Eteur Le Fou : « placer le voyage émotionnel au-dessus de tout ! »

L'un de nous a eu la joie de s'entretenir avec Eteur Le Fou, lecteur régulier du webzine, et fan inavoué de Coline !

Il existe dans ce monde des gens un petit peu fous, et Eteur en fait très certainement partie. En effet, ne faut-il pas être un tantinet fou pour laisser un commentaire sous un article portant sur les Gacha Games plus long que ne l’est l’article lui-même ? N’est-ce pas quelque peu fou de vouloir suggérer de nouveaux jeux à Coline alors que cette dernière n’arrive jamais à vider sa wishlist ? De la folie, nous vous en proposons aujourd’hui en exclusivité sur JSUG.com, puisque trois ans après notre dernier volet de La Parole aux Lecteurs, nous vous proposons une interview d’un drôle de personnage : Eteur Le Fou.

Bonjour Eteur le Fou ! Parle-nous un peu de toi.

Bonjour Eric, bonjour les gameur(se)s, moi c’est Frédéric, 44 ans, alias Eteur Le Fou un peu partout dans les communautés vidéoludiques, chef de projet/responsable d’équipes dans l’administration numérique. Résident en Île-de-France (mais côté campagne), papa de deux enfants (euh, ados…), amateur de rugby (ça c’est mon sang toulousain) et de basket, je suis actuellement aux anges avec les deux coupes du monde qui s’enchaînent.

Grand fan de SF, la grande et belle SF qui parle d’aventure mais aussi celle qui projette l’avenir de l’humanité, et ce, tous médias confondus : jeux vidéo bien sûr, films, séries et bien évidemment littérature. Ah, et j’adore les jeux de mots, surtout les bien pourris que personne n’ose sortir !

Voilà, vous en savez déjà trop, je m’étale rarement en ligne et en public, sinon je devrais vous éliminer. Ce serait dommage, une communauté si sympathique.

Comment as-tu découvert les jeux vidéo ?

Si vous calculez bien avec mon âge, vous noterez que je fais partie de la génération dite « xénniale » (j’adore, ça rime avec génial), génération née avec Star Wars, ayant eu une enfance sans numérique mais ayant grandi en accompagnant les révolutions digitales (PC, Internet, smartphones).

Imagine, tu sors de l’enfance avec des images plein la tête (Star Wars, le début des animés en France) et voilà qu’on te permet d’interagir avec ces univers qui t’ont fait rêver et bien d’autres. C’était nouveau, l’imaginaire jouait encore beaucoup comme avec un bon bouquin.

Les enfants d’Eteur Le Fou connaissent parfaitement ses goûts !

J’ai commencé à jouer chez des copains qui avaient des Amiga ou des Amstrad (ce temps où tu allais goûter en attendant que le jeu se charge, je suis immunisé contre les temps de chargement LOL). Puis, ma première console (la Mega Drive) et mon premier PC (un Pentium 75 !!) m’ont définitivement fait plonger dans le côté gameur de la force.

Comment ta pratique des jeux vidéo a-t-elle évolué au fil du temps ?

Je pense comme beaucoup, en fonction de ma vie personnelle, des jeux vidéo eux-mêmes et de la technologie. Les joueurs alimentent les jeux de leurs attentes, leurs retours, de beaucoup de sentiments. Les jeux (les concepteurs) alimentent de la même façon et les deux se répondent. C’est la même dynamique partout, pour toute interaction créative.

En tant que joueur, un peu comme un athlète (okay, je me survends un peu), j’ai au début aimé faire de la performance. Coucou les doubles perfects sur Bison en Mode 7, coucou finir Doom 2 en mode vénère. Puis, tel l’athlète vieillissant, j’ai pris ma retraite des jeux trop nerveux. Certes, j’étais un jeune retraité, j’avais en fait amorcé ma reconversion sur ce qui a toujours fait vibrer mon cœur de grand fou, l’aventure avec un grand A. The Legend of Zelda: A Link to the Past, Landstalker : Le Trésor du Roi Nole avaient déjà fait basculer mon âme de gameur.

Mais ma façon de jouer a d’abord évolué avec le temps que je pouvais consacrer aux jeux, beaucoup de RPG et d’open world pendant mes années étudiantes (The Elder Scrolls II: Daggerfall, Fallout, Baldur’s Gate, The Elder Scrolls III: Morrowind, The Legend of Zelda: Ocarina of Time, etc). Ensuite, en entrant dans la vie active et en fondant une famille, j’ai eu moins de temps et plus eu l’envie de partager le jeu vidéo avec mes proches. Un peu moins de jeux solo et plus de party games (Mario Party, Mario Kart, Wii Sport, etc), en famille ou entres amis.

Je parlais de technologie, finalement celle qui m’a permis de pouvoir garder un bon pied dans le JV c’est toute la techno-portable, que ce soit la DS ou la Switch et bien sûr les smartphones. Ces derniers ont fait également évoluer ma façon de jouer, en adoptant certains styles de jeux (les fameux gacha par exemple, cf. l’un des derniers articles de JSUG.com) et parce que là encore en rapport avec le temps et le timing disponibles pour jouer. J’y aurais probablement moins joué en prenant moins les transports (je n’arrive pas à bouquiner si je ne suis pas tranquille), ou si je ne profitais pas de quelques moments rapides de ci, de là, pour optimiser mes parties. Mais surtout, c’est là que je me suis réellement lancé dans la partie sociale des jeux vidéo.

J’ai longtemps volontairement fui les MMO car je savais que je n’aurais pas pu y mettre le temps que j’aurais voulu, les jeux mobiles ont été un bon compromis pour ça. Au final, je passe sûrement plus de temps sur Discord avec les communautés que sur les jeux eux-mêmes. Donc on peut le dire, ma pratique du JV a clairement évolué vers le partage. Au début, c’était avec quelques potes, ensuite les potes et la famille, puis, le monde s’est mis à genoux devant Eteur Le Fou (rire mégalomaniaque).

Eteur Le Fou adore la bouffe anglaise, notamment les Udons !

Par contre, ce qui n’a pas évolué avec le temps, c’est que je place le voyage émotionnel au-dessus de tout. C’est ce qui me permet sans hésiter de faire un top 3 de mes expériences préférées, pas 3 pour faire un podium, mais parce que ces 3 jeux m’ont réellement marqué bien plus que les autres. Il s’agit, par ordre chronologique, de The Legend of Zelda: Ocarina of Time, de la trilogie Mass Effect et dernièrement d’Outer Wilds. Une claque tous les dix ans, c’est pas si souvent, il faut savourer.

Tu suis de près Le bric-à-brac de Coline. Quelle place occupe le jeu indépendant dans le monde vidéoludique selon toi ?

Roh mais arrête, tu vas me faire passer pour une groupie de Coline (cette rockstar !!). Le jeu indépendant, c’est le labo du jeu vidéo. Comme pour tout autre art, les scènes indé permettent une libre expression de la passion du développement d’un jeu. Donc des jeux indé pourront aller explorer certaines facettes que de grosses productions n’oseraient pas (car trop risquées, trop nichées…). Et parfois, grâce à cela, tu tombes sur l’aventure ou le gameplay novateur, ou simplement le petit jeu qui te fera passer quelques heures agréables.

Mettre en avant des studios indé permet aussi de les faire repérer et de donner l’occasion à certains de collaborer entre eux ou avec de plus gros studios, et d’étendre leurs moyens.

Si je te demande : « Pourquoi JSUG.com ? », que réponds-tu ?

Ben parce que Colinewait, je me suis grillé. Je vais balancer des banalités, mais c’est aussi bon de les dire ou redire. J’ai découvert JSUG, effectivement, en tombant sur un article de Coline (celui de Tunic me semble-il), parce qu’en cherchant « test tunic » sur Google, après les 2/3 gros sites « dontonnedirapaslenom », on tombe sur JSUG. Eh oui, des tests de jeu indé, finalement, ça court pas les rues, c’était déjà un bon point.

Autre bon point, c’est que je préfère la presse écrite pour ce qui est des tests ou dossiers, simplement parce qu’on lit beaucoup plus vite qu’en regardant une personne le dire… Perso, j’ai l’impression de perdre mon temps.

J’en viens aux banalités, ben ouais, vous avez un contenu déjà riche et pertinent (qu’on soit d’accord ou pas), un site agréable, et je sens bien la passion et la bienveillance dans l’équipe.

Oui, parce que tu es rapidement venu vers moi alors que j’avais peu participé finalement (ou alors c’est mon charisme digital naturel qui a fait la différence). j’ai réellement apprécié la démarche de contacter les lecteurs, et je trouve ça tout à fait judicieux pour faire progresser le site. Ça résume bien l’esprit et la qualité de ce que vous proposez. Et JSUG, ça claque! Best nom de site vidéoludique ever !

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10 Responses

  1. Mais dis donc, j’ai les oreilles qui sifflent ! Haha

    Super interview, c’est vraiment cool que tu trouves ton compte sur JSUG ! Et je comprends tout à fait le glissement progressif vers les consoles portables, de mon côté je suis en train de sérieusement envisager le Steam Deck (ou équivalent, je suis pas encore complètement décidée) pour être plus flexible 🙂

    Et puis surtout : Outer Wilds !! 😀 (j’ai pas encore osé lancer ce DLC… pas envie que ce soit fini !)

    1. Coucou Coline,

      Haha oui à ce niveau je pense même que tu dois avoir des acouphènes XD

      Content que tu apprécies mes divagations.

      Oui le steamdeck semble être un bon moyen.

      Pour le moment la Switch , le smartphone et le gamepass me suffisent. Je n’arrive même pas a finir tous les jeux qui m’intéressent.

    2. Le dlc outer wild je ne le ferai pas.

      Il est sortit du gamepass justement, donc je me vois mal racheter le jeu juste pour le dlc.

      Mais un ami l’a fait, j’ai suivi ses tribulations, il propose une expérience différente, j’espère que ça te plaira.

  2. Bienvenu sur JSUG Eteur Le Fou.

    ET oui l’Amiga , c’était super chouette, le nombre d’excellent jeux qu’il y avait dessus, des tonnes de bons titres. Heureusement qu’il y a les jeux indés et qu’ils n’ont pas disparu

    De nos jours on peut pas se plaindre, parce que maintenant on sait avoir des jeux en promo alors qu’avant, ce n’était pas comme maintenant, c’était moins évident ou alors il fallait qu’une boutique fasse faillite.

    1. Merci Stéphane

      Oui c’est vrai pour les jeux en promo ou d’occaz. Mais c’est aussi vrai qu’à l’époque on se prêtait/échangeait plus les jeux que maintenant aussi je trouve.

      (Je vois bien ta tête de fantôme violette)

  3. Très heureux de t’accueillir dans notre lectorat 😀

    Outer Wilds est assez incroyable, après y avoir joué, difficile de trouver autant d’émotions en explorant des jeux. Je pense que c’est l’un des jeux qui m’a fait prendre conscience du côté très vide des open worlds dans la plupart des titres.

    Très très cool cette interview (=

    1. Merci de l’accueil Pierre-Yves

      c’est marrant au final pour Outer Wild, car l’open world est finalement assez vide dans un sens (ben ouai c’est l’espace^^), mais le récit que raconte chaque détail rend le tout tellement cohérent et prodigieusement immersif, que l’immensité du vide nous ramène toujours à un « feu de camp » familier.

  4. Salut Eteur, bienvenue parmi la belle famille JSUG ! 😉 Tu vas voir, ici tu seras gâté, on a tous au moins reçu un cadeau de l’équipe, et qui sait tu goûteras peut-être bientôt au quizz de noël JSUG !!

    Je vois qu’on a des parcours similaires. À une année près on a le même âge, tu as raison nous sommes ni X ni Y mais xéniaux MDR. Outer Wilds, quel jeu fabuleux, j’aime bien la Sci-Fi en règle générale moi aussi !

    C’était une interview bien sympa, au plaisir de lire tes commentaires (et de manger des udons ^^)

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