L’impact positif des jeux vidéo sur les seniors et leur santé

Nouveau grand dossier JSUG ! On étudie la question de l'impact des jeux vidéo sur la santé des seniors !

On a pendant longtemps pensé que les mots croisés et le sudoku étaient le meilleur remède des personnes âgées pour tuer le temps. Sauf qu’elles aussi, se sont mises à adopter les nouvelles technologies au service du jeu. Le dernier sondage réalisé en novembre 2018 par l’Institut Français d’Opinion Publique (IFOP) ne montre-t-il pas que 50 % des seniors français s’amusent de près ou de loin aux jeux vidéo ? Oui, les jeux vidéo attirent les seniors ! Mieux encore, les jeux vidéo seraient apparemment bons pour leur santé et pour leur longévité. Toutefois, dans ce dossier mensuel élaboré sur demande de l’une de nos abonnées (MiJo, nous pensons à toi bien fort !), nous nous questionnerons davantage. Et si gaming et seniors étaient le nouveau paradigme ? N’y a-t-il pas un nouveau marché à conquérir pour les professionnels du jeu ? Comment les personnes âgées sont-elles accueillies au sein de la sphère vidéoludique ? Une assistance qui leur soit dédiée ne devrait-elle pas être mise au point ? 

Les jeux vidéo, un indicateur important pour la recherche scientifique

D’un point de vue scientifique, les jeux vidéo représentent un outil particulièrement pratique pour les chercheurs. En effet, d’après certaines études, jouer aux jeux vidéo peut avoir de nombreux effets bénéfiques, notamment sur la mémoire et l’attention des personnes âgées. Pour comprendre l’impact qu’a le gaming sur les personnes âgées, il faut s’intéresser à la dernière étude de l’ESA et de l’AARP aux États-Unis qui revendiquent que près de 38 % des seniors sont des gameurs et se qualifient comme tels. Chose quelque peu contrintuitive, les gameuses sont plus représentées que les gameurs ! Il apparait que 40 % des femmes sont des gameuses (contre 35 % d’hommes gameurs), et concernant leurs habitudes quotidiennes, il semblerait qu’elles soient plus susceptibles de pratiquer les jeux vidéo tous les jours que les hommes (45 % contre 35 %). Cependant, s’il y a bien sûr une part toujours plus importante de seniors qui jouent aux jeux vidéo, ils ne représentent pas le cœur de cible des studios de développement. Intuitivement, nous n’avons pas tendance à nous dire que les seniors sont de grands adeptes de jeux vidéo. En outre, n’ayant pas grandi avec cette technologie, certains seniors souffrent de technophobie, c’est-à-dire qu’ils se trouvent rapidement dans une situation très inconfortable lorsqu’ils sont confrontés à une technologie qu’ils ne maîtrisent pas. Bien entendu, cela n’est pas le cas de tous… Au contraire, il semblerait même qu’une nouvelle clientèle tende à émerger. Les jeunes seniors, aussi appelés silver gamers, n’ont qu’une envie : apprendre, découvrir et s’amuser. Ce n’est pas un hasard si un senior connecté sur trois joue à des jeux en ligne, que ce soit sur le web ou via une application.

Les jeux vidéo, bons pour la santé des personnes âgées… Vrai ou faux ?

Âgée de 75 ans, MiJo est probablement la vétérane de la communauté JSUG. Elle a découvert les jeux vidéo en 1992. Cette gameuse aguerrie qui peut jouer jusqu’à trois heures par jour a donc déjà une sacrée expérience ! Selon elle, les jeux vidéo sont même « un excellent baromètre de la santé ». Il faut dire que MiJo est bien placée pour parler. Elle est atteinte de fibromyalgie, un syndrome qui associe douleurs chroniques, fatigue infondée et troubles du sommeil. Mais depuis qu’elle joue, elle se sent mieux, beaucoup mieux. Cela est dû aux vertus extrinsèques des jeux vidéo, qui servent à la vie de tous les jours (anti-isolement, développement du sens pratique et de la curiosité scientifique), mais d’après MiJo, sa pratique régulière des jeux vidéo lui permet aussi et surtout « d’améliorer sa mémoire » ainsi que les mécanismes d’aides mnémotechniques et autres techniques de communication sociale.

Le jeu vidéo améliore les performances cognitives

Nombreuses sont les études qui tentent de démontrer les effets positifs du gaming sur la santé des seniors. Adam Gazzaley, neuroscientifique américain mondialement connu qui officie au département de neurologie, de physiologie et de psychiatrie de l’Université de Californie, à San Francisco, a publié des ouvrages qui suggèrent que la pratique régulière des jeux vidéo — notamment des serious games —, permet d’améliorer durablement les capacités mentales chez l’adulte de plus de 60 ans. Les travaux d’Adam Gazzaley ont été pris très au sérieux, si bien que les maisons de retraite et EHPAD tentent aujourd’hui d’intégrer les serious games au sein de leurs programmes de rééducation du cerveau.

Selon Adam Gazzaley, un jeu vidéo adapté demeure de loin la meilleure des solutions pour garantir le développement d’une meilleure gestion des tâches simultanées. En s’exerçant sur un tel jeu, les effets bénéfiques sur l’attention et la mémoire se font rapidement ressentir chez les seniors. En France, le Foyer du Romarin, à Montpellier, a très tôt surfé sur la vague du gaming au service du rajeunissement cérébral de nos papis et mamies : cette maison de retraite a mis au point la « Wiithérapie ». Ses responsables ont fini par être bluffés par l’efficacité de ce traitement. « Dix-huit mois après l’introduction de la méthode, une dizaine de résidents sont devenus des joueurs réguliers de la Wii. Leurs performances se sont améliorées semaine après semaine grâce à l’apprentissage de la mémoire procédurale. La Wii est bénéfique même pour ceux qui ne jouent pas : ils restent malgré tout dans l’action en encourageant les autres pensionnaires ou en les applaudissant », confie l’un d’entre eux. Tous ces témoignages sont, il est vrai, très encourageants. Mais à défaut de réellement améliorer les performances cognitives des pratiquants, les jeux vidéo ne se contenteraient-ils pas de les entretenir ? 

Mieux vaut prévenir que guérir…

Pourquoi parler d’entretenir les performances cognitives plutôt que de les améliorer ? Tout simplement parce que le sujet est très controversé, tant sur la forme que sur le fond. Pour tout vous dire, les neuropsychologues et autres scientifiques du domaine semblent ne pas être d’accord. Parler d’améliorations cognitives signifierait que toute la cognition est concernée, ce qui n’est pas le cas. Lorsque vous vous entrainez sur un jeu, seules certaines tâches spécifiques bénéficient de cet entrainement (ce qui reste naturellement bénéfique pour le cerveau), ainsi que des tâches assez proches de ce que vous faites dans le jeu. Par exemple, certains jeux, comme les FPS, entrainent particulièrement bien nos réflexes et notre vision périphérique. Les gameurs qui jouent aux FPS ont plus de facilités à suivre plusieurs objets en même temps, car leur attention peut changer d’objet plus rapidement (il est impossible de se concentrer sur plusieurs choses à la fois, l’attention fait plutôt des vas-et-viens entre différentes choses très rapidement). Du coup, on peut légitimement penser que les joueurs de FPS auront de meilleurs réflexes et repèrent plus rapidement les sources de danger lorsqu’ils sont en voiture. Il en va bien sûr de même pour les seniors.

Gaming et seniors
Dans les pays anglophones, la « Wiithérapie » existe déjà depuis plus de dix ans.

Cependant, comme une grande partie de la population des seniors n’est pas forcément attirée par ce qui se fait dans le domaine vidéoludique, certains studios et scientifiques visent à développer des jeux seniors-technophobes-friendly, afin de les pousser à profiter de cette technologie. Par exemple, le jeu HiFi a été développé pour entrainer les capacités des seniors liées à la parole. En effet, avec l’âge, certains ont tendance à voir leurs compétences en termes de speech processing (traitement de la parole) décliner, c’est-à-dire qu’ils ont de plus en plus de mal à identifier la personne qui leur parle, à comprendre ce qui est dit parce que cela va trop vite pour eux et, du coup, à retenir les informations qui sont communiquées ! Eh bien oui, lorsque vous avez des difficultés à comprendre quelque chose, vous le retenez mal ! Dans ce jeu, les thèmes abordés comme le voyage ou la famille sont sélectionnés en fonction du public cible, c’est-à-dire, les seniors. Ceux-ci doivent par exemple récolter des photos de lieux emblématiques, comme la tour Eiffel, en essayant d’identifier certains sons (de plus en plus difficiles à différencier). L’idée qui se cache derrière ce jeu est de renforcer le réseau neuronal responsable de la réception acoustique de la parole. Une étude a été réalisée sur la base de ce jeu, et il semblerait que les seniors ayant pratiqué cette activité ont eu des résultats sensiblement meilleurs que le groupe qui n’a pas eu de contacts avec le jeu. Leur cerveau avait, comme qui dirait, rajeuni. Dwight Dickinson, neuropsychologue à l’université du Maryland, n’est cependant pas aussi enthousiaste que certains. En effet, d’après lui, les résultats ne sont pas incroyables : « Un cerveau de 75 ans ne pourra pas fonctionner comme celui d’une personne de 40 ou 50 ans ». Malheureusement, il est encore impossible d’empêcher le vieillissement du cerveau, on peut seulement en atténuer les effets. Notre amie MiJo l’avoue d’ailleurs elle-même : « À mon âge, malgré ma pratique quotidienne des jeux vidéo, je vois très vite où sont mes limites, j’ai par exemple du mal à créer de nouveaux réflexes conditionnés ». En effet, l’adaptation cérébrale aux manettes ou encore le développement de réactions automatiques face à certains éléments de gameplay posent régulièrement problème à nos silver gamers

Le gaming, un outil d’analyse !

Comme on dit, il vaut mieux prévenir que guérir. Ainsi, certains jeux sont développés pour identifier les problèmes mnémoniques précoces. Des tests papier existent déjà pour identifier proactivement la maladie d’Alzheimer, mais il semblerait que le jeu vidéo ait un rôle à jouer dans cette histoire ! Le CVLT (California Verbal Learning Test) est le test papier le plus utilisé actuellement dans le domaine. Il s’agit d’un test durant lequel on évalue la mémoire épisodique du participant en lui faisant apprendre une liste de mots, pour qu’il les restitue par la suite. Cependant, étant donné que l’évaluation est effectuée par une personne, on ne peut dès lors prendre en compte qu’un nombre limité de variables. De plus, ce test s’avère intrusif et quelque peu artificiel. En effet, l’intérêt d’un test est de représenter fidèlement des situations réelles. Apprendre une liste de mots n’est pas un processus qu’un être humain reproduira naturellement dans la vie de tous les jours. On dira donc que sa validité écologique, donc sa correspondance avec le réel, n’est pas optimale.

« Je regrette qu’il n’y ait pas de site web dédié aux seniors par exemple, ou une hotline rien que pour les seniors, car un trop grand nombre de nos questions restent sans réponse. »

C’est là que la magie du jeu vidéo intervient. Prenons Episodix par exemple, un jeu basé sur le CVLT et dont le but est de détecter les phases précoces de la maladie d’Alzheimer. Il s’agit d’un jeu VR dans lequel les personnes âgées doivent se balader dans un environnement 3D et se rappeler des objets qu’elles ont croisés. La VR permet d’assurer la validité écologique du test étant donné que lors d’une balade, on a tendance à retenir naturellement des choses que l’on croise, comme une voiture, un poteau, ou que sais-je. En outre, sa nature de programme informatique permet l’introduction de données dites statiques (elles ne varient pas au cours du test), comme l’âge du participant, son genre, son niveau d’éducation, son niveau d’exercice physique ou la fréquence d’utilisation d’outils technologiques et de jeux vidéo. Cette dernière donnée est particulièrement importante, étant donné qu’une personne qui ne joue jamais aux jeux vidéo ne sera pas aussi à l’aise qu’un gameur chasseur de trophées PSN tel qu’Eric. Ensuite, ces données statiques sont mises en relation avec des variables mesurées par toute une série d’outils de tracking, qui mesurent le temps de réponse de la personne, les temps d’hésitation, l’endroit où elle regarde, etc. Le programme compile alors toutes les données et fournit une conclusion en fonction des données statiques et des variables. Bref, les jeux vidéo, par leur nature ludique et informatique, constituent des outils avec un fort potentiel du point de vue de la médecine et des seniors, même si l’on aurait tendance à les opposer de prime abord.

L’essor du marché des jeux vidéo pour seniors

Jusqu’ici, nous avons vu que des jeux vidéo ont été volontairement conçus pour aider les seniors à trouver une seconde jeunesse : des programmes ludico-sportifs boostés depuis l’apparition de la Wii, des jeux qui visent à améliorer ou entretenir le comportement cognitif des patients, des serious games qui permettent aux corps médicaux de détecter et de suivre l’évolution de maladies telles que la très redoutée Alzheimer. Toutefois, cataloguer, stigmatiser les seniors comme de piètres gameurs dont le cerveau est totalement ramolli serait une grosse erreur. De tels préjugés n’ont pas lieu d’être. En effet, la fracture numérique qui a pendant longtemps sévi tend à s’estomper. Et pour preuve, en 2016, la revue universitaire sur les interactions homme-machine et la cyberpsychologie Computers in Human Behavior avait démontré que 27 % des joueurs actifs américains étaient âgés de plus de 50 ans. Qui plus est, 60 % des personnes âgées jouent occasionnellement aux jeux vidéo. Autant dire que les seniors ne doivent pas être catalogués à cause de leur âge : ils représentent eux aussi le grand public. 

Jeux vidéo et seniors
Voici la crème de la crème de l’eSport. Ces personnes ont entre 62 et 81 ans.

L’exemple des Silver Snipers

Le développement de jeux vidéo à des fins « médicales » (et visant, en partie, à aider les seniors à retrouver leur jeunesse d’antan) ne doit pas être une généralité. Certaines firmes ont bien compris qu’avec les personnes âgées, il y a tout un marché à développer. C’est le cas de l’entreprise chinoise de fabrication de produits high-tech Lenovo. En 2017, Lenovo, sous la supervision de l’ancien joueur pro Tommy Ingemarsson, a monté une team eSport entièrement composée de personnes du troisième âge. Entraînés au sein de l’Inferno Online Gaming Center à Stockholm, les cinq compères âgés de 62 à 81 ans sont devenus des virtuoses de Counter Strike, à tel point que la presse a fini par les surnommer les « Silver Snipers » . Certes, les Silver Snipers perdirent leurs deux premiers matchs de compétition, mais ça ne les a pas empêché de continuer à travailler dur. Nous avons là affaire à un symbole extrêmement fort : les sports électroniques ont beau être un marché très fermé qui cherche à créer une forme d’élitisme, cinq individus que personne ne connaissait ont malgré tout réussi à intégrer la scène eSport, des papis et mamies qui plus est. Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour être un gameur. 

Un marché à explorer et à conquérir

Mais en ce qui concerne l’intégration des seniors dans la sphère vidéoludique, développeurs, éditeurs et revendeurs ont encore de gros efforts à faire. Notre amie MiJo, grande fan de RPG à la sauce Zelda, constate par exemple que rien n’a été mis en place pour composer avec les éventuelles lacunes des seniors en matière de jeux vidéo et les accompagner dans leur découverte : « Parfois, je n’arrive pas à maîtriser les commandes de la manette. Sur certains jeux, il n’y a pas de tutoriel qui te montre à quoi correspond telle ou telle touche. » Et quand cette dernière mène ses propres investigations pour obtenir un semblant de réponse, soit elle n’en obtient pas, soit on se moque d’elle. « J’ai contacté le rédacteur en chef de Jeux Vidéo.com pour obtenir une information toute bête. Il ne m’a jamais répondu. J’ai aussi contacté le SAV de Nintendo car il y a une subtilité que je ne saisissais pas dans l’un de leurs jeux. On m’a ri au nez, la personne que j’ai eu au téléphone était exécrable ». Finalement, MiJo s’est tournée vers JSUG. Et elle a tout de suite vu la différence puisqu’Eric et notre Kratos-like Pierre-Yves échangent désormais régulièrement avec elle ! Blague à part, le monde du jeu vidéo permet rarement aux seniors d’interagir, il n’y a pas d’accueil, pas d’accompagnement, pas de suivi pour leur prêter main forte alors que nombre d’entre eux font leurs premiers pas dans un univers qui se veut particulièrement complexe et intimidant. « Je regrette qu’il n’y ait pas de site web dédié aux seniors par exemple, ou une hotline rien que pour les seniors, car un trop grand nombre de nos questions restent sans réponse », termine MiJo. Vous êtes entrepreneur ? Voici une idée de niche de marché à explorer !

Gaming et seniors : le nouveau paradigme

Qu’on se le dise, les jeux vidéo ne sont pas destinés qu’aux générations plus jeunes. Et même si cela était le cas, ils ont dorénavant conquis un nouveau public qui en raffole. Clairement perceptibles sur la santé des seniors, les bienfaits de la pratique des jeux vidéo sont nombreux : regain de vitalité, amélioration des réflexes, gymnastique cérébrale etc. Mais il serait bien trop injuste de les limiter à un simple remède contre la maladie et le temps qui passe. Les seniors, qui s’immergent sans préjugés dans les univers vidéoludiques, aiment le JV pour le plaisir qu’ils en retirent, mais aussi pour ses vertus sociales, ce dernier les aidant à rompre avec la solitude. Silver gamers, vous êtes les bienvenus ! 

Sources :

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14 réponses

  1. Merci les JSUG, vous êtes des z’amours, des vrais ! Ce dossier est un exploit de haut niveau et merci de m’avoir citée si fidèlement… bisouxxx

  2. C’est quoi un paradigme ? ^^
    C’est un peu logique qu’on lui rit au nez, le détail des touches est dans le jeu lui-même. Il faut appuyer sur pause et on y retrouve toujours des menus avec la manette que tu peux paramétrer, sinon tu as le manuel du jeu en ligne. En règle générale, le petit livret avec le jeu, la manette est détaillée.
    Eux dans leur esprit c’est machinal de connaitre sa manette, pour moi ça l’est, j’ai 43 ans et jamais je ne regarde les touches, je les découvre par moi-même, bien souvent c’est toujours la même chose. Quand un jeu se veut diffèrent là les touches sont décrites en jouant un didacticiel.
    C’est étonnant pour une joueuse depuis 1992 et ce n’est pas instinctif pour vous?

    De toute façon tout ça va être révolu dans moins de 30 ans étant donné que ma génération aura été plus active et que nous sommes des joueurs depuis toujours, ceux de 50 ans aussi et de 60 ans mais je pense qu’ils restent une minorité par rapport aux quarantenaires. Il doit surement y en avoir un joueur de 60 ans, ayant continué à jouer durant toute sa vie, c’est déjà mon cas, d’avoir continué je parle sans s’arrêter. Logiquement un joueur de première génération devrait avoir 60 ans je pense. Puis les petits jeunes dans la 10ène, 20ène et 30ène ne sont pas les joueurs les plus forts, c’est plus la 40ène, 50ène et 60ène. Je joue avec des personnes plus âgées que moi et je suis relativement fort, fin bon joueur mais je peux t’assurer que des gars de 50 ans et 60 ans me mettent à l’amende, ils sont hyper forts, parfois j’arrive à les battre sur un jeu de voiture mais faut vraiment tout donner.

    C’est ce que j’allais dire les réflexes sont meilleurs avec les jeux vidéo, et effectivement avec les FPS, que je suis à mes premières heures. Le jeu vidéo est là pour se changer les idées, c’est un livre interactif, et comme Mijo je joue aussi des tranches de 3 heures et pas plus parce que c’est le temps qu’il faut pour dire de profiter d’un jeu à bonne dose, et encore le temps passe beaucoup trop vite quand on joue.
    L’avantage maintenant c’est que tu sais te faire des amis de tout âge, le jeu vidéo retire cette barrière entre les générations. Le souci des personnes âgées qui ne font rien, déjà c’est l’ennui parce qu’une fois qu’elles se retrouvent à la retraite, les gens s’ennuient, ils font bien des activés mais cela ne suffit pas en général. Ce sont des générations qui ne sont pas actées(j’ai employé un mot de vocabulaire mais je ne suis pas certain que cela se dit ^^) sur la technique, cela ne les intéressent pas parce qu’ils ne veulent pas essayer mais ceux qui le font, ça leur plaît mais pour eux cela reste dur…. niveau compréhension.

    J’ai une impression qu’….
    On dirait qu’ils ont peur de casser quelque chose parce qu’ils ne savent pas comment si prendre …un jeu tu ne saurais pas le casser et tu peux faire autant d’erreur que tu veux, le jeu fonctionnera toujours pareil mais je ne sais pas ils ont une barrière. Ma tante qui a 69 ans, me voyait jouer souvent sur ma console et se demandait ce que je pouvais bien y trouver comme plaisir, du coup elle s’y est essayée, elle a acheté une console, puis une autre et c’est devenu une joueuse et je ne sais pas elle a débuté peut-être à 60 ans mais il y a toujours cette barrière qu’ils ont d’avoir peur de s’y prendre mal, c’est encré dans leur tête. L’avantage du jeu vidéo c’est un sujet intarissable, on peut se créer de vraie amitié, voir les personnes et j’en connais qui se sont mis en couple en jouant à world of Warcraft.

    C’est comme le sport et la lecture, ce sont des choses à faire durant toute sa vie quand on a la possibilité de le faire, ne jamais s’arrêter. Beaucoup de personne âgée ne lisent plus et ça c’est un tort, parce qu’un livre aussi, cela procure une évasion et entretiens la mémoire surtout. Un fait qui est sûr, c’est que dans la vie, tu dois t’amuser, c’est ça qui conserve le plus. Si dans ta vie tu te dis que tu es entrain de t’ennuyer c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas. ^^

    1. Une petite recherche sur internet et tu as la réponse ! 😉 Justement, l’un des problèmes du jeu vidéo, c’est qu’il développe une approche universelle qui n’est pas adaptée à tous les publics (les personnes âgées comme les très jeunes joueurs par exemple). Toi qui suis Eric sur YouTube, tu as bien vu que les très jeunes joueurs des Sims ne savent pas ce qu’est le PS Store alors qu’il leur pend au nez tous les jours ! Tout cela pour dire que c’est aux acteurs du jeu vidéo (presse, développeurs et éditeurs) d’arrêter de se reposer sur leurs acquis. Avec les seniors, il y a un vrai public à aller chercher. Il faut donc mettre les moyens nécessaires pour accompagner ce public, notamment en termes de communication.

      1. Je ne suis pas tout à fait d’accord, c’est évident ce que tu dis mais en même temps il faut aussi apprendre à se débrouiller seul sans aide et puis de toute façon on est là si une personne a un souci, il suffit de demander.

  3. Eh ben quand vous faites un dossier c’est pas du n’importe quoi ^^. Merci, car j’ai appris énormément de choses ! Je ne pensais pas que les seniors étaient à ce point présent dans le monde du gaming. La photo de la team Counter Strike est assez mythique d’ailleurs ! Même si y a je présume beaucoup de marketing derrière tout ça. Pour moi, c’est évident que les jeux vidéo sont bons pour le développement des réflexes, de la mémoire etc.

    Je ne suis pas tout à fait d’accord concernant la première partie du commentaire de Stephane. Par rapport aux touches de la manette. Ça dépend aux jeux auxquels tu joues. Y a pas longtemps j’étais sur Rainbow Six, là je viens de passer à Horizon Zero Dawn eh ben je peux dire que tu sens la différence. Si j’étais passé à un jeu de combat ça serait sûrement encore pire ! Comme cela est dit dans le dossier, tout dépend des réflexes conditionnés et de ta capacité d’adaptation. Peut-être que nous on s’adapte facilement, mais je pense pas que c’est aussi facile pour les personnes âgées. En tout cas, c’est un excellent dossier que vous nous avez pondu il me reste plus qu’à forcé mes parents à se mettre au gaming parce que les mots fléchés ça va bien un moment XD.

    1. Oui je dis ça parce que nous avons des personnes seniors mais qui ont débuté en 1992 et en 1998, ce ne sont plus des novices, ça fait + de 25ans de jeux vidéo. Je me posais la question, rien de plus

      C’est juste que j’ai une adaptation innée. Certains à GT sport ils leur aura fallu plus d’un mois pour comprendre certaines choses et pas moi. Dans les jeux vidéo j’ai une force pratiquement égale dans tous les jeux, je ne suis pas un hardcore gamer mais pour me battre il faut avoir du métier et de la bouteille. Toi et moi ne sommes probablement pas le même joueur.

      C’est sûr un joueur n’est pas l’autre, je pourrais faire partie d’une team esport sans problème il me suffirait de jouer beaucoup au jeu en question. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour être bon sur un jeu en ligne. J’espère que rainbow six sera offert sur le ps+. Je viendrais te donner une petite leçon de vie ^^ je déconnes.

    2. Merci Bruno, nous avons beaucoup creusé le sujet… Nous ignorions aussi que les seniors étaient aussi fans des jeux vidéo. Concernant l’adaptation aux commandes de la manette, il est évident que tout le monde n’a pas les mêmes facultés. De toute façon, il faut partir du principe que c’est la pratique qui permet aux gameurs de développer des réflexes et habitudes. La seule différence entre un gameur lambda et un joueur eSport, c’est uniquement la pratique intensive. Rien d’autre.

  4. J’ai apprécié votre dossier sur les gameurs seniors, j’en fait partie puisque j’ai 74 ans et j’ai commencé à jouer en 1998 avec Tomb raider 2 et depuis j’ai pri goût aux jeux vidéos. Je me suis sentie un peu seule dans ce monde de jeunes mais j’ai rencontré dans un magasin de jeux vidéos des vendeurs très sympas qui m’appellais la mamie. J’ai connu Mijo avec le jeu de Zelda que nous aimons particulièrement. A bientôt de vous lire.

    1. Bonjour Michele ! Bienvenue au sein de la communauté JSUG. Ici, tu es comme chez toi. Merci pour ce retour très positif. Et merci d’avoir eu le courage de publier ce commentaire ! Oui, heureusement que certains professionnels du jeu vidéo savent se montrer bienveillants. À très bientôt !

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