Ce matin, alors que je me disputais comme d’habitude avec les multiples voix dans ma tête à propos de si oui ou non grignoter les coins de mes livres faisait de moi un rat de bibliothèque, j’ai reçu un message d’Eric qui me disait : « Salut P-Y, ça va ? ». Ce à quoi j’ai répondu : « Oui, et toi ? », et lui de me répondre : « Oui, ça va ». Le suspense était insoutenable, et j’étais loin de me douter que ce début de conversation tout à fait passionnant allait déboucher sur un échange de code presse pour un titre très intéressant : j’allais devoir rédiger le test d’Indivisible sur PS4. Enfin ! Enfin un jeu avec le concept de mes rêves : on incarne une fille pas toute seule dans sa tête capable d’emprisonner les gens dans son esprit sans leur consentement sitôt qu’une pauvre âme au milieu des bois lui adresse la parole. Lab Zero nous propose une expérience hybride et nous a permis de tester son dernier titre, merci à lui !
Hybridité cadavérique
D’abord, pourquoi hybride ? Eh bien, c’est simple, à basse vitesse, c’est le moteur électrique qui entraîne les roues, et c’est seulement à partir de 30 à 50 km/h que le moteur thermique entre réellement en jeu. Merde… c’est pas le bon hybride, au temps pour moi. Ce test d’Indivisible sur PS4 commence mal !
Donc, une expérience hybride, tout simplement parce que le titre de Lab Zero mélange deux styles de jeux : plateforme et RPG au tour par tour dynamique. Ce test d’Indivisible a été des plus rafraîchissant ! Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de mettre la main sur un titre dans lequel les développeurs prennent le risque de proposer un concept original. De plus, le mélange entre jeu de plateforme et RPG fonctionne très bien.
Demande d’amis envoyée
Vous incarnez Ajna, une jeune fille un peu spéciale, qui vit dans un village perdu au fin fond de la forêt. Depuis sa tendre enfance, son papounet l’entraîne au combat et au contrôle de l’Iddhi, l’équivalent du mana dans le jeu. Seulement, un évènement relativement fâcheux se produit : des soldats débarquent et butent cruellement plein de gens au village, le papounet y compris. Ajna, quelque peu embêtée, décide d’aller trouver le chef des soldats pour le réprimander et, accessoirement, lui niquer sa race. Mis à part ça, je vous rassure, tout va bien dans Indivisible !
Au cours du combat, celui-ci se fait subitement aspirer dans l’esprit d’Ajna, et c’est ainsi qu’elle se découvre un talent particulier : elle peut séquestrer plein de gens dans sa tête sans leur demander leur avis. Si ce pouvoir est plutôt intéressant, son traitement est parfois un peu léger dans la narration. L’histoire progresse souvent beaucoup trop vite et se résume à rencontrer des personnages qui deviennent subitement vos amis pour la vie.
- « Salut, tu vas bien ? Est-ce que ça te dirait d’aller sauver le monde avec moi en étant enfermé dans mon esprit et risquer ta vie alors que tu ne me connais pas ? »
- « Bien sûr. D’ailleurs, tiens, je te donne aussi mon portable et mes chaussures. Tu prends un ou deux sucres dans ton café le matin ? »
Bref, les situations ne sont pas toujours très crédibles. Heureusement, ce manque de cohérence est bien rattrapé par un chara-design particulièrement réussi. Et des personnages, il y en a ! Plus de 20 en fait… D’un point de vue gameplay, c’est aussi très réussi, étant donné que chaque personnage dispose de son propre panel de compétences, et qu’ils se jouent tous de manière très différente, mais leur abondance entraîne aussi un traitement assez superficiel. Une histoire plus fouillée alliée au character design fantastique de ce jeu aurait clairement permis de faire de ce titre un indispensable.
Un gameplay de taray dans ce test d’Indivisible
Côté gameplay, ce test d’Indivisible m’a envoyé du lourd ! L’aspect jeu de plateforme est très réussi, avec une progression bien équilibrée. Au fur et à mesure de l’aventure, vous débloquez des compétences (plongeon, super saut, salto triple vrillé en quinconce sur son lit de pain perdu) qui vous permettent d’accéder à des endroits de plus en plus variés. Au début, les phases de plateforme sont particulièrement simples, mais vers la fin du jeu, elles sont beaucoup plus techniques. En effet, il faudra être capable de combiner toutes les compétences pour pouvoir terminer le jeu. Certains endroits sont très techniques, mais incroyablement satisfaisants !
Petit bémol cependant. Dans les jeux vidéo, les développeurs doivent pallier ce que l’on appelle le recall deficit, c’est-à-dire le fait que les joueurs ont tendance à oublier certaines mécaniques de jeu ou à oublier comment effectuer certaines actions. Pour éviter ces écueils, les mécaniques de jeux doivent être répétées à intervalle régulier pour être « imprimées » dans l’esprit du joueur. Durant ce test d’Indivisible, je me suis retrouvé plusieurs fois totalement bloqué parce que j’avais tout simplement oublié l’existence d’une mécanique de jeu qui n’avait été utilisée qu’une fois au cours de ma partie.
Un tour ct’un tour
Au gré de vos déplacements, vous rencontrerez différents ennemis qu’il vous faudra attaquer avant qu’ils ne vous attaquent, sous peine de commencer les phases en tour par tour avec un petit désavantage. Chacun des personnages de votre équipe dispose de points d’actions qui se rechargent avec le temps lorsque personne n’effectue d’action sur le champ de bataille. Les personnages sont disposés de la même manière que les boutons , , et sur votre manette et correspondent chacun à l’une de ces touches. Pour attaquer, il suffit d’appuyer sur la touche correspondant au personnage que vous souhaitez utiliser. Il est possible de faire des attaques neutres, hautes et basses, ce qui vous permet de casser les défenses de vos ennemis et de réaliser des combos visuellement assez impressionnants.
Lorsque vos ennemis attaquent, vous ne restez pas là à ne rien faire. Des marques rouges apparaissent afin que vous sachiez quel personnage sera touché par leurs attaques, à vous ensuite d’appuyer au bon moment sur le bouton correspondant au personnage pour vous défendre. Tout ceci donne un système de combat ultra-dynamique qui plaira même aux anti-tour par tour. Vous défendre et attaquer remplit votre jauge d’Iddhi et vous permet de réaliser des attaques spéciales dévastatrices (et salement classes) ! Encore une fois, chaque personnage dispose de sa propre attaque spéciale. Bref, les développeurs ont beaucoup travaillé sur le gameplay.
Une inspiration hindie visible
Les graphismes d’Indivisible sont clairement d’inspiration japonaise, mais également très indienne, avec des mécaniques qui reposent parfois sur la méditation, l’idée de chakra, etc., et des personnages clairement inspirés des divinités hindoues. Les animations sont clairement magnifiques, de même que les dessins, qui nous emportent dans des paysages très variés. Comme je l’ai dit plus tôt, le character design est hyper réussi, chaque personnage disposant d’une vraie identité visuelle. D’ailleurs, les développeurs ont déjà annoncé des DLC (pas d’info sur le prix ou leur potentielle gratuité) qui permettront de jouer avec de nouveaux personnages venant d’autres jeux, comme le Shovel Knight, Shantae ou le personnage de Hyper Light Drifter.
En conclusion, ce test d’Indivisible a été plus que concluant. Il s’agit d’un titre très soigné du point de vue du gameplay et qui offre une expérience très originale. Étonnamment, les aspects plateforme et RPG au tour par tour se marient très bien. Malgré ses faiblesses scénaristiques et narratives, Indivisible vous offrira une bonne dose de fun pendant au moins une vingtaine d’heures. Dispo pour 40 €, ce titre doit se trouver dans la ludothèque des amateurs d’originalité. Les plus et les moins ✔︎ Des graphismes sublimes ! ✘ Une narration parfois bancale...La note de la rédaction
✔︎ Un gameplay varié !
✔︎ Des doublages au poil !
✘ Un personnage avec plus de voix dans la tête que moi !?
11 Responses
Oh bordel, le combo intro + définition de « hybride » et résumé de l’histoire, c’est le top. Le reste du test aussi.Perso, pas ma tasse de thé (sans sucre pou moi, merci), mais un jeu qui a clairement l’air sympa pour celles et ceux qui aiment ces genres mélangés.
Haha, content que l’écriture t’ait plu 😀
Ok, une tasse thé sans sucre, c’est noté. Des pancakes avec ça ? :p
Il pourrait peut-être bien m’intéresser celui-là, encore réfractaire à 40 euros, je l’aurais pris plus rapidement à 30 euros. C’est un studio indépendant en faite, c’est ceux qui ont fait sur playstation 3 skullgirls, je me souviens avoir téléchargé la démo, jeu de combat uniquement avec des filles et je me souviens qu’il avait un level design assez sympa, pour ça j’ai confiance. Une 20ène d’heures , pas mauvais. Le tour par tour ça me refroidit toujours un peu mais bon j’avais tout de même beaucoup aimé Child of light sur une 10ène d’heures et ça allait mais il ne m’en faut pas plus. Il a un côté plateforme où on avance quand même….
Je vais bientôt prendre Monster Boy and the Cursed Kingdom et l’autre épisode, ayant testé la démo, c’est mon genre de jeu, ça fait beaucoup de bien de jouer ou rejouer a de vrai bons jeux vidéo. Tout n’est peut-être pas fou fou dans le gameplay mais découvrir tout en avançant, récoltant des pièces, cela fait du bien.
Je vais te dire j’ai joué à devil may cry 5, metro exodus et red dead redemption 2 , j’ai été déçu des jeux, pas intéressants, trop bâclés, trop peu de bonnes choses dedans.
Je vais(bientôt) me recentrer sur mes achats, je trouve ça triste d’avoir une ps4 pour faire tourner des jeux indépendants parce que ces jeux ne demandent pas une telle puissance mais bon ils sont tellement plus amusant et moins chères.
Au fond le principe d’un jeu c’est de s’amuser et bon il faut se rendre à l’évidence les AAA je pense qu’à par quelques exceptions comme the last of us, god of war, tomb raider, les jeux Lego…. On ne va plus arriver à sortir de gros titres inédits sortis des sentiers battus.
Les jeux amiga me manquent énormément. Je suis content d’avoir connu cette époque. Maintenant ok c’est beau mais les jeux deviennent vraiment d’un ennui mortel.
Comme j’ai dit, le tour par tour est vachement dynamique, donc ça devrait passer, surtout si tu as aimé Child of Light ^^
Il a l’air super cool Monster Boy, ça fait pas mal de temps que j’ai envie d’y jouer !
Je suis assez étonné pour DMC5 et Metro Exodus. Bon, DMC5, Vergil, c’est vraiment pas un bon perso, mais avec Dante et Nero, je me suis bien éclaté. Quant à Metro Exodus, l’ambiance m’avait séduit.
RDR2, j’aime pas trop, mais c’est surtout parce que ça se passe au Far West, et que je suis pas du tout réceptif à ça. Mais je ne dirais pas non plus qu’il est bâclé 😮
Difficile à dire pour les jeux, c’est vrai que la tendance est au recyclage pour l’instant, mais je ne perds pas espoir.
Il y a quand même des jeux que j’attends de pied ferme, genre Vampire Bloodline 2 😀
J’attends Biomutant j’espère une bonne surprise. Enfin au moins un titre qu’on ne connait pas.
Quel test mes aïeux !
Le jeu à l’air hyper bon, ça fait penser pour la partie plateforme à l’excellent guacamelee !
Le système au tour par tour à l’air assez innovant, je vais le garder dans un coin de ma tête !
Haha, merci !
Eh bien, je ne connaissais pas guacamelee, mais il a l’air bien cool, je pense que je me le prendrai à un moment.
Oui, le système de combat est franchement bien pensé je trouve ^^
Génial ce test j’ai beaucoup rigolé !! ? J’ai vu que le jeu a un opening anime franchement ça donne super bien !! Je mets Indivisible dans ma wish list ?
C’était le but 😀
Ouais, clairement, l’opening claque pas mal !
L’intro de cet article est très réussite :p Et merci pour ce test tout à fait précis. Il est vrai que le chara design et les graphismes sont très jolis.
Merci, avec plaisir !