Test d’ENDER MAGNOLIA: Bloom in the Mist, un muguet-apens ?

Après avoir tranquillement joué à Hyper Light Breaker, il fallait que je me pose un peu, que je laisse le temps à ma tension de retrouver un état normal. C’est avec entrain que je me suis alors dirigé vers un Metroidvania bien difficile que j’ai déjà eu la chance d’approcher à la dernière Gamescom, et dont le test a parfois nécessité 35 tries sur le même boss… Aujourd’hui, je vous propose mon test d’ENDER MAGNOLIA: Bloom in the Mist sur PS5, à partir d’une version presse. Merci à l’éditeur Binary Haze Interactive pour sa confiance !

Bloom in the Mist : un jeu qui vaut le coup d’œillet

Binary Haze Interactive n’en est pas à son coup d’essai. En effet, en août 2024, après la Gamescom, je vous livrais les confidences d’Hiroyuki Kobayashi, le créateur du jeu. L’aventure s’annonçait d’ores et déjà passionnante et riche d’un point de vue artistique. Durant mon test d’ENDER MAGNOLIA: Bloom in the Mist, j’ai ainsi pu jouer à la suite spirituelle d’ENDER LILIES. Là où le premier jeu se déroulait dans un univers médiéval-fantastique, le second arbore des airs steampunk avec un soupçon de magie.

L’univers du jeu est visuellement beau, et particulièrement intrigant du point de vue de l’histoire. Au début du jeu, vous ne savez pas trop ce que vous foutez là. L’idée du créateur est d’offrir une narration progressive aux élans cryptiques. Vous apprenez l’existence des homonculus, des formes de vie artificielles devenues folles à cause d’une étrange brume. Vous incarnez Lila, une accordeuse capable de régler certains homonculus défectueux. Ceux-ci rejoignent votre équipe et ajoutent des capacités à votre panel d’attaques et de compétences. Au fil de vos rencontres, de plus en plus d’homonculus vont intégrer vos rangs et vous apporter des éléments de réponse quant au passé brumeux de votre avatar.

La narration dans ENDER MAGNOLIA demande un certain investissement. Si la plupart des cinématiques surviennent obligatoirement au cours de la partie, il est possible de prendre le temps de discuter avec les membres de l’équipe pour en apprendre davantage lors de dialogues optionnels. En outre, le jeu vous offre deux fins différentes, ce qui donne de la valeur ajoutée au potentiel de rejouabilité du jeu et de l’histoire.

Test d’ENDER MAGNOLIA : un gameplay bien pensée

Côté gameplay, on est sur une formule relativement classique. ENDER MAGNOLIA est en effet un Metroidvania bien maîtrisé, bien que le level design soit parfois un peu trop basique pour être mémorable. Étant donné que les Metroidvanias reposent précisément sur un level design qui reste en tête — les compétences débloquées progressivement donnant peu à peu accès aux différentes zones de la carte —, le jeu peut parfois générer un peu de frustration au bout de quelques heures d’investissement. En effet, il n’est pas toujours simple de se souvenir de l’emplacement de toutes les zones non accessibles…

Mais mon test d’ENDER MAGNOLIA: Bloom in the Mist a tout de même été très plaisant. Le gamefeel est beaucoup plus fluide que celui de son prédécesseur. Les combats sont ainsi particulièrement jouissifs ; le jeu repose sur des attaques de base à l’épée, la hache ou la faux, que vous sélectionnerez en fonction de vos préférences de jeu et des ennemis rencontrés. À ces attaques s’ajoutent des compétences à cooldown variées, qui apportent soit du contrôle, des dégâts ou de la mobilité. Vous devrez bien penser à la synergie entre vos skills, car vous ne pouvez en sélectionner que trois en plus de vos attaques de base.

Le bestiaire du jeu est quant à lui diversifié, et les patterns des ennemis bien pensés : on voit immédiatement que ces patterns et le level design forment un tout très cohérent. Progressivement, vous allez devoir de mieux en mieux maîtriser vos déplacements et vos capacités de combat pour vous adapter à une courbe de difficulté plutôt équilibrée. Cela dit, comme dans tout Metroidvania, ce sont plutôt les boss qui restent dans les mémoires !

Des joueurs qui ne renonculent devant rien !

Le jeu compte un peu plus d’une vingtaine de boss et de mini-boss. Au cours de mon test d’ENDER MAGNOLIA: Bloom in the Mist, j’ai alterné entre des boss plutôt simples, et certains qui apportent un pic de difficulté un peu trop soudain ; j’ai rarement eu un entre-deux. Cependant, pas de panique à avoir, le jeu vous donne la possibilité de paramétrer très précisément votre difficulté, ce qui rend le jeu accessible à toutes et à tous, quelle que soit l’expérience recherchée. C’est en effet l’un des points qui m’ont le plus frappé !

Il faut dire que l’accessibilité est un enjeu qui prend beaucoup d’ampleur dernièrement, et je trouve que ce jeu vidéo aborde la chose de manière intéressante. Premièrement, vous pouvez régler le taux d’attaque des ennemis, les dégâts qu’ils infligent, votre multiplicateur de dégâts, ainsi que ceux que vous subissez. La modulation de ces paramètres vous apporte des avantages : plus vous instaurez des paramètres difficiles, plus vous gagnez d’XP. Diminuez la difficulté, et ces points baissent, mais pas votre tranquillité d’esprit !

Ensuite, certaines compétences font office de mode facile. À partir d’un moment, Vous récupérez un homonculus qui peut attaquer automatiquement. Le jeu vous le présente explicitement comme une mécanique permettant de pallier les potentielles difficultés des joueurs et joueuses à jongler entre trop de compétences en même temps. Je trouve cette solution particulièrement élégante, en ce qu’elle joue sur la difficulté générale du jeu au moyen d’une mécanique supplémentaire. Bref, ENDER MAGNOLIA: Bloom in the Mist semble répondre aux envies d’un large panel de joueurs et de joueuses !

En conclusion, j’ai particulièrement apprécié réaliser ce test d’ENDER MAGNOLIA: Bloom in the Mist. En plus d’être peu onéreux, il s’agit d’un Metroidvania bien équilibré. Bien que je trouve que le level design souffre de certains défauts, les combats léchés et l’univers intrigant du jeu en font une addition très intéressante à votre ludothèque !