Il faut savoir que le sarcasme est ma langue maternelle, c’est d’ailleurs pour ça que j’apprécie particulièrement la série des Devil May Cry, à l’exception de l’aberration de la nature que constitue l’opus de Ninja Theory, dans lequel le dialoguiste avait délégué son taf à Titouan, 12 ans, affligé depuis sa naissance par une haine profonde des dictionnaires. Du coup, chauffé par le cinquième opus, je redécouvre les joies du sarcasme et de l’insolence (dans deux semaines, c’est sûr, je suis sans emploi). Bon, c’est parti pour mon test de Devil May Cry 5 sur PlayStation 4. Naturellement, nous remercions grandement les gars de Capcom pour la confiance qu’ils portent à JSUG.com.
Test de Devil May Cry 5 : bande de sourciers !
Première bonne nouvelle, Devil May Cry 5 constitue un véritable retour aux sources. Capcom a su rattraper l’échec de l’opus de Ninja Theory, contrairement à certains. Qu’il s’agisse de l’ambiance musicale, visuelle ou des dialogues, tout nous rappelle notre saga bien aimée ; Devil May Cry 5 prend parfois des allures un peu rétro dans sa manière de nous présenter les missions ou l’histoire. Ici, pas de monde ouvert vide et amorphe : les niveaux, bien que plutôt courts, sont dynamiques ! Cet aspect fait d’ailleurs très « arcade » pour notre plus grand plaisir, bien que les niveaux soient un peu répétitifs…
Concernant l’histoire, on va pas se mentir, ça tourne un peu en rond, à l’exception de deux ou trois grosses révélations que l’on attendait avec impatience. En effet, Dante se retrouve encore et toujours opposé à son frangin, vénère parce que… parce que Vergil est une sorte de trou de balle égocentrique (ça doit être de famille), ça me parait être l’explication la plus fidèle.
Le cornu peut chialer !
Durant mon test de Devil May Cry 5, j’ai pu jouer avec trois personnages différents : Dante, Nero et le mystérieux pas si mystérieux V (spoiler : c’est un peu comme si je voulais cacher mon identité en me faisant appeler « le mystérieux PY » MOUHAHAHAHA *éclair en arrière plan*… machiavélique…). Dante se joue toujours de la même manière, c’est-à-dire avec différentes postures de combat : Trickster (esquives), Swordmaster, Gunslinger et Royalguard. Ces postures donnent accès à différents skills, mais surtout à différents gameplays ! Quant à Nero, étant donné qu’il perd son bras en début de jeu, vous aurez l’occasion de tester un grand nombre de bras robotiques différents, appelés des breakers. Ces bras sont à chaque fois assortis d’une attaque précise, afin de varier l’expérience au maximum. Enfin, V est l’intrus de la bande ; incapable de se battre au corps-à-corps, il attaque toujours à distance. Pour ce faire, il dispose de trois invocations : un piaf, une panthère et un golem perma-énervé.
D’un point de vue game design, la décision d’ajouter le personnage de V me pose question. En effet, le principe des Devil May Cry est simple : on vous pousse à prendre des risques en permanence ! S’agissant d’un jeu d’arcade/beat them all, un DMC vous récompense en vous octroyant des points et en faisant augmenter votre jauge de combo lorsque vous enchainez et variez les coups. Cette jauge redescend assez rapidement quand vous ne combattez pas, ce qui vous empêche de prendre du recul pendant un combat et de respirer ; c’est bien en cela que réside l’expérience Devil May Cry : une expérience intense, dynamique et foutrement gratifiante.
Donc, ajouter un personnage qui attaque systématiquement à distance semble être une décision particulièrement contre-intuitive, d’autant plus que je n’ai jamais expérimenté de quelconque stress lors de mes parties avec V, peu importe le mode de difficulté. Il « suffit » de mash-up les boutons comme si vous aviez Parkinson, et la jauge de combo monte toute seule, tandis que vous restez bien à l’abri loin du combat. Les DMC sont des jeux nerveux et particulièrement brutaux, ce qui renforce l’impression d’incarner un « planqué » quand on joue ce personnage.
Quid du mode coop de Devil May Cry 5 ?
À l’origine, les développeurs annonçaient un mode coop pour Devil May Cry 5 ; avec trois personnages, il aurait été possible de créer une expérience plaisante. Cependant, lorsque l’on découvre ledit mode, c’est un peu la douche froide. Il est en effet possible de croiser d’autres joueurs pendant la partie, mais rien de plus. En effet, on peut apercevoir d’autres joueurs de loin à certains moments, mais cela se limite à peu près à ça. C’est franchement dommage, n’y avait-il pas moyen de faire mieux que cela ?
Je pense que tout le monde aurait grandement apprécié de pouvoir dézinguer un maximum de démons entre amis. Si ce retour aux sources est particulièrement appréciable, la série commence tout de même à tourner un peu en rond. Et si l’évolution de la saga consistait en une expérience multi riche et dynamique ? Une idée à creuser pour le sixième du nom ? Sur ce Capcom, je vous laisse méditer !
Lors de mon test de Devil May Cry 5, j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer au titre de Capcom. Ce beat them all est certes classique, mais il excelle dans ce qu’il fait (à l’exception d’un personnage qui n’a rien à faire là, selon moi). Les graphismes, les musiques, les dialogues, tout concourt à instaurer une ambiance résolument DMC. Avis aux fans et aux non-fans : n’hésitez pas, foncez ! Les plus et les moins ✔︎ Dante est de retour ! ✘ Un personnage à distance...La note de la rédaction
✔︎ Et Nero aussi !
✔︎ De l'humour purement DMC !
✔︎ Un beau retour aux sources.
✘ À distance, sérieux ?
✘ Des niveaux un poil répétitifs...
8 Responses
Cela fait longtemps que je n’ai plus joué à un devil May cry, j’aime beaucoup ce jeu. Le premier opus j’avais torché la démo . C’est clair que c’est un jeu nerveux. Faut que je regarde sur ma liste, je ne suis pas certain de l’avoir noté, lui c’est clair que je le prends….et j’aime aussi son homologue féminin bayonetta, je voudrais faire le 2 et le 3 mais faudra que j’attende encore un moment.
Ce qui serait cool, ce serait les deux personnages l’un contre l’autre et faire deux histoires en parallèles.
Ivory and Ebony reprennent du service ^^
Bayonetta est très cool aussi, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le finir ! Hum, un crossover Devil May Cry/Bayonetta serait assez cool, en effet.
Pour le perso qui attaque à distance, je pense qu’ils ont voulu essayer d’innover un petit peu quitte à trahir l’esprit du jeu, mais ça a le mérite de proposer une autre expérience.
De toute façon il est difficile de renouveler le genre beat em all…
Oui, je suis tout à fait d’accord avec toi ! Ils ont le mérite d’avoir apporté quelque chose de nouveau. Dommage que ça se marie assez mal en fin de compte avec la boucle de gameplay principale. Enfin, ça reste mon avis ^^ Je suppose que certains apprécient le nouveau personnage.
J’ai moi aussi du mal à comprendre pourquoi on peut jouer un perso qui se bat à distance ! Pour le coup on s’éloigne de l’ADN de la licence. Mais un bon beat’em all ça court pas les rues donc moi je dis oui à DMC ?
Clairement, je dis oui aussi ! Je l’ai franchement adoré, et je compte tenter de le platiner. Mais ce ne sera pas une mince affaire…
Je ne connais la saga que de loin ! Tu n’es pas le premier à te « plaindre » du gameplay de V, même si certains ont malgré tout apprécié la manière dont il se démarque des autres. Pas sûre que ça soit mon type de jeux, mais la saga m’intrigue, à priori. Est-ce qu’on est toujours inspirés par La divine comédie, et les décors ou ennemis sont-ils à la hauteur ? Mon seul point de comparaison serait un God of war, j’ai du mal à visualiser.
Hum, les références à la divine comédie sont de plus en plus ponctuelles. Les décors sont assez beaux, bien que classiques. Et ça peut se rapprocher d’un God of War, mais l’expérience est tout de même très différente. Maintenant, de là à dire en quoi c’est différent, c’est tendu xD