Banishers: Ghosts of New Eden, notre test du jeu de DON’T NOD

Notre test de Banishers: Ghosts of New Eden sur PS5. Le studio français DON'T NOD réussit un nouveau coup de maître !

Quand j’ai appris il y a quelques mois que notre cher studio français DON’T NOD allait sortir un nouveau jeu, mon sang n’a fait qu’un tour ! Grand fan de la merveilleuse série Life is Strange, j’ai été heureux de voir que le développeur travaillait sur Banishers: Ghosts of New Eden, un jeu vidéo qui met en scène deux personnages jouant les exorcistes dans la Nouvelle-Angleterre du 17ème siècle. Après le succès de Vampyr, il me tardait de voir ce qu’allait donner cette épopée vidéoludique, loin des jeux scénarisés à choix multiples qui ont fait la réputation du studio. Place donc à mon test de Banishers: Ghosts of New Eden sur PS5, lequel a été rendu possible grâce à la générosité de DON’T NOD.

Quand Conjuring rencontre The Witcher…

L’histoire se passe en 1695, la Nouvelle-Angleterre vient juste d’être colonisée. On retrouve un couple, Red et Antea, qui ont une profession un peu atypique : banishers ! Qu’est-ce qu’un banisher me demanderez-vous ? Eh bien c’est une sorte d’exorciste de l’ancien temps qui vient débarrasser les gens des démons ou entités qui les hantent. Un peu comme Edward et Lorraine Warren, le couple vient donc en aide aux pauvres âmes infortunées. Ils sont appelés pour travailler sur un cas particulier, un fléau qui s’abat sur la ville de New Eden (très ironique comme nom). On commence donc à jouer avec Antea, qui est la meneuse du couple et la plus expérimentée en banishing, avec laquelle on va devoir mener l’enquête sur cette mystérieuse entité qui torture l’ensemble des gens de la ville.

On embarque pour une aventure haute en rebondissements !

Après une assez longue phase d’investigation, elle se rend compte que l’esprit qui terrorise la ville est d’une puissance jamais vue auparavant. Son mari étant moins aguerri qu’elle en termes de combat contre les esprits démoniaques, elle décide (sans son accord) d’aller l’affronter seule par peur qu’il lui arrive quelque chose. On prend alors le contrôle de Red, qui après s’être réveillé, se rend compte de ce qu’est en train de faire son épouse et part à sa rescousse. Malheureusement, lorsqu’il arrive sur le lieu du combat épique entre Antea et l’entité, il assiste avec douleur à la mort de sa femme. Lui-même éjecté à travers le vitrail de l’église dans lequel l’affrontement avait lieu, il tombe par chance dans une rivière en dessous qui amène son corps loin de ce lieu maudit. Coup de théâtre donc, le personnage principal étant mort, la vraie aventure commence alors avec celui qui nous a été présenté depuis le début comme le personnage secondaire. DON’T NOD a encore fait mouche avec une grande qualité scénaristique qui permet à la fois de poser les bases du jeu mais aussi de surprendre les joueurs.

Test de Banishers: Ghosts of New Eden, l’amour et la mort

Bon, vous n’êtes sûrement pas dupe, et vous avez probablement vu des extraits du jeu avant de lire mon test de Banishers: Ghosts of New Eden. Donc ce n’est pas un gros spoiler si je vous annonce qu’Antea n’est pas vraiment morte ! En effet, Red ayant la capacité de voir les fantômes, il retrouve très rapidement celui de son épouse qui va l’aider et l’accompagner tout au long de son aventure. L’ingéniosité du jeu repose sur le fait d’alterner entre les deux personnages, l’un étant dans le monde physique (Red), et l’autre dans le monde spirituel. Chacun d’eux dispose de capacités bien spécifiques afin de venir à bout des ennemis, des énigmes et des hantises. Le principe du jeu est rudement efficace et le changement entre les deux personnages est très fluide et intuitif.

Le BDSM, pas encore tendance au 17ème siècle…

Pendant les combats, Antea peut utiliser des facultés redoutables pour venir à bout des ennemis, cependant l’accès à ses pouvoirs est limité (histoire que ça ne soit pas trop cheaté). Red, quant à lui, utilise la force brute grâce à son épée et son fusil. Il va donc vous falloir bien gérer leurs compétences afin de combattre au mieux vos adversaires, et surtout utiliser la ruse quand vous avez affaire à des boss. Petit bémol : le bestiaire des ennemis n’est pas très varié, ce qui rend les combats un peu redondants à la longue.

Lorsque vous êtes face à un cas de hantise, le gameplay est assez différent. En effet, Red va devoir aller à la rencontre des personnes hantées et parler avec elles pour découvrir le comment du pourquoi. Vous avez de nombreux choix de dialogues et je tiens à féliciter DON’T NOD pour la qualité des échanges et l’originalité de chaque histoire. S’en suit une phase d’enquête où vous devez réunir un certain nombre d’indices afin de comprendre et de résoudre l’affaire. Là aussi, vous allez devoir interchanger vos personnages car certaines preuves ne sont visibles que par Antea, par exemple. Une fois que cela est fait, vous confrontez le personnage et le fantôme qui le hantent et vous avez la lourde tâche de choisir la finalité. Soit élever l’esprit au paradis, soit le condamner aux enfers, soit accuser la personne (eh oui, certains esprits se manifestent pour faire éclater la vérité sur leurs bourreaux, les humains ne sont donc pas tous de pauvres victimes).

Chaque histoire secondaire est très bien travaillée.

Le principe est vraiment super, surtout que chacune des hantises (qu’elles fassent partie de l’histoire principale ou qu’elles soient rattachées à une mission secondaire) est parfaitement contextualisée. Toutefois, au début de l’aventure, Antea et Red ont une discussion sur comment ils voient les choses pour la suite… Red doit alors prêter serment à Antea : soit elle promet de faire en sorte de condamner un maximum d’humains dont elle pourra aspirer l’énergie vitale, laquelle pourrait lui permettre de ressusciter, soit elle jure d’accompagner un maximum d’esprits au paradis, ce qui pourrait aider son propre esprit à s’élever également. Le principe est sympa mais, à mon sens, un peu bête : si on choisit l’une ou l’autre des solutions, on est obligé de résoudre les cas de hantise de la même façon. Ça enlève tout le fun d’être juge et de faire du cas par cas lors des enquêtes.

Over the Hills and Far Away

Dans mon test de Banishers: Ghosts of New Eden, j’ai pu constater à quel point l’univers du jeu est large. Tous ceux qui aiment l’exploration vont être servis car la map est vaste et regorge de zones à découvrir. Je tiens à féliciter DON’T NOD pour la qualité graphique du jeu, c’est vraiment réjouissant de voir à quel point les studios français sont capables de sortir des hits qui n’ont pas à rougir face aux firmes américaines ou japonaises. De plus, comme peut le faire Ubisoft, le travail sur la véracité historique est très bien fait et l’ambiance de l’époque est extrêmement bien retranscrite. C’est donc un véritable plaisir de se balader dans ses décors somptueux et variés (on passe de collines enneigées à des villages dévastés, ou encore à des paysages luxuriants de végétation). À travers l’histoire et les nombreuses quêtes secondaires, vous allez donc pouvoir largement assouvir votre soif d’exploration. Avec une durée de vie d’environ 30 heures, le jeu a tous les bons points d’un grand jeu d’aventure comme peut l’être The Witcher. La similitude avec ce jeu est d’ailleurs parfois troublante, on sent qu’il y a dû avoir une petite inspiration, même si on retrouve aussi de nombreux points se rapprochant de Vampyr, notamment sur le design des menus et la gestion des cas de hantises.

Je n’aurais sans doute pas dit mieux !

Pour finir, comme dans beaucoup de jeux de ce type, l’importance de l’équipement et du développement des compétences de son personnage a toute son importance. Vous allez donc devoir faire monter le niveau de vos personnages et ainsi augmenter leurs aptitudes. Les points de compétences vont être gagnés grâce aux différents types de missions que vous allez réaliser, et seront différenciés entre Antea et Red. L’arbre de compétences est quant à lui un peu confus car certains points de compétences d’un personnage sont bloqués par ceux de l’autre personnage ; il y a donc forcément des choix cruciaux à faire entre les différents skills. Du coup, c’est dommage car arrivé à un certain niveau, on a des points de compétences qui s’accumulent mais qui ne peuvent pas être utilisés…


En bref, DON’T NOD a encore réussi un coup de maître ! Pourtant, le pari de sortir un jeu de cette ampleur était risqué ! Je salue l’excellent travail qui a été abattu en ce qui concerne le scénario, les graphismes ou encore l’ambiance générale. Malgré quelques petits défauts, Banishers: Ghosts of New Eden fut une super découverte et m’a fait passer de nombreuses heures de jeu stimulantes et originales. Toutes mes félicitations !

La note de la rédaction
  • Gameplay - 7/10
    7/10
  • Durée de vie - 8/10
    8/10
  • Graphismes - 7/10
    7/10
  • Scénario - 8/10
    8/10

Les plus et les moins

✔︎ Un gameplay original et bien pensé !
✔︎ Des graphismes et une ambiance soignés.
✔︎ De grandes qualités scénaristiques !
✔︎ Un jeu maîtrisé digne d'un grand hit américain.

✘ Manque de variété des ennemis.
✘ Des problèmes d'orientation...
✘ Pas assez de points de téléportation sur la map.

7.5/10

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6 Responses

  1. Je l’ai entrevu sans vraiment y prêter attention. Il a l’air assez sympa pour me mettre l’eau à la bouche.

    Je le met sur ma liste, tu as attiré ma curiosité ^^ comme Top Spin, peut-être, enfin, un jeu de tennis valable, j’espère qu’il sera testé ici !

  2. Super test Arnaud très agréable à lire 👍 C’est clair qu’on sent la patte The Witcher. Je mets le jeu dans ma wishlist également 😉.

  3. Trouves-tu que le studio a bien évolué depuis Vampyr sur ce côté RPG-open world ? J’imagine qu’ils ont repris certains concepts et défauts : ennemis répétitifs, certes, mais une véritable richesse d’écriture dans les dialogues des personnages et les histoires secondaires ! En plus, l’Histoire du 17e siècle est originale et cela nous change des lieux habituels. J’ai hâte de découvrir cette histoire, même si pas tout de suite…comme toi, je suis amoureuse de leurs jeux et je n’en manque jamais aucun ! As-tu aussi éprouvé des dilemmes aussi importants que dans les Life is Strange ?

    1. Oui, je trouve qu’ils ont bien gommé les défauts de Vampyr et n’ont gardé que le meilleur. L’ensemble du jeu est bien travaillé et bien écrit. Tout reste cohérent du début à la fin. Les choix se portent plus sur les décisions de résolution de hantises donc y a pas autant d’engagement que sur un Life is strange, mais c’est pas vraiment le même type de jeu.

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