C’est en 2017 que nous avons eu l’opportunité de mettre nos mimines sur un grand jeu : Horizon Zero Dawn, testé à l’époque par notre Eric préféré ! Après, je me rends compte que je ne connais pas d’autres Eric, donc c’est bizarre de dire que c’est mon préféré. D’un autre côté, clairement, Eric doit être le meilleur des Eric, c’est impossible autrement. Bref, les mathématiques et moi, ça fait une exponentielle. C’est parti pour mon test de Horizon Forbidden West sur PS5 ! Merci à Sony et à Guerrilla Games pour leur confiance !
Test de Horizon Forbidden West : de Zero à Héroïne
J’ai entamé ce test de Horizon Forbidden West avec enthousiasme. J’ai fébrilement introduit le code qu’on nous a envoyé, lancé le téléchargement et constaté avec horreur qu’une fois le téléchargement fini je ne pouvais pas jouer… De fait, ma compagne avait déjà volé la manette. Comme vous le savez, la patience étant un plat à consommer mi-tiède, je lui ai volé la manette une fois certain qu’il n’y aurait pas de répercussions. C’est alors qu’elle entendit des « Waouw » et autres « Ben bordel, c’est beau hein ! » une fois le jeu lancé.
Sans doute aucun, c’est la première chose que l’on remarque en lançant le jeu : il est magnifique. Les décors sont à couper le souffle et la modélisation des personnages est d’une finesse rare (l’animation laisse parfois à désirer, par contre). En parlant de personnages, je me sens obligé de parler d’une affaire qui a secoué un nombre important de Titouan : le duvet d’Aloy. En effet, le jeu est tellement bien foutu que, lorsque l’on zoome sur le visage d’Aloy, on peut voir son duvet !
Le milieu du jeu vidéo étant ce qu’il est, des hommes, qui n’avaient probablement jamais approché une femme auparavant, ont interprété ce duvet comme une barbe… Après des plaintes sans peur aucune sur Twitter, ils ont organisé une riposte couillue (pas couillue dans le sens courageux, mais simplement dans le sens où ça ne peut être que des abrutis de mecs pour faire ça) : un review bombing sur Metacritic. Ainsi ont-ils mis plein de 0/20 à Horizon Forbidden West pour « punir les développeurs d’avoir fait un jeu de bobo-gauchiasse ». Aujourd’hui, pour nombre d’ignares à qui des cours de biologie sont nécessaires, la possibilité de voir du duvet sur la peau d’une femme quand on zoome semble ne pas relever de la prouesse technique, mais plutôt du move politique… Ayons pitié, il s’agit sans doute d’un appel à l’aide de pauvres incels désœuvrés.
Bref, tout ça pour dire que, premièrement, je suis dorénavant encore plus misanthrope qu’auparavant, et que techniquement, Horizon Forbidden West est une dinguerie comme on n’en a jamais vue. Le jeu est tellement bien optimisé qu’il n’y a pour ainsi dire aucun temps de chargement, et quand il y en a, ils durent moins de 5 secondes. La technique est tout simplement époustouflante, même s’il y a parfois des petits soucis très énervants. J’ai par exemple dû relancer la console à plusieurs reprises parce que mon jeu passait son temps à freeze, que les sons disparaissaient ou que mon personnage se mettait à passer à travers le sol, etc. Ces bugs restent rares comparé à mon temps de jeu total !
Alliage de mécaniques
Du point de vue du gameplay, ce test de Horizon Forbidden West a été un véritable plaisir. On note de nouvelles mécaniques d’exploration, comme la possibilité de planer, de faire exploser certaines sortes de minerais (la flammegem), de respirer sous l’eau, etc. L’escalade, en dépit de quelques défauts de précision, est absolument incroyable : on a vraiment l’impression d’escalader des montagnes au gré de leurs aspérités et saillies. La sensation d’exploration est à son comble ici, chaque recoin de la map, outre ses magnifiques panoramas, révèle des secrets et autres quêtes annexes. Se balader dans le jeu est tout simplement grisant.
Aloy dispose également d’un arbre de compétences assez facile à remplir, qui vous permet de profiter de la polyvalence de notre héroïne : chasseuse, trappeuse, guerrière, survivaliste et maître des machines. Ces arbres sont assez transparents et apportent un vrai plus, en particulier l’arbre de la trappeuse, puisqu’il est possible de réduire les dégâts subis quand on fait exploser ses propres pièges… Je me suis senti à la fois sauvé et vexé par cette possibilité…
L’arbre de la guerrière apporte un dynamisme bienvenu ! Vous pouvez débloquer des combos avec la lance, des actions spéciales qui consomment de l’endurance, comme la possibilité de faire pleuvoir des salves de flèches sur vos ennemis, ou encore des « sursauts de bravoure » (de différents types), qui constituent une sorte de mode spécial que vous pouvez activer afin de faire plus de dégâts à vos opposants. Selon votre mode de jeu, vous pouvez optimiser votre équipement et vos capacités afin d’atomiser vos ennemis (j’ai fait buguer le jeu plusieurs fois parce que j’ai démoli une dizaine de machines en moins de 10 secondes).
Plein d’arcs pour triompher dans Horizon Forbidden West
Les possibilités d’équipement donnent tout simplement le vertige. On avait déjà pas mal d’armes dans le premier opus, eh bien dites-vous qu’ici, il y en a encore plus : arc de guerrier pour les aficionados du contact, arc de chasseur et de précision pour les chasseurs à moyenne et longue portée, fusil à câble pour les toursiveux (paye ton vocabulaire wallon), disques chelous qui reviennent vers vous façon Windjammers, arbalète lourde, fusil à corde, etc. Vraiment, il y en a pour tous les gouts.
Au fur et à mesure du jeu, on trouve également des armures différentes, que vous pouvez choisir en fonction de votre mode de jeu. Personnellement, j’ai joué tout le temps avec la même, vu qu’il s’agissait d’une armure légendaire débloquée vaillamment lors de combats en arène. Tous les équipements ont un niveau de rareté, qui va du vert jusqu’à l’orange, l’orange étant la meilleure couleur que vous puissiez trouver. Les armes et armures peuvent être améliorées sur des établis. Leurs statistiques sont alors boostées, et vous débloquez des emplacements de bobines : des sortes d’upgrades, qui permettent également d’améliorer les stats.
Les améliorations d’équipement se font grâce à des éléments pris sur les ennemis. C’est d’ailleurs en partie là que la franchise des Horizon brille : la récolte de composants. Si certains éléments se récoltent directement sur le corps des machines de manière classique, d’autres doivent être décrochés soigneusement à l’arc avant la mort de la machine. Ceci rend le processus de loot particulièrement plaisant, étant donné qu’il y a moins d’aléatoire. C’est principalement votre skill qui influence vos loots.
Les quêtes du Graal
Niveau durée de vie, je me suis rendu compte durant ce test de Horizon Forbidden West que le jeu s’en tire très bien. Si vous êtes comme moi et que vous aimez tout explorer, vous balader et finir par vous perdre, comptez plus d’une centaine d’heures pour en faire le tour. La quête principale fait 25 voire 30 heures à elle seule. On y suit les aventures d’Aloy après le premier opus. À la fin de Horizon Zero Dawn, Sylens, un personnage énigmatique, partait on ne sait où. Ici, la jeune Norah se rend vers l’Ouest, toujours pour sauver le monde de la nielle, une affliction qui semble toucher faune et flore. Difficile de ne pas y lire une revisite du mythe du Far West états-unien. L’aventurière brave tous les dangers dans un milieu hostile, au contact de peuples guerriers ô combien respectables une fois qu’on les connait.
Cependant, selon moi, ce n’est pas par son histoire principale que le jeu brille. Elle est bien sûr prenante et particulièrement bien écrite, mais ce sont surtout les quêtes annexes et autres tâches secondaires qui font le sel du jeu. Quand j’ai lu qu’on annonçait plus d’une centaine d’heures, je me suis dit immédiatement : « Rhô ! Encore un jeu qui sacrifie sa densité sur l’autel de la sacro-sainte durée de vie… ». Dieu que je me trompais. Comme The Witcher 3, Horizon Forbidden West m’a fait découvrir une pléthore de quêtes secondaires écrites d’une main de maître ! Aucune ne semble de trop.
Au contraire, elles permettent de découvrir des choses sur le lore du jeu, que ce soit sur les tribus, les ancêtres ou les personnages secondaires. On n’a jamais l’impression de faire deux fois la même chose ; différents enjeux, différentes choses à faire, différents personnages, bref, que du bonheur. J’avoue avoir un peu râlé face à la durée de vie. Une fois dans la vie active, quand on a un travail et/ou des enfants, il devient difficile de trouver le temps de jouer. Mais force est de constater que le jeu m’a plu de bout en bout, même les missions un peu plus étranges, comme les courses de coureuses, qui s’inspirent sans sourciller de Mario Kart, ou le jeu dans le jeu Atthak, un jeu de plateau qui peut faire penser aux échecs. Ces jeux de plateau diégétiques font fureur depuis The Witcher 3 !
Aloy : plus que du poil au menton
Je ne pouvais pas finir ce test sans parler de la personnage principale : Aloy. Qu’il est bon de jouer un personnage féminin fort et non sexualisé. Elle est têtue, forte, indépendante, intelligente, n’a peur de rien, ne se laisse pas marcher sur les pieds, bref, si j’avais une fille, je voudrais qu’elle soit comme elle. Horizon, c’est l’histoire d’une paria en qui personne ne croyait. Une paria, qui, face aux interdits, n’en a fait qu’à sa tête pour enfin découvrir ce pour quoi elle était née. Je dois avouer que je m’identifie énormément à ce personnage pour plein de raisons.
La manière dont Aloy est introduite dans le jeu et construite narrativement permet d’en expérimenter les forces, mais aussi les faiblesses. Seule, avec le poids du monde sur ses épaules, elle n’a pas le temps de faire son deuil de Roch, ni de son ancienne identité. Ses compagnons essaient parfois de l’amener à parler, mais on sent que l’ouverture est difficile.
Il est cependant possible d’en explorer toutes les facettes si on le souhaite, en parlant aux compagnons, qui finissent par vous donner des quêtes personnelles, à la manière des Mass Effect. La franchise Horizon, c’est l’histoire d’une femme dépassée par sa réalité et son destin, mais qui donne toujours l’impression d’être en contrôle. Elle tente de protéger le monde au détriment de son confort. J’aime ce jeu, et j’aime ce personnage.
En conclusion, ce test de Horizon Forbidden West a été un pur plaisir. En dépit de quelques bugs ponctuels (très énervants), la technique du jeu est époustouflante : graphismes, doublages, musiques, tout est maitrisé. La durée de vie est énorme, ce qui frustrera les joueurs qui disposent de moins de temps pour jouer, mais il est difficile de crier au remplissage gratuit. Quant à la sensation d’exploration, elle se fait sentir à chaque pas. Bref, vous avez aimé le premier opus ? Alors celui-ci est fait pour vous ! Vous n’avez pas fait le premier opus ? Alors dépêchez-vous de le faire pour pouvoir jouer à Horizon Forbidden West ! Les plus et les moins ✔︎ Aloy de retour. ✘ Peut-être un peu trop long pour les gameurs occasionnels.La note de la rédaction
✔︎ Une carte généreuse.
✔︎ Une technique plus que maitrisée.
✔︎ Des quêtes annexes parfaitement écrites.
✘ Quelques bugs très embêtants lorsqu’ils surviennent.
5 Responses
Pas besoin de test pour ce jeu-là ^^. Guerrilla Games font toujours des jeux soignés, qui tire la console vers le haut, voir la série Killzone. Je me demande juste s’ils font faire des dlc ou un dlc comme dans le premier, pour savoir si je dois attendre la sortie complète du jeu…En plus sur ps4 il a l’air de tenir la route, sur 2 dvd, après je n’ai pas été lire les retours …mais il avait l’air d’être pas mal aussi sur ps4. Un des rares jeu qui profitera des capacités de la Ps5 et inversément.
Il vaut mieux être un joueur qui joue tous les jours.
Après ce sera Kratos ton frère jumeau, enfin de loin ^^, surement un très bon jeu aussi pour la rentrée, dans ses eaux-là.
Clairement, les Horizon, ce sont des jeux sûrs 😀
Même en jouant tous les jours, parfois, la longueur des jeux peut être un petit frein quand même 🙂
(je me réjouis de jouer au prochain God of War)
Très bon test cher androide ! 😉 J’ai le jeu depuis deux semaines et clairement je n’arrive pas à décrocher. Il est somptueux, le gameplay est aux petits oignons et difficile de ne pas surkiffer Aloy !
Je pense que c’est toujours un vrai défi de proposer une suite à un jeu qui a cartonné mais Guerrilla Games l’a fait.
Il est évident que le jeu aura droit à des DLC. HFW est mon premier jeu PS5 et franchement les jeux neufs achetés day one vont nous revenir très cher 😅
Difficile à lâcher hein ? Je suis en souffrance pour l’instant, parce que j’ai envie de platiner Horizon, mais je dois tester un autre jeu haha
Merci pour ton commentaire 🙂
Même si j’ai beaucoup aimé le premier Horizon et que j’ai acquis celui-ci dès sa sortie, je ne me suis pas encore lancé dedans. Je suppose que je n’en ai pas encore eu l’occasion ou bien que je n’étais pas si impatiente que ça. En plus, j’avoue que j’ai hâte que La saga Skywalker sorte dans quelques jours^^ Bref ! J’ai tout de même très envie de me lancer dans cette nouvelle aventure d’Aloy, et ton test ne fait que me conforter. Ce deuxième opus semble surpasser son prédécesseur, à tous les niveaux. Et c’est superbe que, contrairement aux joues d’Aloy, les quêtes annexes ne soient pas barb-antes ! Le jeu de mots est nul, je le concède. Il est temps de mettre fin à ce commentaire.