Alors que 2024 commence dans la joie et la bonne humeur (d’ailleurs, bonne année à tous !), j’ai reçu une petite surprise vidéoludique à tester : Devil Inside Us: Roots of Evil ! Édité par le studio indépendant brésilien Mr.Skull Game Studio, ce petit jeu horrifique sorti en 2021 vient d’avoir droit à un portage sur console. Mettez-vous dans l’ambiance : éteignez les lumières, allumez un cierge et récitez : « Je vous salue Marie » ! Trois, deux, un… C’est parti pour mon test de Devil Inside Us: Roots of Evil sur PS5.
Test de Devil Inside Us Roots of Evil : Dieu m’a donné la foi !
Pour commencer, je dois dire que j’ai été très intrigué par le scénario du jeu. On incarne le prêtre Aughust Heylel, lequel a été missionné par le Vatican pour enquêter sur un cas de phénomènes paranormaux dans une famille. Tel Edward et Lorraine Warren, vous allez devoir aller à la rencontre d’une protagoniste assurant qu’un membre de sa famille est victime d’une possession. Après une petite phase de jeu, le dévot résout l’enquête d’une manière peu orthodoxe qui restera dans sa mémoire pendant longtemps.
Torturé par ses mésaventures, il décide, des années plus tard, de revenir sur les lieux et d’en finir une bonne fois pour toute avec le démon. Seulement, le prêtre est aujourd’hui âgé de 74 ans, son corps le lâche peu à peu et sa foi est pas mal éreintée par toutes ses expériences passées. Il va donc falloir qu’il se fasse violence et combatte, en plus du Malin, ses propres démons intérieurs.
Les voies du Seigneur sont impénétrables !
Même si le scénario m’a bien plu dès le départ, je dois avouer que d’entrée de jeu, j’ai été plutôt déçu par la qualité graphique du jeu. Pourtant plébiscité par les revues des joueurs lors de sa sortie en 2021, j’ai trouvé Devil Inside Us: Roots of Evil très léger en termes de détails. L’extérieur de la maison fait assez cheap, sans aucun effet particulier à part les mouvements de l’herbe sur laquelle on marche. Les environs de la propriété semblent inexistants, le ciel est figé comme sur une photographie, bref, il me tardait vraiment de rentrer à l’intérieur de la baraque pour voir ce que ça donne.
Malheureusement, même dans la maison, l’effet « waouh » n’est pas là. Que ce soit dans la première partie du jeu ou quand on y revient des années plus tard, le décor de la maison est très pauvre. Pas beaucoup de meubles, de décorations, aucune tapisserie, de tapis… Bon, je n’étais pas en train de venir visiter la maison dans le but de faire un achat immobilier mais dans un jeu d’horreur à ambiance, tous ces éléments viennent renforcer l’atmosphère pesante et permettent d’enrichir l’ensemble graphique. Les jeux de lumières sont néanmoins bien meilleurs qu’à l’extérieur, avec des clairs-obscurs assez sympas.
Également, pour les cinématiques, nous n’avons le droit qu’à des images figées avec du texte qui apparaît, ainsi qu’une voix off. Le concept est souvent utilisé par les studios indépendants, ce que je comprends car cela permet de limiter les coûts et d’investir davantage dans le développement du jeu lui-même. Le problème, au-delà de leur simplicité, c’est que les scènes en question ne donnent pas l’impression d’avoir été travaillées… L’esthétique de ces cinématiques fut, je dois l’avouer, assez dérangeante pour moi. Outre l’aspect un peu flou que l’on peut pardonner (ou pas) à un portage, je n’ai pas du tout adhéré au style graphique.
Dans la vallée de l’ombre de la mort
Notre cher Aughust, lorsqu’il revient des années plus tard dans la fameuse maison, est âgé. Parti pris intéressant, les développeurs ont choisi de nous faire vraiment ressentir le poids des années en nous mettant dans la peau d’un papi n’ayant pas toute sa force. Même si le concept est bien, j’avoue que c’était quand même assez lourd d’avoir un héros qui avance au ralenti. Heureusement que les zones d’exploration ne sont pas trop grandes car quand on doit se taper tout le chemin pour aller dans l’abri de jardin poursuivi par des chiens démoniaques, et que notre prêtre s’essouffle au bout de 20 secondes de course, ça devient vite agaçant. La seule possibilité qu’on ait, c’est de lui faire prendre des pilules de caféine concentrée qui viennent le rebooster et croyez-moi, elles ne sont pas légion.
Niveau gameplay, on est sur un système d’exploration basique (à noter que le jeu est en vue interne). On doit trouver des clés pour ouvrir des portes, chasser le mauvais esprit de certains objets pour débloquer des passages. L’originalité reste quand même l’utilisation de l’arme du curé : un crucifix, qu’il doit brandir pour exorciser les démons. Par contre, tout comme pour son endurance, brandir votre arme consommera votre jauge de foi à vitesse grand V et vous devrez la recharger en trouvant des chapelets (peu nombreux également). Mention spéciale aux passages dans l’univers démoniaque où vous aurez la possibilité d’utiliser un fusil à pompe dont le viseur est en forme de sainte croix.
Pour résumer, je ne peux pas dire que j’ai passé un super moment sur ce jeu. D’une durée de vie assez courte (deux heures pour boucler le tout), Devil Inside Us: Roots of Evil a néanmoins de bonnes idées qui donnent envie de continuer. Malheureusement, le développement graphique trop pauvre et les mécaniques de gameplay trop lentes sont venus un peu trop gâcher mon expérience pour que le jeu me reste en mémoire. Les plus et les moins ✔︎ Un scénario original ! ✘ Des graphismes trop pauvres.La note de la rédaction
✔︎ De bonnes idées de départ.
✘ Un gameplay trop lent et agaçant.
✘ Une durée de vie trop courte.
One Response
Ah…. ben… dommage !
C’est peut être pour ça qu’ils ont fait vieillir le personnage, pour la lenteur parce qu’à vitesse réelle, c’était trop compliqué à réaliser.
Après ce n’est pas facile de faire un jeu vidéo !
C’est bien de le faire tester.
Je ne connaissais pas ce titre en plus