Test de Final Fantasy 7 Rebirth : Mario Party revisité sur PS5 ?

Vous attendiez avec impatience la suite de Final Fantasy VII Remake ? Voici notre test de Final Fantasy VII Rebirth !

Qu’est-ce qui est mieux que Final Fantasy VII Remake ? Peut-être Final Fantasy VII Rebirth me direz-vous. Eh bien peut-être, en effet, mais Rebirth est mieux comme Highlander II: The Quickening de 1991 est meilleur que le film Highlander de 1986, c’est-à-dire que des choses ont été tentées, l’un ou l’autre esprit créatif s’est échauffé, mais visiblement trop, ou pas assez, difficile à dire… Bref, je vous dévoile notre test de Final Fantasy 7 Rebirth sur PS5, et tiens à remercier Square Enix pour sa confiance envers JSUG.com !

Test de Final Fantasy 7 Rebirth : on ne se Mog pas !

Final Fantasy VII Rebirth est la suite directe de l’opus Remake, dont j’avais fébrilement réalisé le test. Il s’agit toujours de la revisite de l’histoire de l’opus originel de 1997, mais cette fois, le jeu démarre à la sortie de Midgard. J’en attendais beaucoup, la partie après Midgard allait être grandiose, puisque c’était là que commençait le véritable monde ouvert ! Bien que l’histoire soit toujours narrée avec énormément de talent, c’est justement du point de vue du monde ouvert que le b.a.-ba blesse. Les principaux reproches qui étaient faits au premier opus, c’était justement qu’il s’articulait au gré de niveaux un peu trop couloir dans Midgard. Mais de manière générale, les limitations en termes d’exploration restaient cohérentes avec la taille de l’environnement d’une part, et cette limitation a permis à Square Enix de bien maitriser ce que l’on y trouvait d’autre part. On sentait Midgard vibrer, vivante, on prenait plaisir à écouter les discussions des PNJ.

Test de Final Fantasy VII Rebirth
Les jeux de lumières font tout le sel des graphismes.

Ce test de Final Fantasy VII Rebirth s’avère plutôt décevant à cet égard. Oui, les décors sont magnifiques, et on en prend plein les yeux dès le début du jeu, avec des plaines verdoyantes à perte de vue et des effets de lumières magistraux, mais très vite, on déchante. Le décor, outre sa beauté, n’a tout simplement rien pour lui d’un point de vue ludique. On est vraiment sur une formule d’open world ultra-classique, voire fast-food. Des mobs sont placés au hasard sur la carte, où ils déambulent comme des fans d’Apple simili-junkies attendant l’iPhone 19 devant le magasin 12 heures avant l’ouverture. Ils tournent en rond, n’attendant qu’une chose, que nos héros viennent leur atomiser la tronche. Alors que la beauté des décors invite à l’exploration, rien ne vient la récompenser.

Test de Final Fantasy VII Rebirth
Les décors du jeu sont clairement très beaux.

Si je vous dis Far Cry 3, vous me répondez ? « Non, par pitié, ils ont pas fait ça ?! ». C’était bien la réponse que j’attendais. Moi, en revanche, je vais devoir vous donner une réponse dont vous ne voulez pas. Le calcul dans l’esprit malade des développeurs sous crack s’est vite fait : open world = tours. Eh oui, on retrouve la mécanique des tours à débloquer sur les différentes cartes pour visibiliser les activités secondaires que l’on peut y trouver. Le tour est à l’open world ce que le steak haché McDo est à la gastronomie, c’est du game design de bas étage. Oui, ce test de Final Fantasy 7 Rebirth commence plutôt mal…

Test de Final Fantasy VII Rebirth
L’escalade et les passages étroits sont toujours une plaie.

Quant aux activités secondaires, elles sont pour l’ensemble inintéressantes au possible. On retrouve pêle-mêle de la recherche d’objets avec notre Chocobo, des combats « spéciaux » où l’on doit remplir certains objectifs pour les remporter, comme recourir une fois à la faiblesse d’un ennemi ou l’empêcher d’utiliser une capacité donnée, le tout dans le temps imparti. Nous avons également des analyses à conduire, qui sont en fait des sortes de mini-jeux. D’ailleurs, tant qu’on y est, parlons-en, justement, des mini-jeux…

Final Fantasy 7 Rebirth contre les lapins crétins

J’attendais de réaliser ce test de Final Fantasy 7 Rebirth avec une telle impatience, on nous promettait près d’une centaine d’heures de jeu, et je me voyais déjà parcourir les jungles impitoyables de Gongaga, flâner dans la prairie aux alentours de Kalm, explorer Corel, Nibel, Junon ! Le tout dans une aventure épique, qui avait déjà fait mouche dans mon petit cœur lors de l’opus Remake. Mais rien de tout cela. Une grosse partie du jeu est en réalité constituée de mini-jeux, lesquels sont pour la plupart mal branlés, avec en tête les champions incontestés de la casse-couillerie, le cancer du sida, j’ai nommé les phases d’infiltration pour attraper de nouveaux Chocobos (mention spéciale au Chocobo bleu de Nibel). Et toujours dans le registre des Chocobos, les jeux de planage où notre but est de passer dans des cercles de différentes couleurs façon Superman 64.

Queen's Blood
Le Queen’s Blood, le jeu de cartes façon Gwent de Final Fantasy 7 Rebirth.

Je n’ai pas compté le nombre exact de mini-jeux différents que l’on se bouffe dans cet opus, mais on est fort proche de la vingtaine. Dans Remake, ce type d’activités ne constituait pas le cœur du jeu et venait ponctuer l’aventure de touches plus légères et bienvenues. La franchise des Final Fantasy a toujours été très baroque et fantaisiste, mélangeant habilement les scènes loufoques et les histoires profondes aux thématiques parfois dures à encaisser. Mais voilà, Final Fantasy 7 Rebirth a sombré du côté obscur. Un coup, on doit faire de la carabine à plomb, un autre Cloud doit faire 2 kilomètres en Segway, avec une animation digne des premiers jeux PS1, en passant par la destruction de caisses, le Versus Fighting nul ou un Shoot’Em Up ma foi okay, mais je soupçonne un copié-collé du système de NieR: Automata. Sur les 80/100 heures de jeu nécessaires pour faire le 100 %, il vous faudra passer plus de la moitié de votre temps sur les mini-jeux…

Chocobo gliding
Ce mini-jeu a eu raison de ma santé mentale.

Ce test de Final Fantasy 7 Rebirth a été l’occasion pour moi de faire beaucoup de jeux de rythme que, d’habitude, j’adore. L’une des très bonnes idées de cet opus, c’est de nous permettre de faire du piano. Ainsi, au moyen de certaines partitions, on peut rejouer les magnifiques chansons de la franchise. C’est là une belle réussite du jeu, les développeurs ont identifié l’une des forces de l’univers, c’est-à-dire ses musiques magistrales, en ont fait un mini-jeu inventif qui fonctionne bien, et c’est génial. Par contre, les jeux de danse, cette infâme compétition d’abdos (oui, c’est de retour pour notre plus grand déplaisir), l’analyse des puits de vie consistant à appuyer trois fois sur pour en réussir l’étude, les analyses d’autels d’Espers (les invocations), tous ces jeux sont basés sur le rythme et tous ces jeux partagent le fait qu’ils sont chiants à mourir. Et le souci, c’est qu’il est difficile de faire une entrave sur tout ce contenu sans avoir l’impression de passer à côté du jeu.

Alma matéria, Rebirth a pourtant tout d’un grand jeu

Si vous êtes parvenus jusqu’ici dans ce test de Final Fantasy VII Rebirth, vous l’aurez compris, le jeu souffre de nombreux défauts, principalement du point de vue du contenu et de la manière dont il a été géré et intégré. Si certains mini-jeux sont des références à des jeux du FF VII originel, les plus gros d’entre eux n’ont d’autres rôles que de gonfler la durée de vie du jeu. Pourtant, tout est là pour en faire un grand jeu. Les personnages sont incroyables, et la sortie en plusieurs parties de l’histoire de Final Fantasy VII est l’occasion de creuser les personnalités de chacun, d’en découvrir plus sur un monde magnifique.

Test de Final Fantasy VII Rebirth
L’un des mini-jeux de l’opus originel, un joli clin d’œil aux fans.

L’histoire du jeu, même si elle revêt des atours parfois kafkaïens, est une masterclass. Comme dans Final Fantasy XVI, on est sur une fable visant à remettre en question nos modèles de consommation, et ce, de manière généralement plutôt habile. On sait lire entre les lignes, bien que rien ne nous y oblige. Sans les multiples brisures de mini-jeux, FF7 Rebirth est incroyable, chaque cinématique est une occasion de s’émerveiller face à la beauté graphique de l’univers, mais aussi face aux côtés très humains des personnages.

Red XIII
Certains plans sont véritablement incroyables !

En outre, là où Remake et Rebirth sont très malins, c’est qu’ils revisitent l’histoire de l’opus originel, nous préparant au meilleur comme au pire, avec les fileurs, ces créatures étranges qui luttent pour que les évènements se déroulent comme dans l’opus de 1997. Les amoureux de la franchise y trouvent leur compte, et ceux qui prennent le train en marche profitent juste du voyage. C’est bien écrit, c’est beau, c’est profond, en vérité, c’est tout ce qu’on attend d’un Final Fantasy. Sur ce point, Square Enix ne s’est pas loupé.

Être combat-Tifa ou ne pas l’être, telle est la question

Côté combat, il n’y a pas grand-chose de neuf sous le soleil. Le système est toujours aussi efficace avec des pauses dynamiques qui fonctionnent très bien. Le jeu vous offre un mode automatique digne des idlers obscurs du PlayStore où vous gérez uniquement les compétences et magies sans prendre directement le contrôle de vos personnages. Ça a le mérite de rendre le jeu plus accessible, notamment aux néophytes, mais l’on sent qu’il n’a pas été réellement pensé pour cela ; c’est tout de suite moins agréable et moins efficace.

Abdos Tifa
Personne, je dis bien personne, n’a aimé ce mini-jeu, et il est de retour…

Certains pans du système de combat semblent avoir été revus, comme les attaques synchronisées, désormais beaucoup plus faciles à lancer, puisqu’il suffit d’activer un certain nombre de compétences et de magies avec ses personnages pour les déclencher. C’est très satisfaisant, et digne de n’importe quelle limite/transcendance. Ces attaques synchronisées sont maintenant au cœur du gameplay, puisque ce sont elles qui vont nous permettre d’augmenter le niveau des transcendances, d’ajouter une jauge d’ATB, etc. Ce test de Final Fantasy 7 Rebirth a été assez exigeant de ce point de vue. Là où le mode facile ne nécessite qu’un mash massif du bouton pour l’emporter, les modes normal et difficile vous demandent une excellente connaissance de vos compétences et de leurs synergies, mais également des faiblesses des ennemis et de la manière la plus pertinente d’associer les matérias, ces objets qui vous permettent de créer de la magie dans Rebirth.

Pet the chocobo
You can now pet the dog… huh, the chocobo!

Le seul souci qui reste, eh bien, c’est qu’on avait déjà fait ça pendant 35 heures dans Final Fantasy 7 Remake, et on continue de faire ça pendant 80 heures dans Rebirth. Les combats restent extrêmement plaisants, et l’arrivée de Yuffie, Red XIII et Caith Sith apporte un peu de changement, mais j’ai tout de même été pris dans une sorte de routine. Remake était une claque, Rebirth possède les mêmes qualités, mais ne vient plus rien révolutionner. Ce n’est pas grave, mais il aurait gagné à moins investir dans les contenus secondaires inintéressants et à plus se concentrer sur ses forces, qui ont toujours été là.


En conclusion, je suis très amer face à cet opus. D’un côté, j’ai adoré me replonger dans l’histoire et en découvrir de nouvelles facettes. Le système de combat est toujours incroyablement efficace et jouissif, l’arrivée des nouveaux personnages permettant d’apporter un peu de neuf à l’ensemble. Cependant, ce test de Final Fantasy 7 Rebirth m’a particulièrement déçu par son approche du contenu secondaire et de l’open world. Rien d’inventif de ce point de vue, juste des rustines ajoutées ici et là, et qui témoignent d’un manque d’expérience en termes de game design. Entendez-moi bien, FF7 Rebirth n’est pas mauvais, mais personnellement, les mini-jeux auront eu raison de mon plaisir.

La note de la rédaction
  • Graphismes - 8/10
    8/10
  • Bande-son - 8/10
    8/10
  • Gameplay - 6/10
    6/10
  • Scénario - 8/10
    8/10

Les plus et les moins

✔︎ Enfin la suite de Final Fantasy 7 Remake !
✔︎ Des décors tout simplement incroyables.
✔︎ Un système de combat toujours aussi efficace !

✘ Des mini-jeux, beaucoup trop de mini-jeux...
✘ Des dizaines d'heures... de mini-jeux !

7.5/10

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6 Responses

  1. J’ai adoré lire ton test P-Y. FF7 Rebirth est un très gros jeu, et c’est normal qu’il divise. Tous les points négatifs que tu mentionnes, je m’y attendais, car on les retrouve dans pas mal de jeux de Square Enix malheureusement. Perso, les danses chorégraphiées, les duels dans la salle de gym, ce genre de truc ça m’avait vraiment saoulé dans FF7 Remake…

    Ça me chagrine aussi de lire que la moitié de la durée de vie ce sont des mini jeux. Sont-ils indispensables pour avancer dans l’histoire ? Car je ne pense pas que je viserai le 100% de toute manière… J’ai lu dans d’autres tests que les missions secondaires étaient plutôt bien fichues/écrites. Tu confirmes ?

    Et graphiquement, en une phrase, tu dirais quoi ? Je vois que les gros sites disent un peu tout et son contraire (que le jeu est magnifique, d’autres qu’il est pas terrible…). Merci pour tes réponses !

    1. Hello Bruno !

      Concernant les contenus secondaires du style mini-jeux, ils ne sont pas tous indispensables à la progression dans l’histoire principale. Cependant, beaucoup apportent de l’XP ou des objets qui aident beaucoup. Dans le mode normal, si je n’avais pas un peu farmé, j’aurais bien galéré contre certains boss. Et sinon, il y en a quand même quelques-uns par lesquels tu dois bien passer.

      Concernant les quêtes et activités secondaires, ça se répète quand même beaucoup : aller chopper les tours pour ensuite voir les lieux de combat et d’analyse, analyses qui se font toujours de la même façon. Genre les analyses pour les invocations, tu n’as pas vraiment le choix de les faire, et c’est un tout petit mini-jeu de rythme et de mémoire (après, ça, ça va vite).

      Pour les quêtes, ça va des quêtes intéressantes qui amènent des infos sur le lore à des quêtes fedex vraiment nulles. Le truc, c’est qu’on ne sait pas à l’avance si cela va être vraiment intéressant ou non. Genre la récolte des protoreliques, c’est une activité spécifique, ça débloque une side-story et ça apporte des éléments de lores, mais ça passe obligatoirement par des phases de mini-jeux, parfois bien casse pied.

      Enfin, pour les graphismes, le jeu est très beaux, les décors sont souvent magnifiques. Cependant, à quelques moments, notamment pendant des cinématiques, tu vois que les graphismes sont portés par les jeux de lumière, du coup, tes persos ont soudain une tronche de persos PS3. Mais ça reste rare.

      J’espère que j’ai répondu à tes questions 

      Merci pour ton commentaire en tt cas !

  2. Je ne compte pas le prendre, n’aimant pas l’univers de Final Fantasy

    Allez à la prochaine mdr ^^

    Je me suis pris Prince of Persia et Shantae.

    Il faut que je termine Fez, airoheart, la fin du dlc la reine des sorcières Destiny 2, encore quelques kilomètres sur EA wrc, encore plus sur F1 2023, les missions secondaires sur God of War.

    J’ai deux jeux de moto que je n’ai pas encore touché Rims.

    1. Salut Stéphane !

      Ouf, oui, tu as une sacrée liste de jeux à faire. Destiny 2, j’y ai beaucoup joué pendant tout un moment, c’est vraiment cool quand tu as quelqu’un avec qui jouer.

      God of War, j’ai adoré tous les contenus supplémentaires, même le DLC gratuit (qui a mis mes nerfs à rude épreuve ahha).

      Merci pour ton commentaire !

  3. Outch, j’avais déjà eu des échos mitigés, et ton test confirme tout ça. Rebirth demeure l’un des prochains jeux que je vais faire, et je pense être moins déçue, dans le sens où le premier ne m’avait déjà pas donné une claque non plus. J’ai l’impression que farcir les jeux de mini-jeux est la tendance actuelle pour donner l’illusion que les open-worlds sont riches. Je plaide coupable : cela a bien fonctionné sur moi, avec Spider-Man 2 et Like a Dragon : Infinite Wealth. Mais je veux bien te croire quand tu dis que tout est daté et répétitif, dans l’approche de Rebirth. Enfin, je compte de toute façon me concentrer sur l’intrigue, les personnages et les graphismes. Merci pour le test !

    1. Hello hello !

      Personnellement, le premier m’avait touché en plein cœur, ce qui explique la grosse désillusion ici.

      Et oui, clairement, l’ajout de contenus nawak pour remplir les open-world, c’est fréquent. Ici, j’avais pourtant l’impression qu’il y aurait eu moyen de cacher des choses dans l’environnement et de véritablement donner l’impression de parcourir le monde de FF VII, d’avoir la sensation d’une belle aventure. Je suis vraiment déçu de leur approche sur ce coup là.

      Merci pour ton commentaire !

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