En tant que première grosse production de Capcom pour les nouvelles générations de consoles, Resident Evil Village était attendu au tournant par une horde de fans cadavériques prête à lui arracher la jugulaire en cas de déception ! Si j’en fais probablement un peu trop, on ne peut pas nier que Resident Evil a toujours été une licence qui a su déchaîner les passions. Armé de mon crucifix, c’est avec enthousiasme que je me suis lancé dans cette nouvelle aventure. Un grand merci à Capcom qui nous a permis de vous proposer ce test de Resident Evil Village sur PlayStation 5 !
http://https://www.youtube.com/watch?v=qtBsd0bYGSo
Resident Evil Village, la suite directe de Resident Evil 7
Resident Evil Village est la suite directe de Resident Evil 7. Ainsi, nous retrouvons Ethan Winters et sa femme Mia, trois ans après qu’ils aient réussi à échapper au bayou de la monstrueuse famille Baker. Malgré le traumatisme évident causé par les événements survenus en Louisiane, le couple est déclaré mort et exilé de force en Europe de l’Est. Si les Winters ont bien du mal à tourner la page, ils partagent dorénavant leur vie avec la petite Rose, née six mois avant le début de l’aventure.
Le jeu s’ouvre ainsi sur une scène de la vie quotidienne avec le paternel lisant un conte local à sa fille pour l’endormir, Le Village des Ombres. Pourtant, la vie d’Ethan s’apprête une nouvelle fois à être bouleversée par un événement dramatique : le kidnapping de Rose. En effet, notre malchanceux protagoniste devra plonger dans un village poisseux où vivent des habitants fanatiques pour sauver la fillette. Attention pour les néophytes, si ce n’est pas déjà fait, nous vous conseillons de découvrir en priorité la première aventure d’Ethan afin de comprendre les tenants et aboutissants du scénario.
Dans les yeux d’Ethan Winters
Malgré les très bons remakes de Resident Evil 2 et Resident Evil 3, sous la bannière du third person shooter, Resident Evil Village fait le choix de proposer une aventure dans la droite lignée de l’opus précédent. C’est donc à travers les yeux d’Ethan Winters que nous vivons notre immersion au cœur de l’horreur. Loin d’être un râle d’agonie pour la série, la production de Capcom n’oublie pas son ADN et l’on retrouve facilement nos marques, manette en main.
En mauvaise posture dès son arrivée dans le plus sombre des villages, Ethan Winters va devoir composer avec un arsenal de fortune face à une horde de créatures mythiques bien décidées à le transformer en brochette sanglante pour le goûter. Avec un couteau et un pistolet en poche, il n’est pas simple de se défaire de nos nouveaux amis et le manque de munitions se fait rapidement sentir. Il est cependant possible de se barricader dans un logement de fortune similaire à celui de Resident Evil 4, afin de reprendre notre souffle et chercher de quoi créer quelques munitions…
Un village maudit
Dans Resident Evil Village, nous sommes donc amenés à traverser un bourg loin d’être touristique et servant de hub dans notre quête pour sauver la petite Rose. Véritable point central du jeu, ce village abrite notamment un château gothique, un hameau abandonné ou encore une usine désaffectée. Une belle diversité de lieux permettant de renouveler régulièrement l’intérêt du titre et de toucher à différents poncifs de l’horreur.
Une variété qui se trouve également dans son bestiaire. Si les zombies sont toujours aux abonnés absents, les loups-garous, vampires, esclaves revenants et monstres à pustules sont, eux, de la partie. Une faune plus fantastique que d’ordinaire, aussi bien chez les ennemis que pour les boss, mais qui nous indique une fois de plus qu’on peut s’attendre à tout dans une telle franchise.
Resident Evil Village au cœur de la next-gen
Premier jeu de la licence à profiter de la puissance de la neuvième génération de consoles, Resident Evil Village se positionne facilement dans le haut du panier des productions actuelles. C’est simple, avec son moteur maison (le RE Engine), Capcom fait des merveilles pour restituer cet univers à la fois fantastique et horrifique. De nombreux panoramas sont à couper le souffle. Les joueurs qui aiment passer du temps sur les modes photo afin d’alimenter leurs galeries auront de quoi s’occuper.
Le constat est par contre un peu moins flatteur quand on parcourt les intérieurs des bâtiments. Effectivement, les environnements paraissent souvent figés et manquent de vie. Évidemment, on ne demande pas à Resident Evil de la jouer paillette et licorne, mais on a souvent l’impression de traverser des natures mortes auxquelles il manque un petit côté organique pour souligner l’horreur qui y rôde. Cependant, techniquement, c’est un sans-faute ! Le titre est fluide du début à la fin sur PS5 et avec le fameux ray-tracing inclus.
Un roller coaster de l’horreur
Dans Resident Evil Village, il faut compter une petite dizaine d’heures pour voir arriver les crédits de fin et débloquer quelques bonus pour le New Game +, dont un nouveau mode mercenaire. Une petite durée de vie qui est compensée par des péripéties ne laissant que peu de place à l’ennui. Car, une fois dans ce roller coaster de l’horreur, il est difficile de lâcher la manette.
En attendant, si le titre est plus dynamique que la précédente aventure d’Ethan Winters, on regrette que le dernier quart de l’aventure verse dans l’action grand-guignol où l’on frôle presque le hors sujet. Pas de quoi biaiser l’expérience globale à l’issue de notre test de Resident Evil Village, mais on aurait souhaité finir notre session sur une note plus positive. Scénaristiquement, par contre, la fin de l’aventure nous laisse sur une bonne impression, nous remplissant même d’impatience pour une probable suite.
Resident Evil Village est généreux dans sa proposition et améliore en tout point la formule de l’opus précédent, mais il n’est pas l’expérience la plus rafraîchissante de la franchise. Malgré sa nouvelle touche fantastique, le dernier né de Capcom se contente ainsi d’appliquer une formule qui a déjà fait ses preuves et s’appuie régulièrement sur Resident Evil 4 et Resident Evil 7 pour établir sa filiation avec ses aînés. Il en reste une expérience très satisfaisante à parcourir et une valeur sûre de la nouvelle génération de consoles. Si vous souhaitez embarquer dans l’horreur après notre test de Resident Evil Village, n’hésitez pas à passer par ce lien ! Les plus et les moins ✔︎ L'immersion fonctionne à merveille. ✘ Un peu court sur pattes en termes de durée de vie.La note de la rédaction
✔︎ L'effet next-gen est bien présent sur PS5.
✔︎ L'utilisation du fantastique pour renouveler l'horreur.
✔︎ Plus dynamique que Resident Evil 7.
✘ Un dernier quart trop axé action.
✘ Ressemble parfois à un best-of d'anciens épisodes.
3 Responses
Au niveau de la durée de vie, je pense qu’il est dans la lignée des premiers, hormis le 4 qui faisait 20h. Par contre le 7 , surtout avec le père de famille au début qui mettait l’ambiance, après cela s’essoufflait un peu, disons qu’il y avait de bonne chose mais le tout était mal assemblé. La mauvaise note de RE7, c’était surtout les ennemis de base qui étaient ridicule et qui ne dégageaient aucunement l’horreur. Et celui-ci, je ne sais plus si sur le RE 7, il y avait des niveaux de difficulté ou pas à l’encontre des premiers de la série?
Décidément cette famille n’a vraiment pas de bol dans la vie mdr. Je le prendrai même s’il n’est pas de la grande envolée, cela reste un jeu tout à fait correct à parcourir une fois, j’imagine bien.
Encore un super test ! 👍 Je me doutais un peu que ce Resident Evil ne serait pas révolutionnaire… Mais c’est sûrement une valeur sûre comme tu le dis !
Y a plein de moddeurs qui ont imaginé des trucs assez dingues sur PC… Genre tu peux combattre Lady Dimitrescu avec un sabre laser 🤣
C’est vrai que le jeu semble assez hétérogène, à force de piocher dans les atouts de ses aînés. Il n’empêche que l’ambiance se dégageant du jeu et le bestiaire me donnent diablement envie. Merci pour ce test !