Alors que l’éditeur français de jeux vidéo vient d’enregistrer son troisième plan social en l’espace de dix-huit mois, Ubisoft se déclare résolument « plus agile, moins dispersé ». Il n’empêche que l’entreprise assume 676 suppressions de postes depuis novembre 2023, lesquelles sont concentrées sur le support et la publication, pour réaligner ses forces sur ses marques motrices et accélérer la rentabilité.
Dans ce contexte, le groupe s’intéresse de près aux modèles qui fidélisent déjà d’autres communautés : ainsi, la popularité grandissante des paris sportifs disponibles sur 1xBet Burundi, par exemple, illustre la porosité nouvelle entre gaming, eSport et iGaming. De quoi nourrir la réflexion des décideurs maison sur de futurs services satellites…
Ubisoft : entre restructuration et quête de confiance
Les licenciements, concentrés sur les fonctions périphériques, laissent les équipes de création relativement préservées. Ubisoft défend un « assainissement nécessaire » pour diminuer les coûts fixes, rassurer les actionnaires et surtout éviter la multiplication de projets lancés, puis annulés. Reste que la confiance demeure fragile en interne : la presse spécialisée relaie chaque semaine les inquiétudes de studios historiques, qu’ils soient basés à Montréal ou à Düsseldorf.

Tencent, une sorte de partenaire providentiel ?
Pour compenser la baisse de trésorerie causée par des cycles de développement toujours plus longs, Ubisoft a créé le 27 mars 2025 une filiale inédite, logée hors de France et dotée d’un investissement de 1,16 milliard d’euros financé par Tencent (ce qui représente 25 % du capital, ainsi que les droits d’exploitation de certaines licences phares). L’objectif : piloter Assassin’s Creed, Far Cry ou Rainbow Six comme des « écosystèmes evergreen » capables de rapporter en continu via des contenus additionnels, notamment des séries télévisées et, plus globalement, du merchandising.
L’IA générative, un nouvel accélérateur pour Ubisoft ?
Ubisoft entend également réduire ses délais grâce à l’IA : tests automatisés, animation procédurale mais aussi traduction accélérée doivent sécuriser les plannings sans grever la créativité. Une enquête publiée fin avril révèle que 79 % des développeurs interrogés se disent « plutôt positifs » face à ces outils, malgré la peur de voir des métiers disparaître.

Le tout premier projet à bénéficier de cette nouvelle feuille de route, Assassin’s Creed Shadows, est sorti le 20 mars 2025. L’épisode, avec son monde ouvert plus condensé, son duo de héros complémentaires, et le retour prononcé aux mécaniques d’infiltration, constitue un test décisif pour jauger l’efficacité du virage stratégique d’Ubisoft.
2025, l’année décisive pour le géant français du jeu vidéo
Entre plan social et partenariats massifs, Ubisoft joue gros : stabiliser ses finances, préserver ses talents et convaincre un public noyé sous les sorties AAA. Si la greffe Tencent et la rationalisation interne portent leurs fruits, le groupe disposera d’une structure plus lisible et d’un calendrier mieux rythmé ; dans le cas contraire, la rumeur d’une nouvelle prise de participation — voire d’une cession partielle —, reviendra hanter la place parisienne. Les douze prochains mois diront si la stratégie « moins mais mieux » suffit à relancer durablement la machine créative d’Ubisoft.
2 réponses
Ça fait un moment qu’Ubisoft m’a perdu, un peu comme toi Eric…
Mais AC Shadows a eu de bons retours, alors pourquoi pas !
L I.A me fais peur,ça va fusiller beaucoup de métier. Je le disais quand tu vois la plateforme youtube,avec des voix robotisées et toutes les vidéos qui sont des fakes.