalement linéaire, et elle propose quelques énigmes plutôt chouettes : j’ai parfois tourné en rond un moment pour comprendre comment progresser, mais dans l’ensemble, ma partie est restée assez fluide.
Bref, je n’ai pas de reproche majeur à faire dans ce test de Children of Silentown. C’est un jeu globalement très sympa, qui ne révolutionne pas les codes du genre mais qui rend une copie soignée et joliment exécutée. Son gros point fort tient dans son identité visuelle franchement réussie et tout à fait harmonieuse avec l’histoire. Je peux simplement dire qu’il ne fait pas preuve d’une grande audace dans le gameplay ou le scénario, et que ça l’empêche peut-être de marquer les esprits durablement. J’aurais peut-être voulu m’attacher davantage aux personnages ou être un peu plus surprise par la progression de l’intrigue, même si ça ne m’a pas empêchée de passer un joli moment et de m’attaquer avec plaisir aux différents puzzles. En somme, si tu cherches un Point’n Click classique avec des énigmes bien dosées et une atmosphère efficace, tu devrais trouver ton compte avec ce jeu ! Les plus et les moins ✔︎ Magnifique identité visuelle ! ✘ Un gameplay très sage et linéaire.La note de la rédaction
✔︎ Histoire intrigante.
✔︎ Puzzles agréables et plutôt bien dosés.
✘ Un scénario trop timide.
6 Responses
Je ne connaissais pas ce titre, il a l’air plutôt bon.Quand on regarde le trailer, il donne envie. S’il est sur Ps5, à mon avis il tient sur Ps4, ce n’est pas un jeu gourmand en ressource.
Si tu aimes les Point’n Click, il est chouette oui ! 🙂 Non effectivement, il ne devrait pas être gourmand, clairement.
Ahhh mais qu’est ce qu’il peut bien y avoir dans les bois ?? 🧐 C’est un jeu intrigant et il a l’air d’avoir une bien belle direction artistique ! Sans JSUG je serais passé à côté ^^
Oui, la DA est son gros point fort ! 🙂
Je me suis récemment réconciliée avec les pont n click, grâce à My Brother Rabbit. C’est pourquoi j’ai lu ton test avec intérêt. Même si le jeu ne semble pas révolutionnaire, la direction artistique attire l’attention !
J’ai un bon souvenir de My Brother Rabbit !
Oui c’est ça, plutôt classique mais tout à fait charmant 🙂