En cette fin d’année 2025, le streaming de jeux vidéo n’est plus un simple « à-côté » : c’est un vrai média de masse qui peut faire décoller (ou plomber) l’attention autour d’un titre en quelques heures. La tendance s’est encore confirmée le 11 décembre dernier : ainsi, les Game Awards ont annoncé 171 millions de diffusions en direct pour l’émission complète, avec un pic d’à peu près 4,4 millions de spectateurs simultanés sur Twitch et YouTube ! Pour rappel, en 2024, Twitch à lui seul revendiquait 20,9 milliards d’heures visionnées pour quelque 7,34 millions de chaînes ayant lancé au moins un direct chaque mois (d’après les statistiques publiques agrégées). Le streaming est donc devenu un sacré phénomène !
Le streaming de jeux vidéo : un fil d’actualité permanent !
Dans la sphère du gaming, le live streaming a quelque peu changé le rythme des sorties : le lancement d’un jeu ne se joue plus seulement le jour J. Mises à jour, nouvelles saisons, événements, modes temporaires… tout devient prétexte à rendez-vous, parce que c’est en direct que se fabrique désormais la conversation, à travers des réactions, des débats, des comparaisons voire même des tests en conditions réelles.

En France, ce mouvement dépasse le strict cadre du jeu vidéo : les grands événements caritatifs en sont un bon indicateur. Le SpeeDons 2025 (qui s’est tenu du 27 février au 02 mars derniers à Lyon) a par exemple dépassé 2,2 millions d’euros de dons au profit de Médecins du Monde, établissant un tout nouveau record dans la foulée ! Bref, ce type de rendez-vous installe l’idée que le direct est devenu un espace public à part entière, avec son calendrier, ses têtes d’affiche et ses codes bien à lui.
Monétisation : l’addition de revenus parfois innombrables…
L’économie du streaming de jeux vidéo repose rarement sur un seul levier. En effet, entre les abonnements, la publicité, les dons, les partenariats, l’affiliation, les produits dérivés, les opérations spéciales, les créateurs de contenu sur Twitch n’ont pas de mal à se verser une rémunération. Sans surprise, les chaînes les plus connues et les plus solides empilent tout un tas de sources de revenus pour lisser les périodes creuses, au point de fonctionner comme de véritables petites entreprises…
Le marché du streaming continue lui aussi de progresser : Stream Hatchet indique ainsi 9,6 milliards d’heures visionnées pour le seul troisième trimestre 2025, toutes plateformes confondues, soit le plus haut niveau enregistré pour un T3, avec une hausse annuelle annoncée. Mais plus la monétisation se diversifie, plus la confiance devient la variable clé.
Certaines thématiques exigent encore davantage de prudence. On voit ainsi circuler des vidéos qui recommandent le meilleur casino live en français en 2026, et qui s’appuient sur la popularité du format en direct (interaction, immersion, animation, etc.) pour présenter ce type d’expérience. Pour les créateurs, ce terrain impose un balisage clair : transparence, avertissements et respect strict des règles des plateformes, sous peine de sanctions.
Formats et influence : la méthode des créateurs qui durent
Autre évolution notable : le direct n’est plus un format isolé. Les créateurs découpent leurs diffusions en séquences, publient des résumés, des analyses, des guides, et misent sur des contenus « utiles » qui vivent au-delà de la simple actualité quotidienne. Certains se spécialisent dans les tutoriels, parce que la pédagogie (réglages, optimisation, prises en main, conseils) attire un public régulier, y compris entre deux gros lancements.

Côté marques et éditeurs, la logique s’installe aussi sur la durée : au-delà des opérations ponctuelles, certaines stratégies misent sur des ambassadeurs streameurs qui ont pour rôle d’accompagner un jeu vidéo ou un produit sur plusieurs semaines. Pour terminer, en coulisses, les « données » font désormais partie du métier : le suivi de la rétention, des pics d’audience, des horaires qui marchent et des formats qui fidélisent est important.
En clair : fin 2025, le streaming de jeux vidéo est un pilier du gaming moderne. Il façonne les tendances, influence la visibilité, et impose ses propres règles économiques avec une exigence centrale : rester crédible, même quand la monétisation s’invite à l’écran.







