Aujourd’hui, j’attaque un gros morceau, et par gros morceau, je parle pas de mon bidou, mais bien d’un thème. Aujourd’hui, je vais prendre des stéréotypes, les mettre dans un mixeur, les brûler, en faire du compost et faire pousser des coquelicots qui mourront en un jour pour ensuite refaire du compost et les transformer en patate douce (c’est scientifique). Je vais vous parler d’autisme et de notre média préféré : le jeu vidéo. Mais pourquoi ce sujet, me direz-vous ? Eh bien en vérité, pourquoi pas ?
Si le lien entre autisme Asperger et jeux vidéo m’intéresse, c’est pour une raison toute simple, raison qui fait que j’aurai également des informations qui viendront enrichir le dossier : je suis moi-même autiste Asperger. Certains d’entre vous s’exclameraient : « Oh non, le pauvre ! Toussa, toussa… ». Accrochez-vous, rangez votre pitié dans un tupperware et faites-en du compost. C’est parti pour un dossier inédit sur l’autisme et les jeux vidéo.
Qu’est-ce que le syndrome d’Asperger ?
Bien que je ne compte pas entrer dans les détails dans ce dossier, il me semble important de faire un bref rappel sur ce qu’est l’autisme. Par la suite, une fois que j’aurai récupéré du matos, comme ma caméra et consorts, je ferai du contenu relatif à l’autisme sur ma chaîne Tik Tok (qui n’est pas très active pour le moment).
L’autisme, aussi appelé TSA (trouble du spectre autistique), est un trouble neurodéveloppemental, c’est-à-dire que le cerveau des personnes présentant un TSA se développe de manière atypique par rapport à une norme. La norme, ce sont les neurotypiques, donc monsieur et madame tout le monde. Pour vous donner une idée, selon les études, il semblerait que cela touche entre 3 et 6 personnes sur 1 000. La société étant construite et organisée pour la norme, il est souvent difficile pour une personne autiste d’y trouver sa place.
Pour ma part, comme je l’ai mentionné en début de dossier, je suis Aspie (j’ai un syndrome d’Asperger). Lorsque l’on parle d’autisme, il faut savoir que l’on parle avant tout d’un spectre ; il y a donc différents degrés. Classiquement, on parle d’autisme Asperger lorsqu’aucun déficit intellectuel n’est constaté, et d’autisme de Kanner, lorsqu’il y a un retard plus ou moins marqué. Cependant, les tendances d’aujourd’hui pointent vers un abandon du terme Asperger pour toute une série de raisons que je ne vais pas citer ici, parce que… ben c’est pas le sujet. Par contre, je vais vous parler de communication, d’intérêts spécifiques, et de particularités neurosensorielles (pas de panique, je serai clair comme de l’H2O provenant d’un caillou).
Communication
Les particularités des personnes autistes sont multiples. On note par exemple des difficultés de communication. En effet, en tant qu’Aspie, on a parfois (souvent) du mal à savoir où les personnes qui sont en face de nous veulent en venir : l’ironie, les sous-entendus et tout ce qui est implicite de manière générale nous paraissent plutôt opaques. La communication étant essentiellement constituée d’implicite, vous imaginez l’enfer. En plus, là où les neurotypiques reconnaissent aisément un grand nombre d’émotions chez leur interlocuteur, chez nous, c’est beaucoup plus compliqué. En effet, nous souffrons souvent fréquemment d’alexithymie, c’est-à-dire que non seulement, on a du mal à identifier les émotions des autres, mais en plus, on galère à identifier les nôtres !
En effet, moi, par exemple, je confonds systématiquement la peur et la surprise, la colère et le dégout, ou encore les visages neutres et les visages tristes. Du coup, il arrive fréquemment que je ne remarque pas qu’une personne vit mal une situation, et je peux avoir des comportements maladroits ou inappropriés vis-à-vis de la posture émotionnelle de mon interlocuteur. Et vu que c’est une chose dont je suis conscient, je suis constamment inquiet. Et lorsque nous exprimons des émotions, on le fait différemment, ce qui peut rendre les personnes neurotypiques mal à l’aise. On passe énormément de temps à faire semblant de communiquer naturellement.
Une grande partie de la communication, chez une personne neurotypique, se fait de manière automatique. Chez un Aspie, c’est un processus actif et non naturel. Du coup, personnellement, je passe mon temps à observer les personnes auxquelles je parle, à les analyser, et ce, de manière consciente en même temps que je converse, et je m’assure d’être assez expressif et réactif pour que la personne en face de moi ne remarque rien, ce qui rend les échanges sociaux particulièrement épuisants.
Intérêt spécifique
Chez les autistes, les passions sont assez impressionnantes de par leur intensité, et parfois, par leur originalité. Ainsi, là où certains sont passionnés par les reptiles (comme moi) ou par les champignons, on trouve aussi des personnes ayant une passion dévorante pour les clés ou les vannes de radiateurs. Cet intérêt reste généralement toute la vie de l’autiste, ou en tout cas, une grande partie de celle-ci. Moi par exemple, mon intérêt spécifique, je vous le donne en 1 000 : ce sont les jeux vidéo. Ainsi, j’aime approfondir le sujet de manière assez inhabituelle, ce qui explique pourquoi je fais un doctorat dans le domaine, pourquoi je suis rédacteur JV et pourquoi je fais des vidéos sur YouTube sur le sujet.
Particularités neurosensorielles
Les autistes ont souvent aussi des sensibilités particulières. Ils peuvent être hypersensibles à la lumière ou aux sons. Les endroits trop bruyants et trop lumineux sont personnellement ma définition de l’enfer. Mais les autistes peuvent également présenter des hyposensibilités. L’équilibrioception et la proprioception sont souvent concernées, ce qui fait que l’on est souvent particulièrement maladroits, étant donné que notre sens de l’équilibre et de perception de notre propre corps peut être assez faible (je fonce dans les murs de chez moi plus ou moins dix fois par jour… LES MURS !).
Les jeux vidéo causent-ils l’autisme ?
Alors, c’est une chose que j’ai déjà lue à plusieurs endroits et que j’ai également déjà entendue lors de conversations mondaines (mon Dieu, que je hais les conversations mondaines). Alors, ce concernant : non ! Pas du tout ! Cette affirmation est l’une des choses les plus insensées qu’il m’ait été donné d’entendre. On ne devient pas autiste : on nait autiste. Comme mentionné plus tôt, l’autisme est un trouble neurodéveloppemental, donc quand on vient au monde, on a déjà un truc dans notre cerveau qui va se développer différemment, notamment notre « cerveau social ». Donc, non, les jeux vidéo ne causent pas l’autisme.
En revanche, il semblerait que les autistes soient plus à même d’avoir un lien particulier avec le média vidéoludique de par la nature même des particularités liées à leur syndrome. Les chercheurs Micah O. Mazurek et Christopher R. Engelhardt ont par exemple établi que les autistes avaient tendance à davantage jouer aux jeux vidéo que des personnes neurotypiques, et qu’ils pouvaient tomber plus rapidement dans un rapport problématique au jeu vidéo.
Il faut savoir que certains autistes ont des hyposensibilités. Moi, par exemple, j’ai une hyposensibilité à la douleur (ça sonne bien, mais c’est pas cool) et je ne reçois pas bien les signaux envoyés par mon propre corps, comme la faim ou la soif, ce qui fait que je peux oublier de manger deux jours d’affilée si je suis trop concentré sur une activité, que ce soit le travail (mais ça, c’est généralement bien vu par notre jolie société capitalo-casse-burne), la peinture de Warhammers ou la pratique des jeux vidéo.
Ces hyposensibilités peuvent mener à des recherches de stimulations en tout genre (en plus, pour ne rien arranger, j’ai un trouble de l’attention avec hyperactivité). Par exemple, j’aime tout particulièrement pratiquer des sports extrêmes. J’ai donc fait de la moto, ce qu’on appelait à l’époque des trickz (genre des wallflips, saltos, etc.) et je compte passer mon brevet de parachutisme.
Mais quel est le rapport avec le jeu vidéo, me demanderez-vous ? Eh bien, pour nous, c’est une source de stimulation que l’on contrôle bien. C’est intense, tout en nous laissant dans notre zone de confort. On choisit quand ça commence, et quand ça finit. Bref, on ne se sent pas forcé, et si l’intensité devient too much, on peut choisir d’arrêter. Alliez ce besoin de stimulation avec notre tendance à nous passionner pour une chose en particulier et un besoin de routine assez fort, et vous obtenez tous les ingrédients pour une pratique particulièrement intense et régulière.
Naturellement, qui dit pratique intense, dit notre épouvantail préféré : l’addiction. La notion d’addiction aux jeux vidéo est souvent plutôt floue. D’après certains chercheurs et psychologues, nous devrions plutôt parler de jeu problématique. La pratique du jeu peut être définie comme problématique à partir du moment où la personne concernée ne répond plus à ses besoins primaires, ce que j’explique plutôt bien dans cette vidéo. Vous voyez donc poindre le souci : si vous aimez beaucoup pratiquer une activité de manière régulière et intense, et si vous avez tendance à ne pas bien écouter votre corps, eh bien, vous pouvez tomber dans un rapport problématique à cette activité assez facilement (ce qui n’est pas lié au jeu vidéo spécifiquement). Cependant, ce risque est à nuancer.
Un tier-lieu social
En effet, les jeux vidéo s’avèrent particulièrement positifs dans de nombreux cas. Comme je viens de le dire, il s’agit d’une sorte de safe-space où nous pouvons expérimenter en toute sécurité (ce qui est vrai pour tout le monde, même les neurotypiques). Ainsi, le média vidéoludique permet notamment aux autistes de s’entrainer à la communication et aux normes sociales, parce que oui, quand on joue en ligne, par exemple, il existe des règles d’interaction tacites avec les autres joueurs. Naturellement, pour bien fonctionner ensemble, il faut que tous les membres du groupe maitrisent lesdites règles. Comme le dit l’adage : c’est en forgeant que l’on devient forgeron. L’entrainement est la clé pour bien communiquer ! En réalité, assimiler des normes communicationnelles nous apprend à identifier des repères et des récurrences.
En outre, ce qu’il y a de pratique, c’est que, dans ces jeux, les règles d’interaction ont un objectif souvent clair. Prenons le MMORPG World of Warcraft comme exemple. Pour terminer un donjon, il faut apprendre à communiquer avec les autres joueurs et comprendre comment interagir afin de pouvoir le terminer. Au contraire des interactions sociales de la vie quotidienne (il est assez rare que les gens verbalisent les objectifs d’une conversation), l’objectif de la communication de WoW est clair ! Nous identifions donc plus facilement les enjeux des échanges avec d’autres personnes. Et à partir du moment où l’on a compris le pourquoi d’une norme de communication, il est bien plus aisé de l’appliquer par la suite.
Entrainement à la flexibilité mentale
Ensuite, il faut savoir que les autistes manquent souvent de flexibilité mentale, c’est-à-dire qu’il nous est difficile de passer d’une activité à une autre. Par exemple, si l’on m’interrompt en plein milieu d’un travail pour, par exemple, envoyer un mail ou passer un appel téléphonique, me remettre à mon activité précédente sera particulièrement énergivore.
Vous pouvez ainsi imaginer à quel point les jeux vidéo sont une mine d’or lorsqu’il s’agit de s’entrainer à être mentalement flexible ! Prenons League of Legends. Dans ce jeu, vous devez déplacer votre personnage, regarder la mini-map pour voir si un ennemi ne vous contourne pas, faire attention aux last-hits, surveiller votre argent pour acheter de l’équipement qui vous rendra plus fort, osciller entre une attitude d’attaque, de défense ou mixte en fonction des situations, bref, ce genre de jeu demande une réadaptation constante. C’est donc un excellent exercice.
Le jeu vidéo pour partager des moments avec son enfant autiste
Il est vrai que beaucoup de parents peuvent être désemparés. Souvent la fracture entre un parent neurotypique et un enfant neuroatypique, qu’il s’agisse d’autisme ou d’autre chose, est assez grande. Les profils neurologiques sont tellement différents que l’on a l’impression d’essayer d’entrer en contact avec un extraterrestre. Et en effet, il est par exemple très difficile pour moi de comprendre comment fonctionne une personne dans la norme étant donné que je n’ai jamais été dans sa tête. Je n’ai aucune idée, de près ou de loin, de ce que cela fait d’être neurotypique ; c’est très exotique. Du coup, les parents ont parfois l’impression qu’un fossé les sépare de leur enfant.
Afin de franchir ce fossé, l’une des meilleures manières d’établir un contact de qualité avec son enfant autiste, c’est de s’intéresser à son intérêt spécifique et de ne pas le forcer à sortir de sa zone de confort pendant les moments privilégiés avec lui. S’il apprécie particulièrement les jeux vidéo, alors, ce sera un excellent moyen de se rapprocher de lui. Mes parents étaient vraiment nuls avec une manette, pourtant, ils jouaient de temps en temps avec moi et s’intéressaient à ma pratique. Je leur racontais mes parties, expliquais pourquoi j’aimais tel ou tel jeu ou encore leur parlais de ce que j’espérais pour l’avenir du jeu vidéo, ce que je voulais inventer, etc. Parler de jeux vidéo m’a toujours passionné, et ces discussions nous ont permis de créer du lien.
Autisme et jeu vidéo : la technologie comme aide précieuse ?
Et si la technologie pouvait aider les autistes ? Il existe de nombreuses initiatives faisant intervenir des dispositifs vidéoludiques ou autre pour aider les seniors, par exemple, alors pourquoi pas les neuroatypiques ? L’idée n’est pas nouvelle, au contraire, on compte beaucoup de projets mêlant par exemple robotique et autisme. On peut citer le projet AURORA, soutenu par le Conseil de recherche pour l’ingénierie et les sciences physiques (EPSRC) au Royaume-Uni. Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont tenté de favoriser les interactions sociales chez des enfants autistes par le biais d’un robot, et les résultats semblent confirmer ce que je vous ai confié il y a quelques lignes : la technologie est un outil précieux pour favoriser des moments d’échange. Ainsi, on peut y lire que :
« […] dans certains cas, les enfants ont commencé à utiliser le robot comme médiateur, un objet d’attention partagée, pour leurs interactions avec leurs professeurs. » (Robins B., Dautenhahn K, 2004 : ma traduction)
Donc les enfants ont recouru à la technologie pour communiquer, le numérique semble être un facilitateur d’interaction ! Et des projets comme ça, on peut en citer d’autres ! Le projet Keepon de l’Institut national de technologie communicante (NICT) à Kyoto, où les chercheurs ont mis les enfants en contact avec un robot en forme de poussin (là aussi, on a noté des améliorations probantes ou encore le projet RobAutisTIC, une initiative de plusieurs laboratoires français. Mais assez parlé robotique, passons aux initiatives dans le jeu vidéo.
Secret Agent Society
Comme nous venons de le voir tout au long de ce dossier, les jeux vidéo se révèlent utiles. C’est pourquoi certaines personnes ont pensé qu’il serait intéressant de développer des jeux à caractère éducatif avec comme but principal d’apporter quelque chose aux personnes présentant un TSA.
C’est dans ce but que Secret Agent Society a été développé. Ce jeu a été pensé comme une ressource auxiliaire à un accompagnement. En effet, le jeu en lui-même ne sert pas à grand-chose s’il n’y a pas d’accompagnement par un professionnel ou un parent. L’idée est d’y faire jouer les enfants et de débriefer ensuite les parties avec les parents et les docteurs. L’histoire vous plonge dans la peau d’un agent secret en pleine formation. On vous demande par exemple de reconnaitre des émotions sur un visage (ce qui s’avère souvent difficile pour nous) ou encore de lister des indices pour savoir si une personne est en colère, triste ou heureuse. Comme dit plus haut, chez un autiste, reconnaitre des émotions est un processus actif, qui doit être entrainé. Secret Agent Society est donc fortement dirigé vers les difficultés sociales afin d’en amoindrir les effets.
Project EVO
Cependant, le social n’est pas la seule chose que l’on peut optimiser avec les jeux vidéo ! En effet, il arrive quelquefois, comme cela est mon cas, que l’autisme soit cooccurrent d’une ou plusieurs autres différences neurodéveloppementales. Personnellement, je présente également un fonctionnement HP (haut-potentiel) et un TDA-H (trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité). À cause de mon TDA-H, j’ai un peu de mal à gérer les interférences cognitives. Si je suis dans un café avec des amis, qu’il y a beaucoup de gens qui parlent et de la musique, même si elle n’est pas trop forte, cela me complique énormément la tâche lorsqu’il s’agit de comprendre ce que me disent mes interlocuteurs. D’ailleurs, la plupart du temps, je fuis les endroits bruyants.
Le Project EVO a été développé pour aider les enfants présentant un TDA ou un TDA-H. Les situations du jeu nécessitent énormément de multi-tasking. Dans de nombreuses situations, le jeu nous demande d’ignorer des évènements qui se déroulent à l’écran et de porter notre attention sur des éléments particuliers. Ce jeu s’avère aussi particulièrement intéressant pour les autistes Asperger.
Il n’est pas rare que l’on prescrive des médicaments à des enfants qui ont un TDA, comme la Ritaline, par exemple. Cependant, ce type de médicament est généralement mal supporté par les autistes. Avoir une possibilité de traitement non médicamenteux est donc inespéré pour ces enfants ! Une étude a d’ailleurs été menée et a montré une amélioration du contrôle cognitif chez les autistes présentant également un TDA (il convient par contre de noter qu’apparemment, il y aurait un conflit d’intérêts du point de vue des organisateurs de l’étude).
Pico’s Adventure
Enfin, naturellement, qui dit serious games médicaux, dit souvent Kinect ! Pico’s Adventure est également un jeu développé pour aider les enfants atteints de TSA afin de les encourager à interagir socialement. Il semblerait que les interactions sociales lors de séances de jeux avec Pico’s Adventure soient plus fréquentes que lors de jeux non virtuels (poupée, etc.). Le virtuel serait apparemment un moyen de motiver ces enfants dans leurs interactions, ce qui rejoint le point où je vous parle de tisser du lien par le biais du jeu vidéo.
Dans tous les cas, le jeu vidéo est un outil auxiliaire qui ne doit pas se soustraire à un accompagnement par des personnes compétentes, mais surtout, par les parents. Bien utilisé, il pourrait permettre d’aider grandement les personnes autistes : lieu d’entrainement social, cognitif, ou encore simplement sujet de discussions et d’échange, le média vidéoludique n’a pas fini de nous étonner.
Sources :
- Billard A., Robins B., Nadel J. & Dautenhahn K. (2007), « Building robota, a mini-humanoid robot for the rehabilitation of children with autism », Assistive Technology, 19 (1), p. 37-49 ;
- Blacknut LeMag (2019), Le jeu vidéo pour soigner. Une piste très sérieuse pour l’autisme et une solution pour l’aphasie https://www.blacknutlemag.com/fr/jeu-video-pour-autisme-aphasie ;
- Bresson Alexandra (2019), Un jeu vidéo pour améliorer les compétences sociales chez les enfants autistes. En ligne : https://www.parents.fr/actualites/enfant/un-jeu-video-pour-ameliorer-les-competences-sociales-chez-les-enfants-autistes-427426 ;
- Christopher R. Engelhardt, Micah Mazurek, Joe Hilgard, Pathological game use in adults with and without Autism Spectrum Disorder. PeerJ. 2017 ;
- Elisep_pdm (2019), Autisme : un jeu vidéo conçu pour aider les enfants à améliorer leurs compétences sociales. En ligne : https://paroledemamans.com/enfant-3-6-ans/actualites-3-6-ans/autisme-un-jeu-video-concu-pour-aider-les-enfants-a-ameliorer-leurs-competences-sociales ;
- Pradel, Et Al.. RobAutiSTIC : environnement de production d’activités interactives et adaptatives pour des enfants autistes par le jeu avec un robot mobile ludique. International INPROCEEDINGS on accessibility and assistive technology for people in disability situation, Nov 2007, Toulouse, France. pp.n.a. ⟨hal-00361072⟩ ;
- https://www.inteled.org/picos-adventure/ ;
- Kiremya (2019), L’autisme et les jeux vidéo, En ligne : https://gameher.fr/blog/lautisme-et-les-jeux-video ;
- Kozima, H., Michalowski, M. P., & Nakagawa, C. (2008). International Journal of Social Robotics, 1(1), 3–18. doi:10.1007/s12369-008-0009-8 ;
- Mairena, María Ángeles, Joan Mora-Guiard, Laura Malinverni, Vanesa Padillo, Lilia Valero, Amaia Hervás, et Narcis Pares. « A Full-Body Interactive Videogame Used as a Tool to Foster Social Initiation Conducts in Children with Autism Spectrum Disorders ». Research in Autism Spectrum Disorders 67 (novembre 2019): 101438. https://doi.org/10.1016/j.rasd.2019.101438 ;
- Mazurek, M. O., et C. R. Engelhardt. « Video Game Use in Boys With Autism Spectrum Disorder, ADHD, or Typical Development ». PEDIATRICS 132, no 2 (1 août 2013): 260‑66. https://doi.org/10.1542/peds.2012-3956 ;
- Newschaffer CJ, Croen LA, Daniels J et al., « The epidemiology of autism spectrum disorders », Annu Rev Public Health, 28, 2007, p. 235–58 (PMID17367287) ;
- Ramia Etche Ogeli-Renaul (2017), la robotique dans l’enseignement spécialisé : le cas de l’autisme. En ligne : La robotique dans l’enseignement spécialisé : le cas de l’autisme – Réseau Canopé (reseau-canope.fr) ;
- Robins B., Dautenhahn K., Te Boekhorst R. & Billard A. (2004), « Effects of repeated exposure to a humanoid robot on children with autism », in Designing a more inclusive world, Springer, p. 225-236 ;
- RTBF Tendance et AFP (2019), Un jeu vidéo conçu pour améliorer les aptitudes sociales chez les enfants autistes. En ligne : https://www.rtbf.be/tendance/bien-etre/psycho/detail_un-jeu-video-concu-pour-ameliorer-les-aptitudes-sociales-chez-les-enfants-autistes?id=10331117 ;
- Yeris B. et al.Brief Report: Pilot Study of a Novel Interactive Digital Treatment to Improve Cognitive Control in Children with Autism Spectrum Disorder and Co-occurring ADHD Symptoms. Journal of Autism and Developmental Disorders. 2018.
24 Responses
J’ai vu un peu la période des 12 coups de midi avec Paul. Il y a différent degrés dans l’autisme, comme toi tu conduis une moto, tu as le silence dans un casque alors que la circulation ça fait du bruit, à la limite pour toi c’est plus confortable de conduire une moto qu’une auto. En fait, on peut être autiste sans le savoir, surtout quand une personne est extrêmement timide, c’est peut-être un symptôme à regarder de plus près durant l’enfance…Après chez toi, vu comme ça, tu le caches très bien, on ne saurait pas dire que tu l’es, mais il est vrai que tu parles très vite, on sent que tu es hyperactif , après il faut te connaitre dans la réalité, sans être proche on ne saurait pas le dire. Même pour les gens handicapés, la robotique est présente depuis longtemps, et avance toujours plus loin. C’est ce que je pense depuis longtemps, le jeu vidéo apporte une contribution positive mentale que ce soit pour une personne « normale », handicapée et/ou âgée. Cela stimule le cerveau et la réactivité d’une personne, ce n’est pas comme du sport mais un peu quand même , disons d’une autre manière.
Hello Stéphane !
En effet, on peut être autiste sans le savoir, j’ai moi-même été diagnostiqué en août 2020, après une procédure de 8 mois 🙂
Ça se voyait clairement plus quand j’étais enfant, mais à l’époque, on ne connaissait pas bien cette particularité 🙂
Et oui, tu as tout à fait raison la robotique est beaucoup pensée comme une aide à beaucoup de catégories de personnes (=
Et le sport fait aussi partie des pistes pour aider 😀
Merci pour ton commentaire !
Hé bien ! Mon PY, je découvre et j’adore ta façon d’écrire sur ce sujet… Et quand on apprend que tu as en plus de facto expérimenté le sujet, ça devient impressionnant ! Merciiiii à toi et bravo comme toujours. Cette structure mentale particulière te rend encore plus sympa.
Gros bisouxxx de Mamijo
Hey salut MiJo !
Merci pour ton commentaire !!! Content que ça te plaise =)
Ce fut un chouette et très intéressant article à lire ! Je suis toujours fascinée de voir comment le jeu vidéo peut aider et soutenir les personnages qui peuvent avoir des troubles, des maladies mentales, voire simplement des phobies. Je sais qu’on utilise parfois le casque VR pour traiter les phobies, permettant de laisser la personne en sécurité tout en la laissant approcher sa peur. Et certains jeux comme Céleste, Hellblade, sont vraiment pensés pour faire comprendre la dépression ou la psychose. Et je trouve ça super que le jeu puisse y mettre sa patte pour aider, comme un livre peut aider à s’identifier, permettre de trouver des réponses, faire éprouver de l’empathie envers des situations inconnues. Il est clair aussi que le jeu vidéo développe les réflexes ou la concentration, et même si je n’ai jamais joué en ligne, je ne doute pas que cela puisse construire de véritables liens sociaux, ou les renforcer ! (d’ailleurs ta vidéo sur « l’addiction aux jeux » était aussi passionnante à voir). Et c’est un vrai plaisir de découvrir ta voix sur un sujet qui te concerne directement, qui pourrait être mieux placé pour en parler qu’une personne concernée ?
Hello, un grand merci pour ton commentaire !
J’ai beaucoup aimé Hellblade ! Celeste, il faut encore que je le fasse.
Il est possible que ces deux jeux soient mentionnés dans le prochain dossier que je vous concocte, d’ailleurs 😀
Merci pour ton retour en tout cas, ça me fait vraiment plaisir =)
Jamais je n’aurais cru que tu es atteint du syndrome Asperger 😯 ! Ça ne se voit pas du tout quand on te regarde en vidéo, tu es un bon comédien ! 🤣 En tout cas c’est très bien que tu parles de ce sujet, et puis ton discours est légitime car tu vis le truc.
Hey !
Merci pour ton commentaire !
On me le dit souvent :p C’est le principe du masking autistique =)
Et ouai, c’est un sujet qui me tient plutôt à cœur du coup 🙂
C’est un article aussi instructif que passionnant. Il déconstruit les clichés qu’on peut avoir sur le sujet, et surtout, il donne la part belle aux jeux vidéo, auxquels on reproche souvent de nuire aux enfants, alors qu’ils peuvent être salutaires. Merci pour cette lecture – j’insiste – passionnante.
Merci pour ton commentaire !
Je suis content que l’article te plaise, et que tu penses qu’il participe à déconstruire les clichés =)
Vous me faites toutes et tous de chouettes retours, ça me fait très plaisir 😀
Hello Pierre-Yves ! Je découvre ta plume et j’ai vraiment apprécié cet article qui aborde l’autisme et les troubles neuro-psy sous un angle inédit et surtout POSITIF. Merci pour ce vent de fraîcheur 👍 et cet article très complet et agréable à lire.
Hello !
Un grand merci pour ton commentaire, tout le monde est en mode good vibes avec cet article, c’est trop cool 😀
Bonjour Pierre-yves. Je tombe sur ton article en faisant des recherches sur Asperger et Jeux vidéo. En effet mon fils de 15 ans a été diagnostiqué Asperger récemment. Les codes sociaux sont un peu difficile pour lui mais c’est un autre garçon quand il joue en réseaux avec certains de ses amis. Il est super à l’aise, communique facilement avec autrui… ce qu il ne fait pas du tout normalement. Bref il joue bcp le we (10 h/j) et en semaine 2h le soir. En fait il passe tout son temps libre soit à jouer en réseau (jamais seul) soit à lire de manga (sa seconde passion). Je m’inquiète un peu de ces longues heures passées devant un écran (en même temps je passe 10h par jour moi même en tant que développeur) car il est jeune. Mais il me répète que c’est sa passion et sa façon de passer du temps avec ses copains. Bref. Ton avis m’intéresserait. Merci encore pour ton article
Bonjour David =)
Alors, je vais te parler de mon expérience, qui n’est pas généralisable, mais qui peut donner une idée de comment cela peut se passer.
Les codes sociaux ont toujours été très difficiles à appréhender pour moi, et moi aussi, je trouvais mon espace d’expression dans les jeux vidéo. Je jouais énormément, et je continue de beaucoup jouer d’ailleurs. Les jeux vidéo m’ont permis à la fois de trouver un refuge, mais également d’y trouver des contacts. Je me souviens jouer avec l’un de mes cousins, nos conversations vocales en ligne pouvaient durer plusieurs jours sans interruption. Cela me faisait beaucoup de bien, parce qu’à l’école, j’étais malheureusement victime de beaucoup de harcèlement. Les jeux vidéo ont été ma bulle, mais également une forme de tier-lieu social.
Aujourd’hui, je n’ai pas l’impression que cela m’a rendu moins sociable, au contraire, le jeu vidéo est généralement pour moi le meilleur moyen de socialiser. Étant donné qu’il est quasi impossible pour moi d’avoir des petites conversations à propos de tout et de rien, les jeux vidéo sont le sujet par excellence lorsque j’interagis avec d’autres personnes.
Une chose que je faisais souvent, c’était des lans. Aujourd’hui, on en fait beaucoup moins, mais c’est toujours possible. Parfois, mon cousin vient chez moi, on installe une deuxième télévision, il prend sa PS4, et on joue ensemble. Cela permet de réintroduire du contact direct dans un passe-temps en ligne. Il y a 1001 choses dans des domaines pas trop éloignés des jeux vidéo ou des mangas qui peuvent nous faire sortir de notre bulle sans nous sortir trop brutalement de notre zone de confort (conventions, jeu de rôle grandeur nature, jeu de rôle papier, séances type « lan », ateliers de création de jeux vidéo, atelier de dessin manga, etc.). Donc si le temps passé devant l’écran, « seul », vous inquiète, n’hésitez pas à lui proposer des activités pas trop éloignées, qui lui permettent de mobiliser une sphère qu’il connait bien dans un milieu où il est moins à l’aise =)
Enfin, on entend souvent parler d’addiction aux jeux vidéo, de pratique problématique, etc. Il faut savoir que le temps passé devant les écrans est loin d’être le facteur déterminant dans l’identification du jeu problématique. En effet, on peut passer énormément de temps à pratiquer un passe-temps sans que ce ne soit un problème. il s’agit avant tout de s’assurer que les besoins primaires ne passent pas à la trappe (manger, boire, hygiène de vie correcte, contacts sociaux, etc.).
C’est en effet un risque un peu accru chez les autistes, étant donné que beaucoup d’entre-nous ne reçoivent pas bien les signes de notre corps. Il m’arrive fréquemment d’oublier de manger pendant toute une journée, voire parfois pendant deux jours, parce que je pratique une activité que j’aime bien (que ce soit les jeux vidéo, le travail ou le montage vidéo). À partir du moment où il ne néglige pas ses besoins primaires, et où il semble parvenir d’ailleurs à remplir l’un d’eux (contacts sociaux avec ses amis), je n’aurais pas tendance à m’inquiéter. J’ai l’impression qu’il y trouve justement sont compte. Mais cela reste mon avis.
Je vous invite à aller faire un tour sur deux vidéos que j’ai réalisées sur ma chaine YT avec un psychologue sur le sujet du jeu problématique et de l’addiction. Je pense qu’elles pourraient en partie vous aider à vous positionner par rapport à sa pratique du jeu vidéo :
Vidéo sur l’addiction et le jeu problématique : https://youtu.be/X0qBb7iLZDU
Interview d’Arnaud Zarbo (psychologue) https://youtu.be/utip_XjnEsg
Dans tous les cas, s’il devait y avoir des problèmes avec votre fils, n’hésitez pas à vous adresser à des professionnels pour investiguer la chose. Le tout, c’est d’adopter une approche compréhensive et bienveillante 🙂
J’espère que ma réponse vous aide un peu (=
Bonjour, je retombe sur votre article en faisant de nouvelles recherches et je n’avais jamais vu (notifié) que vous m’aviez répondu. Tout d’abord merci beaucoup pour cette réponse détaillée et les liens que j’ai regardés.
J’aurai aimé si possible échanger avec vous par mail sur le thème des jeux vidéos et l’asperger (toujours au sujet de mon ado de 15 ans) ? serait-il possible d’échanger par email ? si oui pourriez vous me contacter sur cet email : door7302@gmail.com (ou bien si vous êtes sur twitter par DM sur @door7302).
En tout cas merci encore pour cet article et vos vidéos.
David
Bonjour Pierre-Yves
Je réagis sûrement trop tardivement ce post.
Je suis développeur informatique depuis 32 ans, graphiste, designer 3D, Asperger — et accros à certains jeux vidéo (No Man’s Sky, Minecraft, Kerbal Space Program).
Les jeux vidéo que j’apprécie le plus sont ceux où je peux être totalement seul dans un monde ouvert (surtout pas de mode multiplayer ni de «chat» pour échanger avec d’autres !), où il n’y a pas de violence et où je peux laisser libre cours à mon imagination pour inventer ma propre histoire et fabriquer des choses.
Hélas, je ne connais guère de jeux (même ceux cités plus haut) ne nécessitant pas de se battre contre des agresseurs méchants. Il semble que les concepteurs de jeux n’envisagent pas tellement d’autre challenge que la violence (Farm Simulator fait peut-être exception, mais j’ai accrocher à ce jeu très compliqué).
J’aimerais un jeu où il n’y a aucun « ennemi », mais où le but est juste de survivre dans un environnement difficile (trouver à boire, à manger, se protéger des intempéries, se soigner, apprendre à distinguer les plantes digestes de celle qui sont toxiques, etc.) Et surtout : pouvoir construire un abri sûr, comfortable, qui protège du vent, de la pluie, de la neige, avec un bon feu de bois qui ronronne dans la cheminée, une soupe qui cuit doucement, même si c’est la tempête à l’extérieur !
Un autre problème souvent rencontré dans les jeux est la multiplication de tâches ou missions intermédiaires, qui viennent bousculer le cours du jeu, obligent à se disperser, font perdre le fil de la progression. J’aime la linéarité, la logique, la rigueur.
Bien amicalement
Bonjour,
Vous avez déjà essayé Stardew Valley?
Aucun antagoniste, vous quittez la ville oppressante lorsque vous héritez du jardin de votre grand-père. Il s’agit de le remettre en état, pour cultiver de quoi subsister.
C’est un jeu vraiment très apaisant 🙂
Hey, merci pour les commentaires !
Désolé de réagir à ton post également, Thierry.
No Man’s Sky est assez incroyable, oui. Un jeu sur lequel j’ai passé énormément de temps, c’est Harvest Moon, sur Gamecube. Un jeu tout en douceur où on s’occupe de sa ferme =)
Sinon, toute la gamme des wholesome games pourraient te convenir, je pense. C’est un peu trendy pour le moment 😀
Merci également pour le commentaire, Soiz. Stardew Valley, je me dis que je dois le faire depuis pas mal de temps !
Ton article est passionnant et parfaitement décrit! Cependant il ne parle presque que des côtés positifs des jeux vidéos chez les aspie…qu’en est il des mauvais ? Comme par exemple se mettre tellement dans ses jeux que le conjoint neurotypique est totalement délaissé…ne jamais se coucher en même temps pour jouer, ne jamais sortir se promener pour jouer, dépenser bcp d’argent (que l’on n’a pas!) pour jouer…et j’en passe!
Les compromis et les efforts tiennent 2 jours et le naturel revient au galop! C’est vraiment très dur à vivre 🙁
Bonjour Kore !
Tout d’abord, merci pour ton commentaire 🙂
Concernant ta remarque concernant les côtés négatifs, en fait, personnellement, j’expérimente ce que tu décris avec toutes les activités que j’entreprends, pas seulement avec les jeux vidéo.
Peinture de figurines, jeux vidéo, travail, pixel art ou encore crochet, il m’arrive fréquemment de me déconnecter de mon entourage, de passer 7h d’affilée à faire quelque chose, d’oublier de boire et de manger, ou tout autre forme de besoins primaires. Comme mentionné dans l’article, la manière dont les jeux vidéo sont conçus peuvent participer à une pratique problématique, mais tous les intérêts spécifiques sont susceptibles de résulter dans ce que tu décris.
J’ai par exemple dépensé 120€ d’un coup lorsque j’ai commencé à faire du pixel art avec des perles, et je n’ose pas dire combien pour la peinture sur figurines :p
Je lutte quotidiennement avec ma tendance à me plonger dans quelque chose au détriment de ma santé. J’ai en revanche la chance d’être avec quelqu’un qui partage beaucoup de mes intérêts spécifiques et qui a plein de passions également de son côté.
Plein de courage à toi.
Merci pour ta réponse!
Effectivement ces problématiques ne sont pas liées qu’aux jeux videos…son manque d’attention et d’affection à mon égard est général on va dire…pas seulement quand il joue…
Peut etre que la solution serait alors que je fasse plus de choses seule de mon côté…mais alors je me forcerai…car moi ce que je veux et aime c’est être avec lui 🙁
Moi j’aime la fusion des corps, des sentiments, les papillons dans le ventre…lui apprécie simplement ma présence on va dire! J’ai l’impression qu’il n’y a pas d’amour…
Enfin bref, tu n’es pas thérapeute de couple haha mais cet article m’a tellement parlé…
Petite précision : il n’est pas diagnostiqué…je pense même qu’il ne s’est meme pas auto diagnostiqué…c’est moi qui sui persuadée à 500% qu’il est aspie. Peut-etre commencer par avoir une discussion là dessus, et qu’en en ayant conscience il arriverait peut etre à jauger un peu plus , mais comment lancer le sujet sans heurter une personne…rien que le mot « autisme » fait peur :/
Si tu as des conseils pour lancer le sujet je suis preneuse ^^
Merci encore!
Bonjour,
Merci pour cet article très instructif 🤗.
J’ai deux enfants neuroatypiques, l’aîné a des difficultés relationnelles avec les autres, mais pas trop de TDN (enfin on soupçonne un léger TDA compenser par du HPI, mais comme ça n’interfère pas avec le comportement global, pas de diagnostic).
Nous lui avons offert une console portable pour ses sept ans, qu’il gère sans soucis et lui a permis de sociabiliser autour de Pokémon.
Notre deuxième a un trouble beaucoup plus marqué de TDAH + asperger. Il souhaiterait une console comme son frère, mais il ne gère pas du tout le fonctionnement de cette dernière (allumage, choix du mode, du jeux, frustration de devoir recommencer, etc.), il joue un peu à Mario kart avec nous sur game cube (vive le rétro gaming), mais pareil, il a du mal à se coordonner avec la manette…
Bref, ma question est quel est le meilleur type de console pour en jeune enfant asperger et à partir de quel âge peut il être aussi autonome face aux jeux vidéo?
Bonjour, merci pour votre commentaire !
C’est toujours un peu difficile à dire, étant donné qu’il y a énormément de profils différents parmi les neuroatypiques, et parmi les enfants en général. D’instinct, j’aurais tendance à me diriger vers la Switch en raison des jeux qui sont disponibles sur cette plateforme et de son côté pratique. Elle est portable, est généralement en veille (il suffit d’appuyer sur les boutons d’une manette pour qu’elle s’allume) et, une fois qu’on comprend comment cela fonctionne, est assez intuitive.
En outre, il y a un mode parental assez pratique qui permet d’automatiser un peu l’accompagnement de l’enfant. Je dois cependant préciser que je ne suis personnellement pas favorable à trop de contrôle parental par le biais d’une fonction d’une console parce que cela a tendance à fermer la communication et à être frustrant. Le mode parental permet, lorsqu’il est bien utilisé, de protéger l’enfant face à des jeux qui ne lui sont pas adaptés, mais il est toujours plus sympathique de choisir les jeux avec eux 😊
Pour ce qui est de l’autonomie, c’est difficile à dire. Encore une fois, il y a beaucoup de profils différents. J’ai personnellement pu me servir assez vite d’un PC et des consoles, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. L’avantage du jeu vidéo est que c’est un média varié, qui permet un apprentissage progressif et tranquille. La franchise des jeux Lego est plutôt accessible, l’échec n’y joue pas un rôle prépondérant. Minecraft est aussi un jeu populaire auprès des jeunes : il est facile à prendre en main, dispose d’un mode créatif sans ennemis et peut se révéler assez technique pour qui veut bien s’y plonger davantage. Les jeux faciles à prendre en main seraient ce que je conseillerais pour débuter et éviter trop de frustration.
On a trop tendance à se dire que tous les jeux pour enfants sont faciles, il faut un peu regarder les titres qui sont disponibles et voir à quel point les possibilités d’actions et d’interactions sont compliquées. Bref, y aller crescendo me semble être une bonne idée, et pour ça, il est nécessaire de se plonger un peu dans le monde du jeu vidéo 🙂
J’espère que je réponds à votre question et que je ne botte pas trop en touche 🙂
Merci pour votre article.
On a tendance à avoir des idées toutes faites sur les jeux vidéos. Mon fils m’a permis de mieux comprendre ce monde et son monde aussi, sur le coup. On est à l’époque des écrans, les parents entendent toutes sortes de discours. Votre article permet de comprendre les enjeux cognitifs lors d’un jeu vidéo et ça rassure. Merci encore.
Bonne continuation à vous.