Alors que les fans de la franchise Life is Strange attendent avec impatience la sortie de Life is Strange: Double Exposure de Deck Nine Games, c’est peut-être plutôt vers Lost Records: Bloom & Rage que les regards devraient se tourner ! En effet, le dernier projet de DON’T NOD, le studio à l’origine des titres canoniques Life is Strange et Life is Strange 2, s’annonce comme le digne successeur de cette licence phare, prolongeant l’héritage d’un storytelling qui se veut toujours aussi immersif et émouvant.
Lost Records: Bloom & Rage, le retour aux sources de DON’T NOD
Lors de la Gamescom 2024, j’ai eu l’incroyable chance d’échanger avec les piliers créatifs de DON’T NOD Montréal : Michel Koch, Creative Director, Luc Baghadoust, Studio Executive Producer, et Jean-Luc Cano, Lead Narrative Designer. C’est dans un joli salon, très cosy, et à l’atmosphère intime et fidèle à l’univers de Lost Records, que nous nous sommes rencontrés. Sous le regard attentif d’Anne Chantreau, Head of Communications du studio, les créateurs m’ont partagé leur vision d’un jeu qu’ils ont conçu avec le cœur, un jeu auquel ils aimeraient eux-mêmes jouer. Telle est la recette du succès des jeux de DON’T NOD !
Ils m’ont par exemple expliqué que l’une des ambitions majeures derrière Lost Records: Bloom & Rage, c’était de faire vibrer une corde nostalgique, notamment pour celles et ceux qui ont grandi comme moi dans les années 1990. Dans le jeu, les objets et l’apparence des personnages ont été soigneusement choisis pour évoquer cette époque. Les créateurs se sont par exemple inspirés de leurs propres souvenirs : « Pour créer les tenues et coiffures des personnages, on a ressorti des vieilles photos de classe du collège », m’ont-ils confié.
Un univers inspiré par la culture pop des années 1990
Dans Lost Records: Bloom & Rage, l’influence de séries comme Twin Peaks ou de romans tels que Ça de Stephen King est clairement palpable. D’ailleurs, mes trois interlocuteurs ont explicitement cité ces œuvres comme principales sources d’inspiration du jeu. Bien que le développement de ce dernier ait débuté en 2019, soit deux ans avant la sortie de la série Yellowjackets qui partage de grandes similarités avec Lost Records, l’équipe de DON’T NOD Montréal semble avoir réussi à capter la même ambiance particulière et mystérieuse, l’occasion pour elle de marquer une nouvelle fois son empreinte.
Cependant, comme dans les Life is Strange, il faut s’attendre à ce que le fantastique dans Lost Records ne soit pas au centre du récit ; celui-ci sert plutôt à enrichir l’atmosphère du jeu. Il est donc nécessaire de comprendre que le véritable cœur de Lost Records réside dans ses personnages authentiques et ses relations complexes, ancrées dans une réalité que les joueuses et joueurs peuvent plus ou moins facilement reconnaître.
Un gameplay centré sur l’émotion et la nostalgie
Le jeu se distingue par son approche narrative unique, mêlant exploration, interactions sociales et usage d’un caméscope, outil central dans l’expérience de Lost Records. Dans la démo « First Look » du jeu à laquelle nous avons pu jouer sur PC (merci à notre amie Cassandra), nous incarnons Swann, une adolescente qui documente sa vie et celle de ses amies avec sa caméra. La démo commence avec Swann dans sa chambre, un espace rempli de références aux années 1990. Elle y filme son chat, s’entraîne à capturer des moments du quotidien, et plus tard, rejoint ses amies Kat, Autumn et Nora pour une répétition musicale dans un garage. Ensemble, elles décident de tourner un clip dans une forêt, un moment clé qui révèle l’aspect mystérieux du jeu. En filigrane, on voit aussi dans la démo quelques passages qui ont lieu 27 ans plus tard, lorsque Swann et Autumn se retrouvent dans un pub pour déterrer de lointains souvenirs…
Le gameplay repose en grande partie sur l’utilisation du caméscope. Les joueurs peuvent choisir la manière de filmer, immortalisant des moments significatifs qui s’assembleront pour former un petit film avec la voix off de Swann. Ce dispositif permet non seulement de créer une connexion émotionnelle avec les personnages, mais aussi de plonger les joueurs dans une réflexion sur le temps, la mémoire et la perception de la réalité. Nos premières impressions sur le jeu sont en tout cas très positives. L’ambiance visuelle, les couleurs, les lumières et la bande-son promettent une expérience immersive digne des précédents succès de DON’T NOD. Les thématiques abordées, la profondeur des personnages, et la nostalgie des années 1990 en font un jeu à surveiller de près, surtout pour les fans des premiers jeux Life is Strange.
Une représentation réaliste et inclusive des adolescents
DON’T NOD a également mis un point d’honneur à représenter les adolescents de manière réaliste, tant dans leur apparence que dans leurs préoccupations. Ainsi, la diversité des morphologies, les boutons d’acné, les centres d’intérêt comme la musique ou le désir de célébrité sont autant de détails qui contribuent à cette authenticité. À une époque où le milieu du jeu vidéo lutte encore contre la sexualisation excessive des personnages féminins, Lost Records fait preuve de maturité et de respect dans sa représentation des jeunes femmes. Avec Lost Records: Bloom & Rage, DON’T NOD Montréal ne cherche à assouvir aucun fantasme : « Lost Records est un jeu vidéo qui montre des adolescents, mais également des adultes. C’est aussi et surtout un jeu vidéo qui montre des personnages qui ressemblent aux personnes que l’on rencontrerait dans la vie de tous les jours », ont déclaré mes interlocuteurs.
Lost Records: Bloom & Rage : date de sortie, prix et supports
Lost Records: Bloom & Rage sortira en deux parties baptisées « Tape 1 » et « Tape 2 ». La première est prévue pour le 18 février 2025, suivie de la seconde le 18 mars 2025. Ce choix de format épisodique, cher à DON’T NOD, est rassurant pour les développeurs car il leur permet de se concentrer sur chaque partie du jeu de manière structurée et cohérente. Les joueurs, quant à eux, auront la chance de savourer l’histoire en deux temps, une approche qui rappelle les sorties des précédents Life is Strange de DON’T NOD, lesquels mettent respectivement en lumière les péripéties de Max Caulfield et des frères Diaz.
Autrement, il est bon de noter que Lost Records: Bloom & Rage sortira sur tous les principaux supports (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch, etc.). Une version physique standard du jeu sera proposée au tarif de 39,99 € et peut déjà être précommandée.
En conclusion, Lost Records: Bloom & Rage s’annonce comme un titre incontournable pour ceux qui ont apprécié les récits émouvants et immersifs de Life is Strange. DON’T NOD semble avoir trouvé la formule parfaite pour capturer à nouveau l’essence de l’adolescence, tout en explorant de nouvelles mécaniques de jeu et en plongeant les joueurs dans une époque révolue, mais toujours particulièrement chère à nos cœurs !
4 Responses
Ah d’accord , c’est sûr que je prendrai comme les deux premiers épisodes et jusant que j’ai aimé.
Tiens , je vois sur le panneau Koira, je ne connais pas, je vais aller voir ce que c’est sur youtube mdr
Je l’avais noté sur ma liste Lost Record + Astro qui me donne envie. L’année 2025 va être chargée en jeu sympa à faire.
Ravi de l’apprendre Stephane, au plaisir de te proposer un test de Lost Records prochainement !
Quel bel article ! Merci Eric pour toutes ces informations et précisions.
Je n’avais pas trop fait attention au jeu jusqu’à maintenant mais j’avais plutôt bien aimé les premiers LIS, donc je me laisserai surement tenter.
En plus le fait que le jeu soit scindé qu’en 2 parties et qu’il y a qu’un mois d’attente entre chaque ça me va bien.
De rien, toujours un plaisir de vous apprendre des trucs et de vous renseigner sur ces beaux jeux 🙂
Oui, clairement, le fait qu’on n’ait pas à attendre trois plombes entre chaque partie est un vrai point positif !